n° 02224 | Fiche technique | 17148 caractères | 17148 2933 Temps de lecture estimé : 12 mn |
11/05/01 |
Résumé: Nul besoin d'aller très loin pour découvrir tout ce que le monde compte comme malades mentaux... | ||||
Critères: #policier fh collègues amour voir exhib cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : Jerome492 |
Épisode précédent | Série : Thanatos Partouzum Chapitre 04 / 04 | FIN de la série |
Au très regretté Pierre Desproges !
Acte 10 -Trafic
Nous avions prévenu la hiérarchie de notre découverte. Comme toujours, il avait fallu expliquer le pourquoi du comment à toute une cohorte de chieurs qui prenaient leur pied à nous faire répéter dix fois les circonstances exactes de cet incident.
Branle-bas de combat dans la baraque, ça grouillait de partout, les spécialistes de mon cul surgissaient de nulle part puis retournaient au néant. Impressionnant et quelque peu débile, ce carnaval de singes. Faut dire qu’on était pas à Barbès et qu’il fallait faire gaffe ! Mais toute cette agitation était-elle bien à propos ?
Des rumeurs circulaient comme quoi il nous faudrait une fois de plus fermer nos gueules. La peur du journaliste était omniprésente… S’ils avaient pu boucler le quartier pour étouffer l’affaire et tout passer au lance-flammes. Un peu plus tard nous avons été reçus par nos chefs respectifs. Consigne absolue : la boucler ! Probablement des hauts dignitaires derrière tout ça, des avocats véreux, des politiques, des enculeurs de mouche, sans cesse revenait sur la table la bonne vieille ficelle du secret défense… Des violeurs de droite ou des violeurs de gauche, peu importe, dans les partouzes mondaines l’étiquette politique n’était jamais trop présente… La brigade des mœurs était bien entendu sur le coup et on allait nous retirer l’affaire… forcément !
A ma sortie, j’ai tout de suite appelé Mélanie sur son portable. Elle était à Boulogne chez une copine malade… "Mais tu peux passer si tu veux". Je voulais pas déranger quand même. "Mais non, tu gènes pas, elle est juste un peu malade du cerveau". Rien d’extraordinaire en somme, nous l’étions tous plus ou moins ! Dire que cette vie de chiotte nous tapait sur le système était un pléonasme.
Je suis donc passé chez sa potesse. Celle-ci était sans aucun doute passablement chtarpée, mademoiselle foldingue dans toute sa splendeur. D’abord elle ne voyait toujours que son nombril, ensuite elle avait peur de tout, sauf peut-être de son nombril. Il a fallu que j’enfile des chaussons et que je me lave les mains avant de rentrer. Et puis ensuite j’ai même pas eu droit de l’embrasser, quelle horreur ! Elle avait bien raison de se méfier car j’devais avoir les fesses sales.
A part ça, elle était comme tout le monde, ordinaire, plutôt baisable et jolie fille, et même plus agréablement plastique que Mélanie. Mélanie était loin d’être la plus belle fille de la terre, simplement Mélanie c’était Mélanie.
Béatrice aurait pu être actrice ou chanteuse. Au lieu de ça elle était confinée dans son appartement et elle vivait comme un rat, pire qu’un rat, elle vivait dans la fange psychologique de ses frayeurs irraisonnées. À part ça, elle était plutôt joyeuse entre deux crises dépressives fusillées au lithium. Je l’ai branchée ciné, tous les films de plus de six mois elle connaissait, elle passait sa vie dans les cassettes. D’ailleurs elle n’avait que ça à faire, passer son temps à regarder la téloche.
Mélanie lui a dit sans ambages :
Béatrice a rigolé :
Puis, s’adressant à moi :
Mélanie s’insurgea :
En ce qui me concerne, je ne savais pas trop de quoi elles discutaient toutes les deux.
Béatrice nous a invités à rester passer la nuit dans la chambre d’amis (Mélanie y avait apparemment ses habitudes), puis elle est allée se coucher, il était à peine 20 heures mais sage précaution car chacun sait que c’est à la nuit tombante que les microbes attaquent. Elle était trop fatiguée, nous dit-elle, et en plus à cette heure mieux ne valait pas trop rester éveillés.
De notre côté, nous sommes allés manger vite fait à la pizzeria d’en bas et puis nous sommes allés flâner en bord de Seine, pas spécialement pressés d’aller nous coucher. Mélanie sautillait, tournicotait, comme une petite folle, c’était très beau à voir. Ensuite elle est descendue sur la berge et a même trempé ses pieds dans l’eau puante du fleuve nauséabond. Rien ni personne ne semblait pouvoir l’arrêter.
Il y avait un peu plus loin un gros tas de graviers qu’elle a escaladé. Je l’ai suivie, je l’ai coursée… nous sommes retombés de l’autre côté, nous avons roulé sur le sable humide… Sa chatte appétissante, complètement dévoilée, aucune petite culotte, prête à être léchée… Je ne m’en suis pas privé…
Je la mangeais goulûment depuis… disons un certain temps, elle était toute trempée, au bord de l’explosion, de ses mains elle me guidait, m’intimait de la bouffer… Elle s’est mise à crier, à hurler, un grognement de bête fauve, complètement déchaînée tandis que je continuais de l’aspirer
Plus tard nous sommes rentrés…
Il n’y a jamais eu d’histoire de préservatifs entre nous. Pour ma part, je savais qu’elle ne risquait pas grand chose (même si elle de son côté ne pouvait évidemment pas le savoir !), j’avais toujours pris mes précautions par le passé, quant à ma femme, cela faisait si longtemps qu’il y avait prescription !
Mais en ce qui la concerne, je ne savais pas trop à quoi m’en tenir il est vrai. Quelque part je m’en foutais, plus d’une fois j’avais eu envie de me foutre en l’air, tendances suicidaires aggravées qu’ils disaient, c’est pour ça que j’avais été réformé P5 et c’était pas vraiment une erreur de l’administration. (Mais tout le monde n’a pas forcément envie de suicider, pour les autres je vous conseille de ne jamais imiter ce comportement stupide qui consiste à dire " Après tout on verra bien " !!!!)
Désormais, de toute façon, pour moi c’était elle ou la mort, aucune autre alternative possible, on ne retourne pas auprès d’une mégère quand on a vécu quelques heures avec un ange.
Nous avons fait l’amour calmement, tendrement, avec la plus grande douceur qui soit. De longues heures de chevauchée tendre et tranquille entrecoupée d’éclats de rire, de petits bisous. C’était un réel délice de vivre auprès de cette fille. Elle était trop gentille, trop spontanée, trop… :
Décidément, c’était un sujet récurent dans sa bouche, une bien étrange obsession. Pour sûr qu’elle était trop et j’allais très certainement aussi en baver. Je ne m’en étais pas vraiment aperçu auparavant. Mais là, nous étions parfaitement au calme, nous venions de faire l’amour, elle était blottie dans mes bras comme une chatte et elle me sort ça de sa voix la plus suave. Pire que les mots, c’est le ton employé qui m’a choqué, mais évidemment je n’en ai rien laissé paraître…
Par la suite, nous avons refait l’amour et elle est venue sur moi… avant de nous endormir au petit matin.
Acte 11 - Ni dieu, ni maître
Les experts avaient jugé que le profil type du killer était un homme de mon âge, avec la corpulence d’un ours et les idées d’un cloporte. En gros mon look et mon style de vie. Foutaises, ils n’avaient qu’à m’arrêter alors ! Enfin, moi ou un autre, nous étions des milliers à nous ressembler rien que sur la place de Paris, depuis qu’ils avaient remis les fous dans la ville, ça pullulait !
Les recherches s’étaient orientées vers le milieu interlope suite à notre étrange découverte. J’avais lu le rapport, une vulgaire histoire de trafic de cul et rien d’autre, mais le tout top-confidentiel. De toute façon nous n’étions pas autorisés à aller fouiner de ce côté, les mœurs étaient sur le coup. Dommage pour eux que l’attrait de l’interdit soit plus fort que tout, c’était forcément là que nous irions chercher en premier !
Le rapport stipulait aussi que les gens qui avaient été enfermés dans cette cave étaient de "simple esclaves", des "soumis", on avait même par la suite retrouvé la trace de documents où ils certifiaient vouloir se donner "corps et âmes" à leurs maîtres et leurs maîtresses, sans exclusive et sans limite. Par la suite, lorsqu’il avait été possible de les interroger, ils avaient tous confirmé tout ça de vive voix, putains d’adultes consentants ! Et même si leurs conditions de détention s’étaient avérées désastreuses, et même si leurs santés étaient quelque peu vacillantes, aucun ne souhaitait évidemment porter plainte, ils avaient tous été heureux de vivre cette belle et heureuse aventure.
Il devait bien y avoir quelques personnalités haut placé qui devaient en croquer, alors tout ça allait fatalement se terminer par un non-lieu… un pur scandale ! Fatalement, dès qu’il s’agissait de gens huppés, les sections spéciales étaient là pour couvrir les scandales. C’est aussi pour ça qu’elles se disaient spéciales d’ailleurs.
S’en suivait quelques noms, quelques adresses, le moins possible quand même. Une page estampillée "Confidentiel" traînait là par erreur, une erreur d’un pauvre administratif soumis à la dure loi des 35 heures, j’ai immédiatement photographié ça dans un coin de ma mémoire.
J’en avais vraiment rien à foutre de me faire cibler par la hiérarchie, j’avais plus de plan de carrière depuis bien longtemps, mon dossier n’était d’ailleurs qu’une collection d’avertissements, de blâmes et de remontrances. Mais pour Mélanie qui sortait à peine de l’école, il en allait différemment. Pourtant c’est elle la première qui décida qu’il était primordial désormais pour nous d’aller rendre visite à Miss Morgane Estéphan de l’Entourloupe dite Maîtresse Jenny dite Dents d’acier. Evidemment, cette dernière déclina notre visite, menaça même de porter plainte et d’alerter la maréchaussée. Elle refusait catégoriquement de nous recevoir et même de nous parler. Nous avons dû rentrer chez elle par effraction et lui balancer une bonne paire de claques à travers la gueule pour qu’elle daigne enfin se montrer un peu plus coopérative. C’est sûr, un truc comme ça pouvait nous coûter notre place.
Mais Mélanie modéra mes ardeurs :
Comme Dents d’acier montrait les crocs, j’l’ai agrippée par son collier de force et lui ai soufflé mon haleine pestilentielle en pleine poire, cette comtesse de mon cul en paraissait visiblement outrée :
Et Mélanie de reprendre le flambeau :
Dans ces conditions, la communication n’était pas terrible, c’est certain, avouons-le même singulièrement limitée… Mais nous ne nous attendions de toute façon guère aux confidences.
Nous avons fouillé un peu partout, de toute façon, au point où nous en étions ! Des fouets, des cravaches, du latex, une vraie sex-shop. Derrière sa chambre, une antichambre bien équipée où elle pouvait accrocher au mur quelques obéissants ventripotents pour les rabaisser avec délice. Des vieux cochons vicieux empalés par des gods gigantesques qui passaient leur temps à lécher la merde au cul de leurs maîtresses. Après tout s’ils aimaient ça, être humiliés comme des merdes ! Simplement il aurait pas fallu essayer avec moi. Un coup de boule et je lui aurais éclaté son pif à cette pute.
Et puis tout d’un coup, une idée de génie, en soulevant le matelas je tombe nez à nez avec deux sachets contenant des bonnes doses de poudre blanche, pas la dose individuelle, non carrément la réserve maison.
Je l’ai vue blêmir et perdre de sa superbe. Je me suis aussitôt enfoncé dans la brèche :
Bien sûr qu’avec notre entrée par effraction, il y a avait fatalement vice de procédure, mais inutile de trop alerter la bourgeoise sur ce point…
Du coup, elle devint plus prolixe, extrêmement bavarde même. On ne pouvait plus l’arrêter. Elle a tout déballé en vrac. Le réseau SM, les banquiers, les notaires, l’argent facile, les demandes très spéciales. Tout un tas de "bon chic, bon genre" étaient impliqués, mais rien de vraiment répréhensible dans tout ça, pas de film illicite avec meurtre en direct. Certes, parfois il était arrivé qu’ils y aillent un peu fort, quelques "accidents" vite étouffés mais rien de définitif et il n’y avait pas à sa connaissance de réseau de traite des blanches (ou des blancs) derrière tout ça.
Et que pensaient-elles de ces esclaves enfermés attachés durant des heures dans des caves ? Rien, qu’ils l’avaient bien cherché, que c’était leur façon à eux de prendre leur pied. Donc tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
N’y avait-il jamais d’esclaves qui se rebiffaient, le genre de ceux qui repartent avec une haine sévèrement ancrée, une haine susceptible de leur donner envie de se venger et de tuer ? Un homme de mon âge par exemple avec ma corpulence et mon p’tit pois dans la tête… Ou alors une femme qui aurait perdu un petit bouton à son corsage ?
Finalement elle consentit à nous donner quelques noms de gens effectivement "déçus", "aigris" et " revenchards " avant que nous nous quittions bons amis non sans lui avoir fait quelques remontrances au sujet de cette poudre maléfique !
Acte 12 - Parking
Sur le parking où j’avais garé ma tire, il y avait quatre jeunes cons qui tapaient dans un ballon. Pas spécialement zone, nous étions dans le seizième ! Quand Mélanie est arrivée, ils se sont arrêtés, et l’on entourée, pas bien méchants, juste pour la draguer. Moi j’étais un peu en retrait, je regardais la scène, amusé. C’est vrai qu’elle avait du pep’s cette minette et qu’elle concentrait toutes les attentions.
Je ne sais pas ce qui lui a pris. Peut-être a-t’elle eu peur ! Elle a sorti son flingue et elle les a braqués…
Je voyais ça de loin, les images défilaient devant moi tout comme un mauvais film, une espèce de vertige. Ma tête s’est mise à tourner. J’ai vu des armes qui crépitaient, du sang qui giclait, des hommes qui criaient, ça courrait de toute part et cette foule qui s’agitait et qui me piétinait.
Mon genou a heurté violemment le sol. C’est la douleur qui m’a réveillé. Au loin Mélanie avait coincé un type, son arme enfoncée dans sa gorge tandis qu’elle égrenait une litanie de paroles haineuses à son égard. J’ai eu l’impression qu’elle était sur le point de tirer… Je me suis précipité. Je l’ai poussée, lui ai arraché l’arme :
Puis pointant l’arme sur les types :
Elle m’a arraché l’arme des mains et m’a planté là comme un con, tout seul en plein milieu du parking désert :
J’ai balancé un méchant coup de pied dans une boîte de conserve qui se trouvait là.
Dans le coffre de la tire, il devait bien me restait quelque canette…