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n° 02579Fiche technique86788 caractères86788
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Temps de lecture estimé : 60 mn
12/12/23
corrigé 12/12/23
Résumé:  Un séjour "professionnel" durant lequel j'ai appris à connaître la belle Sandra.
Critères:  fh 2couples fbi extracon collègues vacances piscine boitenuit volupté massage intermast pénétratio
Auteur : Thom      
Un séjour agréable

Mon premier récit ayant plutôt été bien accueilli, du moins de meilleures manières que je le pensais, je me permets d’envoyer cette nouvelle aventure.


La fin est très chaude, étant basée sur une histoire qui m’est arrivée, j’ai tenté d’être le plus fidèle possible aux faits et aux propos qui ont pu être tenus. Il est cependant vrai que cette partie aurait mérité d’être édulcorée. Comme j’ai déjà pu l’indiquer à certains lecteurs qui m’ont gentiment contacté, je souhaite écrire deux récits totalement vécus avant de m’essayer à des choses beaucoup plus romancées. Voilà pourquoi je vous propose de lire une histoire qui m’est arrivée alors que j’étais plus jeune et que je commençais ma carrière professionnelle. Bonne lecture.


Petit avertissement tout de même : ce texte est assez long, car je l’ai écrit en guise de souvenir sous la forme d’une nouvelle plus que d’une brève histoire.




Une mission rondement menée



Pour commencer, je tiens à me présenter, mon nom est Thomas. À l’époque, je travaillais dans un grand cabinet de consulting financier pour lequel j’œuvrais en tant qu’ingénieur-développement et accessoirement en tant que consultant sur les audits impliquant des parties informatiques. Ce premier poste m’a permis d’avoir un grand souvenir que je me propose de vous raconter.


Tout commence sur une mission pour laquelle j’avais été détaché du service, dans lequel je travaillais, pour intégrer l’équipe d’audit. Un jour, en fin de soirée, je trouvais un post-it sur mon écran m’indiquant :


Rdv 20 heures. Mon bureau. André.


Interloqué par un message aussi directif, je me rendis au rendez-vous concocté par le grand chef.


Je frappai à la porte et d’une voix forte, presque un cri, ce dernier me demanda d’entrer :



Le patron était en pleine discussion avec un gros client chez lequel nous devions intervenir, du moins, une de nos équipes devait intervenir. La discussion était plutôt agitée et j’essayais de ne pas faire attention à ce qui se disait. Cependant, une phrase attira mon attention :


Monsieur, je vous assure qu’il n’y a pas à vous inquiéter, je suis en ce moment même avec notre spécialiste en architecture et il assistera à chacun des entretiens pour superviser tous les problèmes techniques qui pourraient intervenir.


Et voilà, d’un seul coup, je me retrouvais propulser comme « spécialiste-architecture » alors que j’avais fini mes études il y avait peu et que ce travail était mon premier poste en tant qu’ingénieur. La conversation continua sur un ton un peu plus cordial, puis prit fin.



Un peu sous le choc, je sortis du bureau du patron en essayant d’analyser la situation. Après moult réflexions, je finis par me dire que, finalement, ce n’était peut-être pas une mauvaise chose de diversifier mon expérience professionnelle et que partir en déplacement ne me ferait pas de mal.


Le lendemain, je me présentai à la réunion, un peu stressé, car je n’avais pas encore l’habitude de ce type d’exercice. Après une brève présentation, André, le grand chef, passa aux présentations.



Heureusement, tout se passa bien, tout le monde essaya de me mettre rapidement à l’aise. Je connaissais déjà quelques personnes dans la salle, notamment Éric et Jacques avec lesquels je collaborais sur un projet d’automatisation du système d’information interne. Les deux compères fonctionnaient toujours en tandem, car ils s’entendaient plutôt bien. Ils avaient à peu près la cinquantaine tous les deux et avaient plus ou moins les mêmes centres d’intérêt.


Le reste de l’équipe était composée de personnes que je connaissais moins, mais que j’avais déjà croisées au fil du temps lors de divers événements dans l’entreprise. Je devais donc collaborer à une équipe de personnes aux profils assez variés, il y avait notamment Anne, une charmante femme d’une quarantaine d’années, Jean qui était notre juriste émérite et qui devait bien avoir une petite soixante d’année, et enfin, Joëlle et Sandra.


Joëlle était plutôt mignonne, je l’avais déjà remarquée plusieurs fois dans les couloirs. Elle avait environ 35 ans, seulement quelques années de plus que moi, mais avait également un sacré caractère. En fait, je crois que personne ne pouvait la sentir, c’était une vraie peau de vache aux dires des autres. Plus précisément, je pense qu’elle était une sorte de plante vénéneuse ou de mante religieuse, et comme on dit : « qui s’y frotte s’y pique ». Il faut tout de même ajouter qu’en la voyant, une seule envie me venait à l’esprit, c’était justement d’aller m’y frotter !


Sandra quant à elle devait avoir environ 29 ans, elle était charmante également, je ne la connaissais pas trop, mais elle avait l’air drôlement timide, ce qui était plutôt rare dans ce domaine d’activité. En fait, je l’ai croisée une ou deux fois seulement, elle était dans la société depuis peu de temps et s’intègre parfaitement dans le paysage, à la limite de l’effacement. On peut dire qu’elle entrait dans une espèce de moule « consultante » qui la rendait plutôt banale, bien que de prime abord sympathique.


Pour compléter le tableau, il y avait aussi un assistant qui serait chargé de toutes les retranscriptions lors des réunions et des entretiens. Il se nommait Gabriel. Lui aussi, je le connaissais un peu, car nous avons eu l’occasion de nous rencontrer en dehors du bureau, c’était un fêtard comme moi ! Il nous est arrivé à plusieurs reprises de faire la tournée des grands ducs ensemble par l’intermédiaire d’amis communs.


Pris par toutes ces considérations – et par le fait que j’essayais de jauger la personnalité de chacun –, j’en oubliai la réunion et laissai libre-cours à mes pensées. Cependant, une phrase me ramena à la raison, c’est André, le big boss, qui la prononça en guise de conclusion :



Eh bien, voilà une phrase qui a mis tout le monde au diapason. Les objectifs étant fixés, la mission pouvait commencer. Nous étions en mars et nous partions pour trois mois de travail intensif. Nous sommes donc arrivés dans cette entreprise avec comme ambition d’en faire une organisation innovante et financièrement saine. La tâche n’était pas facile, et pourtant, alors qu’aucun de nous ne l’aurait parié, nous avons mené à bien cette mission avec une très grande efficacité en à peine neuf semaines.


Peut-être était-ce dû à l’enjeu, mais toute l’équipe s’était surpassée et avait effectué un formidable travail sans que personne n’ait à hausser le ton. Mi-juin, nous en étions donc déjà à la réunion de clôture de l’intervention et nous nous apprêtions à passer le relais à l’équipe qui serait chargée du suivi du compte. Bien entendu, la quantité phénoménale de travail qu’il avait fallu fournir nous avait laissé des traces et la fatigue se faisait sentir dans les rangs. C’est donc avec un sentiment de fierté, mêlé de fatigue, que nous nous rendions à la réunion de clôture.


Ce genre de réunion est particulièrement étrange, car il y règne une atmosphère plutôt électrique, surtout lorsque tout ne s’est pas déroulé correctement. C’est souvent à ce moment précis que les têtes tombent !


Heureusement, pour ma première réunion de ce type, l’ambiance était plutôt détendue, car tout le monde savait qu’elle se déroulerait sous le sceau de l’autosatisfaction. C’est évidemment ce qui se passa. André prit la parole et se réjouit de la conclusion de la mission, le client était plus que satisfait puisqu’il signait un nouveau contrat sur une nouvelle unité du groupe pour la rentrée.



Un peu surpris, je lâchai un petit :



À cet instant, nos regards se croisèrent et il me dit discrètement que nous allions pouvoir nous faire une ou deux grosses fêtes, histoire de nous détendre, tout en concluant sa phrase par un large sourire. Sandra, quant à elle, tentant de refuser l’invitation, se vit répliquer de suite par André, presque agacé par cette tentative de refus, qu’il fallait savoir en profiter dans la vie.


Voilà, le rendez-vous professionnel dans le Sud était pris. J’étais vraiment aux anges, je n’étais pas dans la société depuis longtemps et voilà que déjà j’étais invité chez le patron après avoir réussi brillamment la mission qui m’avait été confiée. Après une telle annonce, la semaine se déroula très, très, très lentement.


Chaque personne de l’équipe ne pensait plus qu’à une seule chose, prendre du bon temps au soleil. Avec la fin de mes études, je n’étais pas parti au bord de l’eau depuis un moment, et j’avoue que je devais vraisemblablement être le plus impatient de l’équipe.


En fait, je suis un passionné de plongée, passion que je dois souvent mettre entre parenthèses depuis que j’ai une activité professionnelle. Après quelques renseignements sur le déroulement du séjour, je me rendis compte que je pourrais en profiter pour faire un peu d’apnée et de chasse, donc je me hâtai de récupérer mon matériel et de tout préparer pour le séjour.


Le jour du départ arrivait lentement.




Direction LE SOLEIL



Voilà, c’était l’heure, je descendis de chez moi précipitamment pour alpaguer un taxi et me rendre au rendez-vous, prêt pour une semaine de folies ensoleillées. À peine arrivé, je vis déjà toute l’équipe en train de m’observer et éclater de rire pendant que je m’approchais d’eux. En passant devant une glace sans tain, je compris de suite ce qui les faisait rire. Avec mon matériel, plus ce que j’avais emmené pour me changer, on pouvait facilement croire que je partais pour six mois. Les réflexions à ce sujet fusèrent de toutes parts, Anne me demandant même si je comptais m’installer sur place. C’est donc dans la bonne humeur et avec un peu d’ironie à mon encontre que tout le monde embarqua dans le train, direction Le Soleil.


Le voyage se passa dans le calme, les uns lisant pendant que les autres discutaient ou bien dormaient par intermittence. Une fois sortis du train, nous sommes attendus par un minibus chargé de nous amener jusqu’à la maison d’André.


Le voyage dura suffisamment longtemps pour que je puisse profiter du paysage et me remémorer les bons moments que j’avais déjà passés dans cette région avec mes parents, puis avec mes amis. Pris par mes pensées, je ne vis pas que nous approchions de la maison, c’est seulement lorsque le chauffeur mit un coup de frein pour attendre l’ouverture de la barrière que je me rendis compte que nous étions arrivés.


Moi qui m’attendais à une petite maison de campagne, je fus saisi par un sentiment d’immensité. En guise de maison de campagne, nous nous trouvions dans un mas provençal gigantesque donnant sur la mer et entouré d’une véritable forêt de pinèdes. La descente du bus fut encore plus saisissante, la climatisation ayant anéanti les odeurs, ainsi que la chaleur de l’endroit.


Ce fut alors comme une bouffée d’oxygène après une longue plongée en apnée. La chaleur mêlée aux odeurs de pins et d’herbes fraîchement coupées, dans un brouhaha de cigales, prit tout le monde aux tripes. Je respirais à pleins poumons ce véritable morceau de Provence, à la limite de la caricature, il ne manquait plus que le pastis.


Soudain, je me mis à rire tout seul. Sans que personne ne comprenne pourquoi, je me dirigeai vers la mer, me souvenant d’une habitude que j’avais prise avec mon père et que j’avais toujours respectée, tel un dogme, qui était d’aller directement me baigner dès la descente de voiture.


Après avoir traversé un magnifique jardin à la provençale et pris l’escalier de bois qui permettait d’accéder à la plage, je me débarrassai de mes vêtements tout en continuant à avancer. Accélérant le pas, je plongeai dans l’eau totalement nu. Une fois bien rafraîchi, je récupérai mes vêtements et je remontai tout doucement vers la villa après m’être à moitié rhabillé.

Le retour fut un peu plus posé, je pus apercevoir qu’une immense piscine trônait au milieu d’une terrasse aux pierres ocre. Je vis en m’approchant que mes affaires avaient été déposées près d’un transat. Je les empoignai et entrai dans la maison par les portes-fenêtres de la terrasse. L’extérieur de la maison était à la hauteur de son intérieur, richement meublé et accueillant. Je retrouvai notre hôte qui m’indiqua ma chambre au premier étage.


Je rejoignis ma chambre et déballai tranquillement mes affaires quand Sandra arriva. Avant d’entrer, elle frappa à la porte et me demanda si je comptais venir les rejoindre au bord de la piscine pour prendre un apéritif. Toujours partant, il fallait tout de même que je me change. Cependant, quelque chose me choqua, je trouvai Sandra changée. Elle coupa alors court à mes songes :



Bien qu’elle me dise OK, elle ne sortait toujours pas de la chambre. Mon visage devait marquer mon état de surprise, car elle s’empourpra, et de plus en plus pivoine, elle me dit :



Aussitôt cette phrase prononcée, elle tourna les talons et referma la porte derrière elle.


Dans quelle situation m’étais-je mis ? J’ai oublié, ce matin, que nous n’étions pas en vacances avec des amis, mais avec des collègues de bureau. J’espérais que personne n’avait mal pris mon comportement. Après ma petite victoire personnelle de ces dernières semaines, cela était vraiment stupide de tout remettre en cause parce que je n’avais pas su me tenir en public.


J’enfilai rapidement short et tee-shirt, puis sortis de la chambre en prenant au passage une serviette de bain. Sandra me surprit en m’attendant patiemment de l’autre côté de la porte.



Je tâtai le terrain, on ne sait jamais, les bruits de couloir étant tellement rapides en pareil cas.



Afin de dissiper tout malentendu, j’expliquai à Sandra d’où me venait cette habitude.



En finissant sa phrase, elle me regarda, et voyant que je ne savais pas trop si elle plaisantait, elle éclata de rire en me tapant sur l’épaule. J’en profitai alors pour essayer de dédramatiser un peu la situation qui devenait un peu pesante pour moi.



Nous avons rapidement rejoint la terrasse sur laquelle l’apéritif avait apparemment bien débuté. La vision de mes collègues de bureau habillé en touriste me fit rire. Si ce n’était le lieu somptueux dans lequel nous nous trouvions, qui aurait pu dire que les personnes regroupées dans cet endroit étaient des cadres de haut niveau ? C’est étrange, mais la façon dont chacun d’entre eux était habillé donnait une sorte d’impression d’exhibitionnisme, comme si nous voulions donner aux autres une image de ce que nous pouvions être au dehors du bureau. Situation cocasse, à la fois impudique et intéressante, que nous offrait ce premier apéritif ! À ce moment même, André s’approcha de moi, et je ne pus m’empêcher de me questionner sur le phénomène par lequel un homme aussi élégant avait pu aussi rapidement se transformer en cet être en short et en marcel blanc ! La situation était décidément vraiment drôle.



Et voilà, je marquais encore un point, maintenant il fallait même que je tutoie le chef. Cette mission était une véritable bénédiction.


Je naviguais, verre en main, entre les personnes de l’équipe en adressant des petits commentaires dans les discussions. Au fil de mes déplacements, je me retrouvai plusieurs fois face à Sandra. Chaque fois que je la croisais, je ne savais pas pourquoi, mais je ne pouvais m’empêcher de la trouver changée.



Et pourtant ! Ce qui avait changé, c’est que dans ce décor, Sandra n’était plus invisible, elle s’était involontairement transformée en une jolie jeune femme à l’air détendue. Elle semblait dans son élément en ce lieu. Joëlle, qui avait vu que je ne quittais pas Sandra des yeux depuis le matin, s’approcha alors de moi.



Je n’en revenais pas, Joëlle était en train de me faire du rentre-dedans, sous l’œil de Sandra qui avait l’air songeuse et un peu agacée par le comportement de Jo. M’approchant d’elle dans son dos, je posai une main sur son épaule. Je la tirai brutalement hors de ses pensées et la fis sursauter.



Nous avons discuté tous les deux du stress de la vie en ville, de nos conditions de travail, ainsi que de choses et d’autres. Sandra me dit qu’elle en avait marre de jouer un rôle, que le boulot la stressait, qu’elle n’y était pas à l’aise et voulait vivre une autre vie. Le sérieux avec lequel elle m’assénait ces confidences, mais également ces changements de comportement, rendait Sandra très désirable, à fleur de peau.


Suite à cette discussion, nous avons rejoint les autres pour déjeuner à l’ombre. Durant le repas, je ne quittai pas Sandra des yeux, à qui la mélancolie allait à merveille. Cette fille, qui était si effacée, rayonnait dans le soleil.


Gabriel qui connaissait lui aussi la région avait prévu de ne pas rester dans la maison durant cette semaine pour aller faire du tracking dans les Alpes du Sud avoisinantes. André fut surpris par cette remarque, car il était également un adepte des randonnées sportives en montagne. Tout le monde avait l’air d’être emballé par l’idée. Personnellement, je ne suis pas très attiré par la montagne, et je cherchais un moyen d’y échapper pour moi aussi pouvoir assouvir ma passion de la mer.



Je m’apprêtai alors à contredire tout le monde en disant que je ne souhaitais pas me joindre à eux et que j’avais prévu un programme nettement plus maritime, quand André nous indiqua que chacun pouvait faire ce qu’il souhaitait. Ouf, j’étais sauvé !



Un peu gêné d’être le seul à vouloir rester dans la maison, j’allai voir André pour lui demander si cela ne le dérangeait pas que je reste seul dans la maison. Cela ne semblait pas être le cas outre mesure et, avec sa permission, je pouvais me considérer ici chez moi pendant tout le séjour.




La belle Sandra



La journée passa rapidement entre baignade dans la piscine ou la mer, farniente au soleil, et cocktail de jus de fruits. Vers 19 heures, nous allions tous aller nous habiller avec comme consigne de nous mettre sur notre 31.


Une fois de plus, j’étais le dernier à arriver dans le séjour où les convives prenaient un apéritif léger. Les hommes étaient très élégants, mais cela n’avait rien à voir avec ces dames qui avaient revêtu des tenues de soirée et s’étaient parées de leurs plus beaux bijoux, comme si toutes s’attendaient à ce genre de soirée en venant passer quelques jours ici. Pour ma part, j’avais fait dans le classique et j’avais mis un costume noir assez passe-partout.


André entra dans le salon en s’agitant de part et d’autre, nos taxis nous attendaient, il fallait se mettre en mouvement de suite. Tout le monde reposa son verre et se dirigea vers la sortie. Comme j’étais un peu à la traîne, André vint me voir.



Puis il partit avec un petit air satisfait.



Cinq minutes passèrent avant que je me décide à mettre un peu de musique, à me servir un verre de plus et à m’installer dans un fauteuil confortable pour me laisser bercer par le jazz que diffusait discrètement la chaîne Hi-Fi. Je laissais voguer mon esprit tout en regardant vaguement en direction de l’escalier pour guetter l’éventuelle apparition de Sandra.


Quelques minutes passèrent avant que Sandra daigne se montrer. Je fus saisi par la vision de ma collègue, par ailleurs si timide et effacée, lorsqu’elle s’avança en haut de l’escalier.

Elle portait une longue robe de soirée en soie bordeaux foncé et avait remonté ses longs cheveux noirs, elle laissait ainsi apparaître son cou sur lequel reposait magnifiquement un saut de cou étincelant en diamants. Je la détaillai des pieds à la tête et restai stupéfait par la sensualité qu’elle dégageait. Il n’y avait rien à ajouter, elle était splendide.


Même sa façon de marcher, de se tenir était différente à ce que j’avais pris l’habitude de voir depuis que nous travaillions ensemble. S’approchant de moi, elle rompit alors cette espèce de moment de flottement :



Je ne dis rien et me levai simplement, me dirigeant vers elle. Arrivé à sa hauteur, j’attrapai sa main et la fis tourner sur elle-même. Je me risquai même à un petit commentaire :



Elle ne répondit pas. Je l’entraînai à faire quelques pas sur la musique. Je ne peux pas dire combien de temps cet instant a duré, mais nous avons été ramenés sur terre par le chauffeur qui martyrisait l’interphone, cassant ainsi la magie de cet instant.


Rapidement, j’ai éteint la musique et nous nous sommes dirigés vers la porte. Ce moment très bref était voluptueux, tendre. Après réflexion, il semble que c’est pour ne pas rompre le charme qu’aucun de nous n’osa ouvrir la bouche durant les kilomètres qui nous séparaient du restaurant dans lequel nous devions dîner.


Le portier vint nous accueillir, puis nous avons rejoint les convives et notre hôte. Le repas se déroula sur un rythme assez lent. Je n’ai adressé que quelques mots durant ce dîner, la pseudo-discussion professionnelle me lassant rapidement. Chacun a pu s’apercevoir de mes absences et de mon manque d’enthousiasme. Par contre, je crois que personne n’a su que c’est parce que j’étais absorbé par la beauté de Sandra que je ne décrochais pas un mot. André, en fin de repas, nous indiqua qu’il ne fallait pas nous coucher trop tard, car le lendemain nous, enfin ils, partiraient tôt.



Tout le monde se leva d’un seul homme. L’équipe se mit en marche vers la sortie en continuant les discussions entamées précédemment. C’est en sortant du restaurant que Gabriel s’approcha de moi :



Coupé par l’intrusion de Sandra dans la conversation, je devins d’un seul coup terriblement gêné.



Oui, c’est cela, merci ! Gabriel m’avait tout de même un peu forcé la main sur ce coup. En remontant dans nos taxis respectifs, il repassa discrètement derrière moi, me lança un petit « sans rancune » ironique et fila rejoindre sa voiture. En remontant dans l’automobile, je repensai à ce qu’avait dit Gabriel et me dis qu’il n’avait finalement pas tort. Sandra était vraiment très belle !


La voiture démarra, et une fois devant l’établissement de jeu, je descendis ouvrir la porte de ma compagne. Elle s’agrippa à mon bras et nous nous sommes présentés à la porte. Je n’apprécie pas ce genre d’endroit, n’étant pas du tout joueur, je m’y ennuie assez rapidement et la tension nerveuse qui y règne me dérange. Cependant, ce soir-là, c’était différent.


Alors que l’on a habituellement l’image du joueur type « James Bond » gagnant des millions, entouré de magnifiques créatures sorties directement d’un magazine féminin, j’accompagnai Sandra à une table de jeu, et la regardai jouer en silence sans jamais intervenir.


Elle ne se débrouillait pas mal, elle avait déjà gagné pas mal de jetons quand André passa parmi les tables pour battre le rappel. Tout le monde n’eut pas la même chance a priori. J’accompagnai Sandra pour récupérer ses gains, sous les yeux de quelques joueurs peu attentifs qui se retournèrent sur son passage. Je n’en revenais pas, en moins de deux heures, elle avait gagné 75 000 francs ! En empochant ses gains, elle eut l’air d’être sur un nuage et, s’approchant de moi, posa un baiser sur ma joue, me susurrant à l’oreille :



Les autres n’en revenaient pas non plus, les gains de Sandra ont été le sujet de conversation de cette fin de soirée. De retour dans notre somptueuse demeure aux alentours d’une heure du matin, nous avons regagné chacun notre chambre avec plus ou moins de conviction. Étant personnellement très fatigué, je ne me fis pas prier pour aller me coucher et m’endormis rapidement en pensant à l’épatante Sandra.




Enfin seul



Le matin suivant, je me réveillais à cause de la chaleur avec cette sensation étrange de désorientation que l’on peut parfois éprouver lorsque l’on n’a pas dormi chez soi. Il me fallut quelques minutes avant d’émerger. Je descendis dans le séjour où je trouvai un mot :


Sommes partis comme convenu. Faites comme chez vous. Si besoin, utilisez une voiture, les clés sont dans le cellier sur le tableau. À vendredi.


Finalement, je me retrouvais seul dans la maison. Après un tour rapide au rez-de-chaussée pour trouver de quoi prendre un petit déjeuner léger, je pus alors me concentrer sur ma passion, la mer. Je remontai dans ma chambre, passai un short de bain et redescendis aussitôt avec mon sac de plongée. Je traversai le jardin et me retrouvai rapidement sur la plage.


Même la plage était magnifique ! Bien que non privative, elle était entourée de hauts rochés qui la rendaient impossible d’accès par la terre, autant dire qu’il s’agissait de « la plage d’André ».


Je posai mon sac à terre et commençai à le déballer. J’enfilai ma combinaison de néoprène. J’attrapai le reste de mon matériel et me mis à l’eau. Une fois gants, palmes et tout mon bric-à-brac en place, je pus y aller. Ce que je découvris était simplement magnifique.


L’eau cristalline traversée par les rayons obliques du soleil matinal éclairait magnifiquement le paysage sous-marin. De nombreux poissons multicolores dansaient une espèce de ronde en suivant le rythme de la légère onde qui parcourait la surface. Avec la lumière du petit matin, tout prenait un autre visage, une autre forme. Tout d’un coup, ma montre vibra. Il était temps de rentrer, cela faisait deux heures que je barbotais.


Malgré la combinaison estivale (manches et jambes courtes) que j’arborais, mon corps commençait à être parcouru de frisson du au froid. Je me rendis donc lentement vers la plage pour continuer à profiter un peu plus du spectacle de la vie marine.


Sans quitter la tête de l’eau, je me défis de mon matériel que je posai sur le fond, puis, en remontant, je retirai le haut de ma combinaison et attrapai mon attirail que je ramenai sur la plage. En sortant de l’eau, j’aperçus quelqu’un en train de prendre un bain de soleil. Je m’approchai lentement, un peu fatigué par cette longue nage, et me rendis compte qu’il s’agissait de Sandra.



Je n’eus pas le temps de faire le moindre mouvement que Sandra attrapa mes deux épaules, me retourna et commença à me frotter énergiquement le dos. Après ce traitement de choc, je conservai ma combinaison à moitié enlevée et m’installai près de ma compagne, ma serviette de bain sur les épaules, en silence.


Pendant qu’elle prenait son bain de soleil, je la regardais. Je ne l’avais pas remarqué tout à l’heure, en sortant de l’eau, mais en plus d’avoir un très joli visage, son corps était magnifique. Elle portait un maillot deux-pièces qui mettait parfaitement en valeur son corps élancé. J’ai éprouvé à ce moment une envie irrésistible de l’embrasser sur tout le corps, mais me suis retenu et ai continué à la regarder silencieusement.



Sandra se retourna et se positionna, le dos face au soleil, tout en remontant ses longs cheveux noirs. Je pris le tube de crème qu’elle me tendit. Avec une dextérité sans pareil, elle dégrafa le haut de son maillot de bain et se mit en place. Je n’en revenais pas, alors même que je fantasmais sur son corps, je l’avais maintenant à portée de main. Je renversai une noix de crème dans ma main et commençai à l’étaler. Je n’en revenais décidément pas : dès le premier contact avec sa peau, je fus alors parcouru par un frisson. Heureusement que j’avais gardé ma combinaison ou bien j’aurais eu beaucoup de mal à cacher l’état dans lequel me mettait cette situation.



Un peu déstabilisé par la dernière remarque, je m’exécutai, un peu refroidi. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de regarder ce corps magnifique qui était en train de glisser sous mes doigts. J’essayais d’être le plus doux possible quand Sandra se mit à rire, apparemment mes caresses avaient un léger effet, mais pas celui souhaité !



Je fus alors saisi par la beauté de sa poitrine. Sandra avait oublié qu’elle n’avait plus son haut. Lorsqu’elle s’en aperçut, elle replia immédiatement ses bras sur sa poitrine. Prenant conscience que cet événement était plutôt gênant et peu habituel entre deux collègues, je ne savais plus quoi dire, j’ai donc lamentablement tenté de m’excuser.



Me voyant rougir, elle prit quelques secondes avant de me surprendre à nouveau. Elle décroisa subitement les bras, et d’un geste très vif elle envoya voltiger le haut de son maillot de bain qui jonchait à ses côtés.



Aussitôt, elle se retourna et reprit la position qu’elle tenait avant l’incident provoqué par mon écrémage malheureux. Je vis dans son léger sourire en coin que la situation n’était pas déplaisante pour elle. Elle devait être assez fière de m’avoir mis dans une pareille situation, car en éclatant de rire, elle me dit :



L’air sur lequel cette phrase avait été prononcée me glaça le sang et je la pris immédiatement comme un refus non déguisé de tout passage à l’acte.



Quoi ajouter de plus, si ce n’est un « OUFFFF » pas très discret.



Je n’y crois pas, cette histoire a réellement fait le tour de l’entreprise ! Il n’y avait pourtant rien de bien méchant. Un jour où j’étais allé faire un peu de jogging en forêt, Anne, qui m’accompagnait, avait violemment heurté le sol après une chute. Je l’avais donc massée, je ne sais plus trop pour quelle raison obscure cela s’était répandu comme une traînée de poudre le lendemain au bureau. Depuis, cette histoire m’était régulièrement jetée à la figure.


J’essayai de m’expliquer à ce sujet, tout en continuant mon massage, quand Sandra laissa échapper un petit gémissant. J’étais à califourchon au-dessus du corps de cette femme splendide, à moitié nue, et j’essayais encore de me trouver des excuses pour ne pas essayer de profiter de la situation.


L’excuse du travail n’était pas trop mauvaise, mais j’avais vraiment peur qu’elle ne tienne pas le choc encore très longtemps. Il fallait que je mette un terme, de suite, à cette situation, j’ai donc saisi l’occasion de l’assoupissement de Sandra pour venir m’allonger auprès d’elle.


De derrière ces lunettes de soleil, en basculant légèrement la tête, elle me remercia. Nous avons passé les deux heures suivantes sur la plage, sans bouger, à profiter des rayons matinaux du soleil. Il devait être 11 heures quand Sandra se décida de nouveau à parler.



Elle n’avait pas tout à fait fini sa phrase que je me retrouvais déjà courant nu dans les vagues, avant de plonger, et de me retourner. Je vis alors cette jeune femme qui, décidément, était de plus en plus belle et attirante. Je continuais pourtant à ressentir cette sensation que l’on peut avoir lorsque l’on sait que l’on va faire une connerie et que l’on ne fait rien pour l’éviter.


Sandra avait l’air un peu gênée, mais une fois dans l’eau elle vint me rejoindre après quelques petites brasses.



L’eau était tellement claire ce jour-là que je pouvais voir son corps, par transparence, légèrement voilé par l’ondée qui irisait la surface de la mer. Je ne sais pas alors si cela était fait exprès, mais Sandra s’était suffisamment rapprochée de moi pour pouvoir me toucher. Elle m’a demandé si elle pouvait faire quelque chose dont elle avait très envie, et en plongeant ses yeux dans les miens, elle est venue déposer un baiser sur mes lèvres. Je l’ai alors prise dans mes bras pendant qu’elle resserrait ses jambes autour de ma taille et nous nous sommes embrassés longuement tout en nous caressant mutuellement le dos, les épaules et la tête. J’étais au paradis.


Nous avons dû rester collés l’un contre l’autre de longues minutes. Les baisers fiévreux que nous échangions devenaient de plus en plus torrides. L’un comme l’autre, nous étions dans une sorte d’état second… le genre de moment dont on voudrait qu’il n’ait jamais de fin !


Malheureusement, ce moment prit fin. Sans crier gare, mon adorable collègue de bureau relâcha son emprise sur mon corps et sortit de l’eau sans se retourner. Je restai là, perdu dans l’immensité de la mer, à me poser des milliers de questions en regardant la belle sirène quitter les flots. Je mis alors mon corps entièrement sous l’eau, histoire de me rafraîchir les idées, et vis Sandra emprunter les premières marches de l’escalier.


Forcément troublé, on le saurait à moins, je sortis également de l’eau, et après avoir récupéré mon matériel, je pris le chemin de la maison. Dans un premier temps, j’essayai de trouver Sandra pour savoir ce qu’il s’était passé, ce que j’avais fait ou dit qui l’avait fait fuir aussi vite. Je la trouvai, ou du moins la devinai, dans la salle de bains de sa chambre, sous la douche. Ne voulant pas insister, je descendis, me servis un grand verre d’eau fraîche et allai m’installer à l’ombre sur un transat.


Après tant d’émotions, et surtout après deux heures de plongée, je m’endormis dans la fraîcheur de l’ombre, bercé par le bruit des cigales. Je fus alors réveillé par la fraîcheur d’un corps contre le mien. Sans ouvrir les yeux, je compris que ce corps était nu, et son propriétaire commença tendrement à m’embrasser dans le cou.


S’approchant de mon oreille, Sandra me dit :



En fait, non, je ne comprenais pas, mais j’étais prêt à tout lui pardonner.


Sandra vint alors m’embrasser sur la bouche tendrement, sensuellement, puis commença à descendre sur mon corps. J’en avais très envie, mais pour ne pas tout gâcher, je l’ai retenue. Nous nous sommes ainsi embrassés très longtemps. Je l’ai pris dans mes bras et nous sommes restés tendrement enlacés pendant un moment. Après tout ce temps, mon amie me demanda :



Comme pour s’en assurer, elle passa alors une main sur mon short et eut l’air satisfaite. La chaleur du soleil de midi commençant à se faire ressentir, je décidai de plonger dans l’immense piscine qui se situait à quelques mètres. Lentement, je me dégageai de l’étreinte de Sandra et m’immergeai dans l’eau rafraîchissante, à bien des égards.


En remontant, j’aperçus au bord du bassin le corps entièrement nu de Sandra. Elle me regarda sortir de l’eau et j’allai me positionner au-dessus d’elle pour m’égoutter. Je me baissai, je me mis à genoux et posai tendrement un baiser sur le ventre de cette femme que j’avais appris à connaître en une seule journée de détente.


Je passai lascivement ma main sur son ventre et la fis remonter entre ses seins. Je finis mon mouvement vers son cou et je me penchai pour poser délicatement un baiser sur ses lèvres. Je trouvais cette situation très romantique, nous n’avions pas encore été suffisamment loin pour que je connaisse son corps et chacun de nos mouvements se transformait en véritable découverte, de plus en plus agréable et de plus en plus sensuelle.





Un après-midi de shopping



En regardant Sandra droit dans les yeux, je ne pus de nouveau m’empêcher de l’embrasser. Je me souviens m’être demandé comment il avait été possible que je collabore tant de temps avec une telle femme sans me rendre compte qu’elle était parfaite en grattant un peu le vernis de son masque de travail.


Arrivé dans la salle de bains, je fis, comme à mon habitude, couler l’eau. Je pense que c’est la douche la plus mémorable que j’ai pu prendre dans ma vie ! Sandra ayant attrapé le gel douche a commencé à nettoyer consciencieusement chaque partie de mon corps. Au point où nous en étions, je ne pouvais guère cacher mon état. Une fois la moindre parcelle de mon corps parfaitement propre, je lui renvoyai la politesse et m’occupai à mon tour de sa toilette. Deux choses ont profondément marqué ma mémoire durant ce moment : la première fut le contact de mes mains emplies de savon avec ses seins. Je ne sais pas pourquoi, mais cette divine sensation me laissa une impression soyeuse et j’avoue m’être particulièrement bien appliqué ; la seconde fut la vision de ses reins offerts, je pouvais toucher tout son corps, me promener où je le souhaitais, et pourtant à aucun moment je n’ai dépassé le stade de la simple caresse. Nous en avions envie, mais étions entrés dans une sorte de jeu dans lequel nous dévoilions nos corps et nos envies par étapes. Contrairement à ce que j’aurais pu penser au départ, cette situation était plutôt agréable et terriblement excitante.


Nous sortions complètement nus de la salle de bains, Sandra me tenant par la main et m’entraînant au bord de son lit. Sans un mot, elle me poussa et me fit tomber. Sandra vint alors sur moi, commença à lécher mes seins tout en continuant à me fixer dans les yeux avec un petit sourire coquin. On peut alors facilement comprendre que chacun de ses mouvements, mais également sa lente descente, avait chez moi un effet terrible, à tel point qu’un frisson me parcourut quand elle arriva à la hauteur de mon sexe. Elle l’embrassa lentement plusieurs fois, puis fit le chemin inverse en continuant ses caresses et ses baisers. Je n’en pouvais plus. Alors que je voulais prendre le déroulement des ébats en main, Sandra me fit comprendre que c’était elle qui tenait les rênes.



Elle souriait en me disant cela, mais je pense qu’il y avait un fond de vérité dans ces propos. Elle me demanda d’aller m’habiller puis de revenir dans la chambre. Je m’exécutai, et quand je revins, Sandra était allongée sur le lit en train de lire un magazine. Elle se leva et me demanda de m’asseoir dans le fauteuil qui ornait la chambre, elle se dirigea nue vers sa penderie. Tout en prenant son temps, elle se rhabilla devant moi comme si nous étions parfaitement habitués à faire cela. Voyant les sous-vêtements très sexy qu’elle avait mis, je pensai que la journée allait se dérouler magnifiquement… Finalement, j’avais bien fait de signer mon contrat dans cette entreprise !



Après avoir récupéré les clés du garage, nous nous y sommes rendus et avons ouvert la porte de ce qui semblait être une maison pour les invités d’André. Bien que très maniaque, je fus surpris par la propreté du lieu. Je compris tout de suite en avançant un peu plus. Ce n’était pas un simple garage… moi qui m’attendais à trouver une petite voiture de tourisme, je me retrouvais face à une collection impressionnante de voitures de sport.



Je revins avec les clés. Sandra s’installa au poste de pilotage. Un tour de clé, le moteur vrombit dans un bruit rauque. Deux petits filets de gaz, et nous sommes partis dans ce magnifique bolide noir. Une fois sur la route, j’ai rapidement compris que Sandra ne devait pas toujours s’asseoir dans le baquet du passager. Je crois que c’est la personne que je connais qui conduit le plus justement. Nous enroulions les différents virages pour nous rendre en ville à vive allure sous le regard halluciné des éternels promeneurs de chiens que nous croisions. Chaque mouvement de ses jambes laissait apparaître un peu plus ses magnifiques cuisses sous la fine robe qu’elle portait. Autant dire que nous n’avons pas mis très longtemps pour avaler les quelques kilomètres qui nous séparaient du centre-ville.


Après nous être restaurés dans un charmant restaurant typique à l’ombre d’un palmier, nous sommes allés faire le tour des boutiques. Nous avons alors rejoué la fameuse scène du film Pretty Women. Sandra a bien dû essayer 3500 tenues différentes. Jamais gênée, au fil des boutiques, elle s’exhibait de plus en plus pour me montrer des tenues somptueuses. Plus je la regardais et plus je me disais que cette fille avait un charme fou. Comment avais-je pu travailler avec elle sans me rendre compte de ce fait ? Elle était belle.


Dans une des dernières boutiques que nous avons faites, j’ai vu une femme resplendissante sortir des cabines d’essayage. À l’instant où elle fit quelques pas dans le petit salon où nous nous trouvions, je compris de suite que cette robe était dessinée pour une seule personne : Sandra.



Après cette petite séance de shopping, une bonne partie des gains de la veille avait disparu. Sandra rayonnait de bonheur pendant que j’essayais tant bien que mal de suivre les bras chargés de paquets de toutes tailles. Nous avons dû bien mettre quinze minutes à tout faire rentrer dans le minuscule coffre de notre voiture d’un jour. Une fois le chargement effectué, Sandra me jeta les clés.



Je ne voulais pas insister, mais même si je ne me débrouille pas trop mal, mon niveau de conduite n’avait rien à voir avec le sien. J’avais tellement peur de froisser une aile que je n’ai pas dû passer la troisième une seule fois. Durant le trajet du retour, Sandra a posé délicatement sa main sur ma cuisse et je suis rentré sous ses caresses, en silence.


En arrivant, nous nous sommes débarrassés de nos paquets et nous nous sommes longuement embrassés au milieu du séjour. Je suis allé nous servir deux verres. J’ai tendu le sien à Sandra qui était toujours debout au milieu du séjour. Je m’assis alors sur le canapé et Sandra vint s’asseoir sur moi, ses jambes me chevauchant. Posant son verre puis le mien, Sandra commença à me caresser le torse, la pression de ses mains et de sa bouche se faisant de plus en plus pressante. Après avoir ôté ma chemise, ma compagne plongea ses yeux dans les miens et, tout en continuant à me regarder, commença à dégrafer un à un les boutons de mon pantalon de toile. Une fois de plus, je me retrouvais à demi nu devant cette femme splendide. Avec grand soin, elle retira le seul vêtement qui me restait, et tout en posant un petit bisou sur mon sexe, elle remonta dans la position qui était la sienne avant que je ne me retrouve nu.


Je n’osais plus bouger. Je sentais aux gestes de Sandra que c’était elle qui voulait mener la danse, et c’était plutôt une bonne danseuse ! En passant ma main sur ses reins, je me rendis compte que Sandra ne portait plus les sous-vêtements que je l’avais vue mettre le matin même. Alors que je m’apprêtais à lui dire que j’avais très envie d’elle, elle me fit taire en posant son index sur mes lèvres. Je me laissai donc faire.


Sandra, tout en restant dans la position dans laquelle elle se trouvait, prit mon sexe dans la main, après avoir écarté les pans de sa fine robe. Pendant ce temps, je fermais les yeux afin de ressentir chacune des caresses prodiguées par ma belle. Avec des mouvements habiles de sa main, je sentais mon sexe se promener à l’entrée du sien, écarter ses lèvres et faire de longs mouvements. Je me laissais aller et trouvais cette situation particulièrement sensuelle, je ne pensais plus à rien, seulement aux plaisirs que me procuraient ces caresses. Je sentais Sandra de plus en plus bouillonnante, j’avais également le corps en feu comme on peut l’avoir lors d’une forte fièvre. Bien que désireux de faire l’amour à cette femme, je me retenais pour ne pas gâcher ce moment très excitant.


Sandra s’est alors assise à côté de moi et m’a fait comprendre en me tirant à elle qu’elle souhaitait que je l’embrasse. Je m’exécutai avec le plus grand plaisir. Je retirai un à un ses vêtements tout en continuant à l’embrasser. Ma langue se promenait lentement sur le haut de son corps, chaque nouveau baiser posé sur ses lèvres attisait encore un peu plus mon désir. Un peu plus entreprenant, je me mis alors à caresser les cuisses de Sandra, me rapprochant à tâtons de son sexe.


Le premier contact fut des plus agréable, je ne faisais que le caresser, et regarder Sandra dans les yeux ne faisait qu’augmenter les sensations que j’obtenais par le contact de ma main. J’immisçai mes doigts entre ses lèvres, ma main fit de longs aller-retour entre chacune des parties de son corps. Je sentais son désir, je sentais le mien. M’approchant d’elle, j’osai rompre le silence, et lui glissai à l’oreille :



Je m’exécutai. Je ne partais pas bien loin, mais au cas où j’en profitais pour quitter le contact de ce corps en le couvrant de baisers. Je m’assis donc en face. Je trouvais la situation vraiment étrange. Nous étions collés l’un à l’autre il y a très peu de temps, et maintenant qu’une table basse nous séparait, j’avais l’impression que cette femme devenait de plus en plus inaccessible.


Sandra continua à me fixer dans les yeux et j’en fis de même. Je détaillai chaque partie de son corps. Je me risquai à lui répéter que je la trouvais magnifique. Elle me demanda de me taire et juste de la regarder. Vraisemblablement excitée par la situation, Sandra commença à se caresser devant moi, impudiquement, comme elle aurait pu le faire si elle s’était trouvée seule. J’assistai à ce spectacle avec une grande attention. J’aurais pu également en faire de même, mais mon plaisir résidait à cet instant précis dans la vision qui s’offrait à moi.


Sandra devenait de plus en plus indécente, elle s’exhibait, oubliant sa timidité et me faisant partager son intimité. Ses mouvements se firent alors de plus en plus rapides. Elle ferma les yeux par intermittence, se mit à pousser de légers râles et reprit la parole.



Je la voyais jouir et y prenais beaucoup de plaisir. Son visage s’empourprait, je sentais toutes ses inhibitions tombées. Elle écartait de plus en plus les jambes comme si elle avait peur que je ne puisse pas suffisamment profiter de son image. Elle me demanda alors de venir la rejoindre, ce que je fis. M’approchant d’elle, elle me dirigea vers son sexe tout en me tenant la tête, me guidant dans les mouvements que je faisais. Après un bref instant, elle me fit remonter vers sa bouche et m’embrassa goulûment. Elle me remercia, se leva en direction des escaliers menant à sa chambre et, en se retournant, me dit :



Posant alors une main sur ses fesses, je l’embrassai tendrement.


Arrivant dans la chambre, Sandra alla prendre une douche et j’en fis de même après elle. Je ne sais pas comment était la sienne, mais la mienne fut froide. J’avais besoin de calmer un peu les choses et surtout de faire le point sur une situation qui m’échappait totalement. C’était Sandra qui tenait les rênes et me menait agréablement par le bout du nez. Après un petit moment de répit, je finis par conclure que la situation n’était pas si désagréable que cela et qu’obéir à cette femme n’était pas ce que l’on pouvait appeler un cauchemar, fut-elle une de mes collègues du cabinet.


Je sortis donc de la douche, dans l’idée de faire tout ce que me demanderait cette demoiselle, avec une simple serviette au tour de la taille. Sandra m’attendait sur le lit, nue, tapotant le matelas de sa main, m’invitant à la rejoindre. Je me couchai à ses côtés, la pris dans mes bras et la regardai s’endormir sur mon torse pendant que ma main caressait ses longs cheveux noirs. Lascivement et machinalement, je continuai à la caresser, tout en sombrant lentement dans un profond sommeil.


Je fus réveillé par la fraîcheur du début de soirée. Parcouru par un frisson, je cherchai désespérément Sandra dans la pièce. Sans bruits, je me dirigeai, encore à moitié endormi, vers la salle de bains. Ouf ! Ma compagne était toujours là, le dos tourné. Toujours en silence, je l’observai.


Mieux réveillé, je me rendis compte qu’elle s’était mise sur son 31. Elle portait une magnifique robe noire attachée dans le cou, très près du corps, de ce corps qui me faisait fantasmer depuis que nous étions arrivés. Sa tenue lui allait tout simplement à ravir. En m’approchant à pas de loup, je m’aperçus que c’était la tenue qui lui allait si bien cet après-midi. J’avais réussi à m’approcher d’elle suffisamment pour qu’elle ne s’aperçoive de ma présence qu’une fois que je serais collé derrière elle. Sans se retourner, elle fit un tendre sourire à mon reflet dans le miroir. Je pris Sandra dans mes bras et je lui déposai un baiser dans le cou. Je suis resté collé, la tête sur son cou, pendant une longue minute, sans dire un mot.





Une agréable soirée



Je pris mon temps pour me préparer et hésitai longuement pour choisir une tenue vestimentaire qui ferait honneur à la beauté de la femme que j’avais l’honneur d’accompagner ce soir. J’optai pour un costume léger, beige, assez décontracté. J’enfilai mes chaussures et je descendis dans le séjour tranquillement. Je crus halluciner quand je vis le séjour. Sandra avait profité de mon sommeil et de ma préparation pour dresser une magnifique table pour deux, avec chandeliers, lumières tamisées et vins fins. Décidément, j’allais de surprise en surprise avec cette fille !



Nous avons dîné tout en continuant à discuter. Après un ou deux verres en guise de digestif, Sandra s’est un peu plus découverte sur ce qu’était sa vie, la manière dont elle appréhendait les choses, son ressentiment sur tout un tas de sujets.


Cette femme était totalement à fleur de peau, complètement empêtrée dans les principes moraux que lui avaient inculqués ses parents et que pourtant elle réfutait pour la plupart. Alors qu’elle avait tout pour être heureuse, qu’elle était magnifique, intelligente, gagnait bien sa vie et avait un caractère adorable, elle se laissait bouffer par tous ces principes et événements qui chez elle prenaient des proportions insurmontables. Je pense que depuis qu’elle était arrivée ici, elle avait pris conscience de cela et s’était décidée à prendre les choses en main, à vivre, en quelque sorte. Sandra me faisait craquer. Les sentiments qu’elles venaient de me livrer me touchaient vraiment, et même si notre histoire ne devait pas aller plus loin, je savais que j’avais gagné une amie.


Elle me confia qu’elle était fatiguée de sa vie actuelle. Même si cela ressemblait à une crise d’adolescence sur le tard, il fallait qu’elle explose, qu’elle prenne désormais la vie comme elle vient sans trop se soucier du lendemain. Après avoir fini sa phrase, elle fut envahie de sanglots et se mit à pleurer à chaudes larmes. Je la pris dans mes bras et nous restâmes ainsi sans bruit.



Sandra commença à retrouver un peu le sourire et la joie de vivre. J’étais content d’avoir eu cette discussion avec elle, aujourd’hui. Ces moments d’intimités et de proximité entre deux personnes sont rares, et pourtant nous les vivions depuis une journée entière, c’était la première fois que je me retrouvais aussi proche d’une personne.



Après quelques instants de patience, nous étions sur la route. Ma passagère semblait songeuse, il semble qu’elle repensait à ce que nous avions dit.



Malgré l’épaisse console centrale qui nous séparait dans la voiture, Sandra vint poser sa tête sur mon épaule. Je connaissais la région, j’optai donc pour une discothèque dans laquelle toute la jeunesse dorée du sud de la France se retrouvait.


Porsche aidant (merci André), nous nous retrouvions rapidement pris en charge par le personnel de l’établissement qui nous conduisit à une table en espace VIP. L’ambiance était feutrée et même si la musique était un peu forte, nous pouvions tout de même nous entendre parler. Après quelques verres, nous sommes allés danser. Sandra semblait rayonnante, elle s’amusait, et moi aussi.


Bien que ce genre d’endroit soit souvent fréquenté par de très belles femmes, mon amie dégageait un sex-appeal qui attirait beaucoup de regards d’hommes comme de femmes. Sandra était la reine de la soirée, elle se déchaînait sur la piste de danse et prenait plaisir à exhiber son corps devant toutes ses personnes qui la regardait.



C’est en allant au bar que je fis la connaissance de Thierry et Lyze, une fois de plus grâce à ma maladresse incontrôlable. En guise de présentation, je renversai le verre de Thierry en essayant de me faufiler au milieu des personnes qui discutaient. Extrêmement gêné, je me proposai de suite pour offrir à boire à ce couple âgé d’une trentaine d’années. Thierry me tira alors de mon embarras en me disant que ce n’était pas bien grave et qu’il acceptait volontiers que je leur offre à boire.



Après ces brèves présentations, nous sommes retournés à notre table accompagnés de ce charmant couple. Thierry était un très bel homme, quant à Lyze, elle était tout simplement charmante. Dans la conversation, nous apprîmes que les deux tourtereaux venaient de se marier. Ils s’étaient rencontrés en Californie, d’où était originaire Lyze, et depuis ils ne se quittaient plus.


Ces dames ont sympathisé rapidement, tout comme nous. Nous avions pas mal de points communs et notamment professionnellement. Dans la discussion, nous nous sommes même trouvé des relations communes. Après quelques allusions à nos travails respectifs, nous en sommes venus à parler de choses et d’autres comme l’on peut le faire lors d’un dîner entre amis.


Nos deux compagnes s’étaient levées et étaient allées danser depuis un petit moment quand Thierry me dit :



Voulant couper court à cette discussion, je demandai à Thierry comment il avait rencontré Lyze.



Nos deux compagnes étaient très hot ce soir, Lyze caressait sans gêne Sandra qui se laissait faire sans problème. Alors que leurs deux corps se frottaient l’un à l’autre, mon amie me jeta un œil coquin par-dessus l’épaule de sa partenaire de danse. Autant dire que le nombre d’hommes qui avaient envie de danser autour de nos deux amies a rapidement augmenté. Chose extraordinaire, plus les regards se portaient sur ces deux sublimes femmes, plus leurs gestes devenaient impudiques. Je n’aurais jamais cru cela possible, mais Sandra caressait les fesses de Lyze sans se soucier du monde extérieur. La musique changea de style, et pour remercier sa partenaire, Sandra l’embrassa à pleine bouche.


Ces deux belles femmes revenaient bras dessus bras dessous vers notre table alors que j’étais encore un peu médusé par le spectacle auquel l’ancienne Sandra ne m’avait pas habitué. Mon amie avait le visage pourpre. Le plaisir qu’elle avait pris le temps de quelques danses un peu coquines pouvait se lire sur son visage. Se penchant vers moi, Sandra me glissa à l’oreille :



La demande fut faite, nos deux amis se joignirent à nous avec plaisir. C’est au moment où nous allions partir qu’un barman s’approcha de nous avec une bouteille de champagne à la main.



Acceptant tout de même le cadeau, nous avons tous bu quelques gorgées d’un excellent champagne tout en continuant à discuter. Certes, depuis la démonstration de danse de nos deux amies, la discussion s’était légèrement orientée sur des sujets plus coquins. Sandra, qui avait vraisemblablement déjà beaucoup bu, n’hésitait pas à caresser la cuisse de Lyze en lui jetant des yeux de plus en plus coquins. Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous sommes alors décidés à rentrer. J’avais trop pu pour conduire et c’est pour cela que nous avons laissé la voiture d’André au parc. Nous avons été raccompagnés par Thierry qui était le plus sobre d’entre nous. Je pris place à l’intérieur de son immense 4x4 et nos deux amies se calèrent dans les sièges arrière. Après quelques minutes de route, Sandra me coupa de nouveau le souffle :



Joignant le geste à la parole, Sandra embrassa de nouveau Lyze. Je me retournais légèrement pour ne rien manquer, tandis que Thierry profitait de son rétroviseur. Les caresses ainsi que les baisers des deux femmes se faisaient de plus en plus fiévreux. Sandra était excitée par nos regards et se déchaînait sous nos yeux. Lyze se retrouvait avec la jupe totalement retroussée jusqu’à la taille, Sandra lui caressant sans vergogne l’intérieur des cuisses. Les rares passants insomniaques que nous croisions, lors de nos arrêts aux feux rouges, n’en revenaient pas, moi non plus, d’ailleurs. À chaque nouvel arrêt, Sandra devenait de plus en plus entreprenante, apparemment pour le plus grand plaisir de Lyze.


Nous arrivâmes dans la maison vers 4 h 30 du matin. Nous prenions de nouveau un verre au bord de la piscine. La situation s’était un peu calmée, même si tout le monde savait que la fin de la soirée allait être particulièrement agréable. S’approchant de moi, Sandra dit tout haut :



Sandra se leva, m’agrippa par la main et m’entraîna au fond du jardin. En m’approchant de l’escalier qui menait à la plage, je compris où elle souhaitait en venir. Elle me regarda dans les yeux :



Nous nous sommes enlacés et nous nous sommes mutuellement déshabillés sans cesser de nous embrasser. Une fois nue, Sandra échappa à mon étreinte et courut, en riant, se jeter dans l’eau. Je lui emboîtai immédiatement le pas et la rejoignis. Bien que l’eau était fraîche, nous nous sommes rapprochés et nous nous sommes à nouveau embrassés. Je caressais Sandra sur tout le corps, je sentais ses seins toucher mon torse par intermittence tandis qu’elle m’embrassait dans le cou.


Nous avons dérivé lentement sur le bord. Allongé sur le sable fin, je passai ma main sur le corps de Sandra. J’avais l’impression d’être dans un rêve. La plage, le sable fin et une magnifique femme dans mes bras sous un ciel étoilé. Très tendrement, nous avons commencé à faire l’amour pour la première fois. Après toute cette attente, rendue interminable par tous les jeux auxquels nous nous étions livrés, chaque mouvement de bassin devenait majestueux, jouissif.


Me poussant délicatement pour que je me retrouve sur le dos, Sandra me dit qu’elle souhaitait que je la voie de nouveau jouir. Accélérant un peu plus les mouvements de son corps, je sentis que nous allions atteindre un orgasme très fort. Sandra bougeait de plus en plus rapidement, elle gémissait de plus en plus fort et me criait de plus en plus fort également de continuer de la regarder. Nous avons joui tous les deux simultanément, la jouissance de Sandra entraînant la mienne. Nous avons roulé dans le sable quelques instants avant de rentrer, totalement nus, vers la maison.


En arrivant vers la piscine, nous avons vu que nos hôtes n’avaient pas perdu de temps et qu’ils étaient dans l’eau en train de faire l’amour. Sandra et moi nous nous sommes allongés sur les chaises longues qui bordaient la piscine pour regarder notre couple d’invités en train de faire l’amour. Je n’avais jamais vu de films X à cette époque et j’avoue volontiers que cette situation m’excitait particulièrement. Nous étions tous les deux allongés, l’un à côté de l’autre, en train de regarder un mari et sa femme prendre du bon temps.



Pour satisfaire notre curiosité, nous nous sommes donc rapprochés du bord de la piscine. Nous pouvions toucher nos deux hôtes tellement nous étions prêts d’eux. Thierry était dos au bord de la piscine pendant que Lyze l’enserrait de ses jambes. Lyze, qui avait les yeux fermés, nous fit un grand sourire quand elle s’aperçut de notre présence. Dès lors, elle ne nous quitta plus des yeux, la situation avait également l’air de beaucoup lui plaire. Tout en nous fixant, elle assénait des obscénités en franglais à son époux. Je ne pouvais m’empêcher de caresser l’intérieur des cuisses de Sandra devant ce spectacle inattendu. Mon amie n’en perdait pas une miette, le contact de ma main sur son sexe de plus en plus humide augmentant son plaisir.


C’est dans un tonnerre de cris que Lyze marqua sa jouissance, elle hurla son plaisir en nous regardant. Soudainement, elle agrippa Sandra, tout en continuant à bouger son corps sur un rythme effréné. La rapprochant d’elle, elle l’embrassa violemment au moment même où Thierry se mit à jouir. Tous les deux restèrent enlacés, à reprendre leurs esprits pendant que Sandra revenait me couvrir de baisers.


Nous sommes retournés sur un transat où Sandra est venue s’asseoir sur moi. Nous avions vu, c’était à notre tour de nous montrer.


Sandra n’était plus tendre, elle ne faisait plus l’amour, elle baisait. Je pense, après coup, qu’elle voulait être la plus exhibitionniste possible. C’est ainsi qu’elle vint s’asseoir sur mon sexe tendu. Elle fit de longs mouvements sur mon corps comme pour profiter de la longueur de mon membre. À chacun de ses gestes, elle ressortait quasiment entièrement mon sexe qu’elle s’empressait alors de recouvrir le plus violemment possible.


Le charmant couple sortit de l’eau et vint faire ce que nous avions déjà précédemment fait tous les deux : nous regarder. Thierry s’assit à une distance raisonnable de nous, toujours au bord de la piscine, tandis que Lyze était beaucoup plus intéressée par le spectacle et se positionnait directement dans notre dos.


Sandra sentit la présence de Lyze dans son dos et fit tout pour se cambrer au maximum afin que la charmante Californienne puisse profiter au maximum de nos ébats. Elle ne s’en privait d’ailleurs pas, elle pimentait chaque geste de Sandra de mots crus.


Cela m’excitait de plus en plus. Je ne pus que jouir lorsque je sentis Lyze assez proche de Sandra pour lui caresser les fesses et introduire un doigt dans son intimité. Je jouis en hurlant au contact de ce doigt qui allait et venait d’un corps à l’autre, j’avais l’impression que l’on m’extrayait les reins sans anesthésie tellement que mon orgasme fut violent. La main vacante de Lyze donnait la cadence à Sandra, je tombais de fatigue, j’étais mort. J’avais un sentiment de plénitude, j’étais tout simplement épuisé de cette journée si sensuelle durant laquelle des centaines d’images resteraient à jamais graver dans ma mémoire. Sandra devait être dans le même état que moi, car elle s’effondra lourdement sur mon torse et enfouit sa tête dans mon épaule.


Lyze continua à caresser le fessier de Sandra. Cette caresse dura quelques instants et l’Américaine semblait vouloir encore s’amuser, pendant que son mari nous observait en laissant promener sa main sur son sexe.



Je sentais que Lyze n’avait pas fini de vouloir jouir ; elle prenait un malin plaisir à écarter les lèvres de Sandra qu’elle montrait à son mari. Toujours couchée sur moi, Sandra se laissait aller au passage des doigts qui glissaient sans peine le long de son sexe. Petit à petit, la belle retrouva des forces et me caressa de nouveau le cou puis le torse.



Nous nous exécutâmes tous deux, et nous nous assîmes dans deux des confortables fauteuils qui ornaient le séjour. Nous le fîmes sans parler. Personnellement, j’étais très intrigué par la suite des événements, je restai donc songeur, encore un peu fatigué de mes étreintes précédentes, mais terriblement enjoué par ce qui allait se dérouler ensuite.


Les deux femmes, après s’être concertées discrètement, ont disparu en direction des chambres et sont revenues rapidement, tenant chacune dans leurs mains ce qui ressemblait à un foulard.


Sandra passa derrière moi tandis que Lyze fit de même avec Thierry. Très tendrement, tous les deux, nous nous sommes retrouvés, les bras attachés aux accoudoirs. Délicatement, un voile est ensuite tombé sur nos yeux pour nous plonger dans l’obscurité la plus totale. Grâce aux bruits du sol, nous avons pu entendre que les deux femmes se retrouvaient à égale distance de nous deux.



J’avais déjà entendu parler de ce petit jeu, mais jamais je ne l’avais pratiqué… l’on peut dire qu’il m’excitait beaucoup. Je ne connaissais finalement aucune de ces deux femmes suffisamment pour pouvoir les reconnaître simplement à leur façon de me toucher. Je sentis alors une présence venir entre mes jambes, sans un bruit, comme il était convenu.


Plongé totalement dans le noir, je ne pouvais que me concentrer sur les sensations corporelles que je ressentais au contact de cette bouche féminine qui se promenait sur le haut de ma cuisse.


Après quelques instants, les caresses et les baisers se firent plus pressants et je ressentis une des sensations les plus agréables qu’il me fut permis de vivre. Le fait que je fus entièrement plongé dans le noir, sans savoir qui me prodiguait de telles caresses, exacerbait mes sens. Je pus ressentir à ce moment précis chacun des mouvements de mon inconnue partenaire.


Je me laissai faire avec le plus grand plaisir, sentant mon désir monter. La température de mon corps augmentait à chaque instant et les pulsations de mon cœur se faisaient de plus en plus rapides. J’entendais le souffle de ma compagne suivre le rythme de mon propre plaisir. N’ayant d’autres choses à faire que de me concentrer sur les sensations que j’éprouvais dans le bas ventre, je me mis à jouir violemment. Je tentai de raidir mon corps entravé sur ce fauteuil, comme pour finir de me donner le maximum de plaisir, mon invisible compagne continua quelques instants le traitement par lequel j’avais pris beaucoup de plaisir.


Après un petit moment, pour brouiller les pistes, les deux femmes se retrouvèrent de nouveau au centre du séjour puis vinrent nous libérer de nos liens. La lumière agressive qui jaillit lorsque Sandra me retira mon bandeau de soie me fit une impression de contraste saisissant par rapport aux mille voluptés qui venaient de se terminer. En silence, très tendrement, je saisis Sandra pour lui donner, en guise de remerciements, un baiser très long.


Après cette première journée véritablement épuisante, nous sommes allés nous coucher, tous les deux d’un commun accord. Avant de tomber de sommeil, je me mis à penser aux mille plaisirs que nous avions partagés avec Sandra. J’étais totalement sidéré par les changements que ce petit voyage avait provoqués chez ma collègue de travail. Alors qu’elle s’endormait rapidement, je restai penché au-dessus de son corps, à la regarder, durant plusieurs minutes. Jamais je n’aurais pu imaginer que cette somptueuse femme se cachait derrière l’ancienne Sandra, si timide, si effacée et tellement tourmentée par l’avis des autres.




Une fin de séjour très tendre



Nous avons tous deux dormi tardivement le lendemain. Nous avions récupéré de nos aventures de la veille. C’est avec un tendre sourire, tout en passant sa main sur ma poitrine que Sandra mit fin à mes rêves. Toujours tendrement, elle a recommencé à me couvrir de baisers. Nous avons alors fait l’amour tout doucement. Nous n’avions pas besoin de parler… nous nous touchions, nous regardions et vivions chaque instant qui nous était offert dans la plus grande complicité.


Nous savions que les autres devaient revenir dans quelques jours. Nous sommes donc restés collés l’un à l’autre dans la plus grande tendresse à nous découvrir et nous redécouvrir, jusqu’au jour où il fallut faire comme si de rien n’était, à cause du retour du reste de la troupe dans la villa.


Durant les quelques jours qui ont précédé l’arrivée de mes autres collègues de travail, nous nous sommes comportés comme un couple de jeunes amoureux. Voulant apprécier chaque moment passé aux côtés de Sandra, je ne la quittais jamais très longtemps, je voulais que ces instants s’éternisent et restent à jamais figés dans le temps. Seulement, voilà, ces moments prirent fin avec le retour des marcheurs.


Nos camarades de travail rentrèrent le matin de notre départ, ils étaient fatigués et rougis par le soleil. La fatigue ne leur permit pas de se rendre compte de la gêne dans laquelle Sandra et moi-même nous nous trouvions face à leurs intrusions dans notre intimité récente.


Nous éclipsant par moment, nous essayions de nous retrouver seuls pour profiter de quelques derniers instants d’un bonheur fugace. Notre avenir était incertain, je tombais doucement, mais totalement, fous amoureux de cette charmante personne que j’avais découverte à plus de mille kilomètres de mon lieu de travail. J’avais côtoyé Sandra pendant des mois avant de me rendre compte que cette femme était peut-être la femme de ma vie.


Pour ne rien dévoiler aux autres, nous avons fait le voyage de retour, éloignés, à mon plus grand regret. Tous les autres étaient fourbus et notre silence ne leur parut pas étrange. Comme si tout s’était passé dans un songe lors d’une nuit agitée, vers la fin du voyage, j’avais quasiment l’impression d’avoir fantasmé tout ce qui s’était passé. Pourtant, lorsque je croisais le regard de Sandra, je savais que tout ceci était bien réel et que nous avions vécu des moments exceptionnels l’un comme l’autre.




Dur retour à la réalité



Le soir de notre retour, un dimanche, chacun est reparti dans son véhicule pour retrouver son cocon familial et ses habitudes de vie normale. Sandra me proposa discrètement de me ramener à la maison. Étant venu en taxi le jour du départ, après avoir salué tout le monde, j’acceptai volontiers son offre.


Lors des quelques kilomètres qui séparaient mon domicile de mon lieu de travail, une étrange atmosphère flottait dans la voiture. Quelque chose nous séparait, peut être le retour à la ville, à la vraie vie, le stress des embouteillages ou tout simplement la fin de la magie qui nous avaient unis. Arrivée en bas de mon immeuble, Sandra stoppa son véhicule.



J’insistai lourdement pour que Sandra accepte de prendre un café avec moi. En rentrant dans l’appartement, avant même que je n’aie eu le temps de refermer la porte, Sandra se jeta sur moi.


Je ne compris pas ce qui se passa, mais nous avons fait l’amour violemment, comme si cela allait être la dernière chose que nous allions faire avant de mourir. Alors que nous étions face à face, je sentis, sans pour autant le voir, que Sandra pleurait tout en me faisant l’amour furieusement. Tout en continuant à l’embrasser dans le cou, je l’ai soulevée et nous sommes allés jusque dans ma chambre qui était plongée dans le noir total. Nous avons fait l’amour pudiquement, sans nous voir, durant une bonne partie de la nuit. Je serrais ce corps que je sentais, au fur et à mesure des étreintes, m’échapper.


Le matin suivant, je m’éveillais péniblement en cherchant du bras la compagnie de Sandra. J’espérais secrètement pouvoir la trouver, comme cela avait déjà était le cas, dans la salle de bains, en pleins préparatifs. Ce ne fut pas le cas. La seule trace que je trouvai fut une longue lettre manuscrite posée négligemment sur la table basse du salon.


Cette lettre m’expliquait que Sandra avait passé de très bons moments, qu’elle avait apprécié notre rencontre et qu’elle ne regrettait rien. Malheureusement, la lettre m’indiquait également, ce que j’ignorais encore, que Sandra avait déjà un homme dans sa vie.


Lorsque je lus cette simple phrase, je fus comme pris dans un étau. Mon souffle était coupé, je ne pouvais pas le croire, je ne pouvais plus me résigner à la laisser partir comme cela. Je suis resté à lire et relire cette lettre durant plusieurs heures. Je connaissais chacune de ses phrases par cœur. Alors, par désespoir, j’ai écrit la trame de la nouvelle que vous venez de lire. Le jour même, je l’ai envoyé par mail à Sandra. Sa seule réponse fut :


Souviens-toi de tes promesses et je me souviendrais des miennes.


Je n’ai jamais trahi Sandra (sauf par cette nouvelle). Je n’ai plus goûté au contact de sa peau qu’une seule fois : le jour de son mariage auquel j’ai été invité. Ce jour-là, nous avons réussi à nous retrouver seuls quelques instants alors qu’elle se préparait à aller à la cérémonie. Nous nous sommes uniquement embrassés tendrement et elle m’a remercié d’avoir tenu les promesses que je lui avais faites. Je lui ai retourné le remerciement, car depuis cette aventure, nous sommes restés les meilleurs amis du monde. Bien que ce fut réellement ma première grosse déception amoureuse, aujourd’hui, il n’est plus question entre nous que d’une amitié sérieuse et durable.