n° 04003 | Fiche technique | 18902 caractères | 18902 3220 Temps de lecture estimé : 13 mn |
13/04/02 |
Résumé: Un de ses amis l'a entraîné dans une de ces soirées où il ne peut que s'ennuyer. | ||||
Critères: fh groscul plage boitenuit danser voiture cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : Atomic paradise |
Il avait sûrement l’impression de faire une bonne action. Il se considérait comme mon ami et me prenait en pitié. Ces types, qui essaient coûte que coûte de forcer votre intimité, me débectent. Pour moi, ce n’était qu’un gros con.
Pauvre toutou que je suis, j’avais suivi. Foncièrement asocial et misanthrope, j'ai horreur des immersions parmi la foule.
Ce soir-là, je n’avais envie de rien et surtout pas d’aller me faire chier, jusqu'à plus d'heures, dans un bar branché, pour faire risette à je ne sais trop qui ; pour oublier cette situation absurde, je finirais inévitablement par picoler, les samedis soir tout le monde picole, moi en premier. Je ne les connais que trop bien ces lendemains de cuite où vous êtes à moitié dans le coltard, avec une forte envie de gerber.
Moi, je les adorais, mes bouquins, et je suis le premier fan de mon isolement. Je n’ai jamais vraiment eu l’impression de vivre mieux en allant soi-disant m’amuser dans des endroits à la mode avec des individus que je n’apprécie guère. Se sacrifier sur l’hôtel des contingences sociales, quelle horreur ! On a trop peu de temps à vivre pour faire de telles compromissions…
J’étais donc en route pour l’abattoir, pour faire plaisir à cet inconnu, qui se voulait mon ami et qui croyait me sauver. Mais me sauver de quoi ? de l’ennui, de la solitude, de la désespérance, de la folie en somme ? Et, me sauver pourquoi, au nom de quel principe tyrannique voulait-il que je fasse comme tout le monde ? Je n’avais rien demandé, juste qu’on me foute la paix et qu’on me laisse délirer comme bon me semble.
Mais, bon, le mal était fait. Profondément enfoncés dans les sièges baquets de sa voiture-frime, nous voguions vers ma salle de torture. Qui plus est, c’est le genre de type qui trouve toujours utile de vous brancher. Il lance blague sur blague et exhibe un sourire radieux tiré aux quatre épingles. Pour sûr qu’on allait s’amuser ! Mais j’avais bien du mal à ne pas faire la gueule.
Un peu plus tard, nous avons fait les présentations. Trois meufs super-classe qu'il connaissait au moins de noms, pomponnées, maquillées, le look bien branché, bonnes clientes de Séphora. Elles étaient toutes les trois bien foutues, les gredines, qui plus est très avenantes, sauf peut-être la plus potelée qui faisait visiblement la tronche, ce qui me l’a rendue d’emblée un peu plus sympathique. En termes de gente féminine, de quoi en satisfaire de plus difficiles. Mon pote m’avait prévenu, on allait se les faire, elles étaient là pour ça et ne demandaient que ça, de terminer la soirée en s’éclatant au lit.
Il n’avait pas menti, elles étaient vraiment là pour ça, je crois que c’est ce qui m’a d’emblée écœuré ! J’ai horreur de ce genre de trip, ces rencontres du samedi soir qui se terminent inévitablement par des séances de baise. J'ai horreur de baiser, surtout avec des inconnues.
Mon pote avait manifestement des vues sur la petite brune, mais selon ses propres termes la grande blonde était également très bien, des jambes interminables et un beau visage d’ange.
J’avais préféré ne pas répondre.
Maintenant que j’étais face à ces trois « beautés », je devais admettre qu’elles étaient divines. Pourtant, je n’avais envie de rien, encore moins de faire gouzi gouzi avec l'une d'entre elles. Même pour entamer la conversation, c'était pour moi un vrai calvaire. Je m'emmerdais à cent sous de l’heure, en sirotant mon troisième verre. J'allais encore passer pour un inverti, le pédé de service, mais je m'en foutais, du moment que cela me permette d'échapper à cette situation au plus vite.
Véronique, la brune, était la plus enjouée, délurée, joyeuse, pas timide. Elle était tellement belle qu’elle devait avoir des cohortes de prétendants. Mais ce n’était rien à côté de Solenne, la grande blonde était une véritable Barbie-girl, la perfection des bibelots dont on orne les vitrines. La plupart des mecs auraient vidé leurs portefeuilles, pour un sourire de ce genre de meuf, grand bien leur en fasse. Elle me faisait des tonnes de sourires, voilà pourquoi je l’avais immédiatement prise en grippe. Elle avait beau m’abreuver de regards dévastateurs, elle ne faisait que m’agacer un peu plus.
Je me suis rabattu sur la troisième vicieuse, malgré son regard fermé et ses rictus méprisants. Cette bougresse, aux rondeurs harmonieuses, était incroyablement séduisante. Malheureusement, elle ne le savait que trop. Elle ne se prenait pas pour de la merde et elle avait bien raison. Toutes ses attitudes réclamaient qu’on l’admire, « Regarde comme je suis top. Si tu me veux, il va falloir que tu te décarcasses pour me mériter », elle avait vraiment toute ma sympathie, car je ne comptais faire aucun effort.
Comme moi, pas très causante, elle ne faisait que défendre son image de beauté fatale et nous nous emmerdions tous les deux en sirotant tristement nos cocktails…
De l'autre côté de la table, coincé entre les deux autres beautés, sévissait mon pote ;ce pitre battait des ailes, gesticulait et faisait le beau, la roue, le paon, un incroyable spectacle qui en valait la peine. Je crois d’ailleurs que c’est ce qui a attiré l’attention des deux bellâtres qui s'emmerdaient à la table d’à côté. Il en faisait vraiment trop ce crétin, il se faisait remarquer, il attirait l’attention, on ne pouvait pas le rater.
Quand ils ont vu les minettes, ils se sont tout de suite approchés, sous les prétextes les plus futiles, deux incroyables dragueurs. « All mods con », ils me rappelaient les Jam, des petits bourgeois bien sapés, il ne leur manquait que les scooters. Les deux sans-gêne sont venus faire sisitte sur nos banquettes, presque à boire dans nos verres pour lorgner nos minettes, ça tournait grand Guignol.
Plus d’une fois, j'ai dû me retenir pour ne pas éclater de rire, la situation était presque pire qu’un débat à la télé, tout ce que la société du spectacle peut nous apporter de plus grotesque.
Un peu en retrait dans mon fauteuil, en bon consommateur, j’avais presque envie de voir rejouer certaines scènes tellement je nageais dans l’hilarité. Néanmoins, au bout d’un certain temps, ça finit par lasser. C'étaient des caricatures de sitcom et je commençais à bailler. J’avais l’alcool mauvais au-delà d’un certain seuil.
Je suis tombé sur ses fesses par hasard, une fille en pantalon qui venait de passer dans l’allée. Elle avait un cul énorme, et son pantalon n’était pas là pour le masquer. Elle s’est assis deux tables plus loin, face à une copine. Elle aussi avait l’air de se faire chier. Elles avaient commandé de superbes coupes glacées surplombées de petits parapluies. Les deux nanas n’avaient pas grand-chose à se dire, cela se voyait.
Quand nos regards se sont croisés, hummm oui, quand nos regards se sont croisés. J’ai trouvé son regard incroyablement pur et profond, j’ai immédiatement accroché. Cette fille-là était claire, limpide, tout le contraire des simili-personnes qui sévissaient autour de moi. Dans les lieux publics on n'en trouve pas beaucoup des comme ça.
Nous avons regardé ailleurs, histoire de ne pas avoir l’air mais, périodiquement, nos yeux se retrouvaient, comme aimantés par quelque complicité secrète, de plus en plus souvent, entrecoupés de petits sourires timides, mais malins.
Pour autant, cela aurait dû en rester là, car nous étions voués tous les deux à continuer la soirée avec nos amis respectifs. D’ailleurs, les deux bellâtres avaient convaincu les filles de terminer en boîte et elles semblaient bien décidées à les accompagner…
Nous étions prêts à partir, nous attendions au vestiaire que mon bien-aimé pote paye l’addition quand les grosses fesses se sont pointées pour récupérer un manteau. Je me suis retrouvé un instant face à elle, elle avait une large cicatrice au coin de la bouche qui rendait son sourire un peu énigmatique… et cette peau tellement blanche. Un quart de seconde, une éternité, j’ai vraiment flashé, ça m’a donné des ailes…
Je me suis entendu demander :
Sans hésiter, elle a répondu :
Sa copine traînait les pieds, de son côté, elle préférait aller se coucher.
Quant aux autres, ils me faisaient la gueule, cela se sentait. Ils devaient se demander quelle mouche m’avait piqué pour que j’invite une fille qui n’avait visiblement rien à voir avec notre monde… Triste monde ! Certes, elle n’était pas maquillée et sapée très ordinaire
Toujours est-il que je me suis retrouvé seul dans la petite coccinelle de ma nouvelle amie. Nous suivions les autres voitures qui nous entraînaient à l’autre bout de la ville.
Choupette était enjouée. Elle respirait la joie de vivre.
Le videur à l’entrée de la boîte a tiqué. Une nana en jean, ce n'était pas trop le style de la maison… Mais, sur ce coup-là, ma cavalière a été extra. Elle lui a rappelé qu’ils avaient travaillé ensemble dans le même supermarché. Elle lui a fait comprendre qu’il n’avait pas à la traiter comme une pauvre merde, avec tellement d’aplomb qu’il n’a rien trouvé à redire. Un truc sans appel, il n’a pas discuté, il l’a laissée passer.
C’était une boîte à l’ambiance ouatée avec une musique mi-disco mi-techno et une foultitude de belles personnes qui se tortillaient sous les sunlights. Nous avons trouvé un petit coin tranquille assez éloigné de la piste. J’ai vu que mon pote était en train de se faire piquer Véronique par l’un des deux bellâtres, l’ambiance était tendue, cela m’amusait.
Le temps de commander une collation et Choupette s’est levée pour m’entraîner vers la piste, malgré mes protestations :
C’est bien ce que je faisais, mais j’avais l’impression désagréable que tout le monde me regardait et j’avais du mal à m’extraire de leurs regards critiques. C’est Choupette qui m’a libéré. Elle était dans un autre monde, un monde spécialement conçu pour elle et vraiment elle s’éclatait. Du coup, c’était la reine de la piste. Les autres, qui devaient avoir peur de se faire marcher sur les pieds, s’écartaient à son passage. Il fallait la voir se déhancher, complètement folle, complètement délire, levant les bras, remuant dans tous les sens, elle enchaînait danse sur danse, variant gestes et attitudes au gré de ses fantaisies. Elle cherchait simplement à s’exprimer sans respecter de langage codé.
Plus tard, elle m’a pris par la main et m’a entraîné vers la cage vitrée où sévissait le DJ. Elle était en nage.
Le DJ a eu beau protester, elle s’est mise à fouiller dans ses bacs pour en extraire deux trois titres que personne ne connaissait.
Le blondinet avait la ferme intention de ne pas accéder à notre demande.
Nous sommes retournés voir les autres. La grosse et un des bellâtres se roulaient des pelles d’enfer, les autres restaient très sages et avaient vraiment l’air de se faire chier.
Il savait même pas ce que c’était.
Et nous voilà partis à frapper nos vodkas. À chaque fois, le serveur sursautait. Les autres avaient l’air agacés. Une fois bien imbibés nous sommes retournés voir notre DJ préféré. Pour trois morceaux et cent balles, il a obtempéré.
C'étaient des trucs inaudibles, complètement délires, cette fille-là était trop, la piste s’est vidée à vitesse grand V. Et la reine de la piste a entamé un pogo endiablé, ahurissant et vampirique, sous les yeux estomaqués des habitués. « Rock around the bunker », il fallait oser, suivi d’un techno amphétaminique du plus bel effet.
Après les trois morceaux promis, la musique est redevenue raisonnable et nous avons regagné nos sièges.
Elle riait comme une folle. Elle a envoyé valdinguer son verre par-dessus son épaule, il a explosé sur la piste, le serveur a rappliqué avec un regard mauvais. Les autres nous incendiaient.
Ma belle a convenu :
J’ai saisi la bouteille au passage et nous nous sommes levés :
Trop contents d’être débarrassés de nous, personne n’a cherché à nous retenir. Nous avons eu de la chance, nous aurions pu nous faire tabasser par le videur, mais il était absent, ce devait être sa pause…
Nous roulions vers la mer, les fenêtres grandes ouvertes pour dessaouler. « J’aimerais voir la mer », c’est elle qui avait eu cette idée. Il y avait au bas mot cent bornes, c’est moi qui conduisais.
Et d’éclater d’un bon gros rire sans équivoque.
Et de se pencher pour me faire un tendre bisou sur la joue. J’étais bien avec cette fille, elle était vraiment sympa.
Nous sommes arrivés sur la plage.
Pas une seule seconde durant ce long voyage nous ne nous étions ennuyés. Nous avions plein de choses à nous raconter. J’ai appris qu’elle était aide-soignante dans un hôpital, que son beau-frère était coureur de rallye et qu’elle adorait les bananes flambées. Et je l’ai bassinée pendant la moitié du temps avec mes recherches en psycho-somatologie.
Elle m’a dit :
Alors moi, comme un con, j’ai foncé. Bien évidemment je me suis enlisé dans le sable mou de la plage. Impossible d’avancer ni de reculer : Nous étions dans de beaux draps !!!
Elle s’est tout de suite désapée, entièrement à poil. Madame sans gêne, je vous dis et sans aucune fausse pudeur.
Elle s’est mise à courir vers les vagues malgré le froid automnal.
J’ai mis plus de temps à me déshabiller. Il faisait vraiment froid, elle était vraiment folle, l’eau devait être gelée. Je l’ai rejointe dans les vaguelettes, son cul énorme, terriblement excitant. Malgré l’air glacé, je me suis mis à bander. Elle m’a pris par la main et nous avons couru en pataugeant dans le ressac. Pas plus loin que les pieds, mais ça nous éclaboussait de partout. Nous avons couru, couru, avant de nous affaler un peu plus loin sur le sable mouillé.
Elle m’a entraîné un peu plus haut, nous avons roulé sur le sable. Nous en avions partout, ça collait à nos corps mouillés, rien de très agréable mais dans l’instant présent nous nous en soucions peu.
J’ai commencé par la sucer, sa chatte était trempée, très salée également, elle était en phase avec la nature. Elle écartait les cuisses et me tenait la tête, n’hésitant pas à me guider pour se faire mieux bouffer tout en se tortillant d’envie sur le sable. Mais l’envie était trop forte, elle avait un besoin urgent de se sentir pénétrée. Elle m’a attiré vers elle, en elle, ma queue l’a défoncée, l’a pilonnée. Elle en voulait encore, plus fort, plus loin, avec toujours plus de hargne…
Puis, d’elle-même elle s’est mise à quatre pattes, ses seins pendants sous elle, me présentant son énorme fessier.
Et moi de la pilonner par derrière avec force en ahanant comme un goret, n’hésitant pas à chaque coup de bite de lui fesser son gros derrière.
Nous nous sommes écroulés tous les deux de jouissance. Un plaisir bestial, absolu, à peine couvert par le bruit du ressac et les souffles du vent glacé. Quel pied ! J’avais joui en elle sans aucune protection, à cette époque-là aussi j’étais suicidaire. Mais pour rien au monde je n’aurais regretté cet instant d’extase.
Par la suite elle m’a entraîné à nouveau dans les vagues. L’eau était glacée, à la limite du supportable. Puis, pour nous réchauffer nous sommes retournés à la voiture, nous nous sommes séchés tant bien que mal, avec les moyens du bord. Puis nous avons refait l’amour, cette fois moins dans l’urgence et donc plus calmement, prenant donc le temps de varier les plaisirs… avant de nous endormir repus sur la banquette arrière, tendrement enlacés…
Une ou deux heures plus tard, nous nous sommes réveillés complètement frigorifiés mais heureux de nous être enfin trouvés. Notre pauvre voiture complètement ensablée faisait triste figure, il fallait s’en occuper… Nous nous sommes mis en quête de souches de bois, de galets, la marée basse nous a facilité la tâche. Et, avec beaucoup de chance, nous avons réussi à remonter sur la grève.
Les mois qui suivirent Choupette est devenue ma "régulière". Ceci dit nous vivions chacun de notre côté, avares de nos indépendances respectives. Tous les deux ou trois jours elle venait me retrouver : mon appartement était beaucoup plus grand que le sien et dans un quartier beaucoup plus huppé.
Durant ces longs mois qui scellèrent notre union, je crois qu’à aucun moment nous ne nous sommes ennuyés. Cette fille était extra, un véritable chou, la sagesse en personne. En toutes circonstances elle savait s’amuser, la vie avec elle était un feu d’artifice perpétuel, délicieuse, déroutante, extraordinaire.
Elle s’est éteinte onze mois plus tard dans un banal accident de voiture, elle était à la place du mort, c’est sa mère qui conduisait.
Je vous raconte tout cela parce que récemment je l’ai revue sa maman. Après l’accident elle avait quelques vertèbres cassées. À force de rééducation elle s’est plus ou moins rétablie.
En évoquant l’accident, nous avions tous les deux les larmes aux yeux, c’est con mais c’est comme ça.
Puis elle s’est retournée et s’en est allée… C’est vrai qu’elle avait, elle aussi, un fessier bien rebondi …