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n° 02608Fiche technique7860 caractères7860
Temps de lecture estimé : 6 mn
08/08/01
corrigé 12/11/10
Résumé:  Je fais part au monde entier des difficultés et des traumatismes que mon petit sexe m'a apporté, et ainsi me libère de toute une foule de choses qui ne tiennent plus dans ma tête.
Critères:  fh complexe préservati pénétratio jouet méthode humour -humour -articles
Auteur : Antoine 3  (J'ai un très petit sexe et des yeux gris.)      
J'ai un sexe minuscule

Bonsoir. Ou bonjour, tout dépend.


J’ai un très petit sexe. Pendant quelques années j’ai eu du mal à l’accepter, on lit partout que la taille moyenne d’un sexe masculin adulte en érection oscille entre 15 et 16 cm, à la télé les acteurs de pornos ne descendent jamais en dessous de 20 cm, et moi, eh bien moi quand j’y mets tout mon cœur, quand je me tends au maximum, tellement que j’en ai peur de tout faire craquer, je plafonne à 9 cm. C’est pas terrible. Personne n’est parfait.


Pourtant je suis assez grand, en tout cas je ne suis pas petit, oh, à vue de nez 1m 82. Quand je me regarde dans la glace au sortir de la douche, je rigole bien. Des fois j’imagine que je suis une femme au long clitoris. On se console comme on peut. Enfin. Mais je ne suis pas malheureux. Au contraire. J’ai eu plusieurs expériences sexuelles réussies avec de jolis brins de filles avant de me marier. Je ne suis pas encore trop vieux, et mis à part mon sexe, tout est pour moi plutôt bien agencé. Je suis mince (tout comme mon sexe), peu musculeux, même pas musclé pour deux sous, j’ai la peau dorée, pas un poil sur le torse, des yeux gris, cheveux noirs très lisses.


Ma mère est thaïlandaise et mon père marocain. Ils se sont rencontrés dans un restaurant chinois un beau jour de printemps. Je vous raconterais bien en détail leurs trente-sept ans de vie commune, mais je n’ai pas le temps. Je ne sais pas de qui je tiens la taille de mon sexe. Après tout je m’en fous. Vous savez c’est assez traumatisant quand on est adolescent d’avoir un sexe qui n’atteint pas dix centimètres de long même cinq secondes avant la jouissance. J’avais un copain qui m’affirmait que son membre à lui mesurait huit centimètres au repos.

Je pensais que jamais je ne réussirais à faire jouir qui que ce soit sinon moi.


Je sais mon histoire est pas super bandante jusqu’ici. Mais que voulez-vous, j’ai jamais osé aller voir un psychanalyste. Il faut pourtant bien que je raconte à quelqu’un mes tracas sexuels. Un site de nouvelles érotiques, je me suis dit que ça ferait l’affaire. Et puis si une personne me lit jusqu’au bout, ça me suffit. Enfin je continue.


Vous savez, je fais un peu de piano, comme j’ai commencé jeune j’ai comme on dit des mains de pianistes, des doigts longs. Mon sexe en érection est moins long que mon index. Alors je vous dis pas, quand dans les manuels sexuels du genre : Comment envoyer votre amante bien plus haut qu’au septième ciel, Les secrets de la jouissance sexuelle de votre partenaire, etc. je lis :


Votre partenaire prendra encore plus de plaisir si votre verge vient buter contre le col de l’utérus qui se situe au bout du vagin car cet endroit précis est profondément innervé, il en résulte une sensibilité très grande et une potentialité de plaisir gigantesque.


Eh bien que voulez-vous, je sais que jamais ma verge ne verra le nez du col de l’utérus profondément innervé d’aucune de mes conquêtes. Et je ne vous cache pas que j’en suis assez triste.


Tenez pour ma première expérience, je n’ai même pas été foutu de dépuceler mon amie correctement. Il restait encore la moitié de l’hymen intact après mon passage. Figurez-vous que j’ai fini le travail avec la langue. Pour lui faire croire que bon, d’accord, c’était pas terrible, c’était une première fois, quoi, mais quand même, j’ai débloqué le passage. Sinon merde, elle serait restée à moitié pucelle après que je lui ai fait l’amour ! On a sa dignité tout de même. Enfin. Mais comme je vous disais, je m’en suis quelquefois plutôt bien sorti. Enfin. Mettons que je suis passé pour un amant pas trop mauvais. Parce que pour moi, c’était pas trop le pied. En fait pendant longtemps je devais prévoir à l’avance le lieu et l’instant de mes coïts. Pour avoir mon matériel sous la main.


Figurez-vous que je me suis acheté une bite en latex avec ceinture, c’est à la base destiné aux lesbiennes qui veulent pour une nuit offrir une fausse virilité à leur partenaire, et pour quelques instant se transformer en homme. Moi je voulais aussi me transformer en homme. Je m’en suis même fait une sur mesure dans laquelle je pouvais loger mon vrai sexe. C’était un peu une bite-rallonge quoi. Avec un trou au bout pour laisser passer la semence. Faisant mine d’être un chaud lapin qui veut jouer, je bandais les yeux de mes amantes pour qu’elles ne découvrent pas mon manège. Pendant les préliminaires je chauffais la tige de latex dans mon anus, figurez-vous, pour qu’elle soit à bonne température, puis le moment venu j’enfilais mon habit de travail chapeauté d’un préservatif pour faire plus vrai, et ainsi j’avais un sexe plus long et plus volumineux que la moyenne, ça pouvait y aller les coups de boutoirs jusqu’au fond des fonds, et j’en ai caressé plus d’un, des cols de l’utérus.


J’atteignais l’orgasme, oui oui. Il fallait parfois un peu de temps mais vous savez quand on est excité, peu de mouvements suffisent, alors dans son gant de latex à rallonge, mon petit protégé laissait jaillir son plaisir. Un avantage c’est que je n’avais jamais de panne, et que je ne débandais jamais avant d’avoir fait jouir correctement ma compagne.


Mais je ne connaissais pas les joies de la fellation. Fellation interdite pour ces dames. On ne touche mon sexe qu’avec son sexe. Eh oui ! je suis très pudique, disais-je.


Enfin. Maintenant je suis marié. Oui oui, je suis heureux. Tout ce matériel ne sert plus beaucoup. Ma femme rit de mon sexe très petit mais elle l’aime bien aussi. Il est mignon. Et puis, petit mais costaud, une vraie tige de fer. Quand je viens en elle, pour sûr elle se noie pas dans l’extase, mais j’ai d’autres moyens pour la faire décoller. Une langue assez habile. Mon Dieu je me laisse aller. Quel orgueil ! Pfiou. Et quel délice de faire l’amour avec son vrai sexe, vous n’imaginez pas. Tendu de désir, d’envies, on se couvre de caresses, de baisers…


Avant je pétrissais des seins merveilleux, je couvrais de baisers des corps fabuleux, j’y faisais danser ma langue dans tous les recoins, mes doigts pianotaient sur des peaux de soie, se faufilaient partout, se perdaient dans des chaleureux orifices marins aux parois de velours, excusez-moi je me laisse aller à une poésie kitch, mais que voulez-vous, je ne peux pas me résoudre à dire que j’enfonçais mes doigts dans des vagins couverts de cyprine, je trouve que ça n’exprime pas ce que je faisais, donc je me noyais dans une douceur, une féminité que j’adorais, j’étais torturé de désir, et pour finir assez insatisfait puisque usant d’un sexe artificiel.


Maintenant avec ma femme c’est tout différent, elle me comble de douceur puis quand elle me voit abandonné à ses charmes divins elle s’ouvre à moi et accueille mon minuscule sexe qui plonge dans un palais de chaleur, je glisse en elle, revient revient encore, c’est son ventre qui m’embrasse, c’est dans son corps que je balance, je vais et je viens, dans ses entrailles brûlantes je me fraie un chemin pour être un peu de sa chaleur, un peu de son parfum, puis je disparais sous le plaisir, je nage entre ses seins, dans son ventre, contre sa langue, et je la remercie de se contenter de mon sexe tout petit. Ça me fait chaud au cœur de vous confier tout ça. J’ai un très petit sexe mais ma femme est la plus belle et je l’aime.


Raté, vous n’avez pas atteint l’orgasme en vous caressant sur mes lignes ? Mon sexe est trop petit pour donner du plaisir.