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n° 01072Fiche technique23669 caractères23669
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Temps de lecture estimé : 14 mn
25/09/00
corrigé 18/12/22
Résumé:  Niko est entraîné, un peu malgré lui, dans une partie réservé aux seniors. Il finira par partir, excédé par l'ambiance. Mais ayant oublié quelque chose, il lui faudra revenir.
Critères:  fh grp bizarre sexshop caférestau fête voir exhib strip intermast préservati fsodo sm fouetfesse humour
Auteur : Nicolas_Solovionni  (Nicolas Solovionni - Un érotisme différent)            Envoi mini-message
Le dos de Guylaine

Je n’avais pas l’intention de donner suite à ma courte liaison avec Chantal. La vie est trop brève pour pouvoir se permettre la fantaisie de supporter une emmerdeuse. Mais j’avais eu la faiblesse de lui laisser mon numéro de téléphone. La première fois, j’ai prétexté le débordement. Quelqu’un d’autre aurait sans doute compris ! Pas elle ! La deuxième fois, je fus beaucoup plus direct, et je lui expliquais carrément que je n’entendais pas continuer cette relation. Je m’en suis voulu alors de l’avoir fait pleurer, mais j’étais loin de penser qu’elle me contacterait une troisième fois…



Je finissais par accepter, et elle me donna ensuite les détails pratiques de ces étranges festivités. J’avais donc rendez-vous à 20 h 45 à une station de métro avec elle et de là nous nous rendrions sur les lieux !


Après avoir prévenu chez moi que je rentrerais très en retard, il me fallait bien tuer le temps. J’en profitais pour faire quelques librairies d’occasion qui sont dans le quartier, et je découvrais un lot d’ouvrages de photographies anciennes à un très bon prix ! Au moins si la soirée se passait mal, je ne l’aurais de toute façon pas complètement perdue ! Un peu idiot d’aller à une soirée coquine avec un sac en plastique rempli de bouquins, mais après tout, je ne dois rien à personne.


À l’heure convenue, nous nous rendions sur les lieux, comme souvent dans ces cas-là, un restaurant ou un bistro de quartier qui profitait de son jour de fermeture pour mettre ses locaux à la disposition de gentils organisateurs un peu spéciaux.


Chantal avait reçu un plan, heureusement ! Il faut entrer par une cour, suivre un couloir pour finalement pénétrer par une entrée de service. La fermeture des portes devait s’effectuer théoriquement à 21 heures.

À l’entrée, il faut renseigner un questionnaire avec des questions aussi intelligentes que « préférez-vous dîner habillé ? En sous-vêtements ? Complètement nu ? Ne cochez qu’une seule case s’il vous plaît ! »


Je regarde autour de nous ! Je suis assez effaré, la moyenne d’âge est beaucoup plus élevée que prévu. Certaines femmes sont carrément hideuses. Oui, je sais, ce n’est pas gentil ! Un être humain a le droit de s’amuser même s’il est laid, même s’il est vieux… je ne dis pas le contraire. N’empêche que je ne suis nullement attiré ni par cette femme volumineuse habillée d’une ridicule robe à fleurs ni par cette autre qui aurait mieux fait d’apprendre à sourire au lieu de nous imposer la vision de son laborieux maquillage. Ni encore par celle-là qui frôle l’anorexie et qui n’a pas compris que les cheveux très courts n’allaient qu’aux visages d’anges…

Mais, heureusement, toute l’assistance n’était pas enlaidie à ce point et quelques femmes présentaient une allure tout à fait convenable à défaut d’être excitante.


On boit un apéro (Kir royal pour tout le monde, l’apéritif béni des restaurateurs, celui qui permet de vendre du champagne moyen plus cher que son prix sans que personne ne vienne faire une réclamation).


Une voix dans le micro, un gentil animateur sorti tout droit d’une quinzaine de promotions commerciales :



S’en suit après cette proposition débile un brouhaha indescriptible, l’animateur a toutes les peines du monde à organiser ce vote inutile. Quand il aura enfin lieu, la tendance sous-vêtements sera confirmée.



Je m’attends au pire !



Et voici donc Clara, petite brune, de 40 ans sans doute, beau visage, très bronzée. Une musique de dingue accompagne sa venue, une sorte de polka jouée sur un orgue de foire, l’animateur encourage le public à taper dans ses mains, tout le monde s’échauffe tandis que Clara se met à danser, elle mettra bien trois minutes pour retirer son pull-over blanc, mais ce qu’il y a en dessous est très prometteur, la promesse d’une superbe poitrine à peine camouflée par un soutien-gorge en dentelle bleue. Le pantalon (oui le pantalon ! Les organisateurs auraient quand même pu exiger un numéro en bas et porte-jarretelles !) partira assez vite ! C’est qu’elle commence à m’exciter cette Clara, son corps est magnifique et ses longues jambes sont un régal pour les yeux, ce doit être le genre de nanas à collectionner les régimes et les clubs de mise en forme. Je me surprends à constater une érection ! Qui aurait cru cela il y a quelques minutes ? Et voici qu’elle s’amuse à se caresser le corps, elle fait à chaque fois semblant de retirer son soutien-gorge, mais ne le fait pas, la salle s’échauffe, elle s’amuse, elle rigole, elle au moins ne se prend pas au sérieux. Et puis, cette fois, c’est la bonne, le soutien-gorge vole dans le public, deux types se bousculent pour s’en emparer. Clara enlève maintenant son slip, mais renonce à le lancer dans l’assistance. Elle est maintenant complètement nue et continue à se trémousser sur le rythme de la musique.



Un type s’avance tout surpris d’être là. Clara lui met carrément la main à la braguette, provoquant un sourire ravi de l’individu et des cris d’encouragement de l’assistance. Elle attaque maintenant son pantalon, lui en dégrafant la ceinture, le pantalon tombe. Clara attaque le slip, s’acharnant à faire durcir le sexe du bonhomme avant de le dévoiler. Enfin, elle baisse un peu le slip. À l’aide de petits va-et-vient effectués avec l’élastique du sous-vêtement, elle pratique ce qui est à peine une masturbation. Mais notre homme se mettra néanmoins à jouir, entraînant les bravos de l’assistance.



Si elle est comme la première, ça devrait aller…



Au secours ! Arrive un bellâtre en tenue de marin américain. Il a l’air complètement niais et commence un strip-tease se voulant très suggestif avec mouvements saccadés des fesses et tout l’arsenal du chippendale commun. Ces dames n’en peuvent plus ! Ça crie, ça trépigne ! Il finira son numéro vêtu d’une minuscule coquille et n’ira pas plus loin ! Une heureuse dame sera tirée au sort et viendra se faire rouler un patin par ce grand niais. Pendant le numéro, je regardais ailleurs. Clara se rhabillait, j’ai compris que ces « artistes » étaient loués pour une demi-heure et qu’ils quitteraient la soirée sitôt leur numéro accompli. L’idée d’aller draguer Clara m’effleura quelques instants. Quitter cette assemblée où je n’avais pas grand-chose à faire et l’aborder au moment de sa sortie. Mais voici que l’animateur reprenait la parole :



Il a l’air de trouver cette situation hautement comique.



Un repas, maintenant ! Mais c’est nul ! Qui a organisé ce machin ? Il fallait prévoir un buffet, au moins là on peut choisir plus ou moins ses interlocuteurs, tout le monde sait cela ! Enfin, je m’installe, prenant la sage précaution de ne pas me laisser enfermer sur une banquette. Je constate aussi que malgré les deux votes de tout à l’heure et le rappel de l’animateur, seules deux femmes se sont mises en sous-vêtements ! Bande de faux culs ! (Comment moi aussi ? Je n’ai pas voté, moi !)

Pas de bol, ma vis-à-vis est le pot de peinture de tout à l’heure, cette femme est hideuse, je regarde mes deux voisines, de ce côté-là par contre ça peut aller.

Le repas commence, les organisateurs ont quand même eu l’intelligence de proposer des plats qui se mangent vite (on n’est pas obligé d’être nul sur toute la ligne !). Mais on est à table, on mange, mais il est d’usage de se parler, et c’est bien ce que je craignais, on parle un peu sexe, pas trop, un peu vacances, un peu météo, jusqu’au moment ou il y en a un qui va en raconter une bien bonne ! Ce genre de situation est très révélatrice. Je sais en principe juger un type à la première histoire qu’il va raconter. Le type raconte une histoire ridicule et raciste qui me laisse de marbre mais qui fait s’esclaffer ma vis-à-vis ! Une tête à claques, dans tous les sens du terme ! J’ose espérer que la situation va se recentrer, de toute façon, ce sera tout de suite ou jamais, deuxième intervenant, deuxième histoire, c’est encore pire ! Et tout le monde de rigoler grassement à l’exception toutefois de ma paisible voisine de droite.



Et ne souhaitant pas un incident qui s’éternise, je me lève ! Je me fais bien sûr traiter d’enculé. Je réponds au beauf qu’étant justement bisexuel, je n’ai pas attendu ses consignes pour le faire (même si ce n’est pas vrai, ce genre de réplique déstabilise l’adversaire juste ce qu’il faut) et je quitte la table sous une bordée d’injures !


Une fois dehors, je m’aperçois que j’ai oublié de surveiller le départ de Clara ! Je poirote cinq minutes, espérant qu’elle ne sera pas encore sortie. Mais en vain !

Je suis quand même passablement énervé, j’hésite afin de me calmer entre deux plans. Le premier : un plan hot-dog plus film de cul. Le second : un bon restau chinois. Bon, je verrais ça dans le métro, dans un cas comme dans l’autre il faut que je regagne le centre de Paris !


Ça fait une trotte, si seulement j’avais quelque chose à lire ! À lire ! Mes livres ? J’ai oublié pour 500 francs de livres de photos chez ces abrutis. Il est impensable d’y retourner de suite ! Revenir voir le lendemain ? Encore faut-il qu’on me les ait mis de côté ! Je décide plutôt d’y retourner vers 23 h 30, à cette heure le repas sera fini et tous ces gens seront soit assoupis, soit occupés ! Le plan me paraît bon ! Mais étant déjà énervé, ce souci supplémentaire finit de me couper l’appétit. Je tue donc le temps dans une cabine vidéo d’un sex-shop où j’arrive à m’intéresser à 2 ou 3 trucs assez excitants.


23 h 20 ! Bon, je peux y aller ! D’abord, le porche. Aïe ! Un digicode, mais ce n’est pas grave, Chantal avait le numéro sur son plan et comme ce numéro est 1789… trouver ensuite le bon couloir, la bonne porte, et l’ouvrir. Mais elle n’était pas fermée.

Dans la salle on a tamisé les lumières, ça baise sur les banquettes, par terre aussi, ça se tripote, ça se lèche, ça se suce, ça s’embrasse, l’orgie, quoi ! D’autres font banquette, certains se masturbent, d’autres ont sombré dans le sommeil. Personne ne s’aperçoit de mon arrivée, mon paquet est resté sur la petite table à côté du vestiaire, je le prends et vais pour repartir, quand soudain…


Quel beau dos ! C’est vrai que c’est beau un dos ! C’est vrai que parfois on est déçu quand on regarde de l’autre côté ! Elle est là ! Derrière le comptoir en train de siroter je ne sais quoi, toute seule assise sur un grand tabouret ! Je m’approche. Elle m’a entendu, elle se retourne ! C’est ma voisine de tout à l’heure, la seule qui ne riait pas stupidement aux histoires nulles de ces messieurs ! Elle n’est vêtue à présent que de sa culotte et j’aime ses petits seins terminés par de gros tétons arrogants.



Sa peau est veloutée, agréable, une caresse !



Je tente une caresse vers les seins, elle se laisse faire.



Et la voici qui m’enlace, nos lèvres se rapprochent, elle me roule un patin plein d’énergie ! Bien sûr, je bande et elle s’en aperçoit.



Un peu à la manière de Clara tout à l’heure, elle me met la main à la braguette.



Elle dit cela avec un sourire désarmant, sans aucune vulgarité ! Elle sort ma queue et la branle un petit peu, puis s’arrête. Je la regarde, elle est au bord des larmes.



Elle m’explique, c’est son compagnon qui organise ce genre de truc, c’est un type plein de fric. Un jour, suite à une annonce il a rencontré Guylaine (elle s’appelle Guylaine) et ils se sont mis en ménage. Guylaine était ruinée, son mari l’avait laissée veuve avec d’incroyables dettes, à cela s’ajoutaient des besoins d’argent important pour soigner ses parents et l’un de ses enfants si je me souviens bien. Bref du Zola ! Donc le monsieur, il payait l’addition ! Bien sûr, Guylaine pouvait partir du jour au lendemain, et plus personne pour payer tout cela ! Les dettes encore, ce n’est pas le plus grave, mais sa famille. Et la voici qui pleurniche !

Je lui parle doucement, je la caresse, j’hésite pour le moment à faire trop sexuel, attendant qu’elle se calme !



Je cherche alors à conclure cette conversation, ne souhaitant pas m’éterniser ici, mais elle me relance :



Oh là ! On se calme ! Elle m’enlace à nouveau, elle est au bord de la crise de nerfs ! Nos langues s’échangent dans un baiser fougueux.



Elle me la dégrafe carrément.



J’hésite encore un peu.



Elle enlève sa culotte et s’arc-boute sur la table me tendant ses fesses. Le spectacle est trop beau, j’ai plus envie d’embrasser ce joli cul exposé à mon regard que de le flageller.



Le premier coup est cinglant et laisse une belle zébrure rouge sur ces fesses. J’ai peur d’y être allé trop fort !



Un deuxième coup, un troisième. Son cul est à présent strié de traînées rouges et certaines se boursouflent.



Elle commence à m’inquiéter sérieusement, à ce rythme-là, elle va se payer des marques pendant trois semaines, mais je réalise que c’est sans doute ce qu’elle cherche. Malgré moi, j’ai maintenant attrapé une érection assez sévère. Je décide donc de lui cingler encore deux ou trois fois les fesses avant de la sodomiser comme elle le souhaitait. Je réalise soudain que toute cette affaire n’est pas très discrète. Ce bruyant spectacle a attiré nombre de participants qui viennent se rincer l’œil. Mais je n’y prête guère attention. Ma bite est maintenant toute raide, rapidement j’enfile une capote lubrifiée et m’approche de son petit trou. J’y pénètre très facilement. Elle pousse un premier râle. Ce n’est pas possible, elle va ameuter tout le quartier. J’hésite à continuer, me décide enfin, elle râle à nouveau encore plus fort. Et ce qui devait arriver arriva :



Le beauf de tout à l’heure, son compagnon, donc !



Déjà, les videurs s’approchent, alors que Guylaine éclate en crise de larmes. Je ne me bats jamais, et de toute façon je ne fais pas le poids ! Mais une bouffée d’adrénaline me fait perdre tout contrôle ! Et d’un geste maladroit, j’envoie un coup de poing dans la face d’abruti du beauf, lui provoquant un immédiat et spectaculaire saignement de nez ! Et tandis qu’on me pousse dehors avec une brutalité inouïe, j’ai l’espace d’une seconde la vision de cette scène inimaginable. Guylaine, se jetant dans les bras de son compagnon pour le réconforter.



Me voici dehors, on me jette mon pantalon, mais pas ma veste qui contient tous mes papiers. J’ai été frappé au ventre et à la tête, je ne me sens pas bien. Certes, je n’ai rien de bien grave, mais du sang a coulé, maculant mes vêtements. Je reste là assis sur le rebord du caniveau, puis je réalise que j’ai quand même sans doute le temps d’attraper le dernier train et me dirige péniblement vers le métro, tenant piteusement mon pantalon afin de l’empêcher de tomber.


Passons sur l’histoire invraisemblable que j’ai dû raconter à ma femme. Le lendemain, vers 10 heures, m’étant éclipsé de mon bureau, c’est avec beaucoup d’appréhension que je demande à voir le patron de ce curieux bistro.



Il me tend deux sacs plastiques, l’un contient ma veste, je vérifie, apparemment rien ne manque, l’autre contient mes livres ! Mais comment ont-ils pu ? Je regarde mieux et j’aperçois un petit sachet. J’ouvre, découvrant… ma ceinture ! Il y a aussi un petit carton sur lequel sont indiqués un numéro de téléphone, des horaires et ces quelques mots :


Appelle-moi ! Je t’aime ! Guylaine !


Des larmes de bonheur me viennent aux yeux, je vois trouble.