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n° 02470Fiche technique12039 caractères12039
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Temps de lecture estimé : 9 mn
09/12/23
corrigé 09/12/23
Résumé:  A-t-elle un amant ? La seule solution est de la surprendre... tôt le matin !
Critères:  fh amour volupté voir fmast intermast cunnilingu pénétratio uro tutu
Auteur : Grégory G
Le lit

Je viens d’entrer dans son appartement le plus discrètement possible, tiraillé entre l’excitation et la peur, entre la joie de la surprendre dans quelques instants et l’angoisse qu’elle puisse être accompagnée. Ceci serait logique, après tout nous ne sommes plus ensemble !


Mais reprenons depuis le début. J’ai décidé, ce matin, de lui faire une surprise en lui apportant les croissants à son réveil. Oh, la surprise sera sûrement de taille, je pense qu’elle ne s’attend vraiment pas à me voir ce matin ! Cela fait maintenant quelques longs mois que nous avons décidé de nous séparer afin de vivre autre chose, chacun de notre côté. Ah, quelle erreur, j’en suis à présent convaincu ! En aurais-je été aussi certain avant cette décision, alors que chaque jour nous étions un peu plus éloignés l’un de l’autre ? Depuis, évidemment, j’ai fait LA pire des conneries, j’ai sauté (sur) la première venue… Du sexe, du sexe, mais qu’est-ce que le sexe sans amour ? C’est comme une bière sans bulles, le goût est fade et laisse au fond de la gorge une impression désagréable. Elle veut me revoir ; cependant, de mon côté, ça m’a ouvert les yeux, ou le cœur, devrais-je dire. Amour, tel est le seul mot qui me vient en tête. Mais de l’amour pour qui ? Pour celle que j’aime depuis tant de temps et pour qui je ferais n’importe quoi ? Pour celle à qui j’apporte les croissants, ce matin ? Une chose est sûre : j’attendrai le temps qu’il faudra, mais dorénavant le seul but de ma vie sera de reconquérir son cœur. Pourquoi nous sommes-nous séparés ? Oui, je sais, cette étape était nécessaire et cette expérience m’a permis de confirmer mes sentiments à son égard. Je pense que c’est à son tour de vivre une expérience similaire et j’espère que le dénouement sera identique.


J’ai pris le train ce matin, à l’aube, afin d’arriver avant son réveil. Un petit café au buffet de la gare, un saut à la boulangerie. Que vais-je prendre ? Deux croissants au beurre… pourquoi pas !? Cependant, n’oublions pas les filles et leur éternelle phobie des calories ! Mais bon, je suis tombé sur la fille la moins fixée sur cette question, pour mon plus grand bonheur ! C’est vrai, nous ne sommes plus ensemble, mais je ne peux pas m’empêcher de crier mon amour… elle est tellement parfaite à mes yeux. C’est normal, allez-vous me dire, que je dise cela à son sujet, mais oui, c’est évident, étant donné qu’elle est la femme de ma vie ! Elle est tellement belle, intelligente, gentille, aimante, enthousiaste, comment voudriez-vous qu’elle ne soit pas la femme de ma vie ? Je vais plutôt prendre deux croissants nature, et deux pains au chocolat. Elle adore les pains au chocolat, surtout délicatement trempés dans une tasse de thé fumant… C’est un bon compromis les croissants et les pains au chocolat. J’espère qu’il y aura deux barres de chocolat dedans, mais en tout cas ils m’ont l’air savoureux, moelleux, et je sens leur chaleur se diffuser à travers le papier.


Mon cœur commence à battre la chamade, je me demande depuis mon réveil comment ça va se passer, et me voici à quelques minutes de l’échéance… A-t-elle rencontré un mec ? L’a-t-elle amené chez elle ? Tout mon esprit essaie de rejeter cette idée, je pourrais enfin espérer partager à nouveau sa vie ! Inconsciemment, je ralentis le pas, je commence à avoir franchement peur. L’idée de faire un double de ses clés à son insu (merci à sa meilleure amie !) n’était peut-être pas la plus intelligente, je peux encore faire demi-tour. Non, l’envie de la voir et de la surprendre est la plus forte, je continue. J’accélère le pas. Je ralentis encore. Allez… Un peu de courage, que diable ! Il est huit heures, un dimanche matin, elle dort encore assurément. Seule ? Je verrai bien. Je suis déjà au pied de l’escalier, je ne me souviens même pas être entré dans la maison… au pied du mur, devrais-je dire. Mes pas se font lourds, et pourtant je ne dois pas faire de bruit… En un éclair, je suis devant sa porte. Encore une absence dans mes pensées… Comment ai-je gravi ces marches ? Mon cœur s’emballe, mon cœur s’arrête. Il ne bat que pour elle.


La clé entre sans effort dans la serrure, le verrou cède sans bruit. Elle n’avait donné qu’un tour, ça m’arrange bien ! La porte est bien huilée, et le gond ne couine pas. Je la referme doucement, je ne peux plus faire demi-tour à présent. Dois-je enlever mes chaussures ? Je ne peux plus attendre, il faut que je la voie ! Une deuxième porte et elle sera là, devant moi. Je suis tiraillé entre l’excitation et la peur… Je suis sûr qu’elle va entendre mon cœur tellement il frappe de toutes ses forces dans mon corps. Moment crucial. Encore une porte à franchir… ! Ne pas faire craquer le plancher, progresser doucement, tant pis, je la laisse ouverte… limitons les risques, et le repli en sera d’autant plus facile. Je laisse la table de la cuisine sur ma gauche et préfère garder la douce chaleur des croissants contre moi. Ce n’est pas pour la chaleur, rassurez-vous, le crissement du papier me trahirait assurément.


Un gémissement. Je viens d’entendre un gémissement. Mon corps se fige, mon cœur se glace, mes tempes vont éclater. Entend-elle mon souffle ? Impossible, je ne respire plus depuis que j’ai franchi la porte. Ou si peu. Elle n’est pas seule, je le sens, je le sais. Vieux démons. J’entends le bruissement des draps de lit. Je vais faire demi-tour, rentrer chez moi, essayer de l’oublier. Impossible, mais c’est peut-être la seule solution. La curiosité est trop forte, il faut que je voie son amant, il faut que je la voie subir ses assauts. Je ne suis plus le seul à lui avoir fait connaître le plaisir suprême. Encore un gémissement ; je m’avance d’un pas, encore un et je verrai le lit. Deux corps enlacés. Pense-t-elle à moi ? Encore un pas et je vois le lit. Mon cœur ne bat plus depuis de longs moments… Je distingue à présent la couette, nonchalamment jetée sur le côté du lit. Je vois sa jambe droite, elle est donc couchée sur le dos, offerte.


Seule. Elle est seule ! Un pas de plus et je l’aperçois entière, seule, je veux crier de joie, le cri reste bloqué dans ma gorge, sèche. Je respire à nouveau, mon cœur tambourine tant qu’il peut. Plaisir suprême partagé, pour moi de revivre, de la voir ainsi, pour elle de subir les vagues de l’orgasme prêt à la submerger. La bouche entrouverte, les yeux clos, elle se caresse lentement. Elle est tellement belle, ses cheveux châtains tombent en cascade sur les coussins, ses formes agréables se lovent dans les draps, son visage est serein, mais traversé par des petites crispations passagères. Sa main droite, dont le mouvement de haut en bas traduit la montée du plaisir, est blottie au fond de ses cuisses écartées, alors que sa main gauche pétrit tendrement ses superbes petits seins. Imperceptiblement, le mouvement de la main s’amplifie, alors que je continue mon irrésistible progression vers le lit, que dis-je, vers l’objet de tous mes fantasmes ! Soudain, deux doigts se replient, et plongent dans l’antre brûlant et trempé de son vagin. Elle gémit de plus belle, son visage se crispe de plus en plus, la main gauche vient rejoindre l’autre afin de caresser le clitoris tellement sensible. Tout son corps est parcouru de soubresauts, ses jambes s’ouvrent et se ferment spasmodiquement. Je veux plonger sur elle, l’aider dans cet ultime effort, mais je reste pétrifié par ce spectacle fulgurant. Mon sexe est dur depuis longtemps, coincé, douloureux, mais il ne faut toujours pas faire le moindre bruit, je veux la voir atteindre cet orgasme tant attendu.


Crac. Le plancher m’a trahi. Les tremblements de mes jambes ont fini par provoquer l’impensable, juste au moment inopportun. Elle ouvre les yeux, ses mouvements s’arrêtent soudainement. Ses beaux yeux bleu-vert inquiets cherchent l’origine du craquement, et tombent droit dans mes yeux. Tu me reconnais instantanément, l’inquiétude disparaît de tes yeux, remplacée par cette expression que je n’ai que trop rarement vue… l’orgasme. Sans bouger, tu viens de l’atteindre, tu es submergée, envahie par le plaisir, tu cries presque. Est-ce le fait de me voir qui a déclenché cette cascade de bonheur ? Pensais-tu à moi en te caressant ? Sais-tu que tu viens de m’offrir ce que je ne voulais pas espérer ?


Tu m’ordonnes de venir te rejoindre, je m’aperçois que ma progression m’avait amené au pied de ton lit. En une demi-seconde, je suis dans tes bras, et nos bouches s’unissent dans un interminable baiser. Ta langue cherche fébrilement la mienne, ton odeur est encore plus excitante que la vision de ton corps et ton visage traversés par le plaisir. Mes mains parcourent fébrilement chaque centimètre de la peau, tu t’attaques déjà à ma fermeture éclair. Mon sexe tendu ne te facilite pas la tâche, mais enfin ta main fraîche entre en contact avec mon pénis brûlant. Contact électrique. Je tressaute. Je gémis. Je te caresse tendrement les seins, mais je n’ose pas toucher ton bas-ventre que je sais rendu hypersensible par l’orgasme. Soudain, tu saisis ma main et la colle sur ton vagin, et je crois surprendre dans tes yeux un regard suppliant. Nos langues n’en finissent plus de s’enlacer, ainsi que nos deux corps. Nous sommes tous les deux nus, je ne sais pas comment tu as réussi à enlever tous mes vêtements. Mais je veux goûter à ton liquide intime, je sais que tu adores ça. Pour que ce moment s’éternise, j’évite précautionneusement ton clitoris, pour me concentrer sur ton vagin. J’essaie de te pénétrer avec la langue aussi loin que possible, et tu me maintiens la tête entre tes jambes. Je t’entends gémir, j’aime te voir ainsi aux mains du plaisir, abandonnée. Je reviens dans tes bras, pour une étreinte interminable, et chaque fois que mon sexe vient heurter ton clitoris, ton corps est parcouru d’un long tremblement.


Mon sexe est en toi… fusion des corps. Que cet instant puisse durer une vie entière ! On se retourne, tu diriges le mouvement, tu te retiens, tu veux qu’on jouisse ensemble. Tu bouges lentement, pour repousser l’orgasme et précipiter le mien. Tu m’observes, mon visage se crispe, je bouge de plus en plus vite, je te fais coulisser sur mon sexe ; je caresse tes seins, je prie pour que tu ne viennes pas contre moi pour jouir, mais que tu restes dressée sur moi, afin que je puisse à nouveau voir l’orgasme déformer tes traits parfaits. Le sperme monte enfin, et sort par grandes saccades pour finir au fond de ton vagin. Ma jouissance déclenche la tienne, on jouit ensemble, encore, encore, encore, tu t’arrêtes de bouger, tu es restée assise sur moi, on s’est regardé droit dans les yeux, j’ai vu cet éclair enflammer ta pupille. Tu viens enfin te blottir dans mes bras, tu sais que j’ai froid après avoir éjaculé, tu me caresses les cheveux, mon sexe tressaute encore régulièrement. Nous restons un long moment enlacé ainsi, cet amour partagé, je ne l’échangerais contre rien au monde.


Nos sexes se désunissent, et tu me caresses lentement. Tes mouvements ne tardent pas à me faire à nouveau durcir, et tu continues inlassablement cette caresse de haut en bas. Tu sais que j’adore jouir deux fois de suite ! On s’embrasse encore, je parcours ton corps de mes mains, mais cette fois je me concentre sur ton dos, tes épaules. Tu me demandes de me décontracter, mais je n’ai jamais été aussi bien… La jouissance monte rapidement, tu sens mon sexe grossir encore, mais tu n’accélères pas la cadence. Tu passes au-dessus de moi, les jambes de part et d’autre de mon bassin, en continuant tes caresses. Tu te contractes légèrement, et soudain quelques gouttes sortent de ton vagin et coulent sur mon sexe. Un jet un peu plus puissant s’abat sur mon torse, encore un sur mon sexe. Odeur enivrante. Tu me caresses encore, mais je crois que c’est inutile. J’ai déjà fondu dans tes mains, j’ai déjà joui en te voyant mouiller mon sexe, dans le lit… Explosion. De longs jets expulsés s’abattent sur mon corps, sur ton corps, sur les draps. Froid. Tu es encore là pour veiller sur moi, me donner ta chaleur. Je t’aime.



Épilogue


Tu as faim. Les croissants sont froids. Que fais-tu ces trente prochaines années ?