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n° 03485Fiche technique11122 caractères11122
1847
Temps de lecture estimé : 8 mn
07/11/23
corrigé 07/11/23
Résumé:  Ange, épouse d'un diplomate envoyé en Afrique au temps de la colonisation
Critères:  fh extracon voir fmast fgode pénétratio attache
Auteur : Marie A  (Marie A.)
Les Années Folles

Ange. Ou plutôt la baronne Ange de Blanc-Castel. Le fantasme de tous les hommes (et de plusieurs femmes) qui l’avaient rencontrée. Son visage évoquait parfaitement son nom : ovale, des yeux bleus touchants de naïveté et d’innocence, une bouche plus que pulpeuse toujours rehaussée d’un rouge à lèvres écarlate sans pour autant qu’elle en devienne vulgaire, seule tache de couleur dans un visage blanc immaculé, car sa peau était très pâle, et sa chevelure, magnifique s’il en était, étant d’un blond platine, ne rehaussait pas le ton. Elle incarnait la douceur et la féminité même, du moins aux yeux de l’extérieur, d’un avis unanime. Son maintien impeccable, sa timidité et sa gentillesse prudente parachevaient cette impression.


Seul son mari savait que la réalité était quelque peu différente. Il l’avait épousée six mois auparavant, alors qu’elle entrait dans sa vingt-sixième année, lui en avait quarante-cinq. Tous les jours, il s’était dit qu’il avait fait le bon choix : elle était insatiable dans les choses de l’amour et du sexe. Peu expérimentée, certes, mais l’on voyait qu’elle ne cherchait que de nouvelles expériences. C’était un vrai plaisir de l’entendre crier et gémir la nuit alors qu’elle essayait vainement de s’en empêcher, son désir l’emportant chaque fois sur sa pudeur. Sacrée gamine !


Le déchirement avait donc été difficile, pour l’un comme pour l’autre, quand le baron avait été nommé ambassadeur au Congo et qu’il avait dû partir dans la semaine. Certes, il avait dit à Ange qu’il chercherait, sitôt arrivé, une demeure et qu’il l’achèterait sans délai afin qu’elle puisse le rejoindre, puisque la mission durerait plusieurs années…

Il était parti depuis déjà trois mois, et même s’il lui écrivait, Ange se sentait désespérément seule. Sentimentalement bien sûr, mais pas seulement : il lui manquait de façon insupportable un membre masculin pour calmer le feu intérieur de son bas-ventre. Oh, au début, elle s’était fait une raison, et s’était dit qu’elle se contrôlerait jusqu’à ce qu’elle ait rejoint son mari. Notre bonne Ange n’avait aucune volonté, et il n’avait guère fallu plus d’une semaine pour qu’elle se remette aux plaisirs solitaires de la « mignonette ». Ce plaisir éphémère ne remplaçait pas la présence d’un homme, aussi souvent qu’il soit pratiqué (Ange en était arrivé au stade de deux fois par jour). Elle était fiévreuse, et se sentait agitée. D’ailleurs, son teint était rosâtre, ce qui, chez Ange, était inquiétant. Ses domestiques se faisaient beaucoup de soucis à son sujet. Elle ne prétendait pas voir un médecin… Pourtant, quelque chose n’allait pas en elle : devenant chaque jour plus irascible, elle n’arrivait plus non plus à se concentrer sur une tâche… à peine un livre entamé, qu’elle le délaissait d’un geste exaspéré ; elle ne mangeait presque plus et les domestiques l’entendaient parfois gémir. En réalité, le manque de sexe lui pesait. Elle y pensait sans cesse, et un feu intérieur brûlait ses entrailles. Souvent, elle se surprenait à se tortiller en tous sens, frottant ses cuisses l’une contre l’autre en gémissant, perdue dans ses fantasmes.


Cela ne pouvait plus durer, elle se sentait dépérir…

Il était tôt au matin. La femme de chambre était passée peu de temps auparavant pour la réveiller, et elle était en nuisette, assise sur son secrétaire, les cheveux ébouriffés, dans un état second, songeant avec colère et amour à son mari qui l’avait abandonnée, la plume à la main, dans la ferme intention de lui écrire pour lui faire part de sa détresse, mais trop emportée pour pouvoir formuler ses phrases.

Ce fut en de telles circonstances qu’entra Pietro, le domestique. Voyant sa maîtresse en tenue si légère, il s’excusa, s’apprêtant à ressortir aussi vite qu’il était entré. Il fut stoppé dans son élan :



La voix était impérieuse et étonna aussi bien Pietro que sa maîtresse, qui ne se savait pas capable d’une telle autorité. Elle était trop excitée pour s’attarder sur de telles réflexions. Elle pensait à cet homme dans son dos, qui était sans doute occupé à fixer son cul sans vergogne, à peine caché par le tissu translucide. Il devait avoir les yeux rivés dessus, et son membre devait former une bosse dans son pantalon noir moulant. Elle se leva, toujours dos à lui. À gestes lents, elle alla chercher le pot de chambre, qu’elle plaça en plein milieu de la pièce. Puis elle se retourna, flamboyante de majesté et d’indécence. Sa poitrine dressée tendait le tissu presque transparent sur son corps ruisselant de fièvre et de désir. Ses seins rebondis capturaient le regard perdu de Pietro, qui n’était plus Pietro, mais seulement un homme, un avatar de virilité qui lui était offert, à elle. Alors, le regard plein de défi, Ange vint se placer au-dessus du pot de chambre. Elle remonta lentement sa nuisette de façon à ce que Pietro ne puisse rien perdre du spectacle de sa vulve dilatée et humide, le regardant toujours dans les yeux avec un regard de prédateur. Elle écarta les jambes, et se dressant sur la pointe des pieds, se mit à uriner devant ses yeux ébahis.


Un ouragan se déchaînait en elle, elle sentait le liquide chaud couler le long de ses jambes, et Pietro perdre lentement tout contrôle sur lui-même. Cela sembla durer une éternité. Quand elle eut fini, elle ne dit mot. Elle se contenta de tendre une serviette à son serviteur, d’un air provocant. Celui-ci, tout d’abord pétrifié, reprit le pas sur son hébétude, et approcha, s’emparant de la serviette. D’un air apparemment parfaitement calme et désintéressé, il entreprit d’éponger sa maîtresse. Il remontait sur l’intérieur de ses cuisses, quand Ange lui prit la main pour la poser sur son sexe. Une seconde de silence.


Pietro demanda, d’une voix un peu rauque :



Sur ces mots, Ange porta les mains aux bretelles de sa nuisette, qu’elle laissa tomber à ses pieds. Elle était complètement nue, offerte à un domestique. L’humiliation qu’elle ressentait était égale à son désir du phallus dont elle ne pouvait détacher les yeux, à travers le pantalon de l’homme. Elle avait envie de pleurer, mais était encore plus submergée du désir qu’il la prenne, là, tout de suite. Son humiliation ne faisait que renforcer cette envie. Pietro se pencha, et la souleva dans ses bras, la supportant par les hanches et le dos telle une princesse endormie. Il faut dire que la baronne n’en était pas loin : dès l’instant où il l’avait touchée, elle était rentrée dans une sorte de transe orgasmique. Sa conscience perdant pied, elle n’était plus qu’un objet porté vers la salle de bains par des bras puissants. À cela se limitait sa perception des choses, tant elle était affolée.


Pietro la mit dans la baignoire, et commença à l’asperger d’eau avec le pommeau de la douche. Ses seins ronds et imposants étaient tendus de désir, pressés l’un contre l’autre tellement ils étaient gonflés. Ange n’avait conscience de rien de tout cela : tout ce qu’elle sentait, c’était ce jet de chaleur qui lui parcourait le corps, la faisant frissonner de bien-être, à tel point que sa respiration s’emballait. Le jet avait commencé par lui masser la poitrine et le visage, mais descendait à présent. Il coula sur son ventre, en cercle, puis remonta caresser un sein, ce qui ne manqua pas de lui arracher un soupir. Puis il redescendit, plus bas, toujours plus bas, passa sur ses fesses, dans son dos, redescendit dans sa raie, puis repassa devant. Ange n’était plus humaine, elle n’était que l’expression du plaisir, celui-ci montant avec une exaltation croissante. Pourtant, elle ne réagissait pas, n’étant plus capable de rien. Le jet d’eau arriva enfin au point tant attendu. Là, il s’y attarda, tournant en rond, remontant sur son bas-ventre ou, au contraire, explorant son entrejambe. Ange n’en pouvait plus, elle était appuyée sur le mur froid, ses jambes écartées au maximum, ses lèvres se dilatant chaque seconde un peu plus…


Tout d’un coup, le choc ! Elle en perdit le souffle, respirant à grands coups pour tenter de récupérer son air : le jet d’eau n’était plus sur elle, il était en elle ! Une boule gigantesque avait pénétré son vagin, et les jets l’affolaient en tous sens, comme si des dizaines d’épingles la perçaient de l’intérieur, libérant chacune leur part d’extase ! Sa respiration s’enchaînait à une vitesse inhumaine, et elle s’était affaissée, vaincue par tant de plaisir. Cela ne faisait qu’empirer, le pommeau de la douche l’empalant plus profondément encore ! Elle jouissait comme jamais encore, un orgasme s’enchaînant au précédent en une longue succession de plaisir infini. La torture ne s’arrêta pas là : en effet, la douche entama un mouvement de va-et-vient, insupportable de bonheur. Elle voulait crier, non, hurler, mais Pietro vint placer son doigt dans sa bouche pour qu’elle le morde. Il lutta contre sa douleur pour ne pas crier lui-même, tellement elle manqua de lui arracher son index ! Puis il arrêta le jet d’eau, lentement…


Alors la baronne fut prise de spasmes. Violents, rapides et totalement incontrôlables. Elle n’avait même plus conscience du monde qui l’entourait. Elle ne pouvait que trembler sous les assauts de la jouissance, totalement perdue dans les limbes du bonheur.

Elle tremblait tellement qu’elle ne s’aperçut pas qu’elle était emportée jusqu’à son lit, posée dessus, puis attachée en croix, les mains d’abord, les jambes ensuite. Toujours soumise à ses convulsions, elle se laissa aussi bander les yeux. Elle offrait un spectacle absolument magnifique, Femme parmi les femmes, son corps mis en valeur par sa position cambrée et frémissante. Ce ne fut que quand un corps nu, chaud, et incontestablement masculin et viril, se posa sur elle, qu’elle commença à reprendre conscience. Sa sortie de transe fut accueillie par une apothéose, quand le phallus de Pietro la pénétra. Il était de taille impressionnante, et Ange réalisa d’un coup ce qu’il se passait, alors même qu’elle était emportée par une nouvelle vague de plaisir mêlée d’angoisse. Elle voulut alors crier. La lumière se fit tandis que son cri s’étouffait dans sa bouche, le bandeau venait de se transformer en bâillon, et elle pouvait à présent voir le visage de Pietro à quelques centimètres du sien, la regardant avec un amour passionné. Son doigt vint se poser sur sa bouche, pourtant déjà entravée.



Le mouvement à l’intérieur d’elle reprit ; lent, inébranlable, et à la fois doux, plein, tendre. Elle criait et jetait sa tête en tous sens, mais elle dut vite se rendre à l’évidence : c’était de plaisir, et non de peur ou de rage… elle aimait ça ! Une heure durant, il continua. Parfois lentement, parfois par de petits coups rapides qui la faisaient gémir. Il s’arrêtait parfois à la limite de sa vulve, jouant sur ses lèvres pendant de longues secondes – elle croyait devenir folle – avant de la pénétrer à nouveau de toute la profondeur de son monstrueux pénis, lui arrachant des cris de chatte en rut. Elle jouit un nombre incalculable de fois, puis s’écroula, épuisée, vidée. Elle ne se réveilla que des heures plus tard.


Le soir même, Pietro était remercié de ses bons et loyaux services, avec une prime conséquente.