n° 02493 | Fiche technique | 17143 caractères | 17143 2961 Temps de lecture estimé : 12 mn |
09/12/23 corrigé 09/12/23 |
Résumé: Sa voiture est en panne et elle se retrouve seule sous la pluie sur une petite route déserte | ||||
Critères: fh pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Diane S |
La voiture, depuis un certain temps, donnait des signes de fatigue… Je sais, je n’aurais pas dû attendre si longtemps avant de l’emmener chez le garagiste, mais voyez-vous, on ne se refait pas, et en ce qui me concerne, attendre la dernière minute, c’est ce que je sais le mieux faire ! Et la dernière minute, c’est souvent trop tard. Un soir, en rentrant du travail, dans une côte un peu plus raide que les précédentes, elle s’est mise à tousser et j’ai calé. Impossible de redémarrer, la panne sèche. En plus, j’étais sur une petite route de campagne, j’avais dû prendre une déviation et après je m’étais trompée… La pire des situations, en somme.
J’ai soulevé le capot sans trop y croire. Même si je ne suis pas manchote, mes compétences dans le domaine de la mécanique restent limitées, comme la plupart des femmes, je suppose. Pas un chat, pas une âme qui vivait sur cette petite route et la nuit qui commençait à tomber. Dans quel pétrin tu t’es encore fourrée !
Je n’avais guère le choix ! Soit attendre près du véhicule en me morfondant que quelqu’un arrive, soit faire la route à pied. Des deux solutions, j’ai choisi la seconde, la plus mauvaise sans doute, car la nuit tombait très vite et en plus il s’est mis à flotter. Pas une petite pluie fine, et il n’y avait guère d’endroit où s’abriter ! Rapidement, j’ai été trempée jusqu’aux os… Aucune ferme, aucun arbre assez touffu pour me protéger, je commençais à désespérer… Les chances pour moi de trouver quelqu’un sur cette route à cette heure devenaient de plus en plus minces… et j’étais frigorifiée ! Trempée de la tête au pied, une situation idéale pour attraper une bonne crève…
Mais, soudain, j’ai vu derrière moi les phares jaunes d’un véhicule qui s’approchait. C’était une chance inespérée. Je me suis mise en travers de la route en battant les bras comme une détraquée. Au dernier moment, le conducteur a pilé en m’apercevant après avoir bien failli me renverser. Il faut dire pour sa décharge qu’il ne devait pas voir grand-chose sous cette pluie battante. La voiture, une camionnette, en fait, s’est arrêtée tout près de moi et le chauffeur en est descendu, menaçant. Il était en pétard et vociférait contre moi, je me faisais littéralement incendier pour avoir presque été la cause d’un accident… Ensuite, il s’est calmé et j’ai enfin pu m’expliquer. Je crois qu’il avait surtout eu très peur de me percuter en voyant surgir une ombre de derrière la nuit. Je me suis finalement excusée et il a fini par comprendre la situation dans laquelle je me trouvais. Tout en grommelant, il m’a proposé de monter m’abriter dans son véhicule.
Et nous voici repartis vers ma voiture, toujours sous une pluie battante. Mon sauveur brancha les cosses sur sa batterie et m’intima l’ordre d’essayer de démarrer, toujours en bougonnant à moitié. J’avais beau m’activer sur le démarreur, rien n’y a fait. En plus, avec la pluie, cela ne devait rien arranger… Ça crachouillait, ça toussotait, mais ça ne démarrait pas. Finalement, nous avons décidé d’abandonner. J’appris avec stupeur qu’il n’y avait pas d’hôtel au village, et qu’à cette heure le garagiste devait être reparti chez lui depuis belle lurette. Me voici dans de beaux draps !
Finalement, mon homme (ou dois-je dire « mon ours » ?) me proposa de dormir chez lui. Il avait justement une chambre d’amis et pouvait me proposer d’y passer la nuit. Par contre, il n’avait vraiment pas l’air décidé à se taper les quarante kilomètres pour m’emmener à la ville. Il y avait le téléphone chez lui, si j’y tenais, je pouvais toujours appeler une dépanneuse ! J’avoue qu’avec cet énergumène je n’étais guère rassurée. Il était bourru, brutal, colérique, et depuis que j’étais assise près de lui dans la camionnette, il n’avait de cesse que de poser les yeux sur ma poitrine parfaitement imaginable sous ma chemise mouillée. J’étais même loin d’être rassurée… J’espérais que je n’allais pas brutalement passer à la casserole une fois arrivée chez lui !
J’arrangeai un peu mon imperméable pour camoufler mes seins du mieux que je pouvais, et me calai imperturbablement au fond de mon siège en regardant la route sans rien dire. La camionnette progressait sur une petite route escarpée, presque un chemin qui serpentait à flanc de colline. Nous nous éloignions du village d’après ce que je voyais des lumières dans le lointain. J’étais de moins en moins rassurée, seule en pleine campagne avec cet être bourru !
Finalement, le véhicule s’arrêta le long d’un bâtiment gris qui me sembla lugubre par cette nuit noire. André, Dédé, comme il voulait que je l’appelle, me fit comprendre que c’était là le terminus et qu’il allait encore falloir traverser la cour sous la pluie qui redoublait d’intensité…
Quelques minutes plus tard, nous voici enfin au sec. Sans plus attendre, je lui demandai où était le téléphone. Très impoli sans doute, mais je dois dire que j’avais de plus en plus les chocottes ! Et là, stupeur, comble de la malchance, le téléphone était coupé, il n’y avait plus la tonalité ! Je m’obstinai sur l’appareil tandis que Dédé alluma la télé et s’installa tranquillement dans son fauteuil. Zut et re-zut. Connerie de télé, elle, au moins, elle fonctionnait ! Et en plus, un match de foot, j’avais vraiment toutes les chances, ce soir ! Remarquez, au moins, pendant qu’il regardait son foot, il ne pensait pas à me sauter dessus.
Je sautais d’un pied sur l’autre sans savoir où aller ni que faire. J’étais tellement trempée que j’allais certainement attraper la crève… Je n’étais pas chez moi, alors j’étais tributaire du bon vouloir de Monsieur. Ouf, voici qu’arrivait la mi-temps, j’étais sauvée ! Le voici qui se leva, qui remarqua enfin que j’étais frigorifiée. Vite, très vite, la mi-temps, ça ne durerait qu’un quart d’heure. Il eut le temps de me montrer ma chambre, la salle de bain si je souhaitais me doucher, un vieux peignoir fripé si je voulais me changer… Comment marche cette « saloperie de chauffage à la con » ! Et si je voulais manger quelque chose, je pouvais préparer ce que je voulais. Ah oui, voici aussi des draps, des serviettes, une vieille chemise de nuit défraîchie qui appartenait à je ne sais qui. Et si j’avais envie de faire un feu dans la cheminée pour me réchauffer, il y avait tout ce qu’il fallait dans le cellier, mais lui, il avait son foot, il devait y aller ! Efficacité, rapidité et foot, voilà sa devise. Entre-temps, il avait quand même eu bien le temps de me mater les nichons et le cul, et puis de se foutre de moi parce que je m’appelais Diane et que cela faisait soi-disant « Broute-touffe ». Un tel machisme, j’étais éberluée ! Enfin, j’allais me calmer, j’allais me sécher, j’allais préparer à manger pour Monsieur, et après, j’irais sagement me coucher en attendant le lendemain où je pourrais m’en aller.
Sinon tout allait bien, la douche était tantôt brûlante, tantôt glacée, et il y avait un horrible bruit métallique dans les tuyaux. En plus, la porte ne fermait pas et j’étais en permanence sur le qui-vive dans la crainte de le voir débarquer. Les murs de la chambre d’amis étaient moites et en train de moisir. Comble d’horreur, il y avait une colonie de blattes derrière le lit. Quant à la cuisine, elle était d’une saleté repoussante, avec de la vaisselle sale plein l’évier et une poubelle qui n’avait pas été vidée depuis plus d’une semaine. Je n’étais pourtant pas habituée au grand luxe, mais force est de constater que je n’avais pas non plus l’habitude de vivre dans cette saleté…
J’ai essayé de préparer un repas avec les moyens du bord, le beurre était rance, le fromage, pourri… En ce lieu, rien ne m’inspirait. Après avoir fait rapidement un semblant de vaisselle, je me suis attelée à préparer un feu. Nouvelle pose, car il y avait en plus des prolongations ce soir-là, et le beau Dédé m’aida à raviver les flammes en maugréant dans sa barbe que « Les nanas savent même pas faire du feu, qu’elles ont rien dans le citron ». Et le voici reparti, une nouvelle bière à la main, dans son satané fauteuil. Vous croyez qu’il m’en aurait proposé une ? Remarquez tant mieux : j’ai horreur de cela, mais c’est pour le principe. C’était le genre d’homme qui pense que les femmes sont tout juste bonnes à faire la popote et à se faire tirer.
Je me suis assise sur le fauteuil face à lui, attendant le bon vouloir de monsieur. Finalement, il n’était pas si hideux que je l’avais imaginé. Il aurait été moins négligé qu’il aurait même été plutôt beau gosse, avec son visage buriné par le soleil, mais sa barbe mal taillée et ses sourcils broussailleux lui donnaient un aspect revêche, campagnard, brutal. Et il avait la manie écœurante de se curer le nez en regardant la télé, ayant soin après chaque boulette formée de la rouler entre ses doigts et de la balancer à l’autre bout de la pièce. De temps à autre, sans doute lorsque l’action se faisait moins prenante, il tournait les yeux vers moi et me déshabillait du regard, en me jaugeant de haut comme on l’aurait fait d’une pouliche. Puis le foot reprenait ses droits et il revenait sur la télé.
Mes habits étant détrempés, je m’étais finalement résolue à enfiler la vieille chemise de nuit élimée, le style de ce que l’on pouvait porter après-guerre, complètement dépassé et vieillot. Je me demandais bien qui avait pu porter ça ! Une ex-femme peut-être, parce que désormais il semblait vivre seul. Par-dessus, j’avais enfilé le peignoir tout aussi désuet et, accoutrée de cette façon, je devais vraiment ressembler à une mamie… Finalement, habillée ainsi, j’aurais sans doute pu passer pour sa femme.
Une fois le foot terminé, nous sommes passés à table. Pas un mot de gentillesse pour me remercier d’avoir préparé le repas. Au contraire, Monsieur trouvait que ça manquait de sel… Et il fallait aussi se dépêcher pour le café. En bonne invitée, bien sage, je me suis exécutée pour lui être agréable. Après tout, ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Et j’eus droit, en guise de remerciement, à un rôt magistral suivi d’un inévitable pet, Monsieur était sans doute satisfait, et pour terminer, une goutte de gnôle en guise de pousse-café. Et ce gentil monsieur m’a laissée débarrasser. Il avait mieux à faire, car il y avait un résumé du foot sur Canal, ou alors de la boxe, je sais plus trop. Ensuite, il a éteint et nous avons pris congé l’un de l’autre, moi en partie rassurée que les choses se passent de cette façon.
Je me suis donc couchée et j’ai eu toutes les peines du monde à m’endormir. Tout d’abord parce que je me sentais fiévreuse, cette pluie m’avait vraiment glacé le sang, et ensuite parce que je me sentais… seule. Je sais que ça va vous paraître étrange. Depuis plus d’un an que je vivais seule, complètement seule, sans un amant, sans une aventure et que je ne m’en apercevais même pas. Et ce soir précisément je me sentais seule, déprimée, en manque d’amour. Je n’avais quand même pas envie de mon hôte, quand même pas ! Ce n’était pas si précis dans ma tête… mais j’avais envie de sexe, là, cette nuit-là, dans cette chemise de nuit ridicule, à quelques centimètres de cette colonie de blattes et avec pour toute perspective ce macho bourru et frustre qui, somme toute, n’avait nullement insisté lorsque je l’avais fermement remis à sa place. Et voici que maintenant il m’excitait, malgré moi et malgré ses mauvaises manières. Depuis plus d’un an, ma sexualité avait été en sommeil et voilà qu’elle se réveillait soudainement, forte, puissante, incontournable. Durant quelques dizaines de minutes, je cherchai par tous les moyens à me raisonner, espérant désespérément le sommeil, mais rien n’y faisait et je devenais de plus en plus énervée. Énervée au point d’avoir les pointes des seins dressées et la vulve à moitié humide.
Finalement, je me suis levée et j’ai filé dans la cuisine dans l’espoir de trouver quelque chose à manger pour me calmer, pour compenser… Il devait être entre deux et trois heures du matin, dehors le vent soufflait toujours aussi fort. J’ai ouvert tous les placards, mais malgré toute ma bonne volonté il n’y avait vraiment rien d’appétissant à grignoter. Et puis, dans la demi-obscurité, j’ai donné un coup de pied malencontreux dans une chaise et j’ai fait un barouf d’enfer.
Il n’a pas fallu plus d’une minute à Dédé pour faire irruption dans la cuisine, l’air menaçant et son fusil à la main. Il ne devait dormir que d’un œil. Il était à moitié à poil avec juste un Marcel et un slip kangourou blanc-jaunasse. Pour la seconde fois de la journée, je venais de déranger sa quiétude et pour la seconde fois de la journée je tombai sur ce regard méchant et menaçant, prêt à se jeter sur moi pour m’égorger. Je n’aurais certainement pas fait de vieux os s’il s’était agi d’un rôdeur, il m’aurait sans doute truffée de plombs. Une nouvelle fois je me suis fait incendier et c’est vrai que cette fois-ci j’eus plus de mal à me justifier. Il n’arrêtait plus de grommeler que les « femelles sont stupides », que je ne pouvais pas « dormir en pleine nuit ». Je ne sais pas si c’est pour cette raison que je me suis jetée à l’eau, par exemple pour dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité… et je me suis entendue dire :
EXCITÉE ! J’avais véritablement dit « excitée », ma langue avait fourché alors que j’avais sans doute voulu dire énervée. Je m’étais carrément jetée à l’eau, jetée dans ses bras, comme la dernière des salopes. Mais c’est vrai que j’avais envie, terriblement envie, je ne savais plus trop où j’en étais malgré le slip kangourou ou alors à cause du slip kangourou. J’avais la fièvre, je devais délirer…
Pourtant, l’instant d’après, je me retrouvai dans ses bras et quelque temps plus tard encore dans sa chambre. Pour lui, je ne devais être qu’une femelle en chaleur, et une femelle qui a envie, c’est toujours bon à prendre ! Il m’a troussée et m’a prise une première fois à l’entrée de la chambre. Debout et penchée en avant, je n’avais encore jamais fait l’amour ainsi auparavant, mais mon sexe était tellement humide et le sien tellement dur qu’il n’a eu aucun mal à me prendre de cette façon. Nous avons fait l’amour dans l’urgence, comme des bêtes. Je ne me reconnaissais plus du tout, moi qui avais toujours besoin de longs préliminaires pour m’éclater. Cette fois-ci, après quelques va-et-vient d’une brutalité exemplaire, il me fit venir en même temps que lui, en même temps que je sentais son jet de sperme m’arroser la matrice. Lui non plus n’avait pas dû sortir Popaul depuis bien longtemps et cela se sentait. La vigueur de ses désirs était intacte.
Je ne m’attendais bien sûr pas avec lui à des baisers langoureux, ni même à de longs 69. Et ce ne fut effectivement pas le cas. Par contre, j’avais espéré l’espace d’un instant un peu plus de douceur, du moins pendant les intermèdes. Mais celle-ci ne vint pas. Aucun jeu de bouche, aucune caresse préliminaire. Les rapports étaient brutaux, violents, bestiaux, de sexe à sexe. Or moi, la petite femme sensuelle et raffinée que j’étais prenait pourtant à chaque fois son pied sous les coups de boutoir du grand Dédé. Et Dieu sait s’il savait manier la carotte. Comble de moi, alors que je n’avais auparavant jamais autorisé mes amants à me sodomiser, il suffit à mon hôte de pointer sa queue dans la raie de mes fesses pour que je l’engloutisse par là aussi. J’étais complètement débridée, je ne me reconnaissais même plus. Les insultes de Dédé ne faisaient que m’exciter un peu plus, j’étais complètement déchaînée. Je ne sais pas au juste combien j’ai joui de fois cette nuit-là. Je me suis endormie au petit jour avec la chatte et le cul complètement tuméfiés. Aucun de mes amants ne m’avait jamais mis dans cet état-là, de toute façon je ne l’aurais jamais accepté.
Lorsque je me suis réveillée, j’étais seule dans la chambre. J’ai remis le peignoir, j’ai fait le tour de la maison, il n’y avait personne. Alors j’ai pris une douche puis je me suis rhabillée, mes vêtements avaient eu le temps de sécher devant la cheminée. Autant dire qu’il n’y avait rien d’intéressant pour prendre un éventuel petit déjeuner. J’ai décroché le téléphone. Il remarchait, le garagiste local se proposait de venir nous chercher moi et ma voiture. Il connaissait bien l’endroit et savait apparemment chez qui j’avais passé la nuit. Un peu moins d’une heure plus tard, il était là avec la dépanneuse. Il n’y eut pas besoin de remorquer la voiture… deux ou trois coups de tournevis et elle repartait de plus belle. J’ai remercié le mécano avec un généreux pourboire et suis rentrée chez moi.
Je n’ai même pas laissé de mot chez Dédé, pour le remercier. C’est très impoli, je sais ! J’ai bien essayé d’en écrire un. J’ai essayé d’écrire tout le temps que j’attendais le mécano. Mon esprit divaguait entre simples remerciements et plaisirs lubriques. Finalement, ne sachant trop quoi écrire, j’ai opté pour la simplicité, un simple petit papier avec écrit en gros « MERCI », signé Diane. Je ne pense pas que nous nous reverrons… Mais par précaution, on ne sait jamais, pour ne rien regretter, j’ai soigneusement reporté son numéro de téléphone dans mon agenda en face de la ligne « Dédé ». Cela fait déjà presque deux ans, mais je n’ai rien oublié…