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n° 00650Fiche technique13567 caractères13567
Temps de lecture estimé : 9 mn
08/07/00
corrigé 14/02/22
Résumé:  Timide en temps normal, il est beaucoup plus sûr de lui lorsqu'il fait du bateau. Il embarque avec 3 filles et un garçon pour Brest, un équipage quelque peu inexpérimenté...
Critères:   fh vacances voyage amour volupté voir intermast pénétratio init
Auteur : Jean Rolle  (Ecrivain (très) débutant)      
Réchauffement inattendu

Jamais je n’aurais cru que ma vie amoureuse démarrerait de cette façon. Âgé de 18 ans, j’étais affligé d’une timidité presque maladive, renforcée par l’aspect fluet de mon corps. À tel point que dans toutes les soirées où je me rendais, je ne quittais guère le buffet avant de m’éclipser, le plus souvent très tôt. Pourtant mon comportement redevenait plus normal lorsque je faisais du bateau. Peut-être le fait d’avoir navigué dès mon enfance me donnait un sentiment d’orgueil qui contrebalançait ma timidité. Toujours était-il que pour me sortir de ma coquille, mes parents m’avaient poussé à m’engager comme chef de bord dans une école de croisière. Les premiers stages s’étaient très bien passés, probablement parce que les élèves étaient motivés et parce qu’il n’y avait que des garçons à bord.


Arrivé à la fin août, je me vis confier un équipage presque exclusivement féminin, trois filles et un garçon. Comme ils étaient tous censés avoir déjà de très bonnes connaissances de la voile, la direction de l’école de croisière m’avait confié un programme ambitieux. Au départ de La Rochelle, nous devions rallier Brest pour une courte escale avant d’atterrir à Cork en Irlande. La météo n’était pas fameuse, mais tout à fait maniable, de la pluie à prévoir mais pas de vent trop fort. L’équipage arriva le matin du départ, tout semblait normal sauf quelques cirés un peu trop neufs. Nous voilà partis sans problèmes, le temps semblait même un peu meilleur que prévu, un peu de soleil, du vent favorable et une température des plus clémentes.


Nous étions tous en tee-shirt et Patricia et Julie, deux des stagiaires, décidèrent de compléter leur bronzage et se mirent en maillot de bain. Évidemment, je me sentis terriblement gêné de les voir aussi peu vêtues, j’essayai de leur expliquer que le soleil tapait beaucoup plus fort en mer que sur une plage, et que comme l’étape devait durer au minimum 24 heures, il serait utile de commencer à faire des quarts dès le début. Ma voix peu assurée n’emporta évidemment pas la conviction.


Au fil des heures, il apparut que seule une des filles, Nathalie, avait de véritables compétences nautiques, les autres ayant largement enjolivé leur expérience réelle. Philippe, en particulier, n’était venu que pour accompagner Julie. D’ailleurs, une demi-heure après le départ, tous deux s’isolèrent dans la cabine et les gémissements étouffés qui en sortirent prouvèrent assez bien ce qui s’y déroulait. Pendant ce temps, je fis semblant de ne rien entendre. À son retour sur le pont, il commença à avoir le mal de mer et partit se recoucher dans la cabine. Vu son teint, je ne pourrais pas compter sur lui avant Brest.


En fin d’après-midi, alors que nous avions parcouru presque le tiers du chemin, le temps devint orageux avec des rafales plus importantes. La conduite du bateau demanda beaucoup plus d’attention. Patricia et Julie, assommées par le soleil et les vagues qui avaient grossi, se sentirent beaucoup moins fraîches, d’autant que Philippe, décidément mal en point, vint vomir sous notre nez. Peu après, elles décidèrent de se reposer un peu sur les couchettes. Nathalie et moi nous regardâmes avec un drôle d’air, nous comprîmes que la nuit risquait d’être longue, étant réduits à deux opérationnels. Pourtant il fallait continuer vers Brest, c’était le port le plus simple à atteindre vu notre position et la direction du vent.


Avec le jour qui déclinait, le temps se couvrit franchement, la pluie commença à tomber et la température chuta de plus de 10 degrés. Nous nous couvrîmes de nos vestes de quart et de nos salopettes de ciré, tout en nous répétant les phrases classiques dans ce genre de situation : « la plaisance, c’est le moyen le plus cher, le plus lent et le plus inconfortable pour aller d’un point à un autre ». Nathalie assura vaillamment sa part de travail, entre la barre et le réglage des voiles. Pourtant, je voyais bien qu’elle commençait à fatiguer. Elle m’avoua qu’elle n’avait quasiment pas dormi la veille, arrivant juste d’Allemagne.


À 11 heures du soir, le vent étant plus régulier, je lui proposai de se reposer un peu, vu que la nuit n’était pas encore finie. Elle voulut descendre dans la cabine, mais remonta aussitôt. En bas, les trois autres rendaient leur repas, tous terrassés par le mal de mer et un début d’insolation. Elle se pelotonna à l’extérieur, calée entre moi et la cabine. C’était bien la première fois qu’une fille était si proche de moi sans que j’en éprouve la moindre gêne, mais à ce moment-là, je ne la considérais plus du tout comme une fille. Cinq heures s’écoulèrent ainsi lorsque je lui demandai de me remplacer, ayant de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts, frigorifié par la pluie continue.


À peine avions-nous échangé nos places que je m’endormis, la tête calée contre ses jambes. Au bout d’une demi-heure, je sentis qu’on me secouait, puis une gerbe d’embruns acheva de me réveiller tout en me trempant un peu plus. Le vent avait changé, Nathalie avait vraiment besoin d’un coup de main. J’essayai de trouver un volontaire parmi les loques entassées dans la cabine, mais pas une ne tenait assise. Nous nous retrouvâmes donc tous deux seuls et trempés dehors, essayant de nous blottir l’un contre l’autre pour ne pas trop nous refroidir et essayer de garder un bon moral. Ce ne fut pas trop difficile, on imagina les supplices que nous ferions subir aux autres une fois arrivés.


Au matin, nous étions en vue du port de Brest. Il était temps, la fatigue nous avait donné des hallucinations, nous ne sentions plus nos mains ni nos pieds, et nos muscles semblaient être remplacés par du plomb. Enfin, nous amarrâmes le bateau au ponton, mais lorsque nous voulûmes rentrer dans la cabine pour nous réchauffer un peu, la porte avait été fermée de l’intérieur, à cause des embruns. Dans notre état de fatigue, nous ne cherchâmes pas à réveiller les autres et nous nous couchâmes l’un contre l’autre à l’extérieur.


Une heure plus tard, Julie et Patricia nous réveillèrent, l’air affolé. Il paraissait que nos visages avaient une teinte crayeuse, les lèvres bleues, nous étions tous les deux en hypothermie. Elles nous firent rentrer et nous déshabillèrent sans ménagement, nous étions comme des poupées de chiffon entre leurs mains. Puis elles nous firent rentrer à deux dans un sac de couchage, et entassèrent les autres par-dessus. On ne s’aperçut de quasiment rien et, 10 secondes plus tard, nous nous endormîmes.


Au bout de trois heures, je me réveillai déjà bien réchauffé et m’aperçus de la situation dans laquelle je me trouvais. J’étais complètement nu, collé contre une jeune fille également nue, dont je sentais sur ma peau les moindres détails de son anatomie. L’étroitesse du sac de couchage fit que je ne pus pas me retourner quand je sentis une érection monter. Ma gêne était à son comble, je me voyais déjà accusé de viol et en prison. Je m’efforçai à la plus stricte immobilité, essayant d’évacuer toutes les sensations de la peau de Nathalie et désespérant de dégonfler mon érection. Mais le pire arriva bientôt. Nathalie se réveilla. Je fermai les yeux, cherchant par tous les moyens à disparaître de la surface de la Terre.


Alors je sentis sa main se couler dans mon dos et sa bouche s’approcher de mon oreille.



Puis elle se serra un peu plus contre moi. Discrètement, je me laissai aller contre elle, glissant un de mes pieds entre les siens. Elle réagit en descendant sa main le long de mon dos, s’arrêtant à la limite de mes fesses. Je sentis ses doigts commencer à me masser imperceptiblement, et mon érection en profita pour reprendre de la vigueur. Elle ne pouvait plus ne pas la sentir, ma verge à demi pliée poussait mon gland directement contre son ventre. Elle se dégagea un instant, le temps que mon sexe se redresse complètement et se recolle aussitôt contre moi. Elle me susurra :



Un peu affolé, je lui dis :



J’étais encore puceau, totalement ignorant des détails pratiques de l’acte, mes connaissances se limitant aux quelques scènes un peu osées que j’avais pu apercevoir à la télévision dans des films policiers.



Approchant ses lèvres de ma bouche, elle m’embrassa doucement, puis je sentis sa langue buter contre mes dents. J’ouvris doucement la bouche et nos deux langues se rejoignirent, je compris enfin ce qu’était un vrai baiser, et pourquoi on pouvait s’y perdre. Très troublé, ne comprenant pas encore ce qui m’arrivait vraiment, je m’enhardis et glissai ma main le long de son flanc. Pour la première fois, c’était un contact volontaire, assumé. Sous mes doigts, je découvris la douceur infinie de sa peau, sa chaleur. Bientôt, à côté de son aisselle, je sentis la naissance de son sein, que je caressai, encore un peu hésitant, comme une plume. Cette fois, ce fut moi qui l’embrassai, j’allai à la rencontre de sa langue et jouai avec ses dents qui m’apparurent comme de petites billes.


Pendant ce temps-là, Nathalie ouvrit un peu plus les jambes, malgré l’étroitesse du sac de couchage, entourant la mienne. Creusant un peu son ventre, sa main se dirigea vers ma hanche et se coula entre nos deux corps. Elle me caressa l’abdomen, descendant un peu plus bas chaque fois, tout en m’embrassant de plus en plus. Je ne savais plus où j’étais. Ma main engloba la douceur élastique de sa poitrine, je sentis ses aréoles plus fermes rouler, provoquant en moi des sensations encore inconnues. Sa main était bien descendue et je perçus son contact sur le dos de ma verge qu’elle engloba de ses doigts pour la caresser de quelques allers et retours. Comment décrire ce que je ressentis ? Je n’étais assurément plus dans ce bateau, je flottais quelque part, mon univers se limitait à nos deux corps.


En se tortillant un peu, Nathalie se coucha sur moi, m’encadrant de ses deux jambes. Je perçus à travers la peau de ma verge les poils de sa toison, mes deux mains glissèrent le long de son dos et caressèrent ses fesses, la naissance de ses cuisses. J’insinuai mes doigts entre nos deux ventres, je voulais toucher son sexe. Ma main rencontra des muqueuses humides et délicieusement chaudes que je palpai sans véritablement les définir. Dès lors, son bassin ondula doucement sur ma main, je sentis une excroissance de chair en haut de son sexe qui allait et venait dans ma paume.


Puis sa main écarta la mienne et prit mon sexe tandis qu’elle remontait contre moi. Elle dirigea mon gland contre ses lèvres qui s’ouvrirent tandis qu’elle redescendait, engloutissant ma verge dans un fourreau brûlant et incroyablement doux. Jamais je n’avais ressenti un tel bonheur, une telle sensation, je n’existais plus que par mon sexe, tout mon corps s’était dissous en lui. Après quelques instants, son bassin se mit à onduler, je sentis mon sexe bouger en elle, il semblait vouloir éclater, la peau de mon gland prête à se déchirer. Nathalie bougea de plus en plus, ses mains me tinrent fermement la tête et elle m’embrassa presque avec violence, semblant vouloir aspirer ma langue, à la limite de l’étouffement.


Son souffle se précipita, une humidité coula entre mes jambes et sur mes testicules, elle me serra de plus en plus entre ses bras. Soudain, je sentis mon corps se mettre à bouillonner, une brûlure intense naquit partout à la fois, se dirigeant vers mon sexe, et dans un éclatement de fin du monde j’éjaculai en elle. Une seconde après, Nathalie se raidit comme une planche de bois, m’écrasant entre ses jambes et ses bras, et gémit profondément tout en m’embrassant avidement. Puis son corps se détendit, il sembla s’étaler sur moi. Nous fûmes tous les deux baignés dans une chaleur profonde, recouverts de sueur. Mon sexe resta en elle, semblant ne plus jamais vouloir dégonfler, et vaincus par la fatigue et la chaleur retrouvée, nous nous endormîmes.


Les autres, qui nous avaient laissés depuis longtemps pour prendre un petit déjeuner au bar du port, nous réveillèrent deux heures plus tard, rassurés de nous voir réchauffés. À mon réveil, beaucoup plus lucide, je ressentis une gêne intense, mêlée à un certain sentiment de fierté. Nathalie s’extirpa du sac de couchage, ce qui me permit de la voir enfin nue, belle comme je ne l’avais jamais imaginé. Elle enfila un tee-shirt sec, puis se retournant pour m’en tendre un m’embrassa d’un baiser rapide la pointe de mon sexe maintenant au repos et me dit :