n° 02239 | Fiche technique | 14195 caractères | 14195 2328 Temps de lecture estimé : 10 mn |
26/11/23 corrigé 26/11/23 |
Résumé: Peut-on être sincère en amour ? | ||||
Critères: fh amour fmast fellation pénétratio fsodo | ||||
Auteur : MonsieurWU (Je suis un amateur d'histoires érotiques - Pour le concours) |
Ce matin-là, la température avait brutalement grimpé et le vent du sud avait chassé les nuages en saupoudrant sur la ville une fine couche de sable rouge venu du désert, phénomène tout à fait inhabituel en hiver. Un tel chambardement climatique ne s’était pas produit depuis au moins plusieurs décennies et les anciens, en buvant leur tasse de café, ressassaient de vieilles légendes qui prédisaient une catastrophe dans une telle situation.
Kenza était une superbe femelle de vingt-sept ans et elle ne se décidait pas à quitter le nid douillet de son lit pour affronter cette journée qui marquait le troisième anniversaire de son veuvage. De l’amour, elle n’avait connu que sa nuit de noces : un dépucelage à la hussarde, sauvage, brutal, qui avait eu malgré tout le mérite de lui ouvrir les portes jusque-là fermées de la sexualité. Celui qui l’avait initiée était mort le lendemain, écrasé par la chute accidentelle d’une grue dans un chantier de construction comme si une fois cette mission accomplie, sa vie n’avait plus d’importance.
Sous la couverture, les doigts fins de la jeune femme caressèrent la peau veloutée et ambrée de son ventre qui était cachée d’habitude par une grossière robe de bure. Elle effleura les larges aréoles brunes de ses seins et ses mamelons durcirent en lui arrachant un gémissement de plaisir. Elle savait qu’elle avait peu de chance de connaître à nouveau l’étreinte du mâle. Son père avait été catégorique. Il ne permettrait pas un second mariage afin de continuer à honorer la mémoire de son premier gendre qu’il avait adopté comme un fils. Tandis que sa main gauche continuait de titiller ses tétons, sa main droite fila vers son sexe rasé pour chatouiller son clitoris turgescent qui se dressait orgueilleusement comme une petite bite en érection. Son index écarta délicatement les grandes lèvres de sa vulve déjà humide. Pour l’avoir déjà dégusté en se contorsionnant devant un miroir, elle savait qu’elle possédait un délicieux abricot à l’odeur légèrement musquée qui s’amollissait dans la bouche comme un fondant au chocolat. Un, puis deux, puis trois doigts s’enfoncèrent dans sa grotte gorgée de nectar. Son bassin ondula dans un lent va-et-vient. Une onde de volupté remonta jusque dans la racine de ses longs cheveux noirs. Son poignet s’activa et une coulée de miel se répandit sur les draps en de multiples gouttelettes ambrées. Sa main gauche quitta ses seins et s’engagea dans le sillon qui partageait en deux son fessier charnu. Son majeur exerça une légère pression sur son anus irisé. Le sphincter répondit à l’invite en se dilatant. L’index rejoignit bientôt son compagnon de plaisir et les deux brigands partirent de concert explorer le canal secret qui s’ouvrait à eux. À travers la fine cloison qui les séparait de la matrice, ils prirent contact avec leurs congénères qui s’activaient dans le vagin. C’était un orchestre à cinq musiciens qui jouaient une musique syncopée comme un quintette de jazz. Le rythme s’accéléra et la jouissance éclata dans le cerveau de notre jeune sybarite comme un feu d’artifice multicolore. Des gerbes d’étincelles s’imprégnèrent sur ses rétines, les murs vacillèrent et le tableau d’une oasis verdoyante attrapa la danse de Saint-Guy, une armoire en bois de cèdre s’éventra en tombant.
Épouvantée, la pécheresse se dressa sur son lit qui tanguait dans la tempête comme un bateau en détresse. Avait-elle offensé à ce point le prophète pour que la justice divine s’abatte sur elle avec autant de violence ? Statufiée par la peur, ses yeux étaient hypnotisés par l’abat-jour du luminaire accroché au plafond qui oscillait devant elle comme un pendule fou. Tout à coup, la dalle du cinquième céda et la chambre tout entière dégringola pour finir sa course à la hauteur du deuxième étage sur les décombres des appartements inférieurs. Le plafond s’écroula à son tour dans un nuage de poussière, mais une partie des poutrelles métalliques qui le soutenait résista à la chute et s’enroula autour de Kenza en formant un filet protecteur qui l’isola du reste de l’immeuble dont les trois derniers étages vinrent s’accumuler au-dessus de sa tête dans un gigantesque millefeuille. Ce miracle laissa complètement indifférente la pauvre femme qui avait déjà perdu connaissance depuis belle lurette. C’était un terrible tremblement de terre et l’onde choc se propagea sur plus de mille cinq cents kilomètres.
Kenza reprit conscience quelques minutes plus tard, rendue partiellement amnésique par la violence du traumatisme. Elle était plongée dans le noir absolu. En bas, quelqu’un appelait au secours et elle voulut se lever pour lui venir en aide, mais sa tête en heurtant quelque chose de dur lui arracha un cri de douleur. Les souvenirs lui revinrent par bribes. Il y avait déjà cet extraordinaire orgasme qui avait précédé cet épouvantable cataclysme. Elle se raisonna et comprit alors que ses actes n’étaient en rien responsables de ce qui était arrivé. C’était un « earth-quake » d’une magnitude de 7,1 sur l’échelle de Richter comme il s’en produisait malheureusement quelquefois dans cette partie du monde. Elle n’avait aucune raison de culpabiliser. Elle devait maintenant utiliser toute son énergie pour survivre en attendant les secours. À tâtons, elle essaya de se frayer un chemin parmi les gravats. Au bout d’une heure d’effort, elle réussit à creuser une étroite galerie qui lui permit d’accéder à une cavité de quelques mètres cubes seulement et elle réalisa que c’était tout ce qui restait de sa cuisine. Ce précaire abri la rassura néanmoins. Elle pouvait respirer normalement et elle y trouva de la nourriture et de l’eau. Comble du luxe, elle dénicha également un paquet de bougies et des allumettes. Sous la lumière vacillante de cet éclairage de fortune, elle se palpa et constata que, mis à part quelques ecchymoses, son corps était sorti indemne de cette catastrophe. Épuisée, mais rassurée sur son sort, elle sombra bientôt dans un sommeil agité par les gémissements et les cris qui lui parvenaient par intermittence à travers les décombres de ce qui avait été naguère une paisible résidence de banlieue.
Un appel insistant la sortit de sa torpeur.
Kenza alluma une bougie et comprit tout de suite d’où venait la voix. Dans un coin du réduit, une main suppliante s’était glissée entre les blocs de béton et quémandait de l’assistance. Encouragé par cette lumière miraculeuse, l’inconnu continua.
La jeune femme le connaissait pour l’avoir souvent observé à la dérobée à travers le grillage de son tchador. C’était un homme robuste de vingt-cinq ans et, chaque fois qu’elle l’avait aperçu, l’éclat de ses yeux d’un bleu azuréen avait déclenché d’agréables picotements le long de sa colonne vertébrale. Elle se précipita pour l’aider à se dégager de cette gangue de pierre et le couple se trouva bientôt assis côte à côte. Aziz, qui ne connaissait jusqu’alors de Kenza qu’une ombre fuyante, fut immédiatement troublé par la nature généreuse de sa voisine. Malgré la peur, la fatigue, la faim et la soif, il sentit son cinquième membre se raidir sous son pantalon.
Dans leur pénible cheminement à travers les débris de toute sorte, leurs corps se frôlèrent et ils s’empoignèrent souvent dans une sensuelle étreinte.
Reza avait les deux pieds écrasés par plusieurs tonnes de gravats et le couple ne pouvait espérer le tirer de là sans appareil de levage. C’était un jeune homme de dix-huit ans et les jolis traits de son visage n’étaient qu’à peine déformés malgré la souffrance.
Les heures passèrent inexorablement et il devenait de plus en plus évident qu’il faudrait patienter longtemps pour qu’on découvre enfin leur existence. Autour d’eux, cris et gémissements s’étaient peu à peu éteints et ils avaient l’impression d’être seuls au monde. Leur survie ne dépendait que du reste d’eau potable et des provisions qui provenaient de la cuisine de Kenza. De temps à autre, ils allumaient une bougie et se rassuraient en se racontant des souvenirs heureux.
Reza s’affaiblissait pourtant de plus en plus et la vigueur de sa jeunesse ne semblait pas en mesure de gagner la lutte qu’il avait engagée contre la mort. En sanglotant, il passait de longs moments accroché aux bras de son frère en lui confiant de lourds secrets qui décontenançaient ce dernier.
Au troisième jour de leur calvaire, Aziz prit Kenza à part.
N’ayant pas le courage d’expliquer à haute voix sa requête, Aziz se pencha sur l’épaule de la jeune femme pour lui chuchoter ce qu’il attendait d’elle. Elle se recula avec un haut-le-corps comme si un cobra venait de la piquer.
Le regard azuréen eut raison des réticences de Kenza. Comme un automate, elle s’approcha de l’adolescent et commença par lui caresser les cheveux. Les yeux du garçon l’encouragèrent intensément à poursuivre son action. Elle glissa une main sous sa chemise et lui pinça tendrement le bout des mamelons. Le mourant recouvra d’ultimes forces pour que son sexe rentre en érection sous son pantalon. Fascinée, la jeune femme déboutonna la braguette et mit à l’air une petite verge de puceau qui n’avait pas encore goûté aux plaisirs de la vie. Sans un mot, elle branla ce manche juvénile et, dans la tête de son propriétaire, la jouissance l’emporta enfin sur la souffrance. Lentement, très lentement, la bouche gourmande de Kenza s’approcha de cette queue frétillante. La pointe de sa langue poivrée titilla le bout du gland rose.
Un fourreau de velours absorba alors en entier le sexe du jeune homme en déclenchant un train d’ondes qui vint activer les récepteurs morphiniques contenus dans son cerveau. Pour la première fois de son existence, une femme était en train de lui pratiquer une fellation. Une larme de bonheur glissa le long de sa joue…
Penchée sur le ventre de Reza, la tête de Kenza s’activait avec un rythme parfait. Elle pompa, pompa jusqu’à la dernière goutte la semence qui s’échappait de ce corps irrémédiablement condamné. Heureux de quitter leur prison mortifère, les spermatozoïdes se ruèrent dans la bouche juteuse qui les aspirait sans penser une seconde que, loin d’être sauvés, ils allaient de toute façon périr dans ce réceptacle glouton. La queue s’amollit avec sa dernière giclée et l’âme de Reza apaisée en profita pour s’envoler vers le paradis.
À côté, Aziz semblait tétanisé par ce spectacle surréaliste. Kenza se tourna vers lui et eut pitié de son tourment. Tendrement, elle le déculotta et lui administra les mêmes faveurs qu’elle venait d’accorder à son frère. Le couple s’écroula sans un cri parmi les décombres et oublia jusqu’au tremblement de terre. Seule la jouissance comptait pour eux et ils s’enlacèrent sauvagement en dilacérant leurs vêtements. Ils étaient devenus insensibles aux arêtes aiguës qui déchiraient leurs reins. Leurs mains fébriles exploraient tous leurs orifices, leurs bouches s’entrechoquaient au cours de longs baisers passionnés. Ils s’empalèrent l’un dans l’autre en hurlant leur rage de vivre. Il la prit par-devant puis la sodomisa, il lui dilata la chatte avec une main entière. Elle lui enfonça tous ses doigts dans le cul. Il n’y avait plus de limite à leur délire. Elle le suça jusqu’à ce qu’il demande grâce. Ils mêlèrent leurs langues souillées par des déjections de toutes sortes, ils se foutaient de tout, de la vie de la mort, ils s’aimaient à la folie.
Bien plus tard, beaucoup plus tard, un chien aboya au-dessus d’eux. L’animal avait senti leur présence grâce à la forte odeur dégagée par leur stupre. Des marteaux piqueurs entrèrent en action, des cris de joie éclatèrent, il y avait contre toute attente des survivants sous ses décombres maudits. C’était un miracle. Allah était grand ! Une ouverture fut creusée, des hommes barbus éclairèrent la cavité. Kenza et Aziz étaient sauvés, mais ils n’en savaient rien. On extirpa leurs corps inconscients de l’immeuble détruit, mais la mine des sauveteurs étaient grave, ils étaient comme abasourdis par le spectacle qu’ils venaient de découvrir.
Kenza sortit de son coma le jour suivant. Elle reposait dans une chambre d’hôpital aux murs blancs. Plusieurs bocaux remplis de liquide de perfusion étaient reliés à ses bras. Une infirmière recouverte d’un tchador refusa de répondre à ses questions et lui glissa entre les lèvres une cuillerée de liquide sucré. Résignée, mais heureuse d’être toujours vivante, la jeune femme abandonna toute tentative de dialogue. Elle se laissa nourrir comme un bébé. Ses forces étaient en train de revenir et elle se laissa glisser ensuite dans un vrai sommeil réparateur.
Le lendemain, un mollah bedonnant rentra en trombe dans sa chambre. Ses yeux brillaient de haine et, sans ambages, il déplia un feuillet dactylographié qu’il commença à lire.
En conséquence, moi, Procureur de la ville de S… je vous arrête pour atteinte aux bonnes mœurs et j’ordonne immédiatement votre transfert à la prison de B… dans l’attente de votre jugement devant le tribunal islamique.