n° 02116 | Fiche technique | 26507 caractères | 26507 4422 Temps de lecture estimé : 18 mn |
16/10/23 corrigé 16/10/23 |
Résumé: Voici dix ans que Picomaingo s’est isolé comme un ermite dans la montagne. Ce jour-là, alors qu’il faisait sa toilette, il tomba nez à nez avec deux randonneuses… | ||||
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Auteur : Nicolas_Solovionni (Nicolas Solovionni - Un érotisme différent) Envoi mini-message |
Au lecteur pressé : l’érotisme ne viendra pas tout de suite, mais sauter le début priverait la suite de son sel…
Massif alpin, août 2000
Picomaingo sortit satisfait de l’eau, au moins, l’été, il pouvait rester à peu près propre. Il aimait se baigner nu dans l’eau sauvage du torrent, il préférait le faire l’après-midi après la sieste, la température de l’eau étant meilleure. Il connaissait l’endroit par cœur jusqu’à donner un nom à chaque pierre, il a d’ailleurs arrangé un peu le coin en en rapprochant une ici, en en enlevant une par là et en en rajoutant une autre ailleurs. Cela l’amuse de façonner l’endroit.
Depuis quand habitait-il cette montagne ? Il manquait de repère, la dernière fois qu’il avait vu une date sur un morceau de journal abandonné, il avait lu « juin 1999 » ! Il s’en foutait, ou plutôt, il se mentait à lui-même en se disant qu’il s’en foutait. Un jour, forcément, il deviendrait vieux, pourrait-il encore rester dans la montagne ? Pourrait-il assumer encore ce choix brutal ?
Car brutal, il l’était ! Cela faisait combien de temps ? Tout cela passait trop vite malgré les journées d’ennuis ! Dix ans ? Un peu plus ? Un peu moins peut-être ?
À cette époque, c’était un jeune homme, il s’appelait Christophe Picot-Maingault. C’était donc le fils unique de madame Picot et de monsieur Maingault. Ceux-ci s’étaient un beau jour décidés à fuir la ville, son stress et sa pollution, pour effectuer un retour à la nature. L’entreprise fut difficile et source de pas mal de désillusions, personne ne voulait acheter le pourtant excellent fromage issu du lait de leurs quelques robustes brebis. Personne ne voulait acheter l’horrible piquette née de la vendange de la petite vigne qu’ils avaient rachetée. Seule la vente des poulets et des œufs leur apportait quelques pécules, et encore les ventes de voisinages étaient nulles… heureusement, il y avait le marché au bourg. Ah ça, personne ne venait leur dire quoi que ce soit ou leur faire du mal, aux Picot-Maingault, non, c’était de l’indifférence, de l’indifférence efficace. « Un jour, il y aura un déclic, ces gens-là ne sont pas méchants ! » avait coutume de dire sa mère.
Pour Christophe, c’était l’enfer, il était la risée de ses camarades de classe. Il n’avait pourtant rien d’étrange, son physique était plutôt agréable, on le disait intelligent, curieux, assoiffé de culture, sensible, hypersensible même. Non, on lui reprochait ses origines, il venait de la ville, c’était une tare originale – comme quoi le racisme trouve toujours quelque chose à ronger – et son nom était devenu un quolibet que ces imbéciles trouvaient comique de prononcer le plus rapidement possible avec l’accent d’un perroquet, ce fut ainsi que Picot-Maingault devint Picomaingo !
Christophe n’avait donc aucun ami. Tant pis, quand il en aurait l’occasion, il quitterait ces primates pour rejoindre des endroits où l’on cesserait de se moquer de lui !
Puis vint la période de sa vie où sa sexualité s’éveilla ! Il fallut se rendre à l’évidence : aucune de ces demoiselles ne lui accordait ne serait-ce qu’un début d’intérêt. Il vécut cette phase comme un véritable calvaire, se mit à détester tout le monde, y compris ses parents pour l’avoir embarqué dans ce milieu hostile, et cessa de travailler à l’école, ça ne l’intéressait plus. À 16 ans, il trouva un emploi d’apprenti chez un bûcheron qui l’occupa deux mois, puis plus rien. Il avait néanmoins quelques idées afin d’améliorer l’ordinaire de l’exploitation de ses parents et les mit en œuvre avec un succès mitigé, mais encourageant, il avait retrouvé une raison de vivre et d’espérer.
Puis vint l’été, les voisins, ces voisins qu’il haïssait copieusement recevaient des cousins – Comme quoi, les gens de la ville on les accepte, il suffit qu’ils soient cousins, les choses sont pourtant simples à comprendre, non ? Ils avaient une fille, elle s’appelait Catherine, une petite blonde, mignonne et très souriante, apparemment sans rien de spécial. Sans rien de spécial ? Pas si sûr… elle avait deux particularités.
La première était qu’elle parlait à Christophe, et cela constituait un événement en soi ! Manifestement, elle n’appréciait pas trop la compagnie des jeunes de son âge d’ici et s’intéressait à cet être qui lui apparut immédiatement comme marginal. Oh, cela n’allait pas bien loin, des banalités, mais ce contact faisait chaud au cœur !
La seconde particularité était son nombril. Non seulement elle se baladait avec le nombril à l’air, mais celui-ci était décoré (si l’on peut dire) d’un petit piercing insolite. Christophe devint amoureux fou de ce détail, et la nuit, dans ses délires érotiques, il se masturbait frénétiquement en s’imaginant laper à grands mouvements de langue ce nombril qui avait l’outrecuidance de venir le défier !
Catherine lui demanda de venir la guider dans des randonnées de plus en plus longues, de plus en plus éloignées. Elle se révélait de plus en plus sympathique et décontractée. Christophe se méprit sur son attitude. Seuls dans la montagne, ils s’étaient arrêtés pour faire une petite pause. Christophe, au prix d’un effort surhumain pour vaincre sa timidité coutumière, se mit à balbutier :
Celle-ci s’inquiéta soudain de voir les yeux exorbités de son compagnon et, pressentant ce qu’il risquait de dire, prit les devants :
Cette réponse fut carrément insupportable pour le garçon, il se jeta sur elle ! Soyons objectifs, il n’y eut pas viol, car quand elle cessa de gigoter, il abandonna, mais il y eut assurément tentative ! La suite de cet incident fut tout simplement ingérable ! Affolé, dégoûté de lui-même, de ce qu’il avait fait, de ce qu’il avait failli faire, il s’enfuit dans la montagne.
Il ignorait si Catherine parlerait, mais c’était probable. Il y aurait une plainte, une enquête, une battue, l’opprobre retomberait sur ses parents. Les Alpes étaient grandes, les endroits pour s’y cacher ne manquaient pas, il décida de s’éloigner du lieu.
Il n’avait pris aucun papier sur lui, tant mieux, il n’existait plus, il ne voulait plus être Christophe, non, il serait désormais le sauvage de la montagne, il ne serait plus que Picomaingo, et il partit au hasard vers le Nord !
Il y eut des hauts et des bas, des envies de revenir, des envies de rester, des envies de bouger et même des envies de suicide ! Parce que vous croyez que c’était simple, vous, la vie de sauvage à la montagne ? Il fallait déjà se nourrir. Au mois d’août, ce n’était pas trop difficile, il y avait des noisettes, des mûres, des myrtilles, des prunes, mais après… ? Il fallait donc chaparder, pénétrer dans les vignes, dans les pommeraies, se planquer, éviter les chiens. Ceux-ci étaient sa plus grosse angoisse, il détestait ces bestioles. Il avait heureusement toujours sur lui un excellent couteau multilames qui lui permit de confectionner un bon gourdin au cas où l’une de ces bêtes aurait trop de velléités combatives. Pour coucher, il avait dégoté une vieille cabane abandonnée depuis longtemps, mais dont l’ancien occupant avait laissé quelques pauvres ustensiles qui furent les bienvenus et surtout des couvertures envahies par la crasse, mais dont il se contenta dans un premier temps, faute de mieux !
Très vite (et nous passerons nous aussi rapidement, car après tout le sujet n’est point là), les problèmes s’accumulèrent : le feu, parce que le briquet ne serait pas éternel, les vêtements de rechange, les chaussures… et tout se compliquerait à l’approche de l’hiver. Il commença par piquer quelques chemises et pantalons sur des fils de séchage, mais ce n’était pas à ces endroits que l’on trouvait des manteaux ou de quoi se chausser ! Il était impensable de passer l’hiver en basquets, l’idée lui vint alors de profiter de ce que le mois de septembre voyait encore venir des pratiquants du camping sauvage. L’affaire fut facile, il sillonnait le coin à la recherche d’éventuels campeurs, attendait qu’ils s’éloignent, et opérait une véritable razzia : le sac de couchage, le duvet, les chaussures de montagne, et tant qu’à faire, le sac à dos et tout son contenu.
Trois ans passèrent ainsi, trois ans au bout desquels il craqua, se dit que l’affaire commençait à bien faire, et retrouva péniblement le chemin du bercail paternel. S’approchant au petit matin du domicile familial et tout à sa joie de retrouver ses parents, quelle ne fut pas sa déception de découvrir qu’ils n’y habitaient plus ! Il espérait qu’il ne s’agissait que d’un déménagement et de rien d’autre. Il repartit alors dans la montagne, les larmes aux yeux… Pour quelque temps, se disait-il, le temps de trouver une solution.
Mais il n’en trouva pas de vraiment satisfaisante. Il ne retrouva pas sa cabane, changea de coin, s’approcha de la frontière italienne, en retrouva une autre encore plus délabrée qu’il rafistola tant bien que mal. Avec le temps, il s’organisait mieux, chapardait mieux, se nourrissait mieux. Malgré tout, la liste de ce qu’il lui manquait était considérable… Rien à lire sinon se contenter de ce qu’il trouvait parfois dans des sacs à dos ; rien à écouter, les quelques radios chapardées tombaient vite en panne de piles ; rien à regarder, il aurait donné cher pour une petite revue porno, une toute petite, juste quatre pages, pour alimenter ses fantasmes, faute de quoi il en était réduit à fantasmer sur les visages de femmes qui illustraient des magazines à moitié moisis, il y trouvait parfois des publicités pour des soutiens-gorge, celles-ci, il les protégeait du mieux qu’il pouvait. Puis il y avait le trivial, s’il lui arrivait de trouver parfois le bonheur sous la forme d’une bonne tablette de chocolat au lait, il salivait à l’évocation d’un bouquet de crevettes ou d’une douzaine d’huîtres !
Malgré tout, il survécut. Il s’adapta malgré les épreuves que la montagne s’acharnait à lui infliger, malgré le froid, le vent, la neige, mais aussi la fièvre parfois, la faim souvent, et l’ennui de la solitude toujours !
Laissons Picomaingo finir de se sécher, nous ne tarderons pas à le retrouver et intéressons-nous un petit peu à Pauline et à Hélène !
Pauline approchait la quarantaine, elle était assez maigre, une fausse maigre, diraient ceux qui ont eu le privilège de la voir en petite tenue ! Mate de peau, cheveux courts teintés auburn, grosses lunettes, elle était professeur de mathématiques et célibataire invétérée. Éprise de liberté totale, elle ne pouvait supporter la vie commune avec un homme. Elle voulait manger quand elle voulait, sortir quand elle voulait, se coucher quand elle voulait. Ça ne l’empêchait pas de s’envoyer de temps à autre quelques messieurs, mais ce n’était pas une allumeuse, et elle ne cherchait pas non plus, mais si l’occasion se présentait elle n’était pas contre, tant que c’était elle qui menait la barque. Il lui était aussi arrivé d’avoir des aventures beaucoup plus féminines, elle en avait gardé quelques souvenirs exquis, mais là encore, pas question de vie commune. Elle avait connu Hélène en début d’année scolaire, nouvellement affectée à cet établissement, Hélène était prof d’espagnol. Elle avait un style très campagne, légèrement dodue, mais sans exagération, un visage toujours souriant, mais jamais maquillé, des lunettes genre quelconques, quoiqu’assez fines. Elle aimait à répéter que les hommes ne l’intéressaient pas. Pauline et Hélène ayant sympathisé, la première s’était dit que si la deuxième n’aimait pas les hommes, peut-être alors que les femmes… mais tous ses mouvements d’approche finissaient dans le mur de l’indifférence. Peut-être après tout était-ce le sexe qui ne l’intéressait pas et non pas les hommes ?
L’idée de partir en vacances ensemble leur plut ! Et quand l’histoire commença, Pauline avait pratiquement renoncé à faire venir Hélène dans sa couche par de subtils jeux de séduction. Il faut parfois précipiter les choses si l’on veut qu’elles aboutissent. Ce soir, elle le lui demanderait carrément, et si cela provoquait une crise, eh bien tant pis ! Ah, mais !
Pauline s’était vêtue d’un mini débardeur mauve qui lui moulait sa modeste poitrine et qui lui laissait le nombril découvert – elle l’avait au printemps sacrifié à la mode en s’y faisant faire un piercing, pour une fois qu’elle pouvait le montrer… – et d’un petit short, en fait, un jean découpé lui arrive en bas des fesses. Hélène était vêtue de façon moins seyante, un tee-shirt vieux, rouge, trop large pour elle, et un bermuda complètement up to date !
« Quelle cloche », se dit Pauline in petto !
C’est ainsi que nos héroïnes se retrouvèrent nez à nez avec Picomaingo, lequel, je vous le rappelle, était complètement nu. Donc, imaginez la scène et dites-vous que les choses vont extrêmement vite : Pauline et Hélène sont évidemment surprises de cette rencontre, à la fois satisfaites de rencontrer quelqu’un qui leur indiquera leur chemin, mais étonnées de voir cette personne dans le plus simple appareil. Picomaingo, lui, n’a pratiquement vu personne pendant une dizaine d’années et voici que deux femmes sont devant lui à cinq mètres. Il les dévisage, les détaille, et remarque bien évidemment le joli nombril de Pauline et son piercing. Résultat : sa bite se met à bander de façon magistrale.
Nos deux demoiselles ayant surpris le phénomène et ayant compris que leur arrivée y était pour quelque chose sont de plus en plus embarrassées. Pauline décide alors de jouer la carte de la décontraction, mais elle est troublée, Pauline : l’homme n’est pas mal et ce sexe bandé est tout à fait attendrissant.
Notre sauvage n’avait pas conversé, sinon avec lui-même, pendant des années, cela lui fit drôle de répondre à un être humain.
Cela était dit de façon froide, sans la petite pointe d’humour qui aurait dû coller inévitablement à ce genre de réflexion, Pauline commença à se demander si elles n’étaient pas tombées sur le fada des montagnes, auquel cas la situation pouvait être dangereuse. Elle décida de quitter très vite ce terrain glissant.
Cette fois encore, Pauline se demanda quel rôle jouait cet individu, pourtant le débit était correct, qu’est ce qui clochait ? Et puis elle ne put pas s’empêcher de lorgner sa bite, c’était pénible. Elle jeta un coup d’œil en direction de sa compagne, et elle aussi semblait subjuguée par le sexe de l’homme. Ça alors ! Elle qui disait ne pas s’intéresser au sexe ! Et d’abord, elle n’avait rien d’extraordinaire, cette bite, elle était moyenne, désespérément moyenne, mais si agréable à regarder !
Pauline ne savait que faire… manifestement, l’homme ne les renseignerait pas ! Il fallait donc prendre congé et redescendre dans la vallée, en espérant que ce fut la bonne ! Malgré tout, la curiosité l’aiguillonna. Elles n’en étaient quand même plus à cinq minutes. Elle décida de jouer un peu son jeu :
Il s’assit sur une grosse pierre, près du ruisseau, et résuma l’affaire !
Pauline devint blanche, s’attendant au pire :
Pauline était à deux doigts de la franche panique ; seule, elle aurait sans doute détallé à toutes jambes. Elle regarda Hélène qui semblait d’un calme étrange !
Hélène ne bougea pas ! Son regard était rivé sur le sexe du sauvage, et soudain, comme dans un souffle, comme si elle se libérait enfin d’une invisible contrainte, elle lâcha !
Picomaingo, incapable de prononcer une parole, se contenta de faire un geste approbateur du visage.
Le sauvage, lui, ne répondit toujours pas, et une seconde fois, opina du chef en accompagnant son geste d’un franc et très joli sourire.
Alors, Hélène s’approcha, se baissa, porta sa main à la bite de Picomaingo, en caressa la hampe avec délicatesse, appréciant cette texture d’une infinie douceur, elle en tripota les testicules, les serrant un peu dans ses doigts, provoquant un frisson de plaisir chez notre homme. Le gland s’était décalotté et elle fut surprise d’y découvrir une goutte de préjouissance, elle la recueillit dans sa paume. Elle prit ensuite la verge à pleine main et esquissa quelques maladroits mouvements de masturbation.
Pauline n’y comprenait plus rien… C’était quoi cette fille que les hommes indifféraient, qui laissait croire que peut-être avec les femmes, mais qui ne comprenait aucune avance, et qui se laissait étourdir par la première bite venue ? Si encore c’était de la nymphomanie subite (de la sautopafie pour faire dans le néologisme), mais non, Mademoiselle Hélène paraissait dans un état on ne peut plus normal, calme, raisonné, sachant parfaitement ce qu’elle faisait. Tout cela finit par exciter notre professeur de mathématique qui se demanda si elle aurait l’audace de porter la main à son sexe devant ces deux zigotos.
Et puis Picomaingo éjacula, la giclée, franche et épaisse, atterrit sur le visage de la professeur d’espagnol. Celle-ci, devant sa copine fascinée, eut alors deux gestes fous : le premier fut de s’essuyer le visage du bout des doigts pour ensuite se les lécher ; le second fut de retirer ses lunettes maculées de foutre et de les nettoyer de la langue en adressant un sourire qui se voulut complice à sa camarade.
Hélène n’était pas calmée, mais elle avait un plan, depuis le temps que sa copine voulait se la sauter, elle se laisserait faire dès qu’elles seraient hors de vue du gentil sauvage !
Les choses ne se passent que rarement comme on les envisage !
Elles lui dirent.
Hélène souleva alors son tee-shirt et lui montra la chose !
Picomaingo approcha alors sa bouche du nombril d’Hélène, et le lui embrassa. Déjà, il rebandait !
Un bisou, deux bisous, trois bisous, il scotcha carrément sur cette cicatrice si chargée de symboles. Il cessa, conscient qu’il serait vain d’abuser, mais Hélène, prise au jeu, lui poussa la tête pour le remettre en position.
Le sauvage, encouragé, sortit alors sa langue et se mit à lécher l’endroit !
Ce petit imprévu modifia quelque peu les plans d’Hélène.
La copine, elle, hésita sur la conduite à tenir. Terriblement excitée, elle avait conscience que de se lancer dans la mêlée la conduirait on ne sait où, elle faillit dire non, mais finalement, s’approcha de l’homme, lui offrant son nombril !
Tandis que Picomaingo se livrait à ce curieux nombrilinctus (je sais !), Pauline en profita pour tendre la main vers sa verge tendue et la masturber lentement mais sûrement, puis elle se déchaîna, n’étant pas au courant des projets de sa camarade, elle se dit que l’occasion d’échanger des caresses avec elle était trop belle… même si elle aurait préféré un cadre un peu plus intime. Elle se débarrassa de ses vêtements à une vitesse supraluminique, guetta une initiative de sa copine, ne vit rien venir, et quelque peu dépitée, trouva un excellent dérivatif en s’intéressant de nouveau au sexe du sauvage qu’elle plaça carrément dans sa bouche. La chose avait conservé le goût de sa jouissance précédente, ce qui la rendit à sa langue succulente. Un coup d’œil vers Hélène qui enfin se déshabillait, libérant deux seins blancs et lourds qu’il lui tardait de cajoler. Elle se demanda ses intentions, mais vint le plus simplement du monde derrière elle, frottant le dos de sa camarade des pointes de ses seins. Pauline fut parcourue d’un premier frisson, puis d’un second quand la prof d’espagnole lui mit carrément la main sur la chatte, cherchant son clitoris.
Bientôt, Pauline sentit la bite de Picomaingo atteinte de soubresauts, avant qu’elle n’eût pu réagir, son palais se remplit de sperme. Elle se tourna alors vers sa compagne et, avec une rapidité étonnante, lui colla ses lèvres contre les siennes, échangeant ce premier baiser si longtemps attendu ! Elle était loin de se douter, dans les petits scénarios qu’elle avait échafaudés, que celui-ci serait gluant du sperme d’un ermite montagnard !
Puis tout alla très vite, les deux femmes, au point culminant de leur excitation, s’installèrent sur le sol, s’offrant mutuellement leur sexe ruisselant de cyprine, léchant, lapant, buvant leurs liqueurs intimes jusqu’à ce que l’écho des vallées renvoie le cri de leur jouissance !
Ce disant, elle pénétra dans le petit ruisseau, prit dans ses mains un peu d’eau pour se nettoyer les cuisses et le ventre.
Pauline était subjuguée par cette nudité rustique enfin dévoilée ! Elle posa alors la question qui lui brûlait les lèvres :
En éclatant de rire, Hélène se mit à pisser dans la rivière, le petit jet doré vint se mélanger un instant dans l’eau courante du ruisseau puis finit par s’y dissoudre. Pauline, elle aussi, avait envie ; elle se demanda si elle aurait le cran de faire pareil, mais quand elle vit qu’elle avait un spectateur attentif qui rebandait pour la troisième fois, elle ne voulut pas le priver de cette urination bucolique.
Pauline se rhabilla, s’étonnant que sa compagne ne le fasse pas !
Des larmes naquirent aux coins des yeux de celui qui n’était déjà plus Picomaingo.
Il ne finit pas sa phrase qui se noya dans les sanglots !
Épilogue
L’hygiène de la cabane était un peu limite, mais une nuit, ce n’est qu’une nuit. Ils discutèrent de tout et de rien, comme de vieux copains, partagèrent quelques conserves puis s’endormirent. Pendant la nuit, Pauline fut réveillée par des gémissements. Ouvrant un œil, elle aperçut, dans la pénombre du clair de lune, Christophe et Hélène qui faisaient l’amour.
Au petit matin, alors que Pauline se préparait, Hélène pressa sa camarade.