n° 02027 | Fiche technique | 15802 caractères | 15802 2625 Temps de lecture estimé : 11 mn |
12/06/23 corrigé 12/06/23 |
Résumé: Dans le cadre de son travail, Gwendoline découvre une collègue sur le point de craquer | ||||
Critères: ff collègues travail intermast cunnilingu | ||||
Auteur : Gwendoline |
Je n’ai jamais pu me satisfaire de termes comme gouine, lesbienne ou même homosexuelle. Je ne sens pas comme ça, je ne suis pas fondamentalement différente des autres en tout cas. Je n’aime pas non plus toute cette culture de la différence.
C’est pourtant vrai que quelque part j’aime les femmes, certaines femmes en tout cas, mais je ne me sens pas « a-normale » pour autant, ni mieux ni pire en tout cas… Je suis moi, Gwendoline, tout simplement et si ça vous pose un problème, prête à vous tirer la langue…
J’aime les femmes comme j’aime le chocolat ou alors une promenade au clair de lune, parce que c’est bon, parce que ça me plaît et parce que j’en ai envie.
Je pense aussi que je suis tranquille avec moi-même désormais… sans même faire d’analyse, je n’en avais pas véritablement pas besoin.
J’ai depuis toujours ressenti un trouble diffus lorsque je me trouvais près d’une copine. C’était plus fort que moi, cette impression d’être comme au bord d’un précipice, inexorablement attirée par le vide. Ça me donnait le tournis. À chaque fois, je devais me faire hara-kiri pour ne pas céder à la tentation de toucher, de regarder, de sentir. Je refoulais au maximum mes désirs pour éviter de me dévoiler… Tendances tabous… contre nature ? Je trouvais ça injuste et je souffrais en silence. J’ai souffert des années ainsi… Mais la souffrance n’était-elle pas aussi source de plaisir, un plaisir d’expiation, d’autoflagellation… ? Je me sentais comme une toute petite fille peureuse qui se camoufle dans les jupes de sa mère…
Désormais je suis grande, plus grande en tout cas, certains savent que je suis un peu différente, comme ils disent maladroitement, même si je n’en fais pas moi-même étalage.
Je pense que c’est surtout mon métier qui m’a libérée (je travaille dans une société de consulting), une activité qui me permet de voir du pays et d’échapper à mes proches, au quotidien, aux habitudes. Parfois, il faut savoir dire stop, couper les ponts, changer d’air… Je me demande vraiment ce que je serais devenue si j’étais restée dans mon village, coincée entre connaissances et traditions… je serais sans doute toujours en train de me morfondre, à me ronger les sangs, à planer dans des rêves impossibles…
Des filles, je n’en ai pas eu des tonnes. En plus, je suis toujours surprise lorsque je lis des histoires dans lesquelles les bonnes copines coquines ne pensent qu’à se faire des câlins, je peux vous dire qu’en ce qui me concerne, nombre de mes copines ne sont pas sensibles à ce genre d’argument, parfois même choquées par de telles attitudes. Sans être peut-être particulièrement tabou, l’homosexualité féminine n’est pourtant pas la norme, en tout cas pas dans le milieu qui m’est familier.
Je suis plutôt du genre sage et rangée. Je vis maritalement avec mes copines, je suis d’un amour exclusif, romantique, passionné, plein de câlins et de tendresse. J’aime le calme et la tranquillité… Certains trouveront sans doute qu’il n’y a dans tout ça rien de bien excitant… Et pourtant, j’ai l’impression d’être épanouie, je ne pense pas avoir besoin d’une sexualité débridée pour ressentir un érotisme torride !
Je vais tenter ici de vous faire partager une de mes aventures qui m’est arrivée voici quelques mois.
J’étais en cette fin d’année 2000 sur un petit projet en Belgique : une dizaine de consultants tout au plus, mais de toutes nationalités. Nous étions en retard comme toujours, très en retard même et nous restions tous les soirs très tard pour tenter en vain de rattraper le temps perdu.
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Denise, une grande noire métissée un peu plus âgée que moi.
Je pense que ce qui a tout de suite retenu mon attention, c’est une grande fragilité sous une carapace d’apparence inflexible. Je ne m’arrête jamais trop sur les caractéristiques physiques, je préfère m’attarder sur la sensibilité.
Lorsque je l’ai connue, elle était la proie de tous les sarcasmes au sein de l’équipe. Sans doute son attitude un peu hautaine et méprisante y était-elle pour beaucoup. Il est des gens qui mettent des barrières entre eux et le monde. Du coup, elle était devenue le souffre-douleur de ses collègues, c’est toujours pratique d’avoir un bouc émissaire.
Moi, j’arrivais là comme une pièce rapportée, timide et discrète comme à mon habitude, je devais renforcer l’équipe et l’éclairer de mes maigres connaissances.
Nous ne travaillions pas directement ensemble, Denise et moi, nous étions sur des domaines fonctionnels différents. Mais il m’arrivait de la saluer comme tous mes collègues, même si elle n’était pas particulièrement prolixe à mon égard.
Début décembre, nous nous sommes mis à travailler de plus en plus tard pour tenter de rattraper un retard impossible à combler, il n’était pas rare que nous restions jusqu’à minuit ou deux heures du matin pour finir les dossiers.
C’est à cette occasion que je me suis retrouvée un jour seule à seule avec cette fille.
Elle paraissait affectée, au bord de la crise de nerfs. Nous étions tellement sous pression que nos santés mentales étaient mises à contribution. Et je comprenais son désarroi, même si je n’ai, pour ma part, pas l’habitude de me mettre martel en tête pour le travail.
Je suis allée dans son bureau discuter cinq minutes avec elle. Ses propos étaient confus, elle semblait vraiment paumée. Je lui aurais bien proposé mon aide, mais j’avais du mal à comprendre où était le problème, tant elle avait de mal à s’exprimer clairement.
Elle, si froide, si stricte, si hautaine, paraissait soudain presque pitoyable et retrouvait âme humaine.
Et puis elle a craqué, elle s’est mise à pleurer, ou plutôt à chouiner comme une madeleine. Sanglots longs des violons…
Je me suis approchée d’elle, l’ai prise par les épaules, je ne supporte pas que les autres soient ainsi malheureux.
Une première fois, elle s’est rebellée, d’un mouvement d’épaule, elle m’a repoussée, l’air de dire : « Pas besoin de ta pitié ».
Puis elle s’est mise à chialer de plus belle, alors j’ai insisté par amitié. Je jure devant Dieu qu’il n’était question à ce moment-là que de sympathie entre nous !
Elle était inconsolable. J’ai essayé de la faire parler. Elle était paniquée, elle était convaincue qu’elle n’allait pas y arriver et finirait par se faire virer…
Pffff, pas grave tout ça, ma fille, tant qu’on a la santé ! Inutile de se pourrir la vie ainsi, elle est belle la vie quand on la prend du bon côté. J’essayais donc de la faire rire, de lui changer les idées.
Finalement, elle a fini par m’expliquer qu’elle pensait que son ami la trompait. Lorsqu’elle l’avait au téléphone, il n’avait qu’une hâte, celle de se débarrasser d’elle pour aller rejoindre les charmes de la vie parisienne.
Pauvre pitchoune qui se sentait abandonnée !
À force d’être près d’elle et de la toucher, j’ai ressenti une attraction étrange. Sous ses airs stricts BCBG, elle était finalement pulpeuse et désirable, j’ai senti mes tétons s’ériger, de la voir ainsi pleurer m’avait profondément touchée. Et j’avais envie d’elle, de la caresser, de l’embrasser et plus encore. Beaucoup plus d’ailleurs, tous mes sens étaient en alerte, je devenais comme folle.
Doucement, je lui caressais la nuque sans en avoir l’air, la nuque, le cou, la joue. Je restais très correcte, mais cette simple évocation me mettait hors de moi.
À un moment, nos regards se sont croisés. J’ai eu envie de lui dire « Je t’aime », mais aucun son n’est sorti de ma bouche. Je parlais avec les yeux, je pense qu’elle comprenait. Il y a mille et un petits détails qui ne trompent pas lorsque l’on veut les déchiffrer et il n’y a jamais vraiment besoin de déclarer ouvertement sa flamme pour qu’elle soit visible des autres. Cela me fait d’ailleurs penser à Sophie – ma meilleure amie d’enfance – qui un jour m’avouera qu’elle avait toujours senti que j’avais quelques problèmes de ce côté-là.
Elle s’est alors dégagée. Elle ne voulait pas de ça ! Elle a remis de la distance… pour elle, j’étais pestiférée. Elle s’est levée, a rassemblé ses affaires et est partie sans dire un mot.
Certes, je n’en étais pas à ma première rebuffade, mais ça fait toujours mal et ça m’a laissée quelque peu désappointée. Je me suis vengée sur mon paquet de bonbons, le temps de me revigorer et de me redonner cœur à l’ouvrage, et l’incident était clos, tout du moins dans ma tête.
Là-dessus, le week-end est passé, visite sage en solitaire de cette belle ville de Bruges, la Venise du Nord, et bon petit restau. Je n’ai jamais eu peur de la solitude. Certes, c’est toujours plus agréable de vivre les choses à deux, mais je ne me refuse pas les petits plaisirs de chaque instant, le sourire d’un guide, le plaisir de dévorer une glace ou chaque petit détail qui peut égayer la vie.
Le lundi soir, j’étais à nouveau seule dans mon bureau à tapoter maladroitement sur mon clavier en rêvant aux corneilles. Je l’avais entraperçue dans la journée, toujours cette même froideur ; du moins, elle n’était pas du genre à aller raconter à toute la cantonade que je devais être « gouine » (Berk, quel mot horrible !).
Et puis, surprise ! Sur le coup des neuf heures, alors que nous devions être de nouveau seules dans l’établissement, Denise fait irruption dans mon bureau, visiblement mal à l’aise dans son petit tailleur classicos (Allons, ma puce, décontracte-toi !).
Je la voyais danser devant moi, l’âme en peine. Mince alors, j’étais complètement à côté de la plaque ! Elle était venue me relancer et ne savait pas vraiment comment s’y prendre. Elle devait se trouver ridicule, elle en était touchante.
Mais cette promiscuité la rendait nerveuse, extrêmement nerveuse, je lui pris la main pour la calmer, la rassurer. Cool, chérie ! N’aie pas peur, nous sommes ensemble toutes les deux pour passer d’agréables moments.
J’ai essayé de la faire rire un peu. Je ne suis pas à proprement parler ce que l’on appelle un « boute en train », mais je sais parfois détendre l’atmosphère. Pourtant, j’ai fait chou blanc. Elle était tellement à fleur de peau, sur le qui-vive, particulièrement difficile à dérider. Mais pendant tout ce temps, ma main n’avait pas lâché la sienne.
J’ai hasardé un bisou au coin de ses lèvres. Comme si elle n’attendait que ça, sa bouche a cherché la mienne, dans une offrande totale, elle s’abandonnait. J’ai senti mon cœur palpiter un peu plus vite dans ma poitrine comme à chaque fois : je l’adorais.
Ce baiser langoureusement bon n’en finissait plus. C’était divin, divinement bon, aussi, de sentir le contact de ses lèvres épaisses et charnues, celui de sa langue pleine de fougue. Sa main serrait très fort la mienne, comme pour montrer toute l’énergie qu’elle souhaitait mettre dans cet échange hors du temps.
Et finalement, c’est elle qui a pris la décision d’aller plus loin. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement, nous le savions l’une comme l’autre, car ma disponibilité ne faisait cette fois aucun doute. Aussi, ai-je donc sauté de joie lorsque j’ai senti sa main se hasarder sur ma poitrine. Malhabile, maladroite, mais tellement touchante par ses tâtonnements, elle ne devait pas avoir l’habitude quoique, a posteriori, j’ai appris qu’elle avait eu des aventures avec d’autres filles, notamment à la cité universitaire.
Désormais, nos mains se faisaient passionnées en partant à la découverte de nos corps respectifs. J’ai déboutonné lentement son corsage, j’avais besoin de ressentir le contact de sa peau. Pour dévoiler un soutien-gorge, ma foi fort classique, quoiqu’un tantinet coquin. Déjà, j’adorais ses seins, longs, sans doute un peu mous, mais sa gorge profonde mettait tous mes sens en émois. Je l’ai effeuillée avec délectation en m’en léchant les babines (tout du moins intérieurement). Cette peau marron très clair, infiniment appétissante, ces courbes harmonieuses, ces formes bien pleines… Humm, quel délice ! J’avais la fièvre !
Je l’embrassais partout, ma belle maîtresse antillaise, caresse après caresse, je dégustais son corps.
Elle s’est retrouvée à moitié nue, un sein à l’air, complètement déboussolée par mes assauts répétés. Elle ne savait plus trop où elle en était ni que faire ensuite. J’avais pris la direction des opérations, je lui ai demandé de se lever, de s’asseoir sur le bureau, à moitié débraillée, donc infiniment attirante. Dieu qu’elle était belle, ma belle brune, avec ses nattes et son regard de braise, cette belle sauvageonne qui cachait bien son jeu sous son apparence bon chic bien élevée. J’étais folle d’elle, de son corps, de ses mimiques, j’avais envie de la dévorer toute crue. Ma bouche devenait folle, se posait sur chaque parcelle de son corps dévoilé, remontait lentement vers ces endroits cachés qui faisaient tout son charme. Elle fondait dans ma bouche, toutes ses barrières explosaient, elle se laissait aller… totalement. Ses seins oblongs largement dévoilés aux larges aréoles sombres. Elle se laissait lécher et téter complètement, elle se cambrait même vers ma bouche pour mieux être mangée.
Lorsque ma bouche plongea entre ses cuisses largement écartées, je l’embrassai partout, elle gémissait. J’ai écarté sa culotte aux odeurs suaves et poivrées, j’ai plongé dans son intimité de sa petite chatoune soigneusement épilée, c’est fou comme elle m’excitait. J’aurais voulu la manger, oui, pour l’éternité, ma bouche entre ses lèvres nacrées, sur son bouton d’amour… Avec le bout de ma langue espiègle, je le titillais, je l’excitais, faisant augmenter la pression… puis je l’abandonnais, m’enfonçais dans son antre. Allers et retours pathétiques, elle s’était allongée, elle en redemandait… Et moi, salope, je la faisais languir, je la laissais sur sa faim au bord du précipice, je différais ses émotions avant d’y retourner.
Nous n’avions plus la notion du temps ni des choses, les feuilles volaient dans le bureau, l’ordinateur était bousculé et ma nouvelle copine avait les yeux passablement révulsés. Plus aucun tabou, elle se laissait aller, elle caressait ses seins tandis que je la broutais, une vraie chienne, divinement belle, belle et rebelle, terriblement chaude. Son gros clito chaud et turgescent, prêt à éclater, tout son corps réclamait désormais la jouissance, la libération. Une fois de plus, ma langue agile s’est enfoncée dans son antre, une fois de plus, une fois de trop. Lorsque je suis revenue vers son toto, elle a éclaté comme un feu d’artifice merveilleux, donnant des grands coups de pied, griffant la table avec ses ongles, elle se tortillait sous la jouissance, ma belle Africaine, et dire que j’étais à l’origine de ce plaisir immense, je n’étais pas qu’un peu fière !
J’ai continué à l’embrasser, à la manger, à l’exciter, petits orgasmes à répétition jusqu’à ce qu’elle soit vidée, effondrée pantelante sur la table, un abandon total. Alors je l’ai cajolée, maximum de tendresse, tout mon amour pour ma belle tigresse qui m’avait quelque peu oubliée. Mais qu’importe, nous avions toute la nuit devant nous… La jouissance de l’autre n’est-elle pas le plus beau cadeau ?
Lorsqu’elle s’est relevée, je l’ai trouvée profondément changée, plus rien à voir avec cette femme un peu coincée qui prenait tout de haut. À la place, une fille formidable, fragile, sensible, détendue, une vraie beauté !
Elle s’est rafistolée, mais sans urgence, se laissant regarder et apprécier.
J’ai éteint les lumières puis, bras dessus, bras dessous, nous nous sommes éloignées gaiement, comme deux complices de toujours. Direction mon hôtel, car il était plus près… pour une nuit d’amour, pour une nuit de liesse, pour une vie, pour toujours.
À tout jamais pour ces merveilleux instants passés ensemble.