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n° 03156Fiche technique40069 caractères40069
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Temps de lecture estimé : 27 mn
18/11/01
corrigé 05/01/24
Résumé:  T’as trop plané mec, tu vas vivre ton enfer !
Critères:  fh extracon voisins grosseins revede intermast fellation cunnilingu pénétratio délire -sf
Auteur : Etranges Délires      Envoi mini-message
Ton pire cauchemar

Soyez Ultras, rêvez sexe

Aspergez-vous d’une fontaine de jouissance

La psycho-jouissance est à votre portée


Ça clignotait à grand renfort de néons tapageurs tout le long de la façade de l’immense building que se partageaient d’un côté Super-Sensationnaaaal-Sexualities et de l’autre Ultra-Sexe Corporating & Associates.


La nuit, dans l’artère principale de la mégalopole, on ne voyait plus que ça, les spots publicitaires des deux géants du vice. Le genre de pub qui ne veut strictement rien dire, mais qui est pourtant tellement vraie que l’on s’en contente…


Cela faisait des mois que je passais par-là, en me disant chaque jour que cela devait être de la connerie, la connerie ordinaire pour la populace des bas quartiers, une gigantesque arnaque pour cloportes écervelés. Pourtant, force est de constater qu’à la rue comme à la ville, on ne parlait plus que de leurs offres alléchantes. Même à la pause, devant la machine à café, c’était à qui ne vantait pas les mérites de cette fantastique expérience passée dans les locaux de SSS ou d’USCA. Ils s’étaient tous décidés, un jour ou l’autre, à aller y faire un tour, même les plus coincés, « ceux qu’on aurait jamais cru qu’ils puissent être intéressés par le sexe », individuellement ou en couple, parfois même avec des amis. Et ils en revenaient tous manifestement enchantés.

Je devais être le seul connard de la cité à ne pas avoir franchi les portes d’une de ces deux boîtes ; j’étais un attardé, un homme préhistorique, un bachi-bouzouk antédiluvien. Ça ne pouvait plus durer, et pour cause, ma mie, ma sirène, ma muse, ma beauté idolâtre, cette grosse enflure, elle m’avait honteusement quitté et c’était bien fait pour ma pomme, mais je m’en réjouissais intérieurement d’un contentement peu charitable.

Pour donner le change aux voisins, j’avais vicieusement installé une poupée gonflable bien en évidence sur le fauteuil devant la télé, histoire de leur foutre le doigt dans le fion, à tous ces crétins. L’inspection sanitaire serait passée, j’aurais été classé comme asocial, on m’aurait condamné, enfermé, éliminé, j’avais jusqu’à présent eu beaucoup de chance d’y avoir échappé. Pour autant, je ne faisais aucun effort pour m’intégrer.




Ce soir-là, en rentrant chez moi, avant de constater qu’il ne restait plus que quelques fruits pourris dans le frigo, j’avais ramassé le courrier dans la boîte aux lettres. Rien que des factures et des lettres de relance… Des factures et des pubs, toujours des tonnes de pubs, comme autant de preuves de l’hégémonie de la société mercantile. Et puis, ce dépliant tapageur de l’USCA :


Venez rêver Ultra-Sexe !

Pour une somme modique et en toute sécurité, vos fantasmes les plus débridés pourront enfin se réaliser.


Et en petits caractères :


Si vous êtes un petit salopiot de pervers polymorphe, alternatif et débridé, nous vous offrirons ce dont vous avez toujours rêvé, sans n’avoir jamais osé le réaliser.


Chiottes ! Les fumiers, pour cette offre d’essai, ils offraient une réduction de soixante-quinze pour cent, une offre à ne pas manquer. C’est dire les bénéfices substantiels qu’ils devaient faire en temps normal ! Pour ce prix-là, c’était vraiment donné, c’est ce qui a sans doute joué dans la balance. En plus, ce week-end-là, je n’avais rien de prévu, aucun rendez-vous galant, aucune nana en vue, aucune soirée partouze organisée par des « potamois ». D’ailleurs, mes « potamois » étaient la plupart du temps des bâtards de la pire espèce. C’est ainsi que je me suis décidé, mais sans aucune conviction, juste parce que je n’avais rien de mieux à faire et que je n’avais pas non plus l’intention de mourir idiot !



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Curieusement, ce sont de tout autres spots que j’ai vus, en faisant irruption dans la grande avenue de la Résurrection, plutôt le style :



Dieu, cette immonde vermine, vous empoisonne depuis toujours, alors n’hésitez pas, liquidez-le.

Crevure religieuse, mérites bien la charpie, engagez à moindres frais un épurateur biblique !


Au sortir du métro, je m’étais tout simplement trompé de sortie et m’étais retrouvé face à face avec le bâtiment de la guilde des Liquidateurs, les exterminateurs de curetons, une nouvelle race de chasseurs de primes qui flinguaient à tout va tout sens théologique, contre monnaie sonnante et trébuchante, cela va de soi. Dieu sait si cette saloperie sectariste croissait à profusion en cette époque troublée et s’il était urgent de liquider toute cette vermine. Il n’y avait plus que ça : des putains d’enfoirés de religieux de toutes confessions qui empoisonnaient la vie de tout un chacun, à tel point que monsieur tout le monde avait désormais l’obligation de consacrer une partie de son budget pour s’en protéger en engageant des spécialistes !

Là encore un commerce florissant, de plus en plus de quidams se voyaient contraints de faire appel aux liquidateurs, pour échapper à l’inquisition des profanateurs de tranquillité. Il faut dire qu’au coin de chaque rue, des troupeaux de prédicateurs vous haranguaient sans relâche. Ils vendaient leurs salades, en l’occurrence des lambeaux divins qui se négociaient au kilo. À longueur de journée, ils vous sollicitaient, vous poursuivaient avec assiduité jusqu’à dans votre demeure, et plus encore dans les méandres du circuit neuro-phonique qui permettait de communiquer.

Qui plus est, c’était la guerre ouverte entre les diverses confessions, et ça devenait à proprement parler infernal d’être ainsi si souvent démarché.


Cela dit, tel n’était point mon souci ce jour-là. Sur ce sujet, j’avais déjà donné, et plutôt deux fois qu’une, et j’en avais soupé du prévaricateur ! Je me suis donc empressé de traverser l’artère avant de m’engouffrer dans le grand hall noir de monde de la UCSA.




Une grande brune latine me dévisageait avec un joli sourire, sa longue cascade de cheveux noirs descendant jusqu’aux épaules. Je me demandais si quelque part elle allait, elle aussi, participer aux réjouissances… Humm, divine réjouissance. Les femmes sont souvent intensément belles, à plus forte raison quand elles en ont conscience. Et je les idolâtrais.



Non, des questions, je n’en avais pas, mais une seule idée en tête : En un mot comme en cent, j’avais l’impression de m’être fait baiser en beauté par cette promo arnaque. Le prix était certes promotionnel, mais les prestations l’étaient également, si j’avais bien tout compris ce que la dame venait de me dire.





La console en question présentait une grille d’une vingtaine de personnages, la plupart avec des gueules pas possibles, chacun affublé d’une étiquette verte, orange, rouge ou noire, du moins hard au plus hard.

Par souci de contradiction, j’ai cliqué sur un personnage noir « Bartélémy Crotale », spécialiste des tortures en tous genres. Dans sa présentation, il vous proposait un voyage dans un pays caverneux rempli de vierges de fer et de mandragores, le prototype même du parfait enculé qu’on n’aimerait sous aucun prétexte rencontrer au coin d’une rue, ou alors pour lui faire la peau par liquidateur interposé…


OK, ce n’était pas pour moi. Je me suis rabattu sur un personnage vert « Mademoiselle Sandra Boobs », une jolie secrétaire blondinette, minijupe au ras du cul, avec des gros seins gonflés à l’hélium… elle possédait tous les stéréotypes du genre mais elle était vraiment trop niasse, style poupée Barbie, alors j’ai finalement plutôt opté pour « Madame Virginie Renard », une voisine distinguée dans la quarantaine que son mari délaissait et qui rêvait, semble-t-il, d’autre chose de plus croustillant. Après tout, pourquoi pas ! Elle avait le feu au cul, cette pétasse. C’était une petite rousse assez quelconque, plutôt bien en chair et même un peu bedonnante. Rien de véritablement fascinant, mais quelque chose dans son regard a retenu mon attention, une certaine sincérité, une gentillesse aussi. Quelque part, elle aurait pu être une de mes voisines. Visiblement, tout ce qu’elle cherchait, c’était une bonne partie de jambes en l’air. Je n’ai donc pas été plus loin. J’ai sélectionné la susnommée Virginie Renard en appuyant sur la touche correspondante… Mais quelle touche, j’en avais déjà la bave aux lèvres !


On m’a ensuite présenté sa maison (pourvue d’une grande piscine bleutée sans la moindre bactérie), son mari, un grand moustachu à la carrure d’athlète, profondément débile, sa fille, Laure, une très jolie blondinette au regard espiègle, et enfin Térésa, la petite bonne portugaise entre deux âges, Dieu s’occupe de ses blattes. Enfin, pour compléter le tableau, Anne Lantenau, une autre voisine, véritable commère du quartier, qui avait la langue agile et les yeux fielleux, un regard acerbe sur tout son entourage…

Tels étaient donc les protagonistes.


Pour cette première expérience, tout a été très vite. Je me suis retrouvé dans une petite pièce, assis dans un fauteuil confortable et affublé d’un curieux casque. Une charmante petite Asiatique, tellement mignonnette que j’ai espéré un moment qu’elle pourrait, elle aussi, faire partie du scénario, est venue me faire une piqûre. Et puis hop, mon esprit a brusquement quitté la réalité et est parti très loin dans l’univers onirique…



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Je me suis retrouvé en plein milieu d’un jardin dans une petite banlieue ombragée en train de passer la tondeuse.

Et donc, je passais la tondeuse, encore et encore, cette saloperie de tondeuse, ça n’en finissait pas, le terrain semblait infiniment grand, je n’en atteignais jamais le bout. Putain, merde, chiotte, c’est quand qu’on la voit, la sirène ? J’avais vaguement l’impression d’être dans un rêve, mais en même temps vaguement l’impression aussi d’être plongé dans une pseudo-réalité, c’était curieux, vous voyez ce que je veux dire ! L’herbe était verte et humide, elle collait à mes baskets, de vieilles baskets usées et jaunasses qui puaient des pieds, tout pour faire chier, en somme. J’avais en tout cas l’impression que cette réalité-là m’était complètement étrangère, quoique, en creusant bien, j’ai moi aussi des origines ecclésiastiques.


Et soudain, je l’ai vue… De l’autre côté de la rue, elle m’a fait un grand sourire, Madame Virginie Renard en personne, je la connaissais depuis toujours. Ils avaient emménagé là, elle et son mari, depuis au moins dix ans. À l’époque, Laure était une petite bambinette… Je m’en souvenais très bien, nous avions même fait des barbecues ensemble, et lui, cet immonde enfoiré, en avait même profité pour troncher ma femme.

Putain, oui, c’est vrai, je me souvenais bien de cette soirée où nous avions dansé ensemble tous les deux, Virginie et moi, corps contre corps, lorsque j’en avais profité pour lui peloter discrètement les fesses. Elle était un peu ivre et n’avait guère protesté. Au contraire, par la suite, elle était revenue à la charge et m’avait même invité pour un autre slow, tandis que son mari draguait ma femme sans complexe dans le patio.

Depuis lors, Françoise, ma pétasse, était partie et j’en étais fort aise… Je ne comptais plus les soirées où je m’étais branlé en pensant à Virginie, j’en avais même repeint tous les murs de ma chambre avec mon foutre épais.

À charge de revanche, après tout ! Françoise, cette salope, m’avait bien avoué s’être fait sauter deux ou trois fois par cet enfoiré de monsieur Renard.


J’ai enjambé la barrière et j’ai traversé la rue pour aller saluer ma charmante voisine. Smac smac sur ses deux belles joues charnues et bien pleines ; putain qu’elle était appétissante et chaudasse ! Et pas farouche, en plus ! Virginie, ta virginité m’exaspère.

Cocufiée par tout le quartier, elle le savait pertinemment, cette dame encore charmante se faisait volontiers séductrice et faisait visiblement preuve d’une rare disponibilité et d’un charisme incommensurable, nonobstant quelques résistances purement formelles.

Alors que l’envie irrépressible me prenait de la prendre dans mes bras, la prudence m’a fait tourner la tête, un coup vers la droite, un coup vers la gauche, et j’ai remarqué cette vieille taupe de Lantenau qui avait écarté les rideaux et qui nous regardait avec ses yeux glauques de batracien… ça m’a aussitôt coupé dans mon élan.


Quoi qu’il en soit, je bandais comme un ours, j’étais si proche de Virginie et elle était si désirable que je n’en pouvais plus. Si je ne m’étais pas retenu, je l’aurais baisée là, sur place, dans le jardin, au milieu des rhododendrons…

Elle m’a dit « Viens chéri » et m’a entraîné dans le garage. J’avais l’impression d’être au paradis, je flottais dans la félicité, d’ailleurs j’étais dans un rêve, un putain de rêve que j’avais payé, et je ne parvenais plus à en sortir. Tandis que j’embrassais la belle à pleine bouche, en palpant éhontément ses grosses mamelles, un ouragan a dévalé l’escalier et nous a presque surpris en flagrant délit d’adultère. Et cette furie satanique de sauter sur sa mob sans un regard vers ses ancêtres !

Laure Renard, la fille de Virginie s’est excitée un instant sur le scooter, s’est déchaînée sur la clef et la pédale : impossible de démarrer, la mécanique était noyée et les vapeurs d’essence remplissaient l’atmosphère. J’ai sniffé un coup, puis il a donc fallu que je mette la main au cambouis. Dire que l’instant d’avant j’étais à deux doigts de culbuter sa mamouchka !


Ouf, enfin, j’avais pu redémarrer la pétroleuse, je suis allé me laver les paluches dans la salle d’eau … Par bonheur, Virginie, après avoir donné quelques recommandations à sa tarée de fille, est venue me rejoindre et nous nous sommes bécotés comme des fous près des lavabos. Bientôt dépoitraillée, j’ai entrepris de lui sucer ses gros mamelons. Humm, je sentais déjà l’odeur de sa chatte me monter jusqu’aux narines, quel délice, ça me faisait triquer comme un malade… Même si cette tenace odeur de pétrole gâchait, je dois dire, quelque peu mon plaisir.


Mais soudain, voilà-t’y pas qu’on entendit la Térésa s’égosiller dans la cambuse :



« Oh putain, la chieuse, casse-toi ! », ai-je pensé. Virginie n’a eu que le temps de sortir de la salle de bain, après s’être rafistolée en vitesse pour n’avoir l’air de rien. Je les entendis discuter un moment dans le couloir avant de descendre les escaliers, connerie de souris !

Quelques temps plus tard, Virginie revint, toujours poursuivie par Térésa. Mais ma voisine eut la présence d’esprit de lui proposer :



Génial, j’allais enfin me retrouver seul avec la belle, d’autant plus que la bonne ajouta :



Re-génial, le pied, « everything is perfect » !



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Mais c’est à ce moment précis, alors que la porte de la salle de bain s’est ouverte, que j’ai vu devant mes yeux effarés… apparaitre le doux visage de la petite Japonaise.



Tu parles, conasse ! Je lui ai quand même souri, parce qu’elle était vraiment très belle, et que ce n’était nullement sa faute. Mais couper ainsi au meilleur moment, invraisemblable torture ! Dieu est vraiment une vieille pute.



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J’en ai parlé le lendemain à mes collègues, ils m’ont dit que c’était normal.



Et un autre d’ajouter :



Les fumiers, entre parenthèse, sa femme devait être une sacrée grosse cochonne pour l’accompagner dans ses délires sexuels, que j’me suis dit !


La frustration de cette première fois a excité mon désir d’un savoir plus, je l’avoue. Après tout, je pouvais bien me payer ça. Ni femme ni enfant, j’étais tout seul au monde, véritable « alone runner », et cette expérience valait bien toutes les putes de la terre ! Une pute n’était qu’une femme après tout, alors que là, ça risquait d’être un moment magique. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !



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Je suis donc retourné à l’USCA le week-end suivant. Mais ce week-end-là, c’était impossible, il y avait trop de monde, des files d’attente pas possibles ; il aurait fallu réserver, la formule avait un tel succès qu’ils ne savaient plus où donner de la tête. Ils allaient ouvrir d’autres centres, se contenta de dire un martien de passage. Mais, en attendant…

Qu’à cela ne tienne, je me suis pris un jour de congé en plein milieu de semaine, rien que pour me payer ce délire. Alors, mort aux trente-deux heures, c’était un mardi après un long week-end.


Une petite femme opulente m’a accueilli, blonde comme les blés, pourtant assez quelconque par rapport aux beautés que l’on croisait ici, mais avec de grands yeux gris formidables et la robustesse envoûtante d’une fille de l’est. J’ai tout de suite craqué : « Humm, délice, délice, délice, je t’adore, t’es belle à croquer, ma poule, t’es la plus belle créature de toute la planète, et vraiment, je pèse mes mots avec parcimonie ».

Elle ne devait pas dépasser le mètre cinquante, mais elle avait une poitrine d’enfer, à faire damner tous les saints, les sacro-saints et les archanges. « Ericka », qu’il y avait écrit sur son badge, « the most beautiful girl of everywhere », me suis-je dit. « Erika, je t’adore ». J’ai vainement tenté d’avoir l’air le moins con possible, ce qui est en général au-delà de mes possibilités. En essayant vainement de paraître naturel, j’ai dû être tout ce qu’il y a de plus grotesque, un gnome ignominieux avec de gros yeux globuleux.


Je buvais les paroles de cette petite puce aux yeux clairs, je regardais ses lèvres charnues et sa poitrine, humm, sa poitrine pleine de bon lait bien blanc, j’avais envie de l’embrasser, rien que pour ça, j’étais content d’être là. D’ailleurs, à cet instant je n’écoutais pas un traître mot de ce qu’elle me disait, je la relançais au contraire sans relâche, simplement pour le plaisir de l’entendre me murmurer gentiment un concert de mots tendres. Qu’est-ce que j’en avais à fiche, moi, de USCA et de ses délires sexuels à la mords-moi-le-nœud, alors qu’à cette minute même je pouvais ne serait-ce que passer quelques secondes seul à seul avec la beauté incarnée.


Mais la Japonaise est venue contrarier mes divagations, elle était pourtant certainement encore bien plus belle que dans mes délires les plus fous, avec ses grandes lunettes espiègles qu’elle portait juste au bout de son nez, le genre Japonaise canon, méga-canon, une ravageuse, le style que l’on ne trouve que dans les romans de SAS, si vous voyez ce que je veux dire, l’espionne aux jambes interminables. Décidément, dans cette turne, il n’y avait que des beautés splendides !


Je me suis retrouvé attaché au fauteuil comme la première fois. Je ne savais plus trop ce que j’avais choisi comme programme. J’avais longuement hésité, je désirais un truc un peu plus hard que la première fois en tout cas.

Les deux femmes, désœuvrées en cette calme matinée, tournoyaient tout autour de moi dans un étrange balai qui me perturbait singulièrement. J’aurais accepté de signer n’importe quoi, si elles me l’avaient demandé. Si mes penchants pour les petites femmes aux fortes poitrines me poussaient plus particulièrement vers Erika, je n’étais pourtant pas insensible au charme de Nagashi qui était, il est vrai, d’une rare perfection.


J’avais finalement opté pour une journée non-stop dans une cité universitaire pleine de petites étudiantes vicieuses. Roselyne Lernes, c’était elle, mon contact, une jeune fille d’apparence studieuse avec une coupe à la Jeanne d’Arc, mais l’apparence était trompeuse, et pas uniquement à cause des boules de geisha qu’elle planquait dans le tiroir de sa table de nuit.

Quant à ses copines, elles étaient, paraît-il, encore bien pires, car toutes plus salopes les unes que les autres. Je ne sais pas pourquoi j’avais choisi cette situation, il n’y avait rien qui m’inspirait particulièrement dans ce scénario. Peut-être est-ce simplement parce que j’avais cru un instant qu’Erika me le conseillait à mots couverts. Et comme Ericka c’était mon idole… !


Maintenant, de toute façon, c’était trop tard. Désormais, j’avais signé le contrat, et Nagashi s’apprêtait à me faire son injection.



Essai concluant ! Cela devait bien faire dix fois qu’elle me répétait la même chose au lieu de penser à ma bite : « Pressez sur la petite balle en mousse ». Je ne risquais pas de l’oublier cette petite balle à la con ! J’avais même un peu la trouille de la presser négligemment dans mon rêve, et d’arrêter prématurément une délicieuse expérience…

C’est à peine si j’ai ressenti le liquide prendre peu à peu possession de mon corps. Je me suis endormi tout doucettement en regardant une dernière fois le très joli minois d’Erika, ma gentille petite blondinette qui virevoltait à l’autre bout de la salle.



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Je me suis réveillé à deux pas de Roselyne Lernes, elle avançait à quelques pas devant moi dans le grand parc jouxtant la résidence universitaire, survêtement et baskets.



J’ai eu du mal à la stopper dans son élan, elle faisait son footing, cette pouf, une jeune femme studieuse un peu paniquée par ma présence obséquieuse, saloperie de salope. Et sa coupe à la Jeanne d’Arc. Mais, vu le clin d’œil qu’elle m’a lancé, je doutais vraiment qu’elle soit pucelle !


Elle m’a entraîné dans les couloirs sombres et défraîchis de la cité universitaire, et moi je suivais comme un petit roquet en regardant son large cul dodeliner.

Nous v’la t’y pas dans sa cambuse – huit mètres carrés à tout casser – toute pleine de pouffiasses glousseuses qui, par l’odeur du mâle alléché, me fusillaient d’envies voraces. Olga, Sonia, Ludivine, Coralie, et j’en passe et des meilleures, il y avait tout un harem de femelles à moitié dépoitraillées, entassées dans la minuscule piaule, et chacune d’entre elles faisait tout son possible pour me faire une petite place auprès d’elle. Et ça cancanait, et ça cancanait, le niveau sonore devenait insupportable… avant que finalement elles n’en viennent aux mains pour savoir laquelle d’entre elles aurait l’insigne privilège de se faire défoncer la première.


La situation devenait salement risquée, j’ai senti la menace… Je suis ressorti dans le couloir et me suis mis à courir, bientôt poursuivi par deux ou trois de ces jeunes garces. Je courrais à perdre haleine, comme un dératé, je voulais les larguer toutes ces furies. Je me suis perdu dans un dédale d’escaliers, je me suis retrouvé dans les sous-sols du bâtiment, complètement épuisé, mais avec l’assurance de les avoir semées !


« Putain mec, tu déconnes, tu déconnes complètement. Tu es dans un rêve. Ici, tout est possible et toi tu te sauves comme une lavette au lieu d’en profiter, t’es vraiment une triple buse. »


Je suis remonté la queue entre les jambes, en rasant les murs. Je me demandais finalement comment j’allais être accueilli. Mais la piaule était déserte ou presque. Roselyne était toute seule, sagement assise sur le lit, en petite tenue. Toutes ses copines avaient mystérieusement disparu. Elle a levé les yeux sur moi, radieuse et ensorceleuse.



Elle m’inspirait à ce moment un océan de tendresse.


Je l’ai embrassée sur tout le corps avec d’infinies précautions, ma bouche câline, ma bouche coquine, ma bouche dévorait ce délicieux abricot qu’elle m’offrait avec plaisir. Et elle s’est mise à gémir et a réclamé de m’avoir en elle. Comme dit l’autre, « j’me suis pas fait prier », dégustant avec délice les profondeurs de ce doux fourreau bien humide que je perforais avec malice.


J’étais en train de l’usiner depuis des heures. J’étais infatigable, par-devant, par derrière, dans les deux trous et toutes les positions du sacro-saint Kamasutra, ma bite était dure comme du marbre, une vraie perforeuse à piston, une grosse défonceuse infatigable au calibre surdimensionné…

Et c’est là, alors que j’étais en train de l’usiner sauvagement, que j’ai commencé à ressentir les premiers symptômes de mon mal-être. Il y avait une curieuse odeur qui flottait entre nous, comme une odeur de mort ou une haleine fétide. J’ai ouvert les yeux. L’espace d’un instant, j’ai cru voir le visage d’une vieille, d’une très vieille femme. Mais non, c’était bien Roselyne, l’imagination joue parfois des tours ! Pourtant, cette odeur de cadavre restait prégnante malgré tout.

Et puis j’ai senti quelque chose s’enrouler autour de ma queue. J’ai pensé à ses muscles, aux muscles de son vagin. Mais non, c’était froid et visqueux, froid, visqueux et gluant au fond de son trou, une espèce de vieille capote oubliée peut-être et qui était en train de pourrir…

J’ai failli vomir sur le coup. J’ai essayé de me ressaisir.


« Mais non, c’est un rêve, cela fait partie du rêve. »


Pourtant, je n’y croyais pas. En plus, ça bougeait, oui, ça bougeait, non, ça grouillait…

J’ai ressorti ma bite juste pour voir une espèce de gros ver blanc s’insinuer dans mon urètre. Ma bite était toute couverte de vers tout blancs qui gigotaient en tous sens, tous dégueulasses et qui collaient comme des nouilles. J’ai secoué ma trique comme un malade pour faire disparaître toute cette vermine. Mon Dieu, c’était tout poisseux. « Ah, ma bite ; ah, ma bite, elle est pourrie, je vais la perdre ». J’ai réussi à décoller tous ces mollusques hideux, tout en espérant que celui que j’avais vu glisser en moi était bien ressorti. Ah, quelle horreur ! La chatte de Roselyne grouillait de vers qui ressortaient sporadiquement pour rentrer dans son anus… Et son visage était celui d’une vieille femme hideuse et démoniaque.


Elle s’est levée et s’est jetée sur moi :



Je l’ai repoussée de toutes mes forces. Je suis ressorti de la cité U en courant, complètement paniqué, la trouille au ventre, poursuivi par un troupeau de vampires morbides. Je les entendais hurler derrière mon dos, me réclamer du sexe, toujours plus de sexe.


J’étais sorti de la cité, je courrais toujours sur cette petite route de campagne, je courrais à perdre haleine pour échapper à l’horreur, je courrais, je courrais et je n’en pouvais plus. Je courrais tellement vite que je n’ai pas vu le précipice, je me suis jeté dedans : un trou sans fin constellé d’étoiles, la fin de l’univers, car l’univers s’arrêtait là, à quelques mètres après le panneau « fin d’agglomération ». Aspiré dans un trou noir, j’ai essayé en vain d’appuyer sur la petite balle en mousse, mais ça n’existait plus, j’allais mourir dans un rêve et je n’y pouvais rien…



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C’était Ericka, la jolie petite blondinette. Elle était seule dans la pièce, elle venait de me faire une injection. Elle m’avait permis d’échapper au cauchemar. Ouf, ce n’était qu’un très mauvais rêve.



Je me suis relevé tant bien que mal. Ma tête tournait et j’avais une sérieuse envie de vomir.



Pour sûr qu’il s’agissait là d’une exquise perspective !



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Ericka possédait un joli petit appartement dans le quartier chinois. C’est là qu’elle avait connu Nagashi, c’est elle qui l’avait présentée à la boîte, désormais elle s’en mordait les doigts. Si elle avait su à l’époque que c’était une espionne !



Ericka vivait totalement nue chez elle. C’était un des préceptes de la religion Tibéïque, chez soi, on devait être nu. Elle se déshabillait dans le sas et rentrait dans son appartement en tenue d’Eve, les invités étaient cordialement invités à en faire autant pour ne pas s’en voir refuser l’accès.

Pour moi, c’était légèrement différent, après tout je n’étais qu’un patient sous surveillance. Néanmoins, elle m’a vivement conseillé de respecter les us et coutumes de la maison afin que nous puissions continuer à rester bons amis. Qu’est-ce que je n’aurais pas fait pour cette petite blonde ?!

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés tous les deux entièrement nus dans le salon à deviser sereinement. Enfin, quand je dis « sereinement », j’avais une trique d’enfer impossible à dissimuler. À voir ces deux gros seins énormes évoluer devant moi en toute liberté, il ne pouvait pas en être autrement. Des nichons hors norme pour un petit bout de femme haute comme trois pommes : Vraiment fabuleux. Sans oublier ses deux grands yeux bleu-gris, immenses.


Finalement elle était vraiment cool, ma petite Ericka. En regardant la bite dressée, elle m’a dit, de la façon la plus naturelle qui soit :



Alors elle s’est approchée pour me caresser, et bientôt pour me lécher, tandis que je malaxais avec délice ses gros seins bien lourds. Après tout, la mauvaise expérience que je venais de subir avait aussi ses bons côtés : j’allais peut-être me faire une bonne copine ! Un ange de douceur avec des formes plus qu’appétissantes, un rêve, quoi. Et puis, moi, j’ai toujours adoré les petites femmes bien rondes…

Ensuite elle est venue sur moi :



Humm, cette peau tellement blanche, cette belle peau laiteuse, immaculée. Ma belle Slave !


Mais alors qu’elle allait et venait sensuellement le long de mon bâton d’orgueil depuis un bon moment, j’ai vu soudain apparaitre des taches sombres sur sa peau immaculée. Je ne les avais pas vues au départ, je n’avais sans doute pas bien regardé. De vilaines taches sombres, cela faisait vraiment disgracieux.

Des grandes plaques très noires, et même sur sa figure. Il y en avait beaucoup et de plus en plus, c’était horrible. Je l’ai repoussée en arrière, c’était infect.



Elle s’est relevée, s’est regardée dans la glace.



Puis elle s’est retournée vers moi. Effectivement, il n’y avait plus de taches.

Elle a voulu reprendre là où nous en étions arrêtés, mais je n’avais vraiment plus la tête à ça… J’avais rêvé ces taches, peut-être un effet secondaire de ce poison qu’on m’avait injecté. Tout était tellement bizarre.



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Au cours de la nuit, j’ai fait un rêve étrange, un diablotin vicieux me présentait sa bite et me forçait à la lui lécher. En regardant de plus près, cette bite était recouverte d’une fine pellicule de merde uniformément étendue, et cet ignoble bâtard m’obligeait à lécher cette merdasse odorante. En plus, des petits vers blancs sortaient de l’extrémité et je devais les avaler sous peine d’être sévèrement puni.


C’était horrible et dégueulasse, je me suis réveillé complètement en nage, juste à temps pour la voir à nouveau s’approcher, lentement dans la pénombre, avec son corps couvert de grandes taches noires. Des taches noires horribles, j’ai hurlé, elle m’a agrippé. J’ai essayé vainement de me dégager. Elle voulait m’embrasser. Un rai de lune. Quelle horreur, au milieu de ses taches noires, les bactéries grouillaient, d’énormes bactéries carbonifères visibles à l’œil nu et hyper-contagieuses. Elle cherchait à me contaminer… Je l’ai repoussée de toutes mes forces, l’ai fait basculer et me suis dégagé. Les spores maléfiques remplissaient l’atmosphère et me dégoulinaient dessus comme autant de signes précurseurs.


Elle m’a poursuivi. C’était une mutation, elle voulait que je la partage.


J’ai réussi à m’enfermer tant bien que mal dans la salle de bain. Elle hurlait pour que je lui ouvre.

Il y avait partout des brochures qui ne parlaient que de cette horrible maladie. Ces grandes taches étaient constituées de millions de vermisseaux noirs qui grouillaient et dévoraient la chair. Et justement, j’avais une de ces taches qui apparaissait juste au bout de ma queue !!! Quelle horreur !

L’article, rédigé par un éminent spécialiste, stipulait que lorsque vous étiez contaminé, le seul moyen de s’en sortir était de se séparer au plus vite des organes ou des membres pourris, faute de quoi la maladie ne tardait pas à gagner tout le corps, et vous n’étiez plus alors qu’un gros tas de vers grouillants en mouvement. Putain, ma bite, je n’avais plus que quelques minutes pour la couper… Après, ce serait trop tard…

Et l’autre folle qui était en train de défoncer la porte à coups de hache pour me faire partager sa mutation !



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J’étais en transe, tout tremblant. J’ai ouvert les yeux : C’était Caroline Sianco, mon agent commercial. Et derrière elle, Nagashi, la traîtresse, et d’autres personnages que je ne connaissais pas. Tous me regardaient, et tous étaient inquiets et livides.

J’avais la bouche pâteuse et l’esprit dans le coltard. Et puis cette curieuse sensation, quelque chose qui me grouillait dans la culotte. Je me suis redressé comme un fou et j’ai sorti ma bite, oubliant toute pudeur. J’ai regardé de tous les côtés, j’ai trifouillé en tous sens : nulle tache noire, nulle trace de ver, rien d’anormal, si ce n’est la taille réduite de mon engin. Je me suis donc retrouvé comme un con à me trifouiller la zigounette devant un parterre d’inconnus éberlués.



Puis, en désignant une forme bizarre affalée sur le sol :



Finalement, je ne perdais rien au change, même si en ce qui concerne les rêves je n’étais plus vraiment certain d’en avoir vraiment envie.


Un homme très sérieux avec un sourire à la con et un grand costume noir m’a tendu un chèque. Il y avait tout plein de zéros, je n’en croyais pas mes yeux. USCA mettait le paquet pour étouffer une affaire qui pouvait nuire à son image. J’aurais sans doute pu négocier, faire la fine bouche, réclamer un zéro supplémentaire, mais je n’avais qu’une hâte, celle de rentrer chez moi, de prendre une bonne douche en buvant un bon drink pour oublier tout ça, toute cette horreur ! Et retrouver ma petite vie sans problème, ma petite vie de taré.



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J’étais affalé sur le canapé depuis un bon moment, occupé à zapper sur des dessins animés débiles, lorsque la sonnette a retenti. La plupart du temps, il s’agissait de prêcheurs à la con qui venaient te vendre des lambeaux divins. Celui-là était très mal tombé, il allait bien se faire recevoir, il allait payer pour Ericka la démone…


Mais non, pas du tout, il s’agissait en fait de Virginie Renard !

Virginie Renard, la fausse voisine ? Alors j’étais encore dans ce rêve maudit !

J’ai regardé comme un fou dans la rue, mais oui, en face, il s’agissait bien de la maison de Virginie, et cette conne de Lantenau, de l’autre côté de la rue, qui me reluquait à sa fenêtre. Je l’ai fusillée du regard avant de retourner chez « moi ». Mais était-ce vraiment chez moi ? J’ai failli buter sur la tondeuse en rentrant.



La chatte est passée devant nous, elle jouait avec sa petite balle en mousse. J’ai essayé de l’attraper, mais la balle a roulé sous le canapé.



Elle se déshabillait devant moi, de la façon la plus naturelle qui soit, de grandes taches noires ornaient tout son corps… mais je n’en avais rien à foutre puisque ce n’était qu’un rêve, un putain de mauvais rêve qui ne s’arrêterait sans doute plus jamais…