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n° 03434Fiche technique18477 caractères18477
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Temps de lecture estimé : 13 mn
06/11/23
corrigé 06/11/23
Résumé:  Un jeune homme surprend sa prof d’anglais dans les situations les plus intimes. Ce choc fait basculer sa sexualité et son destin.
Critères:  fh couple profélève grossexe voir exhib nudisme fmast fsodo -humour -voyeur
Auteur : Ohjeff  (R.A.S. Faites-moi parvenir vos réactions !)      
Comment je suis devenu voyeur

Tout a commencé par le fameux coup de chance des débutants. C’est, paraît-il, la pire chose qui puisse arriver à quelqu’un qui jouerait aux courses ou au casino pour la première fois. Si l’on gagne le gros lot au coup d’essai, il y a de fortes chances de basculer aussitôt dans la dépendance. On ne peut plus décrocher de la certitude, aussi puissante qu’irrationnelle, de pouvoir gagner encore.


Dans mon cas, ça a plutôt été une histoire de gros lolos.


À l’époque, je suis en terminale dans le lycée d’une petite ville. Je traîne mon acné juvénile et mon ennui à longueur de journée. Je suis un puceau assez solitaire. En classe, j’ai droit invariablement au fameux « Sérieux, mais pourrait mieux faire ». Justement, il n’y a qu’un seul cours qui me motive vraiment : celui de Mme Johnson, la jeune prof d’anglais.

Que voulez-vous !? Elle a à peine sept ans de plus que nous, c’est-à-dire 25 ans, à tout casser. C’est une brune veloutée et gracile, du genre qu’on devrait interdire de ce métier-là. Il n’y a qu’à voir ses collègues masculins : ils bavent et deviennent ridicules à son approche. Pourtant elle est sérieuse et discrète. Sauf que ses jolis chemisiers laissent toujours entrevoir la naissance de sa poitrine : c’est comme une paire de fesses dont on verrait le haut de la raie.

Il y a aussi ses mini-jupes, pas indécentes, mais elles découvrent largement des collants qui nous affolent. Les copains et moi, on ne tire pas la langue seulement pour prononcer les fameux « th » anglais, ça, je peux vous le garantir !

C’est une brune aux cheveux courts, à la voix douce. Elle ne peut rien contre sa troublante féminité. Cette femme est un fantasme incarné qui ne nous laisse aucun répit. Nuit et jour, elle nous obsède. Je ne m’endors jamais sans me caresser en l’imaginant nue.


Les copains sont comme moi, il suffit de voir leurs yeux vitreux. Même le gros Moktar, il ne sème pas le souk dans ses cours. Il se contente de rester la bouche ouverte. Il a presque la langue pendante. Il ne répond à aucune question. Au début, elle l’interrogeait, mais ça lui fait l’effet d’un électrochoc dans un bout de mou. Il écarquille les yeux, émet un son enroué, remue sur son siège sans jamais pouvoir reconnecter les différents morceaux de cerveau. Nous, on n’est pas beaucoup plus brillants. Ce qui fait que seules les filles réussissent en anglais.

Elle a un parfum qui t’étourdit. Quand elle se penche sur toi pour lire ta copie, tout ton sang quitte ta tête pour affluer dans ta bite. J’te jure, c’est vrai. Pendant les contrôles, elle a l’habitude de circuler entre les tables. Elle lorgne nos feuilles ; parfois, du bout du doigt, elle désigne une faute ou un oubli. Dès qu’elle quitte son bureau, nous, on a toutes les alarmes en folie, les radars en toupies, les processeurs en surcharge. On ne pense qu’à une chose : par où va-t-elle passer ? Dans combien de secondes sera-t-elle à notre côté ? Et quand elle y est, on est aussi vif qu’un hareng saur. Sauf pour la queue !

Elle ne comprend pas qu’on soit aussi bête. Tu parles ! On est éperdu de désir, abruti de branlette. Tous parkinsoniens.


Un jour, le cours de maths est supprimé. Je me trouve libéré plus tôt. Comme je traîne devant le bahut, je la vois partir à pied. Je la suis du regard et puis je la suis tout court, hagard. De loin. Comme un chien pas franc du collier. Sans se retourner, elle me mène tout droit à son lotissement, au bout d’une impasse. Joli petit lot, gros lolos, lotissement.

C’est un quartier récent en bordure de champs. Elle ouvre un portillon et disparaît. Voilà ! C’est là. Sur le moment, je ne sais pas quoi faire. Je rentre chez moi, la queue entre les jambes ; justement.


Le mois de juin survient. L’emploi du temps est décousu, il fait chaud. Ça sent les vacances. Je finis par promener le chien de plus en plus souvent du côté de son lotissement. Je passe par les champs. La silhouette de sa maison, la dernière d’un alignement, me devient plus familière que la mienne. Popof trouve son compte à tant de promenades. Ma mère est contente de me voir m’aérer dans la nature. Mes chaussures crottées la rassurent.

Parfois, j’aperçois la prof un quart de seconde par une rupture de la haie de son jardin.


Au mois de juillet, on part chez les grands-parents. Ma vie est suspendue. Quand on revient au mois d’août, le maïs est déjà haut. Dès le premier jour, j’y pénètre directement. Popof est surpris, mais ça ne lui déplaît pas.

Là-dedans, tu deviens vite le Viet-cong dans la jungle ! Idéal pour s’approcher incognito. Je me retrouve en moins de deux minutes juste en contrebas du muret et de la haie. Popof, quatorze ans et obèse, se laisse tomber. Moi, je jette un œil prudent.

Et elle est là. Tout simplement nue, allongée sur les coussins d’une méridienne en plastique vert.

C’est le choc de ma vie. Elle se trouve à cinq mètres. En gros plan, j’ai sa foufoune noire. Ça pourrait me tuer, je vous assure ! Juste derrière, y a son ventre, ses seins… Oh ! Mon Dieu ! Elle est en train de bouquiner, si bien que le livre qu’elle tient à bout de bras me dissimule son visage. Presque tout de suite, elle plie une jambe, tourne une page puis elle replie l’autre jambe. Elle se met à les écarter sur un rythme lent. Comme on fait quand on a envie de faire pipi, mais en plus lent.

Je reluque entre ses jambes. Vraiment, je suis aux premières loges.

C’est incroyable ! Je distingue son anus, ses grandes lèvres, chacun de ses poils, le dessous de ses gros seins, ses tétons.

Popof s’est endormi. Je me branle comme un forcené. Il ne me faut pas deux minutes pour gicler par saccades. Je mate, je mate, je mate. Je mate et m’astique. Je mate et j’asperge.


Quand elle se tourne sur le côté parce que le livre doit peser, elle m’offre sa croupe. Je recommence. C’est fou. Absolument fou. L’aubaine du siècle. En tout cas, un des moments les plus intenses de ma vie. Oh merci Mme Jonhson pour le bonheur que vous me donnez !

Par contre, le diable s’empare de mon âme en échange. Je ne le sais pas encore, mais je vais devenir un misérable voyeur. Le soi-disant « grand ami des chiens » qu’on taquine alors qu’il n’y a que les chattes qui l’intéressent. Comme les gens peuvent se tromper !

Passons ! Mon destin se joue cet été-ci sur ces tétons-là.

Tous les après-midi, je file après avoir englouti fromage et crème dessert à la vanille.



Je suis déjà parti. Le vieux chien n’apprécie pas mes démarrages canon. Il préfère les siestes à l’ombre des tiges de maïs, leur frémissement au moindre souffle d’air, la terre craquelée à leurs pieds. Si les retours sont à son rythme, les allers lui font violence : pas le temps de lever la patte, pas question de flairer chaque brin d’herbe.

Je suis envoûté, halluciné. Mes visions me poursuivent et s’interposent entre moi et la réalité. Mes parents mettent mon hébétude sur le compte de l’âge ingrat. Ils n’ont pas tout à fait tort.


Le deuxième jour, elle n’est pas là. Je caresse le chien, je remâche ma déception pendant une demi-heure. Et puis j’entends s’ouvrir une porte-fenêtre : elle surgit dans le ballottement de sa jeune et opulente poitrine, la petite touffe haute, le corps souple, libre, quasi aérien. Aaaargh ! Elle s’installe sur les coussins qui n’ont pas changé de place. Avant de s’allonger, machinalement, elle examine le contour de son sexe. Elle doit se demander si une épilation s’impose. Examen des jambes lisses et dorées. Des seins. Palpation routinière. Je ne vois pas ses yeux, masqués par des lunettes de soleil bleutées. Elle s’étend enfin dans un soupir de bien-être. Moi, je la contemple.


J’attends qu’elle écarte les jambes, je guette chacun de ses mouvements pour jouir des écrasements, ouvertures, ballottements et mouvements divers de sa géométrie variable. Par exemple, quand elle est sur le côté, ses seins s’allongent, s’arrondissent, se superposent ; sa croupe me paraît énorme, sa vulve se dessine et me provoque. Alors je ne peux que sortir mon sexe, tendu comme je ne sais quelle arme, bête ou végétal : une partie de moi quasi autonome, en tout cas. Animée de ses propres pulsions, susceptible par une révolution de palais de supplanter mon cerveau et de prendre le commandement.


Cette fois, elle ne lit guère. Elle laisse tomber son livre, reste immobile. Son ventre et sa poitrine se soulèvent au rythme de sa respiration paisible. Moi, je cesse de respirer quand les doigts effilés de sa main droite se portent à sa toison et se mettent à tourner de façon têtue et pressante. Elle relève les jambes serrées, me donnant innocemment à voir son anus, le renflement sombre de sa vulve, inscrit au centre de la cible la plus érotique qui soit. Par instants, les doigts apparaissent, jouent sur l’ourlet des grandes lèvres, les écartent, s’y introduisent.

Pendant une minute, l’index se pose sur le petit trou rose, le titille encore dans un mouvement tournant, mais ralenti, y pénètre. Bien sûr, je n’ai jamais vu ça. Pas même imaginé. Je ne sais pas comment mes yeux ne se décrochent pas des orbites. Ma queue, elle aussi, cherche à me quitter ; ma main la masse, l’étreint, l’étrangle, la comprime, la compresse, la masturbe. D’une certaine façon, je souffre tant le supplice de Tantale est extrême.


Elle se fait jouir devant moi. Qui a déjà vu une chose pareille ? Je veux dire : pas sur un écran, pas mis en scène. C’est parce que c’est volé que c’est bon. C’est bon parce que c’est du 100 %. Aucune retenue, parce qu’elle se croit seule. Pas de chichis. Pas de cinéma. Ça n’est pas joué. Je suis soufflé. 110 % ! Parce que c’est en pleine lumière d’août.

Elle jouit sans bruit. Juste un gémissement, un spasme, une rougeur diffuse sur son visage et le creux des reins. Au dernier moment, elle a roulé sur le côté et me tourne le dos. Elle s’immobilise, la main entre les jambes. Il y a un petit reflet brillant sur la pulpe de ses doigts.

Moi aussi j’ai joui, bien sûr. J’arrose le maïs, j’ensemence, je répands, je bénis à grands coups de goupillon. Revoilà la crème-vanille aussitôt réinjectée dans le cycle biologique !

La divine beauté dort. Je la contemple. Je l’aime. Je voudrais être son chien pour la laper, dormir à ses pieds, mettre mon nez au creux de ses fesses, ma truffe dans sa vulve.

Popof en a marre. Il veut flairer du gibier, lui. Je repars en viet-cong sur terrain miné.


Le troisième après-midi, c’est elle qui a arrosé. Plus classiquement : avec un tuyau d’arrosage jaune, branché sur un gros robinet. La voir bouger est une jubilation. Je suis un clandestin derrière la palissade du jardin d’Eden. (Et l’œil était dans le jardin d’Eden !)

Tu vois, c’est là que je suis devenu pathologiquement voyeur ! Parce que d’emblée, j’ai été trop gâté. Je la scrute comme si elle faisait juste du naturisme. Or, son mec apparaît vers 5 heures. Il vient par-derrière avec l’idée de la surprendre ; elle le repère. Elle s’exclame, il la taquine d’être à poil pour jardiner. Mutine, elle l’arrose, il s’esquive, elle le poursuit. Comme ses chairs s’agitent ! Il est trempé, défait sa cravate, ôte sa chemise. Elle ferme le jet, abandonne le tuyau. Ils sont dans leur sphère amoureuse.

Pubis en avant, reins cambrés, seins gonflés, elle lui défait la ceinture, ouvre sa braguette, sort du nid une bite énorme, énorme à mes yeux. Violacée, brillante, lisse, noueuse. J’ai presque l’impression que ce sexe va me voir par sa petite fente.

Je suis au spectacle. Rien ne pourrait m’en distraire. Elle lève une jambe, grimpe sur lui comme une liane ; je ne sais comment, la voilà nouée autour de son cou et de ses hanches. Il tient les fesses de cette jeune femme dans ses mains puissantes, malaxe, soulève. J’en perçois la petite étoile légèrement en relief. Elle empoigne cette bite de cheval et s’empale. Ils se déchaînent. Je trouve ça… bestial. C’est incroyable ! Je ne sais pas si je suis choqué, ahuri, renversé. Leur jouissance me donne le vertige. Vraiment, je pourrais tomber dans les pommes ! Mais je suis dans le maïs. Mmh !

Ils s’en vont. Je suis vidé. C’est un zombie au bout d’une laisse que le chien ramène à la maison.


Il y a eu une quatrième et ultime fois. Après, ils sont partis et ma longue quête d’autres visions-chocs a commencé.


J’ai eu l’idée de prendre l’appareil photo que j’ai reçu pour mon anniversaire. J’ai un petit zoom dessus. Quand je me pointe à la lisière du maïs, ils sont déjà là. J’entends, avant même de les voir, sa voix à lui, basse, virile. Une vibration indistincte.

Elle est sur les coussins en appui sur les genoux et les avant-bras. Très cambrée. Je n’en reviens pas. Toujours cette animalité inouïe, cette ostentation du désir dont je n’avais pas idée. Lui se tient debout derrière elle. Il a, planté au milieu du corps, un gourdin, un braquemart, un chibre si rigide, si disproportionné qu’il me détourne de Mme Johnson le temps d’admettre une telle virilité. (Autre séquelle que je garderai jusqu’à la mort : la certitude de n’être pas à la hauteur, d’être trop petit, insuffisant.)

Il sépare les deux hémisphères de la croupe plus qu’offerte : provocante, appelante. Elle est ouverte à lui, mon Dieu ! Elle n’est que béance. Je ne sais pas ce qu’il lui dit. Le maïs frémit, la voix est basse, inarticulée. Elle se cambre encore plus : ses seins s’écrasent sur le tissu, elle enfouit son visage dans le coussin. Lui, il semble se raviser. Je croyais qu’il allait se planter en elle pour l’éventrer. Il s’accroupit.

De trois quarts arrière, comme je suis placé, je vois à la fois les lourdes couilles – on dirait deux gros fruits velus –, au ras de l’herbe entre les talons de l’étalon, une vulve rouge, brillante, écartée, le petit orifice ouvert, sa main à elle qui va-et-vient de haut en bas le long de la vulve. Puis il y a une éclipse quand il la prend à pleine bouche.

Oh ! Je crois qu’il met sa langue dans l’anus ! Je n’en reviens pas. De saisissement, j’en oublie ma propre bite. Puis il enfonce son nez dans cette vulve de jument, puis il la lèche à grandes lapées. Ce sont des bêtes. Et moi j’en bave et je jaillis avant même la saillie. En trois saccades, je ne me soulage même pas de la tension infernale. Je ne débande pas.

Il la fait gémir. De plus en plus fort. Le visage déformé par le coussin, elle le supplie :



C’est trop pour mes pauvres petites oreilles à peine pubères. Si tout ce qu’on dit est vrai, ça devrait me rendre définitivement sourd.

Il se relève, il est immense. Son engin bat la mesure impatiemment. On sent la pièce d’artillerie féroce. L’arme lourde avide de faire le vide. Rapprochement. Je vais assister à l’amarrage de deux stations orbitales. Sauf que c’est le dieu du soleil lui-même qui va empaffer, empaler, empapaouter la lune.

Toute cette chair oblongue disparaît d’une seule poussée irrésistible, ralentie, profonde. Mais où met-elle tout ça ? « Elle se fait enfiler » : l’expression vulgaire me revient ; c’est bien ça ! Je vois les gros génitoires (ça pèse combien des balles pareilles) battre contre l’anus entrebâillé. Le Minotaure va, vient, pistonne, coulisse. C’est tout luisant quand ça sort.

Il accélère, elle se cramponne. Je pense aux assaillants de châteaux forts, à leurs coups de bélier sur la porte de chêne. Voilà le gland, voilà le dard ! Il ne manque que les « han » d’une bande de soudards.

Quoique ! C’est elle qui rythme sa brutalisation. Il doit buter au fond d’elle. Haaaan ! Haaaan ! Haaaan ! et Haaaan ! Elle ahane dans les aigus. De lui, je n’entends qu’un souffle de sanglier.

Un crescendo me vrille les tympans et les nerfs. Elle jouit à pleine gorge, à pleins poumons.



La montagne luisante de fesses, de muscles, de cuisses, d’épaules larges s’abat sur elle. Elle disparaît en grande partie. Je sais qu’il se répand en elle, il l’inonde, la féconde peut-être. Et si j’assistais à la conception de leur môme ?

J’en ressens la fulgurante certitude. Il ne peut en être autrement. Je viens d’assister à la naissance du monde. C’est Adam et Eve, Lucy et Cromagnon, le Soleil et la Terre.


Mon appareil photo est maculé. Je ne m’en suis pas servi, mais j’ai drôlement astiqué mon petit zoom en peau de zob.

Je ne sais plus qui je suis. Je sens que je me perds à jamais. Toute ma sexualité va en être déviée. Il me faudra désormais voir et ouïr pour jouir… dans ma main. Je suis devenu un voyeur, un pauvre hère bavant au strapontin des spectacles, jamais acteur. Quand on décèle ma présence, on me poursuit, on m’agonit d’insultes et de menaces, on me frappe. Ma pauvre bite brinquebale, pleure, tousse, crache. Toujours, je laisse ma trace humide de sperme. C’est ma triste signature sur les parquets, les pavés, les moquettes, les rideaux. Un peu de foutre effacé au matin. Quelques molécules de parfum d’homme vite éventées. On est peu de chose.

Je hante l’ombre ; je ne suis qu’un œil, un branleur avili. Un misérable lubrique, un lombric sans repos, sans amour. Les femmes ne posent sur moi que des regards horrifiés. Un jour, l’un de leurs mâles me tuera. Je tomberai l’arme à la main, mais sans défense, au champ du déshonneur.

Je me vomis, mais je ne peux pas échapper à mon destin : je suis né voyeur à 18 ans par un bel été. Toutes les nuits qu’il me reste à vivre, je les passerai sous les lits, derrière les doubles rideaux, sur les balcons, les terrasses, dans les penderies, les dressings. Agrippé aux fentes, trous de serrures, entrebâillements. Dissimulés dans les pires cagibis. Rat dégoûtant… de stupre.


Je me hais, mais je vous aime tant mesdames, je ne peux vous toucher ni même me montrer à vous. J’avoue.

Aucune d’entre vous ne m’a voulu comme chien. Pourtant, je voudrais tant coucher sous vos jupes, lécher votre plaie. S’il vous plaît ! Je ne demande qu’à être à vos pieds. Posez-les sur mon corps d’esclave. En retour, je ne poserais que mon regard sur vos majestés, vos majuscules. Ma présence sera légère et soumise.

Quoi !? Pourquoi ne pas adopter un mâle de compagnie ? Un homme à poil court, bien dressé ?

De toute façon, on vous reluque. Si ce n’est moi, c’est un de mes frères. Croyez-le ! Dans les endroits les plus secrets, dans les moments les plus intimes : ON vous détaille, ON vous écoute, ON vous effleure parfois, ON vous flaire même. Toutes ! Il y a encore du prédateur dans bien des hommes ; assez pour rôder, guetter, zyeuter en silence et se lécher les babines.

Ne changez rien ! Continuez à nous en faire baver. Nous sommes généralement inoffensifs.

Amen !