n° 00146 | Fiche technique | 12748 caractères | 12748 2193 Temps de lecture estimé : 9 mn |
16/02/00 corrigé 15/07/07 |
Résumé: Après une déception amoureuse Catherine se fait consoler par Nicole, sa professeur. Une consolation qui débouchera sur bien des plaisirs. | ||||
Critères: ff profélève lunettes anniversai uro -lesbos -bisex -fétiche | ||||
Auteur : Dominique276 (Domi) |
En guise de prologue, quelques précisions. J’ai 39 ans, un mari, deux enfants. Ma vie est on ne peut plus régulière et tranquille. Je n’ai jamais eu de relation homosexuelle et mes fantasmes n’ont rien d’extravagant. Je reconnais qu’ils passent en partie à travers le Net et que je ne suis pas indifférente aux récits érotiques, aux sites lesbiens et aux photos. Ce qui me trouble le plus et ne se trouve que trop rarement, c’est, derrière l’exposition de la chair, l’émotion. L’étalage de seins, de sexes, de positions ne me fait pas grand-chose, mais un trouble qui se lit sur un visage, une rougeur sur les joues, des yeux dans le vague, mi-clos sur le désir éprouvé, des pointes de sein bien dressées, voilà qui me fait fondre, comme indice d’un trouble authentique que je peux partager. Je ne suis pas écrivain et manque singulièrement d’imagination. Je puise donc dans ma vie ou dans les confidences que des amies proches ont pu me faire. Enfin, amie lectrice ou lecteur, je te souhaite de prendre le même plaisir à la caresse des mots que j’ai eu à les coucher sur l’écran.
Ce récit doit nécessairement remonter jusqu’à Nicole et débuter par elle. J’avais à cette époque 23 ans, j’habitais en cité universitaire et je préparais une maîtrise d’Histoire à Censier. Après des flirts d’adolescente, une initiation très heureuse et réussie aux plaisirs du corps par un cousin joli garçon et, mon dieu, plutôt doué, je vivais un bel amour, comme on peut en vivre à cet âge, avec un homme de 32 ans terriblement séduisant, cultivé, intelligent, charmeur, que j’aimais follement. Ma vie sexuelle était comblée, harmonieuse, avec un partenaire imaginatif, et je n’aurai jamais imaginé pouvoir un jour avoir une relation homosexuelle, n’éprouvant pas la moindre attirance pour le corps des autres femmes. C’est d’ailleurs une pensée qui ne m’avait jamais effleurée. Pas l’ombre d’un fantasme à ce sujet. J’étais irrémédiablement et complètement hétéro. Et pourtant, ainsi va la vie.
Nicole était mon professeur de maîtrise. Un peu plus grande que moi, de longs cheveux noirs souvent retenus en chignon, une peau mate, d’immenses yeux en amandes et de fines lunettes lui donnant un air très intello - ce qu’elle était du reste, avec simplicité et brio. Je l’avais déjà eue en licence et l’appréciais beaucoup comme enseignante. Le sujet, pas très folichon, qu’elle m’avait demandé de préparer (« Relations entre préfets de la Seine et évêques de Paris sous la Restauration et la monarchie de juillet ») me posait des difficultés et nous faisions périodiquement le point sur l’avancement de mes recherches. Elle s’intéressait de près à mon travail et, comme elle était très sympathique, très proche des gens (en y repensant, plus proche des étudiantes que des étudiants) elle prenait aussi le temps de s’intéresser à moi, à ma vie. Il nous arrivait, les choses sérieuses terminées, de parler de tout et de rien, de cinéma et de littérature, d’art et de musique. Elle m’emmena d’ailleurs une fois dans une galerie de la place des Vosges, visiter l’exposition d’un peintre (femme) qu’elle connaissait.
Puis survint cette brisure que fut la rupture brutale, sans préavis, de ma liaison avec Roland qui succomba à un implacable coup de foudre avec une blondasse, qui me fit disparaître du jour au lendemain de sa vie et me laissa anéantie. Je restai deux bons jours à sangloter sur mon lit. J’arrivai au prochain rendez-vous avec Nicole dix jours après, sans rien avoir préparé, avec ma mine d’enterrement et des cernes comme des soucoupes. Elle quitta aussitôt son bureau, vint s’asseoir près de moi, me prit les mains dans les siennes et j’éclatai en sanglots, enfouissant comme une petite fille ma tête au creux de son épaule. Je parlais, je parlais, heureuse de m’épancher enfin, de vider mon cœur, de partager mon malheur, ma peine, ma tristesse. Elle me consola, me dit qu’il me fallait de la compagnie, voir du monde, me demanda si j’avais de la famille à Paris pouvant m’héberger ; non, je n’en avais pas ; et me proposa enfin de venir, jusqu’aux vacances d’été, habiter chez elle, puisqu’elle avait une chambre d’amis disponible. Je devais rester deux mois dans son appartement. Nous y vécûmes ensemble près d’une année.
Les choses advinrent doucement, inéluctablement, quasi naturellement. Elle a été très amoureuse de moi. Toujours perdue dans mes pensées moroses, je voyais bien ses regards, la tendresse dans ses yeux. Je n’y trouvais qu’une amitié profonde, compatissante. Aujourd’hui encore, je ne sais pas trop si c’est de l’amour que j’ai aussi éprouvé pour elle. Plutôt une amitié amoureuse. Et puis, un soir où le cafard m’avait reprise après avoir croisé dans la rue un type ressemblant à Roland, nous étions assises l’une à côté de l’autre, sur le canapé. J’ai posé ma tête sur son épaule, appréciant sa présence réconfortante et apaisante, sa tiédeur. Elle m’a alors doucement caressé les cheveux, la joue, m’a regardée avec une telle tendresse dans les yeux qu’aujourd’hui encore j’en frissonne, et elle a murmuré :
Et elle m’a embrassée. Il y avait ses lèvres douces parfumées sur les miennes, ses lèvres de femme, son corps si proche, son parfum, et j’ai répondu à son baiser, je me suis abandonnée au vertige, consentante à sa tendresse, à son désir, à ses caresses. Nos langues se sont rencontrées, nos salives mêlées et le plaisir nous a emportées. C’est ainsi que j’ai découvert l’amour au féminin, les caresses d’une femme offertes à une autre femme, la douceur infinie d’une poitrine effleurant une autre poitrine, des bouts de seins dressés se rejoignant et se frottant. J’ai aimé ses caresses expertes, sa tête entre mes cuisses, sa langue fouillant mon sexe, mes fesses. J’ai aimé ses lèvres sur mes seins, sa façon d’en jouer, d’en agacer la pointe. J’ai aimé être déshabillée par elle, sentir sa main caresser la soie des dessous qu’elle m’offrait, faire glisser la bretelle du soutien-gorge, glisser sous ma culotte et s’emparer avec une suave dextérité de mon sexe humide. J’ai aimé mouiller pour elle, lui offrir mon plaisir, qu’elle savait si bien attiser et faire grandir. J’ai plus aimé tout cela que mes propres caresses sur son corps, qui ne me procuraient pas le même plaisir. Pour être franche, autant j’aimais caresser de toutes manières ses seins un peu lourds, sa peau mate, mêler nos lèvres et nos langues, autant - sans que j’en aie jamais rien laissé paraître - son odeur intime, un peu forte à mon goût, et son jus généreux qui inondait son sexe, ses cuisses luisantes, me rebutaient un peu.
Elle avait évoqué à deux ou trois reprises son fantasme « pipi » et m’avait dit combien elle aimerait que nous le partagions. Elle avait tenté de me convaincre d’essayer et je voyais bien qu’elle y tenait, mais quels que soient ses arguments, rien n’y faisait. Elle avait beau me citer Sollers, me dire que l’urine n’avait rien de sale, pas plus que le sperme éjaculé par mes amants sur ma peau, que la mêler aux jeux érotiques provoquait des sensations qu’il serait consternant de ne jamais éprouver et de ne pas au moins essayer, je persistais à lui dire que je trouvais ça crade, répugnant, dégueulasse, et qu’il était inutile qu’elle continue à me bassiner avec ça : ce n’était pas et ça ne serait jamais mon truc. Elle pouvait dire tout ce qu’elle voulait, c’était non, encore non et toujours non. Elle n’avait jamais insisté, se contentant de soupirer, de faire une adorable moue creusant ses fossettes et de murmurer :
J’aurais dû suffisamment la connaître pour savoir qu’elle ne renonçait jamais, qu’elle était une remarquable pédagogue et initiatrice, et que rien ne la motivait plus que de me convaincre que j’avais tort et de m’entraîner dans ses fantaisies érotiques. Et d’avoir à vaincre mes réticences était source pour elle de jouissance supplémentaire.
Un dimanche, l’anniversaire de ses 35 ans, après un plantureux repas en tête-à-tête arrosé d’un sublime Pomerol qui m’avait un peu tourné la tête, à l’heure lourde de la sieste dont tous les amants savent qu’elle est le moment le plus propice aux ébats amoureux et aux extravagances, alors que nous étions dans la chambre, allongées côte à côte, et que la même envie de caresses nous gagnait, elle me demanda de prendre une chaise, de l’installer au bout du lit, de m’asseoir, et de simplement la regarder ; libre à moi de faire ce qu’il me plairait de faire. Me faisant promettre de n’émettre aucune remarque, de ne rien dire. De simplement la regarder.
Elle dénoua son chignon, libérant son abondante chevelure de jais, se mit torse nu, gardant son jean, et commença à se caresser les seins, me demandant un peu après de faire la même chose, si j’en avais envie. J’aimais bien la voir se caresser. Elle avait une très belle poitrine, des seins un peu lourds, qu’elle soulevait de ses mains en coupe, de larges aréoles et des bouts dressés qui appelaient irrésistiblement la succion de mes lèvres, qui aimaient les mordiller, les aspirer, les sucer. Ça m’excitait toujours et là, vapeurs d’alcool aidant, je ne demandais pas mieux que de me laisser aller à mon tour, de la suivre. En fait, j’en avais très envie et me sentais assez excitée. J’enlevai à mon tour mon pull et, nous regardant l’une l’autre, je commençai également à me caresser les seins, à en agacer les bouts roses.
Puis elle déboutonna complètement son jean et l’entrouvrit largement. Sa main s’introduisit dans sa culotte et glissa vers sa fente. Je ne voyais que sa culotte de coton gonflée par sa main et agitée par la danse lente des doigts agiles. Sa respiration s’accélérait, ses joues s’empourpraient. Gagnée par la montée du plaisir, je fis comme elle et commençai également à me caresser sous ma culotte.
Elle eut un petit spasme et un profond soupir, et je vis une tache se former, s’agrandir et sa culotte se mouiller, s’inonder, se tremper. Tout en continuant de se caresser et de soupirer, je la vis faire un effort pour se contrôler, interrompre le jet.
Les yeux mi-clos, la tête en arrière, elle lâcha un nouveau jet ; sa culotte était de plus en plus trempée, dégoulinante, et le haut du jean aussi. Elle gémissait de plus en plus fort. C’était vraiment très excitant de la voir ainsi emportée par la force de son désir, par son orgasme. Et je sentis alors monter, irrépressible, l’envie moi aussi d’essayer, de voir, de sentir. Le pipi était là, au bord, qui affleurait, prêt à sortir, prêt à jaillir, à m’inonder, mais je le fais ? je le fais pas ? Oh ! pisser dans ma culotte, et Nicole qui me regarde et, oh ! ça monte ça monte et je ne me retiens pas et je cède et la digue se rompt et oh ! je sens mon doigt qui agace mon clito mon doigt tout mouillé et ce soulagement et ma culotte qui s’imprègne et le mouillé et le tiède et le chaud je ne peux couper arrêter un long jet de pipi et oh ! tout mon tiède intime qui se répand m’inonde coule le long de mes cuisses et mon plaisir si fort et ma honte et mon bonheur et Nicole, alors souriante, complice, murmurant :
Et son sourire et mon extase et elle près de moi, me caressant les cheveux, m’emmenant près d’elle sur le lit. Nos deux culottes trempées se frottant l’une contre l’autre, et nos cuisses luisantes et humides et nos baisers mêlés et le plaisir encore.
Et elle après, nos tumultes apaisés, nos corps séchés :
Et un soupir pour lui répondre. Et un baiser. Il nous arriva sous des formes diverses, sans en abuser toutefois, de reprendre ces jeux liquides, et force me fut d’admettre qu’une fois surmontée la première répugnance naturelle, ça peut être très jouissif. Et j’appris qu’une baignoire peut servir à autre chose que prendre un bain.
Ma liaison avec Nicole se termina rapidement du jour où je rencontrai Thierry. Le coup de foudre fut réciproque et l’entente quasi parfaite. Je lui ai donné deux enfants et il ne déteste pas que parfois, dans la baignoire justement…
Et s’il faut tout vous dire, pensant cet après-midi à ce récit de mes turpitudes que j’allais vous écrire, me trouvant seule à la maison et troublée par ces souvenirs, il me vint une envie bien particulière.