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n° 00144Fiche technique14789 caractères14789
Temps de lecture estimé : 10 mn
15/02/00
corrigé 12/11/10
Résumé:  Bénédicte a une particularité, elle a la chatte extrêmement poilue ! Mais elle en prend son parti. Cela ne l'empêche pas de se faire des copains dont Nicolas. Juste un copain... jusqu'au jour où, ce dernier étant hospitalisé, elle fouille chez lui.
Critères:  fh jeunes poilu(e)s lunettes complexe voir exhib noculotte pénétratio init -prememois -poils
Auteur : Bénédicte Cerdan
Broussailleuse

Je me prénomme Bénédicte. Je suis très grande (1m82), brune, des lunettes et surtout très poilue. J’en ai toujours fait un complexe d’être aussi velue. Sous les aisselles et au pubis ce sont de véritables forêts vierges mais j’en ai aussi un peu partout, le ventre, les bras, les jambes et même un peu sur les seins ce qui est particulièrement disgracieux. Bien évidemment, je m’épile mais parfois cela repousse tellement vite et tellement dru que c’en est presque décourageant. Je crois que je vais finir par me payer une épilation laser tellement ce problème est épineux pour moi.


Lorsque j’étais plus jeune, adolescente et étudiante, disons jusqu’à 22 ans, je ne m’épilais pas. J’avais honte de mon corps, je ne voulais pas le montrer à qui que ce soit, je ne draguais pas, je ne flirtais pas, je ne sortais pas non plus. J’étais bûcheuse, studieuse, chiante et hyper complexée par mon corps.


À 17 ans, l’année du bac, j’étais pensionnaire dans un lycée. Et évidemment plusieurs des filles avaient repéré ma toison broussailleuse sous la douche et cela avait fait le tour du lycée. Il y a avait toujours quelqu’un pour inventer de nouveaux bizutages et en ce qui me concerne, les filles de l’autre dortoir m’ont un jour coincée nue dans les douches et ont fait plusieurs polaroïds de mon corps qu’elles ont ensuite fait circuler dans tout l’établissement. Quelle honte pour moi ! Je n’ai pas supporté. Ensuite je suis tombée malade plusieurs semaines simplement parce que je redoutais les regards moqueurs. Finalement quand je suis revenue, tout est à peu près rentré dans l’ordre, les filles avaient compris qu’elles avaient été un peu trop loin et tout le monde était gentil avec moi. Bien sûr pendant toute l’année j’ai dû essuyer les moqueries de certains éléments incontrôlés, en particulier des garçons qui m’appelaient « Poil au cul » ou « Sheeta » ou « La touffe ». Mais bon, j’ai fait contre mauvaise fortune bon cœur. Et je me suis fait une amie, Cécile, et un copain, Nicolas. Du coup lorsque j’ai été en fac, tout naturellement j’ai pris une piaule avec Cécile. Nicolas pour sa part venait souvent bosser avec nous en soirée. Dix-huit, dix-neuf ans, bientôt vingt ans et j’étais toujours vierge. Et ça me démangeait sérieusement, j’ai même pensé un instant rentrer au couvent. Cécile, pour sa part, ne l’était plus depuis belle lurette, elle ne comptait même plus les « mecs » qu’elle s’était faits entre 14 et 20 ans tellement ils étaient nombreux. Elle me racontait toutes ses aventures, souvent des sorties de boîtes de nuit le samedi soir et les fantasmes qu’elle avait. Et moi, pauvre pomme, je restais là suspendue à ses paroles car je n’avais pour ma part rien à raconter. Cécile était convaincue de son côté que Nicolas était pédé, peut-être alors homosexuel refoulé, simplement parce qu’elle lui avait fait plusieurs fois des avances et qu’il s’arrangeait toujours pour s’esquiver. Pour ma part, c’était un bon copain, un de mes trop rares copains, avec qui je m’entendais bien et c’est tout ce qui comptait pour moi à l’époque.


En octobre 1989, trois semaines avant mon vingtième anniversaire, nous avons appris que Nicolas venait d’avoir un accident avec ses parents. Nous avons tout de suite essayé de prendre de ses nouvelles, il était dans le coma, entre vie et trépas. Nous avons été déboussolées toutes les deux durant quelques jours mais finalement des considérations bassement matérielles nous ont ramenées à la réalité. Nous avions préparé tous les trois un dossier exposé et précisément c’est Nicolas qui était en train de le rédiger lorsqu’il a eu son accident. J’ai donc décidé d’aller voir sa logeuse pour essayer de récupérer le devoir dans sa piaule. Une vieille dame fort gentille et serviable qui s’est empressée de me faire rentrer dans la chambre de ce pauvre Nicolas, m’invitant même à la rejoindre pour boire une tasse de thé dès que j’aurais trouvé ce que je cherchais. Donc j’ai fouillé (pas très loin d’ailleurs, j’ai simplement ouvert sa penderie en plastique) et j’ai trouvé (pas le devoir malheureusement, il avait dû l’emmener en week-end chez ses parents pour le mettre au propre). Non, ce que j’ai trouvé m’a mise sur le cul, complètement abasourdie. Je suis ressortie de là comme dans un rêve, j’en ai même oublié la lumière, la vieille dame, de fermer la porte et de rendre la clef. J’y suis allé deux jours plus tard pour m’excuser…


Un dossier, un dossier de 20 centimètres d’épaisseur qui ne parlait que de moi, de moi et encore de moi. En premier lieu le gentil Nicolas s’était débrouillé pour récupérer la plupart des polaroïds de Terminale. Ensuite c’était lui qui avait dérobé mon album photo familial dont j’avais fait depuis longtemps mon deuil, ainsi que plusieurs photos d’identités de moi. De mieux en mieux des photocopies de la quasi-totalité de mon journal intime, agrafées et commentées, celles de mon carnet de santé, mes relevés de notes depuis le primaire et au fond de la boîte deux petites culottes odorantes dans des sacs plastiques ainsi qu’un tampon usagé, berk, quel romantisme ! Mais sans doute, le plus intéressant pour moi, c’était la prose de Nicolas, l’équivalent d’un cahier grand format avec comme sujet unique : Bénédicte, sa vie, son œuvre…


Je ne sais si c’est par prémonition mais le dit Nicolas émergea du coma deux jours après mon étonnante découverte. J’ai été sur le point de tout raconter à Cécile et puis je me suis ravisée, j’avais un peu peur de sa réaction. Je me suis enfermée le reste de la semaine dans une salle tranquille de la bibliothèque municipale en prétextant le fait que je doive être au calme pour rédiger à nouveau le devoir. Mais je ne consacrais à cette tâche ingrate qu’une partie de mon temps préférant, et de loin, m’occuper du dossier compromettant. Et dans ce cahier on trouvait tout pêle-mêle. Mon anatomie avec la location précise de tous mes grains de beauté, mes mensurations, adresses, numéros de téléphone (Les miens et ceux de toutes mes connaissances), mes plats préférés, jusqu’aux maladies infantiles de mon père. (Je me demande vraiment où il avait été chercher tout cela. Il en connaissait plus sur moi-même que moi-même.) S’en suivait une longue liste de considérations qu’il avait sur moi ainsi qu’une série de fantasmes à mon sujet tous plus lubriques les uns que les autres. À mon tour j’ai photocopié tous ses documents et j’ai été remettre l’intégralité du dossier là où je l’avais trouvé. Les nouvelles qui nous parvenaient de Nicolas étaient excellentes. Il se remettait rapidement de son accident et mis à part le traumatisme crânien, il n’avait que quelques hématomes. Il serait peut-être de retour parmi nous après les fêtes de fin d’année…


Ses fantasmes à mon égard étaient particulièrement gratinés. Le leitmotiv qui revenait le plus souvent, c’était l’histoire d’une fille à lunettes timide et coincée, pourvue d’une pilosité hors normes qui est exhibée contre son gré comme phénomène de foire. Parfois aussi cette guenon est offerte aux caprices d’un orang-outang dans la cage d’un zoo. D’autres fois véritable chienne en chasse, je me promenais en minijupe sans culotte, cuisses écartées, mon épaisse toison aux regards de tous. Toujours une chatte très négligée, très odorante, je sens la pisse à plein nez. D’autres fois encore « Qui voudrait d’une grande bringue à lunettes poilue de la tête au pied ». Tellement frustrée de n’être ainsi désirée par personne, je suis prête à me jeter sur n’importe quel mâle pour une saillie et même à me faire enculer par le premier venu. Et si aucun mec ne veut de moi, je suis prête à me gouiner avec des Lesbos. Et puis le soir dans mon lit, je passe mon temps à me masturber en rêvant de grosses bites qui trouent ma forêt vierge. Pour ne pas que mes amants voient ma chatte noire de poil, je préfère leur donner tout de suite mon cul. Et puis il y a surtout plein de vieux vicelards à moitié alcooliques qui aiment les femmes monstrueuses. De toute façon sous mes airs de ne pas y toucher doit forcément se cacher la pire des salopes, une obsédée qui ne pense qu’à la bite, qui exhibe sa chatte pour trois fois rien et se fait mettre par le chien du voisin. Accessoirement, Nicolas aime aussi m’étirer les nichons, me cravacher les fesses et les seins, me défoncer avec une batte de base-ball, m’attacher nue à un arbre, me raser l’abricot, me sodomiser avec un concombre, me faire avaler des litres de foutre et de pisse, m’offrir à toute une équipe de rugbymen. Je vous en passe et des meilleures.


Eh bien moi je vais lui en concocter des fantasmes, mais pas aussi délires, je préfère les situations réalistes. Et me voici donc en train de noircir les pages de mon journal intime… L’occasion va se présenter quelques mois plus tard, fin mars pour être précis. Cécile ce soir-là a décidé d’aller au ciné mais Nicolas préfère rester au studio pour terminer un compte-rendu (Mon œil). Nous le laissons seul, avec mon journal intime toujours à sa place dans le tiroir de ma table de nuit… Et nous l’avons bien prévenu que nous allons rentrer tard, très tard, qu’il est inutile de nous attendre et qu’il peut dormir sur la banquette s’il le désire, ce qui ne change rien à nos anciennes habitudes.


Le lendemain matin, il est debout aux aurores (curieux pour ce lève-tard !). Cécile vient à peine de partir distribuer des prospectus dans les boîtes aux lettres pour se faire un peu d’argent de poche. Je suis en train de préparer le café, ma nuisette en coton comme d’habitude. Il tourne en rond dans la cuisine, ne sachant sur quel pied danser. Je me mords les lèvres pour ne pas éclater d’un fou rire. Il s’approche de moi, me frôle les fesses, je me retourne brusquement, il saute d’un bond en arrière, je suis aux anges.



Je souris.



Le pauvre, il vire à l’écarlate… Il bafouille, il bredouille, il ne sait plus où se mettre. Pour bien enfoncer le clou, je me permets d’insister.



Les idées doivent s’entrechoquer dans sa tête. Il doit se dire « J’y vais, j’y vais pas », qu’est-ce qu’il est tarte en fin de compte. Finalement, tandis que je débarrasse la table, il hasarde quelques mots à peine perceptibles :



Et, sans plus attendre, je relève ma nuisette, je n’ai pas de culotte, je lui dévoile mon buisson ardent, mon triangle noir, ma forêt tropicale. Son regard est comme rivé sur ma touffe, un regard concupiscent que je ne lui ai jamais vu auparavant. Je finis d’essuyer la table, j’ôte carrément ma nuisette et m’allonge entièrement nue sur la table pour ne rien lui cacher de mon anatomie et de mon corps velu. Il semble médusé, il tourne, retourne, navigue autour de moi en m’inspectant sous toutes les coutures. Son regard vitreux, son regard vicieux… Je suis extrêmement excitée d’oser m’exhiber ainsi. Je mouille, j’ai envie qu’il me frôle, j’ai envie qu’il me touche, j’ai envie qu’il me caresse, qu’il pose sa bouche sur moi et enfin qu’il me pénètre. C’est exactement comme dans mon journal intime et je sais qu’il va le faire. Toute une matinée à contempler ma chatoune touffue, mes aisselles poilues, ma poitrine velue, il ne s’en lasse pas et me dévore de toutes les façons, de ses yeux, de ses doigts, de sa bouche. C’est divin. Et lorsqu’il pénètre enfin dans ma cavité obscure, lorsqu’il rompt ma membrane et me fait devenir femme, son sexe est dur comme la pierre, dur comme son envie de s’enfoncer dans les broussailles de mon entrejambe.


Dix-huit mois durant, Nicolas restera mon seul et unique amant. Nous n’avons pas tardé à mettre les choses au point, en particulier en ce qui concerne le dossier que j’avais trouvé dans le bas de sa penderie. Je le rassurai en l’assurant que cela ne me dérangeait nullement qu’il soit ainsi vicieux. Bien au contraire, j’en étais toute émoustillée… Le problème c’est qu’après dix-huit mois de bonheur, dix-huit mois de sexualité débordante et d’une vie de couple bien remplie, il commença à me parler de ses copains de boîte qui voudraient bien me voir eux aussi et aussi qu’il aimerait bien me voir avec un chien… Tout ceci avec un peu trop d’insistance et de lourdeur… Pourquoi pas avec un orang-outang non plus ou avec une équipe de rugbymen… Il est des fantasmes qu’il vaut mieux éviter de chercher à concrétiser. C’est pour cela que j’ai rompu notre relation qui me convenait jusqu’alors, il est vrai, tout à fait. J’ai cassé net et deux jours plus tard je me suis rasée, épilée, des pieds à la tête, y compris les cheveux que j’ai coupés à ras, histoire de bien marquer le pas, pour passer de la femelle à la femme, de ce corps velu et négligé à un corps lisse et net. Nicolas ne me l’a pas pardonné, il n’aimait sans doute que mes poils, pas ce qu’il y avait dessous. Depuis ce jour j’ai pris l’habitude de soigneusement m’épiler, en toute saison, et d’exhiber un sexe lisse aux yeux de mes amants.