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n° 03542Fiche technique13870 caractères13870
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Temps de lecture estimé : 10 mn
08/11/23
corrigé 08/11/23
Résumé:  Elle regardait ses mains parcourir les touches du piano. Elles étaient douces, blanches avec de longs doigts fins. Des vraies mains de pianiste, se dit elle.
Critères:  fh volupté intermast cunnilingu préservati pénétratio
Auteur : Fausteen  (Jeune française, 18 ans, Ile de France)      
Le pianiste

Elle regardait ses mains parcourir les touches du piano. Elles étaient douces, blanches avec de longs doigts fins. Des vraies mains de pianiste, se dit-elle. Maintenant, ils étaient seuls, rien que tous les deux. Elle s’approcha du piano, une cigarette dans une main, son verre dans l’autre. Il la regarda, lui sourit. Un sourire exquis, découvrant de belles dents blanches, impeccables. À présent, il entamait un morceau de Jazz. Ses mains courraient de plus en plus vite sur le piano. Alors, la chaleur aidant, elle se mit à penser, imaginer ces mains la touchant, la caressant par-dessus sa chemise de soie pêche. Elle voyait ses mains soulever doucement son vêtement, explorant sa peau douce, délicatement. Elle revint à la réalité quand le pianiste cessa sa musique. Il alluma une cigarette pendant qu’elle écrasait la sienne dans le cendrier posé sur le piano. Elle le regarda, il était décidément très beau. Il plongea son regard dans ses yeux. Elle était à présent très troublée.



Il se retourna pour recommencer à jouer. Il posa délicatement les doigts sur les touches blanches, comme s’il cherchait à trouver l’inspiration. Puis, s’éleva une musique enjouée, rapide. Son fantasme la reprit aussitôt. Doucement, elle revit ses mains la caresser tendrement. Elles s’aventuraient de plus en plus haut, de plus en plus précises, mais la caresse restait un effleurement. Cela pouvait-il être aussi bon en réalité ? Peut-être n’avait-il cette douceur qu’avec son piano ? En tout cas, il n’avait pas d’alliance, juste un anneau assez fin à la main droite. Elle écouta la musique. Quelle dextérité ! L’avait-il aussi en amour ? En fait, tout son être dégageait une sensualité extrême, pas seulement ses mains, mais aussi tout son corps : il était bien proportionné sous sa chemise blanche. Elle sentait sous l’étoffe une musculature certaine. Et sa bouche ! Doucement, elle revenait vers sa rêverie. Ses lèvres, à présent, s’approchaient de son ventre, se promenant autour de son nombril. Elles s’entrouvraient pour se refermer délicatement autour de celui-ci. Sa langue en explorait la petite cavité. Elle n’oubliait pas ses mains. Elles remontaient maintenant vers ses seins, encore protégés par les bonnets de son soutien-gorge. Ses doigts s’arrondirent pour les saisir. Une pression délicieuse, mais tendre. Elle le regardait. Il lui parlait…



Il pouvait lire son désir dans ses yeux. Elle était jolie aussi : de longs cheveux bruns encadraient son visage délicat, bien que les pommettes soient trop saillantes, mais cela faisait un ensemble harmonieux. Pourquoi pas ? pensa-t-il.


Sa bouche continuait à déposer de légers baisers autour de son nombril. Elle soupirait d’aise. Alors, une des mains abandonna son sein pour descendre, sans quitter sa peau, jusqu’à sa cuisse. Elle se faisait insistante, plus pressante, mais toujours aussi délicate, pour se glisser dans son pantalon.

La musique s’arrêta. Il la regarda.



Elle hésita :



À propos d’insistance, c’était son regard qui ne se détournait plus des yeux verts de la jeune femme.



Son esprit réfléchissait à toute vitesse, il ne fallait pas qu’il la laisse partir seule.



Bingo !



Il se leva. Elle retourna pendant ce temps à sa table, où elle avait laissé son sac. Elle enfila son manteau et se dirigea vers l’entrée. Il la rejoignit. Il portait par-dessus sa chemise une veste noire, très chic.


Dehors, la circulation était assez fluide, il n’apparaissait aucun passant. C’est vrai qu’il est trois heures du matin, remarqua-t-elle en regardant sa montre. Pourtant, il réussit à héler un taxi, et ils montèrent tous les deux dedans.



Elle la lui donna, et il transmit au chauffeur.



Il semblait s’excuser, mais il espérait quand même qu’elle lui proposerait un dernier verre chez elle.


Ils ne parlaient pas. Un silence lourd s’installait dans la voiture. Tour à tour, ils se regardaient l’un l’autre. Quand leurs regards se croisaient, il lui souriait. Un sourire irrésistible, il le savait. Savamment étudié et réfléchi. Plaire, c’est tout ce qui importe. Elle lui souriait en retour, d’un sourire plus naturel, plus sincère. Que devait-elle faire ? Prendre les devants ? D’habitude, elle n’osait jamais, mais là, il semblait assez réceptif à son attitude. Oui, peut-être lui proposer un café…



Elle détacha difficilement son regard de sa contemplation.



Elle se retourna vers le chauffeur et paya.



Elle hésitait… et se lança :



Elle fut déçue, et se sentit ridicule dans sa démarche peu sûre.



Il faut toujours montrer une certaine hésitation. Faire monter la pression…

« OUF ! » pensa-t-elle. Ils sortirent du taxi, remerciant le chauffeur. Elle était plutôt gênée. C’était la première fois qu’elle mettait en pratique cette technique bien connue des films hollywoodiens pour faire durer la soirée. Elle était surprise de son courage. Lui paraissait très décontracté, et la suivait plein d’assurance. Ce n’était visiblement pas la seule fois qu’il suivait une femme dans son intimité.


Ils entrèrent et elle lui proposa de s’installer dans le sofa pendant qu’elle allait chercher les boissons. Dans la cuisine, elle hésita de nouveau ; fallait-il qu’elle prenne encore de l’alcool ? Elle avait déjà pas mal bu pendant la soirée, mais un autre verre la détendrait certainement. Elle avait vraiment le trac. Elle revint dans le salon, un verre dans chaque main, et la bouteille sous le bras. Elle lui tendit le sien et il le saisit en lui effleurant la main. Un délicieux frisson lui parcourut le dos.



Elle tendit la main.



Elle s’assit à côté de lui, et il s’instaura une discussion gênée et malhabile. Ils buvaient. Il lui resservait régulièrement de l’alcool dans son verre et elle se laissait entraîner dans ce doux état. Soudain, il posa une main ferme sur sa cuisse et commença à appliquer une légère pression en la déplaçant. Elle frissonna encore.



Sa voix était décidée et sûre, il avait tout contrôle sur son esprit, alors qu’elle se sentait un peu flotter. Elle reconnut qu’en effet, ce n’était pas son intention. Alors il accapara sa bouche dans un baiser violent. Nettement moins doux que ce qu’elle s’imaginait. Elle répondit à son baiser et lui passa une main dans les cheveux. Sa main abandonna sa cuisse pour remonter jusqu’à un sein. Il en pinça subitement le bout, ce qui la laissa bouche bée, haletante, mettant fin au baiser. Il la regarda et l’air toujours très sérieux, il déboutonna doucement sa chemise pêche, écarta les pans pour dévoiler son soutien-gorge. En dentelle blanche, il était plutôt transparent. Elle tendit la bouche pour l’embrasser, mais il s’écarta pour se dérober à son baiser. C’était lui que menait la danse, qui dictait les règles et qui contrôlait tout. Il tendit les mains, et, plus délicatement, il promenait ses mains sur le ventre de la jeune femme. Il devenait plus doux à mesure que son désir montait. Pour être satisfait, il faut satisfaire. Telle était sa devise. Alors, calmement, il lui donnerait du plaisir, pour en recevoir autant. Ses mains, bientôt, s’aventuraient sur ses seins, mais le tissu du sous-vêtement gênait. Il passa donc sa main gauche dans son dos en frôlant la peau délicate d’un doigt, provoquant au passage un frisson. Il entendait sa partenaire respirer de plus en plus fort. Soudain, sa poitrine fut libérée de sa gangue de dentelle. Ses seins étaient de taille raisonnable, et déjà leur extrémité se durcissait. Il porta les lèvres dessus et commença à les baisers. Elle sentait de légères pressions, savamment données, qui se faisaient de plus en plus rapidement. Avec eux s’accélérait sa respiration. Il sait y faire ! Elle, pendant cela, explorait son dos du bout des ongles. Oui, il est musclé. Elle glissa les mains sous sa chemise et les dirigea vers son ventre pour pouvoir la déboutonner. Afin de l’aider, il releva la tête et remonta son torse. Celui-ci aussi était musclé et une légère ligne de poils descendait sous son nombril et se perdait dans son pantalon… À présent, celui-ci était déformé à l’entrejambe, mais elle décida de patienter encore quelques instants. Libéré de sa chemise, l’homme retourna toute son attention vers sa compagne. Il pencha sa tête au-dessus de son cou et aspira délicatement la peau entre ses lèvres, l’humidifiant de sa langue. Il relâcha et continua à appliquer de petits suçons tout au long de sa poitrine jusqu’au nombril. Ses mains étaient restées bien paumées autour des seins, mais les pouces ne cessaient de s’activer autour des mamelons durcis.


Bientôt, les mains lâchèrent leur étreinte pour se diriger vers la ceinture du pantalon, qui céda facilement ainsi que les boutons de la fermeture. Elle leva le bassin puis les talons pour lui permettre de faire glisser le pantalon et de le jeter au loin. Les doigts se risquèrent jusqu’au slip blanc qu’elle portait : un ensemble de sous-vêtements non coordonné, mais si bien assorti… c’est délicieux. Ses mains se déplaçaient à l’entrejambe et il pouvait sentir le tissu s’humidifier légèrement à mesure qu’il insistait. Il écarta alors l’étoffe pour s’aventurer entre ses lèvres délicates. Les jambes de la jeune femme se crispèrent, comme si elle avait reçu une décharge électrique. Elle aime ça… Il continuait, régulièrement, pendant qu’elle se cambrait de bien-être. Il la regarda un moment pendant que ses doigts jouaient : la tête renversée, elle fermait les yeux et gardait les lèvres entrouvertes, dans une moue qui ressemblait à de la douleur. La souffrance et le plaisir sont tellement proches l’un de l’autre. Abandonnant sa contemplation, il tira sur le slip pour l’enlever et enfouit sa tête. Un goût fade, mais agréable gagna immédiatement sa langue. Celle-ci explorait délicatement l’intimité de la jeune femme, jusqu’à découvrir la caverne tant convoitée. Elle en força l’entrée et pénétra au plus profond puis ressortit pour entrer de nouveau. Ce mouvement lui arracha un cri de plaisir. Il sentait toute la chaleur de son être remplir sa bouche et il se réjouissait du plaisir qu’il lui procurait. Elle se souviendrait de lui. Mais maintenant, son désir se faisait de plus en plus ressentir, alors, dès que la respiration de sa partenaire redevint normale, il remonta la tête et ses baisers jusqu’à son cou, après s’être une dernière fois attardé sur ses seins. Arrivé à son oreille, il mordilla le lobe, ce qui déclencha un léger frisson et lui susurra son désir. Elle le regarda se retourner et s’installer confortablement dans le sofa. Elle hésita puis tendit la main, dégrafa le pantalon et libéra toute la virilité contenue. Elle porta une main à son sexe pendant que l’autre main caressait son ventre, jusqu’au thorax. Elle regarda son visage, où se lisait la satisfaction.


Un petit bout de langue rose dépassa et se promena sur ses lèvres qui devinrent luisantes à son passage, et sa bouche rejoignit sa main. Elle entendit un soupir et sentit une main lui ébouriffer les cheveux. Celle-ci se crispait au fur et à mesure que la respiration se faisait plus haletante. Au dernier râle de plaisir, sa bouche relâcha le sexe de sa prison et remonta sur le ventre. La progression était lente. La langue s’arrêta au niveau du nombril et fit de petits ronds réguliers autour de celui-ci, s’enfonça dans le creux qu’il formait, puis reprit la remontée. Les mamelons permirent un nouveau détour : la bouche déposait de légers baisers dessus et tout autour. Elle continua jusqu’au coup puis jusqu’à son oreille, dont elle captait le lobe goulûment, l’aspirant contre ses dents.

Il n’en pouvait plus : il fallait qu’il la prenne maintenant. Alors il se retourna, la plaquant contre le fauteuil, il se releva un peu pour mettre le préservatif qu’il avait laissé dans son pantalon, puis se recoucha sur elle. Aidé d’une main, il la pénétra violemment et profondément. Elle eut le souffle coupé par cette rapidité. Il resta immobile quelques instants puis commença à faire glisser son bassin, doucement d’abord, puis de plus en plus rapidement. Chaque mouvement arrachait un gémissement aux deux amants. Chaque fois, c’était un mélange de douleur et de plaisir tellement agréable ! Et, bientôt, au plus vif de l’acte, elle poussa un cri d’aise et se cambra. Cela déclencha également un orgasme pour lui. Alors, doucement, il ralentit son mouvement, puis retomba de tout son poids sur elle, enfouissant son visage dans son cou, où s’emmêlaient ses cheveux bruns. Après quelques minutes sans bouger pour reprendre sa respiration, il se retourna à côté d’elle, gardant une main sur un sein. Et ils s’endormirent.


Le lendemain, quand elle se réveilla, il n’y avait personne à côté d’elle. Elle releva la tête pour voir s’il était loin, mais il ne restait aucune trace de lui. Et soudain, elle aperçut un petit bouquet de fleurs blanches. Il était composé d’Anthémis aux petits pétales délicats. Le message était clair, il disait : au revoir, à jamais.