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n° 01112Fiche technique41802 caractères41802
Temps de lecture estimé : 25 mn
04/10/00
Résumé:  Elle a décidé ce qu'elle allait faire de sa journée en présence de son amie. Elle a pensé aux jeux d'yeux, aux paroles, aux gestes...
Critères:  f ff fépilée essayage douche voir exhib lingerie fmast rasage uro
Auteur : Mystère  (Mystère...)            Envoi mini-message

Série : Fruits de mer

Chapitre 02 / 05
Fruits de mer (2)


FRUITS DE MER


Chapitre 2


Note de l’auteur : c’est un roman ! Il faut donc avoir lu le chapitre 1 et il faudra lire la suite. De plus en plus hot.


Clac ! La porte d’entrée s’est refermée, un grand silence s’est installé. Me voilà seule. J’ai eu subitement froid, tu me manquais déjà. Je me suis recroquevillée en fœtus sous la couette, réfléchissant à tout ce que j’avais à faire d’ici ton retour pour mener à bien le programme chargé que je m’étais concocté pour être, pour toi, la plus belle ce soir.


C’est à cet instant que j’ai décidé que je partagerais avec toi cette journée, que tout ce que je ferais, je le ferais pour toi, en ta présence, sous ton regard, pour ton plaisir, pour te plaire, pour te séduire, pour t’exciter, que je te raconterai tout, jusqu’au moindre détail de mes faits et gestes, de mes paroles et de mes pensées, que je t’écrirai le roman de cette journée que je voulais inoubliable sans même savoir, à cet instant, combien elle le serait ! …


A vrai dire, à ce même instant, je ne me sentais pas très courageuse et n’avais guère envie de quitter la chaleur de la couette et le nuage de nos odeurs… et puis j’avais un grand vide dans le bas du ventre. Notre plume ne m’avait pas rassasiée.


Je me suis retournée sur le ventre, la tête dans tes oreillers et ton parfum, le cul à l’air, les jambes écartées, ma main a glissé le long de mon ventre, doucement. Mes doigts ont rejoint ma fente, en ont écarté les lèvres, ont plongé dans mon con trempé de désir, l’ont fouillé profondément pour se couvrir de son jus gluant, sont remontés vers mon petit bouton, mon pénis à moi, l’ont contourné, pressé, lubrifié, caressé, griffé… Je me suis branlée avec ferveur, d’abord lentement, puis de plus en plus vite, de plus en plus violemment, de plus en plus rageusement.


Mon autre main, descendue le long de mon dos jusqu’au bout de la raie de mes fesses, a puisé elle aussi dans mon sexe béant l’onguent magique, est remontée de quelques centimètres, en a enduit l’anneau de mon chacra intime, et, du majeur, en a caressé le muscle d’un petit mouvement circulaire, en a lubrifié l’étroit passage secret puis s’est enfoncé le plus loin possible dans mes reins pour y jouer une sarabande infernale.


Les doigts de la main gauche jouant de mon clitoris à mon sexe et celui de la main droite fouillant mon cul maintenant dressé vers le ciel de lit, je n’ai pas tardé à exploser en une violente et totale jouissance, en étouffant un long cri dans les plumes de l’oreiller, me laissant pantelante, couverte de sueur et les mains trempées d’une formidable éjaculation de tous mes orifices ! …


OUAAAHHHH !!! Quel Pied ma fille !


Il était déjà dix heures et j’avais rendez-vous à onze heures chez l’esthéticienne. Debout, faire couler un bon bain, se refaire un double café pour reprendre ses esprits, aérer la chambre, retaper le lit, vider les cendriers, téléphoner à l’écailler pour la livraison de ce soir… Vite, vite, vite !


Dans mon bain, bien chaud et parfumé, je me suis enfin détendue, je me suis massée (ou caressée) chaque parcelle de la peau en insistant consciencieusement sur mon sexe et mon cul pour faire disparaître toute trace suspecte qui pourrait me mettre mal à l’aise devant l’esthéticienne qui doit me faire une épilation complète… Difficile de faire de l’hygiène quand on a bien d’autres pensées en tête…


Les taches ménagères faites (à poil comme il se doit), la commande passée à l’écailler (toujours à poil !), j’ai rapidement enfilé un caleçon de laine et un gros pull et me suis pointée à l’heure dite au salon de beauté… Passage rapide par la boutique, quelques marches à descendre, la cabine de soins chaude à peine éclairée d’une lumière tamisée, et me voilà à nouveau… à poil, prête à subir les souffrances et les plaisirs qui m’attendent, pour être belle pour toi, mon amour.


L’esthéticienne, Marie, est une jeune femme blonde au cheveux courts, plutôt mignonne, avec de grands yeux bleu turquoise, un sourire doux, aussi doux que ses mains fines et expertes lorsqu’elles prennent soin de mon corps et de mon visage.


J’appréhendais beaucoup la première partie de la séance : épilation "totale"… les jambes et les aisselles, passe encore, mais le maillot et le reste, ça fait mal. Heureusement, Marie, comme d’habitude, a été parfaite, la cire pas trop chaude, le geste sec et précis pour arracher chaque bande et surtout la fraîcheur de sa main qui vient aussitôt se poser pour apaiser le feu de l’épilation. Ça l’amuse, Marie, de faire cette épilation totale du sexe. Je dois être une de ses seules clientes, sinon la seule, à la lui demander, et je vois bien dans son regard à la fois tendre, amusé, songeur et parfois troublé, qu’elle s’en pose des questions et qu’elle en imagine des choses… et encore, je ne les vois plus ses yeux lorsque, renversée tel un culbuto, je lui offre la partie la plus intime de mon anatomie pour qu’elle le débarrasse des derniers poils, me laissant vraiment nue comme tu aimes, comme je veux m’offrir à toi.

La suite des opérations a été nettement plus agréable ; d’abord Marie m’a longuement massé le pubis, le sexe… et le reste avec une huile apaisante… Mmmm ! … Délicieux… ses doigts glissants sur mes grandes lèvres et le long de la raie de mes fesses, s’égarant, sciemment ou non, dans la fente de mon sexe, sur la pointe de mon clitoris et sur mon petit trou du cul, me font frissonner de plaisir… Je crois même que j’ai mouillé un peu.


Ensuite, soins du visage : nettoyage, gommage, masque, lotion, serviette chaude et à nouveau… massage, à la crème hydratante, de la racine des cheveux à la pointe des seins, la nuque, les épaules… encore pleins de frissons… Ça n’a pas amélioré mon état… Epuisée, je me suis endormie, nue. Marie m’a recouverte d’un peignoir chaud, a éteint la lumière et s’est éclipsée ; quand je me suis réveillée, il était déjà près de deux heures… j’étais en pleine forme et j’avais faim !


Le caleçon, le pull et la doudoune vite enfilés, je suis remontée à la maison et je me suis préparé une énorme tartine de beurre et de camembert, servi un grand verre de Bordeaux et, installée au bord de la table de la cuisine, j’ai dévoré ce festin, les yeux dans le vague, perdue dans mes pensées.


Le frottement de mon caleçon de laine sur mon entrejambe encore irrité par l’épilation commençait à me brûler, je me suis vite désapée et j’ai enfilé ma petite nuisette noire transparente (tu sais, celle que je mets pour t’aguicher les soirs de tendresse urgente !) qui me laisse le bas du ventre et le cul bien aérés, et me suis vautrée en toute indécence sur le canapé du salon pour boire mon café et me reposer, les yeux rivés sur ma nudité toute fraîche qui se reflète dans les miroirs de la pièce ; l’impression était troublante, c’est comme si j’épiais une autre à son insu, je me sentais "voyeuse", j’ai pris des poses, une onde de chaleur m’a envahie à nouveau, j’ai mouillé, j’ai vu dans la glace une petite perle de cristal couler de mon sexe… Je l’ai recueillie délicatement du bout de l’index et l’ai déposée sur ma langue… c’était mon dessert.


La sonnerie du téléphone m’a brutalement sortie de ma torpeur érotique. C’était Elle. Elle semblait très énervée et agitée, et j’ai eu quelque peine à comprendre l’objet de son appel. En bref, elle était dans Paris à son atelier de sculpture, son mari, qui devait passer la prendre en voiture pour rentrer chez eux à Ville d’Avray se changer avant notre dîner, venait de lui annoncer qu’il n’arriverait en avion qu’en début de soirée, et qu’il nous rejoindrait donc directement à la maison, lui laissant le soin de se débrouiller pour en faire autant.


"C’est une catastrophe" m’expliqua-t-elle, elle avait encore deux heures de "travail" à l’atelier, n’avait ni moyen de locomotion ni le temps pour repasser chez elle, était en tenue insortable de sculpteur bohème, sale comme un peigne, les cheveux et les ongles pleins de cette terre grasse et grise que l’on utilise en sculpture, etc., etc… En un mot elle envisageait de ne pas venir !


Il n’était pas question qu’elle nous sabote notre soirée. Je lui ai dis de venir me rejoindre à la maison dès la fin de son atelier, qu’elle pourrait prendre un bon bain, que je lui prêterais tout ce qu’il faut pour se maquiller, s’habiller et qu’elle n’avait à s’inquiéter de rien, sinon d’être en pleine forme… Elle s’est faite un peu prier, puis a accepté avec un soulagement à peine dissimulé.


Maintenant que j’avais fait ces promesses, il me fallait assumer et faire sans tarder quelques courses féminines indispensables à la satisfaction de mon invitée surprise. Adieu nuisette, bonjour jupe tailleur et pull cachemire bon chic bon genre, et même un slip, malgré le feu de l’épilation qui n’est pas encore calmé, et me voilà dans la rue ; un bref passage à la parfumerie pour acheter un petit flacon de son eau de toilette et un tube de son rouge à lèvres, puis direction ma boutique de lingerie préférée (tu sais, celle devant laquelle tu t’arrêtes à chaque fois que nous passons devant). Là, j’ai acheté deux paires de bas en soie noire très fins pour chacune de nous et, pour elle, un ensemble soutien-gorge, slip et porte-jarretelles rouge carmin, très coquin (moi, j’ai ce qu’il me faut).


Soudain, j’ai imaginé que tu étais là, avec moi, dans cette boutique, voyeur impénitent des turpitudes féminines, alors, pour ton plaisir, pour le mien et pour celui de voir rosir d’émoi la jeune et jolie vendeuse, j’ai pris quelques minutes de plus pour essayer en sa compagnie, sous ton regard, dans l’intimité de la cabine d’essayage, trois ou quatre parures carrément chaudes que, comme nous nous étions amusés à le faire une fois, je l’ai priée de m’aider à mettre et à enlever, ce qu’elle a fait avec une feinte servilité permettant, au gré de nos positions respectives et grâce à l’exiguïté de la cabine, quelques caresses et attouchements "involontaires" qui m’ont follement excitée, et elle aussi vu l’état de ses tétons durcis qui pointaient à travers son chemisier entrouvert et le rouge de ses pommettes en feu.


Pressée par le temps j’ai mis fin à ce petit jeu en déclarant renoncer à ces achats sous prétexte d’y réfléchir et de te demander ton avis ! …


Retour à la maison, il était déjà plus de cinq heures et l’écailler n’allait pas tarder ; Après m’être remise à poil (toujours pour la ventilation de mes feux épidermiques) je me suis dépêchée de faire le lit (en changeant les draps ! si tu vois ce que je veux dire ! ..), de ranger ce qui pouvait encore traîner, et je me suis attelée à l’inventaire de ma garde robe pour sélectionner ce que, Elle et moi pourrions mettre ce soir, pour vous plaire, Messieurs ! Je pense que mon choix devrait vous satisfaire…


L’écailler a sonné à l’Interphone, je me suis précipitée revêtir un peignoir avant qu’il n’arrive à notre palier. Quand il m’a découverte sur le pas de la porte, il a fait une telle tête que j’ai eu bien du mal à retenir un fou-rire.


Imagines: le petit gnome, que tu connais bien, engoncé dans son tablier de caoutchouc bleu et ses bottes jaunes, son énorme casque d’un blanc douteux sur la tête, ses grosses lunettes de myope vissées sur son nez rouge de froid, avait les yeux exorbités, rivés sur l’échancrure de mon peignoir dans l’entrebâillement duquel il apercevait sans doute la naissance de la rondeur de mes seins ; il ne s’attendait certainement pas à me trouver dans une telle tenue à cette heure de la journée ni jouir gratuitement d’un spectacle auquel il n’est manifestement pas habitué. J’ai cru qu’il allait avoir une attaque d’apoplexie.


Je me suis drapée dans ma dignité et l’ai précédé dans la cuisine pour qu’il y fasse son office ; trottinant derrière moi, je suis sûre qu’il n’a pas perdu une miette du spectacle de ma croupe moulée dans l’éponge de mon peignoir et de la nudité de mes jambes, tant ses doigts tremblaient lorsqu’il m’a remis la facture et, quand je suis revenue quelques secondes plus tard pour le payer, il a manqué de s’ouvrir la main en laissant déraper le petit couteau pointu avec lequel il était en train d’ouvrir une huître. Pauvre garçon !


Estimant qu’il avait eu assez d’émotions pour aujourd’hui, je me suis éclipsée non sans lui avoir recommandé de bien fermer la porte derrière lui quand il en aurait fini. Un quart d’heure plus tard, j’ai entendu la porte claquer et je suis allée dans la cuisine admirer les deux splendides plats qu’il venait de préparer et les mettre au frais sur le balcon.


Elle ne devrait pas tarder. Je lui ai fait couler un bain bien chaud dans lequel j’ai versé une généreuse lampée de lotion vanille-cannelle qui n’a pas tardé à former une montagne de mousse odorante coiffant la baignoire comme un chapeau de crème chantilly sur une banana’split… C’est Hollywood ! …


Elle est arrivée dans la foulée, essoufflée, frigorifiée, effectivement fringuée comme l’as de pique, pas maquillée, les cheveux en bataille hâtivement remontés en un semblant de chignon piqué d’un peigne africain, maculée de la tête aux pieds de sa fichue terre glaise, les yeux et la bouche pleins de sourires et les lèvres fraîches qui ont déposé un chaste bisou sur ma pommette gauche ; nous avons échangé rapidement quelques banales politesses, je lui ai confirmé en riant l’état déplorable dans lequel elle se trouvait, l’ai entraînée d’autorité dans la salle de bains en la priant d’abandonner ses oripeaux sales dans un coin et de plonger illico dans mon océan de mousse et l’ai abandonnée, après lui avoir lancé le rituel : -"fais comme chez toi !", pour finir de mettre la table et disposer devant le grand miroir de la cheminée du salon plein de bougies de couleurs tendres et chaudes, plantées dans des bougeoirs dorés, qui nous serviront d’éclairage ce soir.


Je lui ai laissé le temps de se laver et de se détendre dans son bain puis je suis venue lui demander, à travers la porte entrouverte, si tout allait bien, si elle voulait de la lecture, quelque chose à boire, une cigarette ? …



J’ai filé à la cuisine nous verser deux coupes de champagne, j’ai attrapé en passant un paquet de cigarettes et un briquet que j’ai glissé dans la poche de mon peignoir et je suis retournée dans la salle de bains la rejoindre.


Allongée de tout son long dans la baignoire, elle avait déjà meilleure mine. Son visage propre et lisse, sur lequel la vapeur du bain chaud faisait perler quelques gouttelettes de sueur, était détendu, reposé et souriant. Ses cheveux mi-longs qu’elle venait de laver et démêler étaient plaqués en arrière à la manière des gravures de mode des années trente. Ses bras et ses mains reposaient de chaque côté sur le rebord en marbre de la baignoire. Seul le haut de son buste émergeait de l’eau ; ses épaules sont rondes et finement musclées, les os de ses clavicules creusent ses salières profondes, soulignent son cou gracile et dominent la naissance de ses seins que je devinais pleins et fermes et dont, au gré des vaguelettes de l’eau, j’entr’apercevais le brun plus foncé des aréoles et des tétons. Tout le reste de son corps était dissimulé à ma vue par les plaques de mousse qui tapissaient encore la surface de l’eau comme les glaces enneigées sur la banquise, là bas dans le grand Nord.


Je lui ai tendu une serviette pour s’essuyer les mains, lui ai allumé une cigarette dont, avec un soupir de contentement, elle a tiré une longue bouffée gourmande, ai posé près de sa main son verre de champagne et je me suis installée sur une chaise, en face d’elle, les pieds sur le rebord de la baignoire, ma cigarette dans une main, mon verre dans l’autre.


Nous avons papoté de longues minutes, tranquillement, de choses et d’autres sans importance, sans intérêt, bercées par l’écho de nos voix, le léger clapotis de l’eau, l’odeur des sels de bains et la moiteur de l’air dont la buée couvre les miroirs…


Quand elle parlait, je l’écoutais distraitement, n’observant, comme dans un film muet, que le mouvement de ses lèvres charnues dessinant les mots, les étincelles de ses deux rangées de dents blanches dans le rouge sang de sa large bouche, le bout pointu de sa langue rose qui, à intervalles réguliers, venait lécher sa lèvre supérieure pour l’humecter et essuyer la sueur perlant sur son fin duvet, ses grands yeux sombres qu’étirent en amandes de joyeuses ridules.


Quand je parlais, elle m’observait à son tour, les yeux mi-clos cachés derrière les volutes bleues de sa cigarette, et je sentais la chaleur de son regard fouillant dans le creux de mes cuisses et dans le vallon de ma poitrine pour y deviner ce que mon peignoir, dont les pans avaient glissé de chaque côté de mes jambes et dont l’échancrure baillait largement, dissimulait encore de mon anatomie. Je ne bougeais surtout pas, feignant de ne m’être pas aperçue de cet examen osé. Je ne cherchais ni à m’y soustraire, ni à le faciliter, par quelque geste maladroit qui aurait pu l’interrompre et me priver de la trouble caresse de ses yeux.


C’est elle qui a rompu le charme. Elle a plongé la tête en arrière sous l’eau en se pinçant le nez puis, d’un bond s’est dressée debout dans la baignoire soudain agitée d’un ressac bruyant, ruisselante et riante, telle une sirène qui jaillit des eaux endormies de la lagune bleue d’un éden tropical imaginaire où je m’étais évadée un instant.



Prudente, je m’étais reculé avec ma chaise à l’autre bout de la salle de bains pour éviter les éclaboussures, et je pouvais enfin la contempler dans toute sa nudité, l’examiner de pied en cap, l’observer tranquillement, sans gêne, en train de se rincer et s’ébrouer sous le jet glacé de la douche.


Elle était belle ainsi campée au milieu de la baignoire, me faisant face, les jambes un peu écartée, la tête renversée en arrière. L’eau cristalline ruisselait sur ses paupières fermées, courrait sur son visage et ses cheveux, s’engouffrait dans sa bouche entrouverte, en ressortait par les commissures de la lèvre inférieure, rebondissait sur ses épaules et son cou, courrait à nouveau sur sa poitrine, ses seins, ses hanches et son ventre, se divisait en trois affluents, dont deux glissaient le long de ses cuisses et des ses jambes tandis que le troisième se perdait dans les frisures de sa toison brune d’où il ressortait en cascade indécente entre ses jambes pour s’écraser sur l’émail de la baignoire maintenant vide ; de longues secondes, cette cascade a pris une couleur ambrée, Elle en avait profité pour faire pipi, se croyant sans doute à l’abri du flot de la douche, ou ignorante de mes yeux rivés sur son entrejambes… J’en ai eu une bouffée de chaleur attendrie.


Sa peau est mate et hâlée, unie, sans aucune marque de maillot et, sous le ruissellement de l’eau, semble huilée comme celle des playmates qui se prélassent au soleil sur le papier glacé des magazines de charme ; la fraîcheur de la douche en resserre petit à petit les pores et en granule la surface comme le fait la chair de poule, ses tétons eux aussi, sous la caresse froide, se durcissent, s’érigent et pointent comme des petites bites gourmandes. Son corps est plein et généreux, les courbes en sont douces et harmonieuses, autour de l’œil de son nombril, son ventre, légèrement bombé, semble confortable, ses hanches sont larges et soulignent la finesse de sa taille, ses cuisses sont rondes et musclées, sa toison brune et frisée, joliment épilée, forme un petit triangle touffu couvrant juste le renflement de sont mont de vénus et laisse deviner la fente de son sexe fermée par de grandes lèvres épaisses qui dessinent un oméga entre ses jambes écartées… Elle est femme, femelle!

, féminine… Comme tu aimes…


Le pommeau de la douche dans la main gauche, elle entreprend un rinçage consciencieux, de haut en bas, accompagnant le jet de sa main droite qui frotte et caresse sa peau pour en chasser les dernières traces de mousse. Sous l’eau froide, sa main experte sculpte son corps, elle glisse le long de son cou, suit l’arrondi de ses épaules, soulève et soupèse chacun de ses seins, comme deux melons sucrés mûris au soleil de Provence, masse le rebondi de son ventre, coiffe et décoiffe son petit buisson frisé, écarte de deux doigts en ciseaux la fente de sa vulve, lisse ses cuisses…


Elle s’est retournée et m’a présenté tout aussi impudiquement le verso… Les cheveux mouillés qui collent sur les épaules, les omoplates à peine saillantes, le dos plat creusé en son milieu du long trait rectiligne et bosselé de sa colonne vertébrale, les hanches un peu grasses et leurs deux petites fossettes, le cul… un cul "d’enfer", dirais-tu, un beau cul, rond, ferme, joyeux, potelé, généreux, lisse, soyeux, attendrissant, appétissant… un abricot géant gorgé de soleil dans lequel on a envie de croquer, qu’on voudrait ouvrir en deux pour en déguster le cour fondant, humide et sucré… un cul à baisers, un cul à baiser, un cul à caresser, un cul à fesser… un cul de femme… un cul que le jet de la douche et sa main viennent d’atteindre, dont elle arrose et caresse consciencieusement chaque lobe, qui doucement s’entrouvre quand elle se penche en avant pour rincer ses jambes, me laissant apercevoir, au fond de la vallée, la peau fine et sombre dont les ridules plongent dans le gouffre de son oeillet moqueur… J’avais la bouche sèche… Je sentais mon sexe battre et s’humidifier, mon petit bouton durcir, mes lèvres s’entrouvrir, J’étais troublée et excitée par ce corps de femme, j’en avais envie, j’avais envie de goûter au suc salé de son orchidée, à l’amertume de son oignon au doux parfum de ses aisselles, moi qui, à une exception près que je t’ai à moitié avouée, n’ai jamais aimé que des hommes et leurs odeurs musquées. Je me suis surprise à serrer les cuisses et ma main s’est pressée à travers mon peignoir sur mon sexe, pour cacher cet émoi si nouveau.


Elle s’est redressée, a éteint l’eau, s’est retournée à nouveau vers moi, fière et souriante, et d’une voix claire et assurée, qui m’a brutalement ramenée sur terre, elle m’a réclamé une serviette en ajoutant :



Je lui ai tendu le drap de bain qu’elle a enroulé sous ses aisselles comme un paréo et, d’office, elle a ouvert grand les robinets de la baignoire et y a jeté un grand trait de la bouteille de bain moussant à la vanille.


En attendant que la baignoire se remplisse, scotchée sur ma chaise dont je n’osais bouger, j’ai allumé une nouvelle cigarette pour me donner une contenance et, dans le reflet du miroir, j’ai continué à l’observer se sécher vigoureusement les cheveux avec une serviette, rêveuse, m’attardant sur les creux délicats de ses aisselles, sur la danse de ses omoplates encore ruisselantes, sur le galbe de ses fesses moulées dans le drap de bain.


Profitant de ce qu’ainsi affairée, me tournant le dos, les cheveux dans les yeux, elle ne pouvait me voir, je me suis prestement débarrassée de mon peignoir et, d’un bond, j’ai plongé dans le bain et me suis réfugiée sous la mousse pour dissimuler ma nudité et l’affolement de ma vulve et j’ai plongé ma tête en arrière dans l’eau pour cacher le trouble de mes yeux et le feux de mes pommettes.


Quand, après quelques secondes de cet apnée apaisant j’ai ressorti ma tête de l’eau et ai rouvert les yeux, elle était là, tout près de moi, assise à son tour sur la chaise qu’elle avait rapproché de la baignoire, me fixant de ses grands yeux à la lueur ambiguë. Le drap de bain s’était ouvert et avait glissé sur ses cuisses, la laissant torse nu face à moi, sans qu’elle n’esquisse le moindre geste pour se recouvrir, au contraire m’a-t-il semblé. J’étais figée. Tout en babillant joyeusement, elle me détaillait en toute tranquillité, sans aucune pudeur, tandis que la mousse retombait et disparaissait, révélant petit à petit mon corps, en un lent strip-tease contre lequel je ne pouvais pas me défendre. Victime à vrai dire consentante, je laissais faire.


Elle s’est penchée un peu plus en avant et du bout des doigts, avec une feinte indifférence, elle griffait la surface de l’eau pour écarter les dernières traînées de mousse qui l’empêchaient encore de tout voir. Son regard était maintenant rivé sur mon bas ventre dont la totale nudité semblait l’émerveiller. Elle ne se donnait même plus la peine de faire la conversation, son souffle s’était fait court, la pointe de sa langue humectait nerveusement ses lèvres et ses doigts avaient cessé de rider la surface de l’eau. Je me suis abandonnée à son examen, j’ai fermé les yeux, j’ai laissé mes cuisses se relâcher, mon sexe s’ouvrir comme une huître sous la caresse chaude de l’eau, mes mains reposer sur mon ventre et j’ai imaginé ce qu’elle voyait. Pour la seconde fois j’ai eu envie d’elle, envie qu’elle me touche, envie qu’elle apaise cette délicieuse douleur qui tordait mon ventre. Je ne pensais même plus à toi, je l’avoue, et je commençais à être un peu effrayée de la tournure des événements, de mon audace, de mes pensées, de mes envies. Je n’osais pas bouger, ni même ouvrir les yeux.


Sans doute aussi troublée que moi, elle s’est bien gardée de rompre brutalement ce lourd silence par quelques ricanements nerveux qui nous auraient mises mal à l’aise. Feignant de croire que je m’étais assoupie, elle s’est levée doucement de sa chaise, en y abandonnant le drap de bain et, nue, s’est campée devant la glace pour finir de se sécher et se crémer de la tête aux pieds en puisant à pleins doigts dans le grand pot de crème hydratante que j’avais laissé ouvert près du lavabo. Toujours immobile et silencieuse dans l’eau tiédissante, les paupières à peine entrouvertes, je l’observais entre mes cils et, par le jeu des miroirs, je la détaillais sans qu’elle me voit, de face, de profil, de derrière, sous tous les angles, je suivais ses mains lissant chaque parcelle de sa peau, glissant dans chaque plis et replis de son corps et je guettais les douces et longues incursions de ses doigts fins dans le plus profond de ses intimités. Je l’apprenais par cœur, ses mains étaient les miennes, mes yeux étaient au bout de ses doigts, j’aurais aimé la masser moi-même je l’imprimais pour ne rien oublier, quand je te raconterais.


Sa belle impudeur et l’émoi nouveau qu’elle provoquait en moi m’ont rendue soudain pudique et timide. J’ai attendu qu’elle quitte la salle de bains et que j’entende la porte des toilettes se fermer pour me lever précipitamment, me rincer d’une rapide douche glacée (question de me calmer les sens.), sortir de la baignoire comme un diable de sa boite, m’essuyer vigoureusement avec mon drap de bain et m’en vêtir en paréo, après avoir à mon tour, mais en vitesse et sans douceur, tartiné de crème mes seins, mon ventre, le tour de mon sexe, mes fesses et mon cul ( eh oui, jusqu’au fond ! .on sait jamais, des fois qu’il te viendrait à l’idée d’aller le taquiner.). Ainsi présentable, juste à temps avant qu’elle ne revienne dans la salle de bain, j’ai continué plus doucement à me crémer les jambes jusqu’au haut des cuisses, puis les bras, le cou, la nuque, le haut du buste et pour finir, les mains, tandis que toujours aussi nue et naturelle, elle se limait consciencieusement les ongles pour réparer les dégâts de ses activités manuelles de l’après midi.



J’ai étalé sur le lit les deux tenues que j’avais choisies. Deux jupes noires courtes et amples, une jupe godet en satin et une jupe plissée en tergal très petite écolière, et deux chemisiers en satin, l’un noir, l’autre blanc. Tu choisis, lui ais-je dis. Elle a réfléchi quelques secondes, pensive et rêveuse, et a opté pour le chemisier noir et la jupe godet. Avec le rouge, je pense que c’est mieux, qu’en penses-tu ? Je n’en pensais que du bien, c’est comme ça que je voyais les choses.


Et toi, que vas-tu mettre en dessous ? Je lui ai montré ce que j’avais choisi pour moi : une culotte toute simple en satin noir, lisse et sans dentelles, me moulant bien les fesses, avec une perle de nacre cousue au milieu de la taille haute, un porte jarretelle assorti, les mêmes bas et les mêmes escarpins noirs qu’elle et pas de soutien-gorge. J’aime le frottement du chemisier sur mes tétons, j’aime les sentir durcir et pointer à travers le tissu, et je sais que ça t’excite de pouvoir plonger les yeux dans l’échancrure de mon chemisier, que je boutonnerai bien bas, pour mater la courbe de mes seins, et plus encore que d’autres puissent essayer d’en profiter, que tu aimes voir ma poitrine vivre et se balancer au rythme de mes gestes et de mes déplacements.


Sobre, mais efficace, dans un autre genre, a-elle commenté songeuse.


Allons nous coiffer et nous maquiller, l’heure tourne !


Pour la coiffure, ça a été vite fait. Sans nous concerter, nous nous sommes toutes deux fait un brushing sauvage à la main et au séchoir. Sa chevelure noire s’est mise à friser et à prendre du volume pour lui faire finalement un joli casque de mousse légère aux reflets auburn. Mes cheveux courts et blonds se sont envolés au gré des risées du séchoir en petites mèches faussement indisciplinées me donnant l’air canaille qui allume toujours une lueur tendre au fond de tes yeux verts. Nous nous sommes trouvées très mignonnes, moi drapée dans ma serviette, elle perchée sur ses talons dans sa tenue de catin.


Pour le maquillage, j’avais aligné sur le marbre du lavabo tous mes trésors dans lesquels elle devait pouvoir trouver son bonheur. Sur mes conseils, connaissant ton aversion pour les " pots de peinture ", nous avons opté pour une simple crème de jour, un nuage de poudre et une touche de blush sur le visage. Pour les yeux, je me suis limitée au mascara sur les cils tandis que de son côté elle creusait encore son regard profond en jouant des ombres d’un fard à paupières sombre et de deux traits appuyés d’eyeliner noir. Pour les lèvres j’ai choisi un brillant à peine nacré qui donne à ma bouche une douce sensualité tandis qu’elle écrasait le bâton de rouge que je lui avais acheté ce matin pour assortir sa bouche au rouge de ses sous vêtements. J’en avais terminé mais elle, d’un geste sensuel a délicatement sorti un à un ses seins de leurs balconnets et a passé au rouge à lèvres ses tétons et leurs aréoles dont le brun foncé mat avait maintenant une teinte prune satinée à croquer, en déclarant avec une moue mutine :



Retour dans la chambre pour l’habillage. Pas pressée puisqu’elle n’avait plus qu’à enfiler sa jupe et son chemisier, alors que moi j’étais toujours à poil sous mon drap de bain, elle a allumé une cigarette et s’est nonchalamment installée à demi allongée sur le lit pour, de toute évidence, me mater à son tour en train de m’habiller. Je n’avais pas le choix, je ne pouvais tout de même pas lui demander de se retourner ou d’aller vaquer ailleurs, après tout ce que nous venions de faire !.J’ai décidé d’assumer; sans fuir son regard, lui faisant face, j’ai décroché mon drap de bain et l’ai laissé tomber à mes pieds, lui offrant à mon tour, sans pudeur, le spectacle de ma nudité "totale".


Elle n’a rien dit, elle a laissé s’installer un silence troublant, elle continuait à fumer sa cigarette en m’examinant tranquillement de la tête aux pieds avec, m’a-t-il semblé un intérêt particulier pour mon sexe épilé. Je l’ai laissée faire quelques instants qui m’ont parus une éternité, sans bouger ni parler, prise d’un sentiment humiliant et excitant d’être une pute débutante face à sa mère maquerelle. Je suis sûre que je rougissais.


Quand j’ai voulu prendre ma culotte sur le lit, avant même que je n’ai pu esquisser un geste, elle me la tendait négligemment, suspendue au bout de l’index de sa main libre. J’ai donc du l’enfiler debout, devant elle, la positionner dans mon entrejambe, la tendre et la lisser sur mes fesses et sur mon ventre, sous son contrôle impassible. Même chose avec le porte jarretelles qu’elle m’a tendu et avec lequel elle m’a laissé me débattre pour arriver à le mettre en place. Maintenant que ma nudité intime était à nouveau à l’abri sous ces quelques centimètres carrés de satin noir, je reprenais de l’assurance et vint m’asseoir en fredonnant sur le lit pour enfiler mes bas. Là encore elle m’a précédée. Elle s’est saisie de mes bas, a vivement écrasé sa cigarette dans le cendrier et s’est installée par terre à genoux devant moi entre mes jambes. "Laisse moi faire" a-t-elle dit (ou ordonné?.). Je n’ai pas cherché à discuter.


Elle a patiemment enroulé chaque bas jusqu’à la couture des orteils pour me les dérouler ensuite le long de chaque jambe, avec une douceur infinie, laissant ses doigts légers caresser mes jambes tout au long de leur progression jusqu’en haut de mes cuisses et lissant la soie sur ma peau pour chasser d’hypothétiques plis. Me prenant par la main, elle m’a fait mettre debout pour s’atteler à la fixation des jarretelles, devant derrière, en me tournant comme un mannequin. Elle prenait son temps, feignant de rencontrer quelques difficultés comme si elle avait perdue la dextérité qu’elle avait montré pour fixer les siennes. Elle laissait le dos de ses mains frôler les creux de mes aines et la naissance de mes fesses, je frissonnais de partout, j’avais la chair de poule, j’avais hâte qu’elle en termine et qu’elle me libère. À vrai dire je crois honnêtement que j’avais envie que ça dure ou peut-être même que ça aille plus loin !.



A l’évocation de nos contorsions futures dans l’espace réduit des wc nous avons éclaté de rire et, la tension étant soudain retombée, c’est en gloussant comme des collégiennes que nous avons fini de nous apprêter en enfilant nos jupes et nos chemisiers respectifs, après nous être, chacune dans un coin de la pièce, généreusement parfumées, un peu partout, parfum frais et légèrement poudré pour moi, plus capiteux et entêtant pour elle.



Moi, en tout cas, je sais que tu vas aimer et que tu sauras apprécier et je suis heureuse. Heureuse de tenir la promesse que je me suis faite ce matin, du déroulement, jusqu’à présent de cette journée que je voulais très spéciale (et qui l’a même été plus que prévu.) et heureuse par avance de cette soirée et de cette longue nuit à venir qui, je le sens au fond de moi, restera inoubliable.


Il est déjà huit heures, tu ne vas pas tarder. Au téléphone, tu m’as promis que tu rentrerais le plus vite possible et à ta voix, j’ai senti que tu en avais très envie, et plus si affinités, et que, érotiquement parlant, nous sommes en parfaite harmonie. Son mari, lui, ne devrait pas arriver, au mieux, avant neuf heures.


Tout en devisant gaiement sur vos heures respectives d’arrivées, nous sommes passées par la cuisine prendre le champagne et les glaçons pour ton whisky et nous nous sommes confortablement installées en vis à vis dans les canapés du salon, un verre dans une main, une cigarette dans l’autre, prêtes à vous accueillir.


Bruit de serrure, claquement de porte, tintement du trousseau de clefs négligemment jeté sur la table de l’entrée. Tu es arrivé !


Je me précipite, elle me suit poliment en retrait, je dépose un léger baiser sur tes lèvres fraîches de la température extérieure, tu lui fait un chaste bisou sur chaque joue, tu prends du recul, tu nous regardes, tu nous souris, tes yeux pétillent et tu émets un long sifflement admiratif : "- Dieu que vous êtes belles, quel plaisir et quel honneur d’être ainsi accueilli chez soi par deux créatures de rêve dans la douce chaleur d’un appartement envahi des odeurs mélangées d’un feu de bois que j’entends crépiter, de vos parfums enivrants et de je ne sais quoi encore de mystérieux qui semble flotter dans l’air ambiant !." Nous nous sourions, elle et moi, complices. "- permettez-moi de vous faire aussi honneur et accordez-moi quelques minutes pour me débarrasser du costume-cravate et de la crasse de cette journée de travail et pour me faire beau, pour vous !"


Sur cette pompeuse déclaration, tu nous plantes là et tu files dans la chambre pour te changer et faire tes ablutions du soir. J’ai néanmoins, et nous avons, apprécié le compliment.