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n° 02560Fiche technique12408 caractères12408
2062
Temps de lecture estimé : 9 mn
11/12/23
corrigé 11/12/23
Résumé:  Deux amoureux, chacun à un bout du monde.
Critères:  fh telnet amour voir exhib photofilm fmast hmast
Auteur : Louison
Mon amour à l'autre bout du monde

Nous sommes amoureux l’un de l’autre d’un amour tendre et puissant… fous d’amour, devrais-je dire, d’un amour passionné, intense, d’un amour immense et éternel… Et pourtant nous ne nous sommes jamais rencontrés et tout ceci reste très platonique, très cérébral, très… Comment croire qu’un amour puisse être si fort lorsqu’on ne se fréquente que par réseau interposé ! Et pourtant il est tout pour moi et bien plus encore, et mon cœur n’a jamais battu aussi fort qu’aujourd’hui !


Internet nous a réunis, une simple page Web sur un ordinateur quelque part dans le monde, un message énigmatique posé dans un moment de fatigue, d’extrême fatigue. J’étais déboussolée, je ne savais plus trop bien où j’en étais, j’ai jeté une bouteille à la mer, dans cet océan verbal que constitue le réseau, sans espoir, faible espoir, comme quand on joue au loto, peut-être quelques lignes de textes, quelques pensées maladives… Et là, tu es venu, tu es passé par là, par hasard, tu as su déceler dans ces propos sibyllins mon intense besoin d’amour, mon intense désir d’être aimée, et tu as répondu à mon appel. Tu m’as écrit une gentille lettre pleine de sensibilité, la très grande sensibilité qui est la tienne, qui m’émerveille et qui nous rapproche tellement fort que nous ne sommes plus qu’un, que nous ne sommes plus qu’amour et passion.


En même temps identiques et tellement différents, bientôt pris tous les deux dans une telle frénésie verbale, nous n’avons pas tardé à tomber amoureux, passionnés… Des heures et des heures à t’écrire, mon amour, des heures et des heures à dévorer tes écrits. Car le temps semblait trop court et il y avait urgence. Urgence de communiquer, urgence de tout se dire, de tout s’avouer, les confidences les plus folles, les délires les plus insensés, je n’avais plus de limite pour toi, complètement aspirée dans ce tourbillon amoureux…


Des milliers de kilomètres nous séparaient et pourtant je n’avais jamais été aussi proche de quelqu’un, aussi inexorablement liée à ton existence, dorénavant indispensable pour moi. Je vivais au rythme de ta vie, ponctuée de ce curieux décalage horaire qui amenait une touche d’exotisme à nos propos. Tu es devenu ma réalité, les contraintes liées au monde qui m’entourait me devenaient insupportables. Je ne dormais plus la nuit, je devais me consacrer exclusivement à toi, mon amour…

Comment croire que nous puissions être aussi intimes sans même jamais nous être frôlés… ? Et encore moins touchés ou alors plus tard, du bout des yeux, en toute virtualité.


Tout d’abord amoureux transis par la timidité, des discussions fort sages, toutes empruntes de romantisme. Et puis, petit à petit, le ton est devenu plus coquin, plus débridé. Nous avions chacun notre jardin secret, profondément enfoui en nous et jamais partagé. Inviolés, nous avions conservé cette virginité-là l’un pour l’autre. Mais maintenant, nous avions enfin découvert notre complice et nous pouvions y aller. Nos espoirs, nos rêves, nos désirs, nos fantasmes et même nos perversions, il n’y avait plus de secret possible l’un pour l’autre…

Nous nous sommes découvert des appétits d’ogre en matière de sexualité, domaine que nous avions pourtant à peine effleuré dans la réalité. Moi, je sortais d’une série de déceptions amoureuses, toutes plus décevantes les unes que les autres, souvent associées à des ébats sexuels plus qu’ordinaires. Toi, par contre, une immense timidité maladive t’avait confiné dans un état de quasi-virginité. Et les rares expériences que tu avais eues avaient été des échecs tellement cuisants qu’elles t’avaient amoindri un peu plus et t’avaient écarté de la sexualité.


Et pourtant ! Nous étions l’un comme l’autre des fantasmeurs frénétiques, des boulimiques du sexe et cette absence de rapports réels ne faisait qu’accroître un peu plus nos désirs en la matière. Dans les secrets de notre correspondance passionnée, nous nous sommes complètement dévoilés l’un à l’autre, sans tabou et sans pudeur, avec une sincérité absolue.


Je pense que nous sommes réellement tombés amoureux quand nous avons échangé nos photos. Nous avions longtemps hésité avant de le faire. Nous avions sans doute peur que nos images ne cassent le bel élan romantique initial. Mais il n’en fut rien. Bien au contraire, tu étais mignon et attirant, sans doute un peu trop original à mon goût avec ton allure de clown et ton accoutrement insolite, un peu le style du savant fou. Mais tu étais sensible, souriant, un peu perdu aussi peut-être, mais tellement touchant. Il y avait quelque chose qui me fascinait dans tes petits yeux de loup malins, malicieux, ton regard tellement intelligent. Je ne pouvais plus faire autrement que t’aimer.


Mais cette fois-ci, c’est moi qui avais peur et qui étais effrayée, peur que ma photo ne t’éloigne de moi. J’ai tergiversé des jours entiers avant de te l’envoyer. J’en ai scannérisé des dizaines avant de me décider. Je me trouvais toujours moche ou trop guindée, trop BCBG ou pas assez décontractée. J’ai angoissé des nuits entières avant de me jeter à l’eau et de t’envoyer en une seule fois les dix meilleures, ou plutôt celles que je considérais comme telles et que j’avais choisies avec soin. Je m’étais dit qu’en mélangeant les poses, une mauvaise impression pourrait peut-être être compensée par une autre. Tu as été enthousiasmé plus que de raisonnable. Tu me trouvais géniale, superbe, délicieuse, d’une beauté absolue… Ce sont là tes propres termes… Et moi je pensais plutôt que l’amour t’avait rendu fou ou aveugle et que, là où toi tu voyais la plus jolie des madones, il n’y avait en fait qu’une pauvre fille.

Tes messages suivants ne tarissaient plus d’éloges en mon égard, j’étais la plus belle, la plus divine, la plus sensuelle aussi. Toute mon anatomie y passait. Ma belle bouche pulpeuse, mes yeux pétillants de vie, mon visage exquis, ma poitrine parfaite… Amoureux, fou d’amour, oui tu l’étais sans doute, car je pense être plus proche de la norme que d’autre chose… D’autres photos ont suivi, nous nous sommes carrément échangé nos albums par e-mails interposés, les miennes, les tiennes, mais aussi celles de nos familles respectives, ta maison, mon chien, tes vacances en Australie…


Et toi tu délirais (fantasmais ?) sur mon corps. Tes mots trop doux, trop aimables, enjôleurs, tu étais là pour me séduire et je tombais sous le charme de tes compliments, des mots comme des caresses qui me mettaient en émoi. Là, ta timidité fondait comme neige au soleil, tu prenais des initiatives, tu couchais sans relâche tes sentiments et ton ressenti vis-à-vis de moi. Tes désirs et les miens, nos textes s’imprégnaient de désir, de coquineries, nos cœurs tendres se faisaient désormais plus fripons. Au fur et à mesure que le temps passait, nos récits se faisaient plus lubriques, passant soudain d’une exquise poésie à une déferlante d’excitations à rassasier d’urgence. Nous nous faisions très… évocateurs !


C’est tout naturellement que nous avons décidé d’un commun accord de nous acheter des Webcams. Dès que les prix ont baissé, nous nous sommes rués tous les deux dans la boutique informatique la plus proche pour nous équiper. Notre idylle durait déjà depuis presque six mois et nous éprouvions le besoin pressant d’aller sans cesse au-delà. Nos premiers essais ont été très sages. Nous nous regardions vivre et bouger, fascinés l’un par l’un, fascinés par nos attitudes, je me souviens de nuits entières passées à nous regarder, à nous observer, à nous épier. De ton côté, tu m’avais enregistré quelques séquences AVI pour que je puisse les visionner dans la journée. De mon côté, ne maîtrisant pas bien la technique, j’avais un peu plus de mal pour te parler.


Et puis, tout naturellement, c’est moi qui ai fait le premier pas en t’envoyant une photo de moi à moitié dénudée, puis quelques heures plus tard un cliché de moi entièrement nue. L’image était de mauvaise qualité, tu m’as expliqué comment la régler, tu m’as également envoyé des images de ton sexe en érection. Ce soir-là, je me suis caressée jusqu’au petit matin en regardant ton dard. Après je te l’ai dit et ça t’a fait rigoler. Tu avais un très joli sexe, bien proportionné, bien gonflé, bien dressé, adorable, une forêt de poils très épaisse masquant en partie tes bourses, il m’a tout de suite donné envie.


Dévoilement progressif de nos corps, nous nous faisions de petits strip-teases, plus que suggestifs. Coquin à souhait, sans rien cacher de nos intimités respectives, dévoilant maintenant nos chairs… Mon disque dur débordait littéralement de photos de toi nu, de ta grosse bite appétissante que je rêvais d’engloutir… De ton gros gland que je souhaitais avoir en moi, profondément et de toutes les façons. Je désirais me donner entièrement et sans retenue à tous tes désirs, à toutes tes perversions… De mon côté, mon abricot soigneusement épilé, mes gros seins lourds et mes fesses rebondies n’avaient plus de secrets pour toi. J’ouvrais les jambes au maximum devant l’objectif en essayant de te montrer l’intérieur de ma chatounette et toi tu en redemandais sans cesse, encore plus loin, encore plus profond, encore plus cochon, encore plus vicieux. Et moi, je n’avais qu’une envie, celle de te donner sans cesse toujours plus envie de moi.


Nouvelle évolution dans la technique : nous pouvions désormais nous parler en temps réel, nous parler et en même temps nous voir. Bien sûr, les propos étaient très hachurés, mais c’était tout de même mieux que le clavier, plus direct en tout cas. Je t’ai laissé me guider dans mon strip-tease. Tu m’as fait lentement m’effeuiller, avec une précision diabolique dans tes demandes. De l’autre côté, toi tu étais en train de te masturber en me regardant. Tu m’as demandé de me caresser devant toi, les seins d’abord et puis les cuisses. J’avais une envie folle, mes tétons étaient durs à m’en faire souffrir tellement j’étais excitée. Tandis que je les titillais, je sentais des frissons de plaisir me parcourir tout le corps. J’ai presque joui rien qu’en me stimulant les mamelons, ça ne m’était jamais arrivé auparavant.

Ensuite, j’ai lentement baissé ma culotte en me plaçant juste devant la caméra. Mon sexe était luisant de mouille, dégoulinant d’envie. Quelques passages sur mon clito ont suffi pour le faire se redresser dangereusement, je me sentais au bord de l’orgasme. Lorsque ma main est redescendue sur mon bouton turgescent, j’ai carrément explosé une première fois d’un plaisir incontrôlable qui m’a secouée de part en part durant de longues minutes.


Ensuite, je me suis reprise et j’ai pu recommencer mes caresses. Inutile de dire que j’avais encore envie, j’étais à fleur de peau. J’ai écarté largement mes cuisses devant la caméra et mes lèvres avec mes doigts. Ma chatte était toute trempée, dégoulinante de cyprine. Tu m’as demandé de me masturber franchement, comme si j’étais seule et que je pensais à toi. Alors je me suis effectivement laissé aller au plaisir en me masturbant à deux mains, une qui me fouillait la chatte et l’autre qui titillait mon bouton. Un pied posé sur le bureau et l’autre cuisse posée sur l’accoudoir du fauteuil, je t’ai montré mon intimité de la façon la plus obscène qui soit. Entièrement abandonnée au plaisir, je me suis laissé aller comme jamais je ne l’avais fait auparavant, me concentrant uniquement sur la recherche d’un plaisir total. Tu venais d’ôter mes dernières inhibitions et j’ai explosé d’un orgasme sauvage qui m’a fait me tordre devant la caméra et mordre mes lèvres jusqu’au sang pour ne pas crier de plaisir. Inondant par la même occasion mes cuisses d’un jet ininterrompu de cyprine.


Depuis ce jour, nous avons recommencé bien des fois, toujours fidèles l’un à l’autre, mais sans ne nous être jamais rencontrés. Fidèles, mais vicieux, nous alternons les plaisirs en nous caressant de toutes les façons devant l’objectif. Tu m’as fait rentrer pour la première fois de ma vie dans un sex-shop, seule, le visage empourpré. Tu m’as fait acheter divers objets de plaisirs qui ponctuent nos ébats. Tu m’as fait aussi prendre un réel plaisir par l’anus en m’initiant aux caresses les plus perverses. Des objets de plus en plus gros et de plus en plus vicieux. Tu désires que je sois devant toi la reine des salopes ! Et moi, je ne désire que cela. Je veux tout faire pour te satisfaire, pour te donner envie, pour te faire rêver… En attendant de t’avoir peut-être un jour en moi de toutes les façons…


Même si tu es si loin de moi, j’ai sans cesse envie de toi…