n° 02682 | Fiche technique | 12324 caractères | 12324 2197 Temps de lecture estimé : 9 mn |
18/08/01 corrigé 05/08/23 |
Résumé: Une jeune fille qui en a marre de la vie qu'elle mène | ||||
Critères: fhh bizarre exhib miroir photofilm fmast intermast cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : Medie (Jeune femme) |
Je suis une jeune fille solitaire de 22 ans, sans passé, sans présent… du moins, rien qui ne vaille la peine d’être raconté jusqu’ici. J’ai vécu ma vie en prenant les évènements tels qu’ils venaient, ne prenant aucune initiative. Évidemment, j’ai bien l’intention que tout change. Qu’est-ce qui m’a décidé à sortir de ma routine si confortable ? Comme on peut s’y attendre ; rien, ou peut-être cet aboiement qui m’a réveillée. Dans mon demi-sommeil, j’ai associé ce jappement à un appel de désespoir. Quelqu’un en avait marre, marre de se contenter des caresses de passage, marre de faire toujours ce qu’il faut quand il faut, marre de suivre tout le temps et de ne jamais être le meneur. En résumé, marre de mener une vie semblable à la mienne.
Je me suis donc levée ce matin avec un goût amer dans la bouche et avec la décision ferme de vivre, vivre jusqu’à l’épuisement. Depuis, j’ai cette idée fixe, mais un problème insoluble : « Comment on fait ça ? ». Je me dévisage dans le miroir, essayant de trouver une réponse dans la profondeur de mes grands yeux noirs. Tout ce que je vois c’est que mes yeux ont un éclat particulier ce matin, mais bien vite, mon regard s’attarde sur les autres parties de mon anatomie ; mes longs cheveux noirs sont en bataille, mes lèvres sont encore gonflées de sommeil, et je suis vêtue de cet horrible pyjama si conventionnel.
Première étape de ma nouvelle vie : affronter mon corps. Je me dévêts complètement et me fais face. Cette femme semble être une décalcomanie de moi-même… c’est moi, mais pas tout à fait. Mes seins ont l’air insolents, ils pointent vers l’avant et semblent m’indiquer le chemin à suivre. Je les regarde attentivement, contemplant leurs rondeurs… un frisson m’envahit. Une main s’avance vers mon sein et en titille le bout. La femme qui me fait face entrouvre ses lèvres, elle est belle. Je suis belle ! Devant cette découverte, je sais ce que j’ai à faire ; je vais me transformer en femme de plaisir, de tous les plaisirs !
On est vendredi matin, les articles à corriger pour l’édition du samedi m’attendent. J’imagine la mine renfrognée de mon patron qui voit les copies s’accumuler et mon évidente absence. Habituellement, je me serais sentie coupable, mais aujourd’hui, non. J’ai assez répété, je suis prête pour la représentation. Je me dirige d’un pas léger vers ma garde-robe.
Comment une femme telle que mon double s’habillerait-elle ? Un cadeau de Jules, amant de passage qui n’a laissé pour trace que ce porte-jarretelles noir, fait un bon début. Par-dessus, une minijupe, noire aussi. Et pour cacher cette opulente poitrine ? Un bustier plongeant, vestige d’une provocation d’adolescente face à ses parents… provocation qui a cessé aussitôt le catégorique « Va te changer » prononcé. Un maquillage léger et les cheveux libres, libres de caresser le début de mes seins, complètent ce déguisement en l’Autre-Moi.
Maintenant, où aller ? Il est neuf heures du matin, pourquoi ne pas aller siroter une vodka ? Idée farfelue, mais bien tentante. J’attrape mes clefs et descends l’escalier de pierre. Je fais face au facteur qui ne peut s’empêcher d’émettre un sifflement. Je lui réponds par un clin d’œil coquin. Je ne me reconnais plus, mais je me sens si désirable !
Il est plus rapide de traverser le cimetière pour me rendre au petit bar branché du quartier, c’est donc ce que je fais. De ma démarche provocante, je veux allumer tous ces morts. Leur faire croire qu’il y a aussi un paradis sur terre. Je m’amuse bien, regardant le ciel pour apercevoir un signe que mes manigances fonctionnent. Je ne m’aperçois qu’au dernier instant, soit lorsque je lui marche sur la main, qu’il y a un homme devant… ou plutôt sous moi ! Il se retourne et, de sa position, nul doute qu’il a une très belle vue sous ma jupe.
Il me demande avec gentillesse de libérer sa main douloureuse, ce que je m’empresse de faire, gênée de ma maladresse. Tout à coup, je ne suis plus certaine du tout d’avoir toute ma tête depuis ce matin.
Une lueur d’amusement éclaire son regard.
En effet, je me sentais vraiment ridicule à discuter en mini avec un inconnu, en plein cimetière en plus ! L’Autre-Moi avait perdu tout son attrait sur moi.
Je me suis dit : pourquoi pas ? Après tout, c’est bien là que j’allais, et puis, il faut avouer, cet homme était tout à fait séduisant. Nous nous dirigeons, silencieux, vers le bar. Je ne sens pas le besoin de parler. Je suis très à l’aise, comme si je le connaissais depuis toujours. Un besoin inconnu et impérieux de flirter monte tout le long de ma colonne vertébrale. J’ai envie de lui. L’Autre-Moi aurait-elle refait surface ?
On s’assoit à la première table libre. Il commande deux vodkas. Comment a-t-il su que c’est ce que je voulais ? Je ne cherche même pas à savoir. Tout naturellement, je lui prends la main. J’ai besoin de le toucher, il me faut un contact autre que nos regards qui ne peuvent se détacher. Aucun de nous ne parle. J’ai l’impression de me consumer. On boit notre verre rapidement. Je sais qu’il pense à la même chose que moi. De toute façon, je n’ai aucune envie d’être présente lorsque le spectacle de claquettes commencera. J’ai d’autres besoins que de voir des gens danser la farandole au son de l’harmonica ! Il se penche vers moi, et murmure :
Estomaquée par cette question qui reflète tellement mes songes du matin, je ne peux répondre. Je me lève et lui tends la main. Il la prend tendrement et me dirige hors du bar. Je le suis. Nous arrivons devant un immeuble tout à fait anonyme. Il m’ouvre la porte et me fait monter l’escalier. Il reste un peu à l’arrière. Je sais qu’il apprécie la vue qu’il a. Ce matin, dans mon empressement d’être Plaisir, je n’ai mis aucun sous-vêtement autre que ce porte-jarretelles.
Il me rejoint sur le palier et ouvre une porte. C’est une pièce tapissée de miroirs. Mon image et la sienne se multiplient à l’infini. Il m’embrasse tendrement dans le cou, ses mains courent sur mon corps. Je frissonne, je suis déjà très excitée par la situation.
Je le regarde, je ne comprends pas, mais je suis prête à tout pour lui. Il s’assoit dans un coin de la pièce et me dit :
Presque malgré moi, ma main se glisse sous ma jupe.
Je suis ses ordres. Me voir ainsi me bouleverse. C’est moi cette femme aux yeux embués de désir, aux lèvres tremblantes, aux seins gonflés de plaisir ? Je m’arrache des gémissements, j’aime m’entendre. Je crie de plus en plus fort.
Je me trémousse, tentant de faire tomber cette goutte si attendue. Je le regarde, si je le vois excité, ça doublera mon plaisir. Je n’ai que le temps de voir que lui ne se gêne pas pour se toucher qu’il me dit :
Je baisse les yeux, oui, j’ai taché le plancher ! Je n’attends pas l’autorisation pour me coucher sur le dos, bien écartée. Je me caresse comme j’aime le faire tout en me contemplant du plafond. Je jouis en criant.
Après cette délivrance, je m’attends à me sentir honteuse, mais pas du tout. Je me souris béatement. Je n’ai plus aucune énergie pour me mouvoir. Je le vois s’approcher de moi. Il est nu, tout simplement magnifique. Cette vue suffit à de nouveau me remplir de désir.
Il m’aide à me relever et tout doucement, dégrafe mon bustier et le fait glisser au sol, ma jupe suit le même chemin.
Il est vrai que je ne me suis jamais sentie aussi séduisante… ma tenue aide beaucoup ! Une fille nue en porte-jarretelles et talons hauts peut difficilement ne pas être désirable. Il me sourit et me demande de le suivre. Nous passons dans une autre pièce. C’est un décor tout simple de chambre d’hôtel. Un lit double, une télévision et une petite commode. Il allume la télé, c’est un film XXX. On n’entend plus que les râlements des acteurs.
Je ne sais que répondre. En fait, je ne me le suis jamais demandé ; j’ai toujours suivi mes partenaires. Mais là, je me sens différente, belle, forte, prête à tout pour combler mes envies. Je le veux en bouche, voilà ce que je veux. Je le fais asseoir sur le lit, je m’agenouille face à lui et le prends. Je m’amuse de lui, je l’oublie, il n’y a plus que moi et mes désirs. Il est mon jouet. Je ne veux surtout pas qu’il jouisse, je n’en ai pas fini de lui. Je le couche par terre et m’agenouille sur son visage.
Je mets ses mains sur mes seins.
J’ai peine à me tenir dans cette position. Par chance, le lit est assez près pour que je puisse m’y agripper. Je fais compétition aux râlements de la télé, les enterre. Je m’imagine qu’il y a un autre homme à mes côtés.
Un homme, jumeau au premier, est étendu sur le lit. Je ne me demande même pas comment il est apparu là. Je lui indique ma bouche, il vient s’y placer. Je suis comblée, je viens une nouvelle fois à grands frissons.
L’homme sous moi se relève. Je me place en position levrette sur le lit. Le deuxième homme me fait face à genoux, je le reprends en bouche. Le premier se place debout en arrière de moi, je me tends, il entre complètement. Ma bouche suit ses coups de boutoir. Je ne sais plus où je suis ni même qui je suis. Tout ce que je sais, c’est que mon corps subit un assaut des plus jouissifs. Mes seins pendent sous moi et le va-et-vient les fait balancer à un rythme effréné. C’est terriblement excitant.
Je sens que je vais venir, je les fais retirer et me retourne sur le dos. Je continue à la main. À mon plus grand plaisir, on jouit tous les trois en même temps. Je suis maculée de sperme. Ils l’étendent entièrement sur mon corps, venant chercher mon propre liquide lorsqu’ils en manquent. Tous les pores de mon corps et de mon visage sont emplis de ces liquides. Je me sens tellement bien, comblée. Je veux qu’ils disparaissent, maintenant. Pour le moment, je veux être seule avec moi-même. Un des deux se penche vers moi et murmure :
Je n’y comprends rien. J’ouvre les yeux, mais ils ne sont déjà plus là. Je pense un instant à passer sous la douche avant de m’en retourner chez moi, mais je change aussitôt d’idée. Je ne veux pas me séparer de ces traces. Je veux en être imprégnée. C’est la preuve que ma vie va changer. Je récupère mes vêtements qui sont soigneusement pliés à mes côtés… me suis-je assoupie ? Je m’habille et sors de la chambre. Je me retrouve sur la rue. Je me retourne, je fais face au petit bar, l’immeuble a mystérieusement disparu. Il n’y a plus rien pour me surprendre !
Il commence déjà à faire nuit. En prenant la direction du cimetière, je songe à toute la fin de semaine de plaisir qui m’attend. Puis, une idée s’insinue en moi ; pourquoi ne pas continuer toute ma vie en suivant mes envies ? C’est une idée fort tentante. Il n’y a plus qu’une chose qui me préoccupe : sur la tombe de qui l’homme se recueillait-il ?
Je suis attirée presque malgré moi vers l’endroit où je l’ai rencontré. Nulle surprise, c’est mon nom qui y est inscrit. L’Autre-Moi est bel et bien devenu moi…