n° 02882 | Fiche technique | 17083 caractères | 17083 2849 Temps de lecture estimé : 12 mn |
03/09/23 corrigé 03/09/23 |
Résumé: La tardive rentrée universitaire lui permettait d'assister aux vendanges... | ||||
Critères: fh intermast fellation pénétratio | ||||
Auteur : Jean-Christophe Miroud |
Au pied du mont Ventoux, l’automne est consacré aux vendanges. La chaleur de l’été est encore là, les Provençaux sont entre eux, débarrassés de la horde touristique et les raisins du vin à venir sont autant de sources de bien-être et d’excitation.
La tardive rentrée universitaire me permit de participer aux vendanges. Pas entre les rangs de vigne, j’aurais été la risée de tous les vendangeurs aguerris, mais en cuisine. Comme toutes les femmes de vignerons, je préparais avec ma mère le déjeuner de midi… repas froid : aubergines et poivrons à l’huile, ratatouille tiédie qui serait avalée à l’ombre des platanes ou des cyprès, rasade de vin coupé d’eau et éclats de rire à la mi-journée. Parfois, une courte sieste avant de retourner couper les grappes. Ce moment du repas était pour moi une véritable course contre la montre. Au volant de l’antique Renault 4L de l’exploitation familiale, je roulais de parcelle en parcelle. Poussière et soleil, à demi debout sur les pédales de la voiture pour apercevoir les vendangeurs par-delà les murs de pierres sèches et les rangs de vigne. J’échangeais avec les chefs d’équipes quelques mots sur les plats avant de repartir vers d’autres parcelles. Parfois, je percevais quelques bribes de réflexions salaces. Ma taille fine et ma poitrine lourde faisaient sans doute rêver ces vendangeurs ployés toute la journée vers le sol. La sueur qui perlait à mon front et mon tee-shirt trempé collé à mon dos par la moleskine des sièges de la 4L, devaient en affoler certains. L’inverse était aussi parfois vrai. J’avais remarqué un garçon particulièrement séduisant dans une équipe de vendangeurs. Chargé de faire les aller-retour entre la remorque du tracteur et les vendangeurs qui coupaient les grappes, il était bâti comme un rocher. Haut, droit, les muscles saillants et luisants, hâlé, les cheveux ébouriffés et le regard étincelant. Un regard que je ne fuyais pas. Je multipliais les passages sur cette parcelle pour sentir ses yeux me déshabiller. Le manège dura quelques jours. Ma mère et le chef d’équipe sentaient bien qu’il y avait anguille sous roche, car les quolibets fusaient le soir de retour à l’exploitation, mais pour l’instant, hormis une chaleur plus intense sur le siège de la moleskine, mes relations avec le beau et vigoureux vendangeur n’avaient rien d’intime : seulement de longues œillades parmi la foule des travailleurs saisonniers.
C’est l’orage qui a crevé la tension. Dès l’aube, le ciel était noir, chargé de lourds nuages. Les viticulteurs étaient au téléphone depuis les premières lueurs du jour. Il ne restait plus que quelques arpents à vendanger. Chacun voulait éviter l’orage et cherchait à suivre la progression des terribles nuages. L’air était moite et poisseux. Mauvais pour le vin. Il fallait donc se hâter et les vendangeurs travaillaient à vive allure. Plus tôt que d’habitude dans la matinée, je portai boisson fraîche et victuailles sur les ultimes parcelles à vendanger. Je terminai ma tournée du casse-croûte de la matinée en poussant la 4L dans le raidillon au-dessus de la maison familiale. En contre bas d’une terrasse sur l’autre versant du coteau, mon beau vendangeur basculait d’un long coup de reins son chargement de raisins ruisselants. En relevant le torse, une myriade de gouttelettes de sueur auréolait sa crinière.
Je me souviens avoir eu envie soudainement de recueillir sur mon corps ses gouttes de sueur pour les lécher ensuite. Mon regard avait changé. Celui du vendangeur aussi. Pétrifié au sommet de la remorque du tracteur, il me fouillait littéralement des yeux. Un regard brûlant, torride. Peut-être était-ce l’orage qui transformait les regards, mais depuis que ce jeune homme avait plongé ses yeux dans les miens, je n’ai jamais croisé des yeux aussi érotiques. À chaque fois que j’évoque cet instant, mes cuisses se crispent. Contraction pour presser les lèvres de mon sexe gonflé. Après avoir ravitaillé les vendangeurs, j’étais restée longtemps dans la 4L, cuisses entrouvertes, cette fois. Le souvenir de ce regard m’avait littéralement trempé. J’avais entrebâillé mon jean pour plaquer mes doigts sur mon slip et je me caressais ainsi. Dans l’habitacle de la voiture, la touffeur de l’air me faisait transpirer. Je tendais la langue pour essuyer les perles de sueur qui glissaient aux commissures de mes lèvres. Mes doigts glissaient profondément dans mon entrejambe. Je plaquai un pli de mon slip entre mes lèvres. En glissant juste le plat de mon majeur sur mon clitoris, j’imaginais la main bronzée et calleuse de mon vendangeur qui me massait le sexe. Autour de mon majeur, je contractai mes doigts, griffant la toile du slip. Ma toison crissait sous la pression de ma caresse et surtout mes lèvres pressées par le tissu me donnaient du plaisir. J’aurais tant voulu que ce soit ses doigts à lui qui m’écrasent le clitoris, qui jouent avec mes lèvres, passant et repassant sur mon clitoris, agaçant l’entrée de mon vagin pour s’y enfoncer sans ménagement vraisemblablement. Le pli du slip frottait l’intérieur de mes lèvres. Je ne sais pas combien de temps j’ai joué ainsi avec mes doigts. Je pressai de plus en plus fort ma motte ruisselante. Mon slip n’était plus qu’un pli de tissu trempé, imbibé d’une onctuosité intime, claire et parfumée. La moleskine du siège de la 4L était brûlante sous mes fesses. Orage ou orgasme ? Un éclair zébra le ciel et – ironie des mots – je levai le pied que je pris avec ma main ! Je rajustai un peu mon pantalon et repris la direction de la maison. L’orage arrivait. Ma mère se précipita vers la voiture, m’annonçant que « ça claque déjà là-haut, vers la prise d’eau ». Nous nous activions pour vider la voiture des résidus des casse-croûte. Au fil des aller-retour, ma mère tentait de converser avec moi, les bras chargés de cagettes, de bouteilles et de boîtes de fromage vides.
« Pris l’eau par l’avant » ? Je ne saisissais pas ce que disait ma mère. En me penchant dans la voiture pour attraper une panière de fruits laissée quasi vide par l’appétit des vendangeurs, je compris : une auréole poisseuse inondait l’intégralité de l’assise du siège conducteur. Je passai un doigt sur la moleskine tiédasse et le portai à mon nez. Aucun doute. Il s’agissait bien des souvenirs de mon émoi récent. J’attrapai un torchon pour nettoyer le siège. Ma mère me surprit penchée sur le siège avant. Un autre détail ne lui avait pas échappé :
À l’idée de l’auréole qui se dessinait sur mon arrière-train, le rouge me monta au visage. À dessein ou par naïve candeur, ma mère en rajouta :
Je tentai de m’en sortir par une pirouette :
Je me gardai bien d’ajouter que seul le vigoureux vendangeur aurait le droit d’y toucher… et qu’alors l’heure ne serait pas aux jeux de mots, mais aux jeux de mains… Voire plus…
L’imminence de l’orage rendait l’atmosphère de plus en plus électrique. Aux premières grosses gouttes qui s’écrasèrent mollement dans la poussière de la cour, j’annonçai à ma mère que j’allais vérifier que toutes les fenêtres des voitures étaient fermées. Autour des véhicules garés prés du hangar, une rafale de vent d’orage me surprit. Cette bouffée de chaleur réveilla mon excitation, je passai machinalement ma main sur mon entrejambe en tournant autour des voitures. J’allais de l’une à l’autre en me caressant entre les cuisses. Quelques grosses gouttes claquèrent sur les carrosseries surchauffées. L’air s’emplissait des odeurs moites d’avant orage. Pour gagner du temps et rentrer vite à l’abri de la maison, je coupai par derrière le hangar. Pas de sentier au milieu des ronces, ce recoin de l’exploitation était à l’abandon. Une cachette idéale, bien connue de mon grand frère qui à l’adolescence y fumait ses joints. À l’instant où je me dépêtrai des hautes herbes, je tombai dans les bras de mon vigoureux vendangeur. Nous avons repris notre équilibre contre la tôle tiède du hangar, mais nos deux corps étaient toujours plaqués l’un contre l’autre. Je sentais sa sueur imbiber mon tee-shirt. Mes seins pressés contre son torse se tendaient pour d’autres caresses. Nos bouches se trouvèrent naturellement pour un baiser profond et avide. Nos dents s’entrechoquèrent et sa langue fouilla ma bouche. Il explorait chaque recoin et enduisait mes lèvres de sa salive. Je ne restai pas pantoise, lèvres entrouvertes. Je me souviens nettement des replis de son pantalon. Je tirai sur sa braguette pour glisser mes mains dans son pantalon. Son pubis était moite de transpiration. Mes mains frôlèrent son sexe chaud et ferme. Du bout des doigts, je décalottai son gland avant d’empoigner ce phallus. J’aurais certainement préféré enlacer ce sexe plus délicatement, mais l’orage me rendait folle. Je caressais de haut en bas son sexe pendant qu’il saisissait mes seins à pleines mains. L’orage éclata enfin. Les éclairs illuminaient le paysage d’une dure lueur bleutée. Les yeux de mon vendangeur apparaissaient hagards. L’orage ? Le désir ? Je me laissai aller contre la tôle du hangar pour caresser quelques instants encore le lourd sexe qui frémissait entre mes doigts. Le vendangeur s’activait sur mes seins. Il pinçait mes tétons à travers mon tee-shirt que la pluie mouillait. Une odeur épicée de terre mouillée, de sueur et de sexe flottait autour de nous. Je sentais les lèvres de mon sexe se gonfler et s’humidifier. Le tissu de ma culotte devait être à nouveau trempé. Je tendis mon bassin vers la cuisse du vendangeur pour me caresser. Je me tortillai un peu pour placer le pli de mon jean contre mon clitoris. Le vendangeur remonta sa cuisse pour me laisser mieux me caresser. Ce va-et-vient contre la rude toile trempée du bleu de travail n’a pas duré. La nature, comme nous, souhaitait être douchée par la pluie régénératrice et apaisante. Le sol brûlant ne demandait qu’à être pénétré par des ruisseaux d’eau tiède comme autant de caresses.
Nous étions désormais complètement trempés par la pluie quand mon vendangeur me prit par les hanches. Sans ménagement, il me retourna. Il défit mon pantalon et tira ma culotte. J’enjambai prestement mes vêtements pour lui présenter sans pudeur mes fesses. Je devais brûler de désir, car je n’ai pas souvenir de la fraîcheur de l’eau qui ruisselait sur mon arrière-train. Mon vendangeur avait poussé vers le bas son pantalon et son caleçon. Mains appuyées contre la paroi ruisselante du hangar, je jetai un œil en arrière. Son sexe se tendait horizontalement en une frémissante érection. Parfois me reviennent en mémoire les images de ce phallus vibrant, veines gonflées, peau brune rendue luisante par la pluie. Sans ménagement, le vendangeur se colla contre moi. Je glissai une main entre mes cuisses pour saisir le membre qui appuyait déjà sur mes lèvres. J’aurais peut-être aimé le caresser encore, le frotter contre mon sexe déjà ouvert. Une caresse doigts et sexes mêlés pour jouer à l’orée de mon vagin avec son sexe, avec mes doigts sur mon clitoris. Mais l’orage avait trop excité mon vendangeur : alors que je commençais à masser son gland contre mes lèvres ruisselantes de mon désir, il s’enfonça d’un brusque coup de reins. J’ai encore le souvenir d’une double sensation : celle d’un membre noueux et brûlant qui filait entre mes doigts poisseux et celle d’une soudaine chaleur dans mes reins. Une chaleur naquit du frottement de ce sexe contre les parois de mon vagin. Une brûlure m’arracha un râle de plaisir lorsque son sexe buta au fond de mon ventre. L’eau fraîche de la pluie coulait dans ma bouche. Je sentais le même ruissellement entre mes fesses se perdre ensuite dans la broussaille du pubis de mon vendangeur. Celui-ci coulissait vaillamment dans mon ventre. Il ne cherchait pas à profiter de l’instant pour savourer nos sexes. Il me possédait pleinement. Je sentais qu’il ne pensait qu’à son orgasme. Ses coups de reins me secouaient entièrement. La tôle du hangar bougeait sous mes mains. Il appuyait ses deux mains sur ma fourche pour mieux me plaquer contre son ventre lorsqu’il s’enfonçait brutalement, jusqu’à la base de son sexe. Mon ventre était en feu et comme lui, j’attendais qu’il explose pour prendre moi aussi un plaisir intense. Ses deux index serraient mes lèvres. Je sentais mieux ainsi les frottements de son phallus. Ses deux pouces, énormes et musculeux, massaient alternativement et sans ménagement mon clitoris. Une caresse rapide qui ne dura guère. Ses coups de reins se faisaient de plus en plus impérieux. Il ahanait et me soulevait presque de terre lorsqu’il s’enfonçait puissamment en moi. Ses mains étaient maintenant plaquées, accrochées à mes seins. Il pinçait en même temps les tétons entre deux phalanges, à la limite de la douleur, mais j’étais si proche d’exploser de plaisir que cette caresse si appuyée me faisait râler un peu plus. L’orage se calmait à peine. Les éclairs et les grondements se faisaient un peu moins fréquents, mais la pluie ne faiblissait pas. Nous étions ruisselants. Mes cheveux mouillés collaient à mon front et je sentais couler à l’intérieur de mes cuisses une rigole tiédasse d’eau de pluie probablement mêlée au liquide qui s’échappait de mon ventre. Soudain le râle de mon vendangeur se fit plus rauque. Au même instant, il se projeta au fond de mon ventre. Instantanément, je sentis le choc élastique de son sperme qui jaillissait au fond de mon ventre. Je me cambrais pour lui permettre de s’enfoncer un peu plus encore, pour mieux l’accueillir. Je savourais mon plaisir. Petits halètements syncopés et secousses de bonheur tout le long de mon échine. Je sentais le sperme chaud m’emplir complètement. Le temps semblait suspendu. Les mains du vendangeur étaient plaquées elles aussi contre la tôle du hangar de chaque côté des miennes. Il vibrait lui aussi. Je repris la première mes esprits. Je basculai mon bassin vers l’avant pour m’arracher à son sexe. Dans mon souvenir, celui-ci palpitait encore sous la pluie. Le vendangeur se laissa prendre en main quelques instants. Je pétrissais doucement ce sexe qui venait de me donner tant de plaisir. Mon vendangeur me bredouilla quelques mots incompréhensibles, des bribes de gentillesse emportées par la pluie. Il se retirait déjà de ma main et se rhabillait. Je ramassai mon pantalon trempé, le brossai rapidement pour l’enfiler. Le contact glacé contre mon entrejambe encore brûlant m’arracha un petit hoquet. Frisson pas si désagréable que ça. Si mon vendangeur n’avait pas été là, peut-être aurais-je joué encore un moment avec la couture de mon jean. Une couture que j’aurais réchauffée avec mon sexe. Le temps que je secoue ma culotte souillée de terre et de boue, le vigoureux vendangeur s’éloignait déjà vers le talus qui nous dissimulait de la vue des voitures. Je pris à mon tour le chemin de la ferme. Dans la cuisine, ma famille et quelques vignerons et vendangeurs se serraient autour de café chaud. Visiblement, tous n’avaient pas échappé à la pluie d’orage. J’expliquai que je pensais m’abriter sous le hangar, mais comme la pluie durait, je m’étais trempée en traversant la cour. Mon père, lui aussi les cheveux plaqués par la pluie, n’avait pas perdu son bon sens de viticulteur :
Joli sens de la formule, pensais-je en moi-même. Les hommes se font certes rincer, mais pour ce qui est d’éponger les flots de désirs des femmes, certains vendangeurs ne sont pas mal non plus. Quelques jours plus tard, je discutai avec mon père des vendangeurs qui étaient venus tailler les raisins de nos parcelles cette année-là. Il me montra les feuilles d’embauche de certains. Sur celle de mon vendangeur, un nom slave et une croix pour toute signature. Mon père ne s’en émut guère :
Je me gardai bien d’ajouter que moi aussi j’y avais trouvé largement mon compte, mais à l’époque, j’aurais aimé que l’administration retrouve ce vendangeur qui n’existait pas, justement pour qu’il me prouve encore une fois qu’il existe. Quand quelques semaines plus tard, j’appris que j’avais réussi le concours d’entrée à l’Institut de Formation des Maîtres, je songeai ironiquement que même sans savoir écrire, certains hommes arrivaient fort bien à lire le désir dans les yeux d’une femme.