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n° 04127Fiche technique31317 caractères31317
Temps de lecture estimé : 18 mn
29/04/02
corrigé 30/05/21
Résumé:  Je ne savais pas ce que je lui avais fait, je ne sais pas ce qu'elle me trouvait, mais elle me poursuivait de ses assiduités.
Critères:  fh frousses voisins complexe bizarre caférestau humilié(e) voir exhib hmast intermast facial -attirautr
Auteur : Sentinelle
Plus que tarée

Avant-propos :


Ceci constitue une version expurgée du récit de même titre publié sous le n° 4109. J’ai essayé de tenir compte des critiques qui avaient été formulées, cela dit sans trop y croire. Annick, le personnage principal, est à mon sens, de toute façon, raté, à mon plus grand regret… j’aimerais bien un jour la décrire de façon correcte.


D’autre part, si l’on y regarde bien, ce texte n’est que très superficiellement érotique. C’est une histoire, un point c’est tout, basée peut-être sur des faits qui auraient pu exister, sait-on jamais ! Alors, qu’importe, l’érotisme n’est de toute façon pas une fin en soi.









I - Un accident inopiné.


Quelle surprise !


Nous étions, ma copine et moi, en train de passer un petit week-end en amoureux, petite balade en voiture sous un soleil de plomb. Et voilà-t-y pas qu’une foldingue se jette sur le capot. D’accord, nous ne roulions pas à 130, nous traversions un petit village pittoresque et nous étions presque à l’arrêt. Mais quand même, cela fait une drôle d’impression ! Cette jeune femme aux yeux hagards qui nous dévisageait à travers le pare-brise, complètement affalée sur le capot.



Et elle a ouvert la vitre pour copieusement l’insulter. Sylvine, elle rigole pas, c’est une teigneuse, surtout quand il s’agit d’une nana. L’autre a consenti à descendre, elle l’a presque écrasée. Puis elle a remis les gaz en faisant crisser les pneus dans un sursaut de rage.


Moi, je n’en menais pas large, je me faisais tout petit dans mon siège baquet, essayant de minimiser l’incident, changeant de conversation avec une rapidité peu commune. Car en fait, la folasse, je la connaissais !


Le pire c’est que Sylvine avait dans l’intention de visiter le château, alors j’ai prié de tout mon cœur pour qu’on ne la rencontre pas à nouveau, l’autre cinglée, elle aurait été capable de nous aborder.


Annick Gasparin, qu’elle s’appelait, Gasparin ou un nom comme ça. Il y avait effectivement des Gasparins dans ce patelin-là, beaucoup de Gasparins, ils étaient toute une tribu, des jeunes, des vieux, un concentré de Gasparins.


Prenant mon courage à deux mains, j’en ai contacté quelques-uns dans les jours qui suivirent cet incident, par simple curiosité, ce n’est pas tous les jours qu’une foldingue se jette sur votre capot. J’ai mené ma petite enquête.


Annick la folle était spéciale et reconnue comme telle même au sein de sa propre famille. Pour reprendre les termes de sa grand-mère, « Elle n’avait pas toute sa lucidité ». D’autre part, aucun d’entre eux ne savait trop où elle habitait ni ce qu’elle faisait. Ils la voyaient de temps en temps et puis elle repartait : « Quand elle a besoin de nous, elle sait où nous trouver mais on ne sait pas trop où elle est ni ce qu’elle fait, elle n’est pas joignable, si vous voyez ce que je veux dire ! » ; « Oh, elle habite en ville, je crois qu’elle vit comme une pauvre fille, celle-là c’est la honte de la famille ». Et tous s’accordaient à penser qu’elle avait un petit grain dans la calebasse. Après ça, ils avaient tout dit, c’était une tarée, une camée, une fille de mauvaise vie, une mauvaise personne à ne pas fréquenter.


Et si moi je la connaissais, je devais être aussi un peu suspect, et donc ils se méfiaient. « Et si vous la rencontrez, dites-lui de penser un peu plus à sa famille et à sa pauvre mère qui est désespérée. Mais pour son père, dites-lui que c’est trop tard, il ne veut plus jamais en entendre parler ! ».


Par la suite j’ai laissé tomber, sans trop chercher à approfondir le mystère. Qu’est-ce qui l’avait rendue comme ça ? Était-ce génétique, avait-elle été traumatisée dans son enfance ? Par sa famille ? Quels terribles secrets ?




II - Cinq ou six ans plus tôt, la rencontre


Les raisons, qui m’avaient incité à m’intéresser au cas d’Annick par le passé, n’étaient elles-mêmes, somme toute, pas très claires… Les fous s’attirent comme des aimants, c’est bien connu. D’ailleurs dans cette histoire je tiens le mauvais rôle ! Pour ma défense je dirai : « Un immense besoin d’affection non résolu, une solitude sans limite… ». C’est ce que je dirai au tribunal pour bénéficier de quelques circonstances atténuantes.


La première fois que je l’avais rencontrée, elle partageait un appartement minable avec une fille qui s’appelait Julienne, une petite rousse aux joues très rouges et joufflues, avec de grosses lunettes écaillées qui lui recouvraient tout ou partie du visage. Deux babas-cool très baba donc forcément pas très cool, comme souvent en pareil cas. Elles ne fréquentaient d’ailleurs que des admirateurs de lait de chèvre vêtus de gros pulls tricotés main et parfumés d’eucalyptus douteux.


Les rapports qu’elles pouvaient entretenir entre elles étaient également très bizarres et peu compréhensibles pour l’étranger que j’étais. J’ai même pensé un moment qu’elles étaient gouines ou quelque chose comme ça. En fait, je crois que non, c’était plutôt des relations de maternage : Julienne s’occupait d’Annick et considérait ça comme une bonne action, tout simplement, ça la classait dans la caste des gentils en opposition à tous les gros méchants affreux qui parcouraient le monde.


J’ai donc passé cinq ou six jours avec elles, nous sommes allés nous balader en forêt, cueillir des champignons. Et nos soirées à siroter des tisanes amères tandis que Julienne grattait sur sa sèche l’éternel C’est une maison bleue, adossée à la colline, gnagnagna, gnagnagna, a jeté la clef… ou autres litanies hyppiesques !


Ne me demandez pas ce que je faisais là, je serais bien incapable de vous l’expliquer. J’avais dû les rencontrer dans une fête ou alors dans un bar, je me sentais vraiment très très seul à l’époque. Alors je les avais suivies, telle une sangsue qui se colle à une lamproie. J’avais même entrepris de draguer Julienne, et ce malgré ses joues très rouges et sa détestable tendance à assener à tout va des vérités irréfutables qui dépassent l’entendement des pauvres asticots que nous avons tendance à être.


Mais elle m’avait fermement éconduit et remis sévèrement à ma place. Du coup je m’étais rabattu sur Annick et pourtant, dès le départ, je ne la sentais vraiment pas, cette fille-là. Une grande brune vachement bizarre avec un visage incroyablement livide, d’une blancheur cadavérique. Seule une immense solitude intérieure avait pu me conduire à telle extrémité.


Que s’était-il passé ? Pas grand chose à vrai dire. Juste une pelle, une galoche, un palot, une ou deux baisouilles, lors d’une soirée passée dans la pénombre. Une ou deux pelles d’accord et peut-être même aussi quelques mains baladeuses, mais je vous assure, rien de bien méchant, cela avait pourtant suffi à la polariser sur ma petite personne. Elle s’était entichée et salement entichée. Il fallait voir comment elle me regardait, elle n’arrêtait pas de me regarder, avec des yeux de merlan frit, ça me foutait la frousse. Elle était en extase.


Un matin, je me retrouve seul dans la cuisine avec Julienne. Elle était en train d’éplucher des patates douces, ils ne pouvaient pas manger comme tout le monde, ces gens-là !



Mais qu’est-ce que c’est que ce plan foireux ? En moi-même, j’avais déjà l’impression d’être le parfait salaud.



Quelques heures plus tard, j’ai ramassé discrètement mes affaires et je suis parti sur la pointe des pieds sans rien dire à personne… En bon parfait salaud.


Par la suite, il m’est arrivé de les croiser, l’une ou l’autren dans la ville, de ne pouvoir les éviter… et à chaque fois Annick me dévisageait avec des yeux ronds, comme une madone atteignant la félicité.




III - Dix ans plus tard, de nouveau célibataire


Sylvine m’avait largué. Trop complexe, trop compliqué, avec une tonne de problèmes métaphysiques, je n’étais pas ce qu’elle cherchait. Elle, ce qu’elle voulait, c’était s’amuser avec de beaux mecs aux sourires Hollywood et s’éclater en boîte, ou alors fonder une grande famille, avoir de beaux enfants dans une grande maison pleine de bonheur. Alors que moi, j’étais Shadock.


Un jour donc, je me retrouvais gare de Lyon avec des collègues. Nous étions en train de prendre un pot à la terrasse en attente du prochain TGV. Et qui je vois gravir dans les escaliers et s’avancer vers nous ? Je vous le donne en mille : Annick. C’était vraiment le plus mauvais moment pour ce genre de rencontre, avec tous mes collègues qui ont la plaisanterie facile et toujours un peu grasse !

Nous nous regardions (de loin) et je priais pour qu’elle ne s’approche pas. Évidemment, mes souhaits n’ont pas été exaucés. Bien au contraire, elle est venue droit sur moi avec un large sourire.


Je ne savais plus où me mettre, sans aucune porte de sortie. Mon Dieu, avec les autres, déjà que je n’avais pas trop bonne presse et que j’étais considéré comme un pantin ! Cette fois, j’allais être la risée de la boîte, le sujet de toutes les railleries.


C’était plus qu’évident, et même pour le profane, cette fille-là était chtarpée, rien qu’à ses attitudes, sa façon d’être, il n’y avait rien de normal dans tout ça, complètement déjantée, la minette. Elle a attaqué fort en me faisant une bise appuyée, comme si nous étions des amis de longue date - de longue date peut-être, mais vraiment ça datait.


Je sentais déjà le regard des autres peser sur moi, ils devaient me regarder avec des gros yeux ronds, comme un alien qui ne fait plus partie de leur monde. Et j’étais si mal à l’aise sous les feux de la rampe que j’en chiais presque dans mon froc.


Dieu, qu’elle était prolixe à ce moment, peut-être contente de me retrouver, elle n’arrêtait pas de bavasser, comme si nous avions eu des millions de souvenirs en commun, des bons vieux souvenirs de vieux complices ou pire d’amoureux passionnés.


Mais je vous le promets, tout ceci c’était du flan, elle avait tout inventé. Nous nous étions peut-être croisés une dizaine de fois durant ces dix dernières années, dans la rue, dans des bars, tandis qu’à l’écouter on aurait pu penser que nous avions traversé la moitié de la planète main dans la main.


Quand est-ce qu’elle se casse ? Quand ce supplice va-t-il se terminer ? Je bouillais de l’intérieur. Ce jour-là, c’était la grève, des retards étaient annoncés. Et elle, elle restait là, debout, les bras ballants, comme si elle était invitée. Du coup, mon chef de service, un bon copain, mais souvent sarcastique, me dit :



Tu parles ! Sympa ! Ils allaient tous se foutre de notre gueule. Ils n’en laissaient pas passer une ! Et le voici qui la branche, qui commence à la questionner dans tous les sens, comme pour chercher la faille et la tourner en ridicule.



Connerie, ce con, il n’en pensait pas un mot. Il devait trouver qu’elle était moche, que c’était un boudin, un veau et également une bredine. Ses petits sourires et ses clins d’œil irrespectueux à l’égard des autres le trahissaient. Il était en train de prendre son pied, ce gros con et, en bonne simplette, elle n’y voyait que du feu. Et elle parlait trop, beaucoup trop, elle allait même jusqu’à faire des confidences, et surtout des choses qui n’existaient pas… Ils allaient tous penser que l’on baisait ensemble !


Finalement, le train est arrivé et nous avons dû nous séparer. Sniff ! Mais ouf ! Ça n’a pas arrêté mon calvaire pour autant. Je me suis retrouvé face aux autres sur une table carrée, ce qui leur a permis de bien me cuisiner. Tout le trajet du retour, j’ai été la cible leurs sarcasmes. Et avec eux, il valait mieux être blindé.

Le pire c’est quand Annick m’avait tendu son adresse sur un petit bout de papier. Ils l’avaient tous remarqué, de même qu’ils avaient vu son regard allumé, plein de sous-entendus.



Et Jean-Luc, qui n’était lui non plus pas très fin avec ses plaisanteries de footeux :



Et de bien insister :



Là, notre chef bien-aimé a légèrement tiqué, il n’aimait quand même pas trop que l’on dépasse les bornes, il y avait des limites à la plaisanterie. Par la suite, je n’ai plus pipé mot de tout le trajet…




IV - Le petit bout de papier


Le petit bout de papier est resté dans ma poche pendant pas mal de temps. Je vivais seul, sans copine, sans amour et cela me titillait. Mais bon, je sais, ce n’est pas une raison pour sauter sur tout ce qui bouge !


Mais Annick m’intriguait… J’avais même rêvé d’elle, et à plusieurs reprises. Des rêves bizarres, pas vraiment sexuels, elle dégageait comme une aura mystique et c’est cela qui m’envoûtait, tout le mal-être qui émanait de sa personnalité déstructurée. Une sorte de fascination pour l’étrange curieusement dénuée de toute sentimentalité, fascination qui n’est, je l’avoue, pas spécialement honorable.


Et puis Annick n’était pas vraiment belle. Une grande brune à peau très blanche (Ah ! les peaux très blanches, très très blanches ça m’a toujours fasciné, je dois avoir des origines "vampire" !). Livide et blafarde, on dirait aujourd’hui gothique, et gothique sans se forcer. Et des cheveux noirs mi-longs, épais, mais épais, une véritable crinière difficile à peigner.


Enfin… À vrai dire je ne saurais trop expliquer pourquoi un jour je me suis décidé à passer chez elle, ni quelles intentions peu avouables j’avais derrière la tête ! En plus c’était prémédité, j’y pensais depuis des semaines, j’envisageais cette possibilité : oui ou non, j’y vais ou j’y vais pas ?


Donc un jour, je me présente à sa porte. Toc toc. Et elle m’ouvre, la gueule enfarinée. C’était dans une petite ruelle particulièrement sordide et qui fleurait bon la poubelle sale. Donc vieille baraque humide et pourrissante, un endroit pas spécialement agréable. On ne peut pas dire qu’elle ait sauté de joie en me voyant sur le pas de sa porte. Elle semblait sortir comme d’une mauvaise cuite, j’ai pensé à la drogue mais peut-être n’était-ce que des médicaments. Elle m’a quand même fait entrer mais elle a mis du mal à émerger.


Elle était en train de nous préparer une tisane, elle n’avait pas grand-chose à dire, visiblement je la dérangeais. Un décor incroyablement spartiate avec quelques meubles erratiques, rien de très engageant, comment pouvait-elle vivre dans ce taudis ?


Comme je n’étais visiblement pas le bienvenu, j’ai fini par me lever pour prendre congé… Ce n’est qu’au dernier moment, alors que j’étais déjà dans la rue, qu’elle m’a lancé :



J’ai pensé « Ok, why not, mais pas chez toi, ma cocotte, c’est vraiment trop dégueulasse ce que tu bouffes ! »



C’est ainsi que rendez-vous fut pris.




V - La soirée au restau


Donc vendredi soir, pour une fois, je m’étais lavé, parfumé, habillé, preuve que j’avais quand même fait des efforts et préparé mon coup.


Et elle se pointe tranquille sur le coup de 10 heures, en jean et gilet laineux, mais avec en dessous un corsage incroyablement transparent qui ne cadrait pas du tout avec son personnage. Je ne sais pas où elle l’avait trouvé, il faisait plutôt vieillot, mais on voyait clairement ses seins se dessiner dessous. Le corsage d’allumeuse pour soirée branchée, récupéré dans une friperie bon marché. Et elle n’avait pas de soutif, en plus, les nichons complètement exhibés. Cela faisait bizarre, vraiment bizarre, provocatrice et même un peu salope.


Au restaurant, les serveurs se sont marrés en nous voyant, nous formions un couple atypique. Je les voyais rigoler au comptoir, je devinais presque ce qu’ils pouvaient se dire.


À un moment, Annick s’est levée pour aller aux toilettes en tortillant du cul, elle avait les fesses pour le moins rebondies et un jean très moulant, aucune culotte apparente. J’ai vu un mec lui emboîter le pas, style vieux beau, mûr et vicieux, en mal de sexe, ça faisait vraiment pute descendant pour une passe, curieuse impression de par ce déhanchement… Heureusement qu’elle n’a pas tardé à revenir, ça m’a quelque peu rassuré.


Nous étions face à face mais n’avions, là encore, pas grand-chose à nous dire. C’était convenu, tendu et froid, froid et impersonnel, autant de distance qu’entre des gens qui s’ignorent. Peut-être à cause du vin, mais au dessert elle est devenue beaucoup plus prolixe. Elle avait soi-disant chaud et avait même dégrafé un bouton, deux boutons, lorsqu’ils passaient les serveurs avaient désormais vue plongeante sur sa poitrine. Et elle riait, elle riait, mais d’une façon surtout pas naturelle, elle riait sans raison comme une folle en proie à une crise de démence.


Et elle s’est mise à me raconter des histoires à dormir debout : un soir qu’elle rentrait chez elle, en passant place de la gare, en plein quartier des putes, un petit vieux lui aurait fait des avances et l’aurait entraînée dans un bar. C’était soi-disant un vieux mac qui lui disait qu’il la sentait fragile et qu’il pourrait facilement la protéger du mal que d’autres pourraient lui faire. Il s’occuperait d’elle comme un père, en échange si elle voulait bien de temps en temps prendre un ou deux clients…


Comme elle commençait à paniquer, il lui a raconté que dans un premier temps elle n’aurait seulement qu’à s’exhiber, peut-être un peu à sucer, mais bon, comme ça, vite fait, et qu’il avait une chambre dans l’hôtel d’en face et qu’il voulait bien la lui montrer… parce que c’était un cadre agréable pour travailler… Et ce faisant il n’arrêtait pas de la toucher. Son haleine empestait l’alcool et était incroyablement fétide et il n’avait vraiment pas l’air clair du tout… surtout qu’il lui mettait la main sur les nichons… Alors elle avait eu très peur et s’était enfuie à triple enjambées. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, il y avait souvent des hommes qui lui faisaient des avances ou qui voulaient se faire toucher…


Tandis qu’elle me racontait tout ça, d’ailleurs sans prendre la peine de la mettre en sourdine, comme ça tout le restau pouvait en profiter, eh bien les serveurs tournaient autour de nous et n’en perdaient pas une miette. Et ils se marraient, ces gros cons… Ils ont pu s’asseoir sur leurs pourboires, ces pauvres tarés !




VI - Une nuit bien sage


Naturellement, à la sortie du restau, nous sommes rentrés chez moi, comme s’il allait de soi que nous allions passer la nuit ensemble. Ça faisait un peu "Je te sors puis je te baise", moi j’ai horreur de ça. Mais je ne pouvais pas y échapper car elle ne semblait pas décidée à m’abandonner et à rentrer gentiment chez elle. Pourtant, d’un autre côté, il n’y avait vraiment que de la froideur entre nous. Aucun sentiment, aucune tendresse.



Elle n’avait que des trucs sordides dans la tête, ce soir-là.

Rentrés chez moi, voilà ce qu’elle m’annonce :



Bon, soit, moi ça me convenait très bien, d’autant plus que je trouvais ça mal barré entre nous. Je croyais qu’elle allait finir par rentrer tranquillement chez elle, eh bien non ! Nous avons écouté de la musique chacun de notre côté, en fumant les dernières cigarettes, puis elle a décidé :



Je pouvais promettre et tenir, j’en avais rien à foutre de toute façon.


La voici donc qui ôte tout, sans gêne, sauf sa petite culotte, et qui s’installe à moitié nue dans mon lit, vous savez, ces lits-cages en ferraille qui grincent atrocement dès qu’on fait le moindre geste. Et moi de me coucher à ses côtés, sans véritablement chercher à la toucher et même en me tournant de mon côté, par sécurité. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’une copine couchait chez moi, dans mon lit, en tout bien tout honneur, mais c’est vrai qu’en général elles ne se mettaient pas complètement nues !


Profitant de la pénombre, la voici de nouveau plus bavarde…



Mais ils l’avaient touchée ou ils l’avaient pas touchée ? J’y comprenais plus rien. Pendant de longues minutes, elle m’a tenu des propos complètement incohérents, et moi je m’y perdais. Plus elle avançait dans son histoire et moins je comprenais, c’était complètement délire. Et j’étais véritablement infoutu de faire la part des choses entre fiction et réalité. Quelle pouvait être la part de vérité dans tout ça ?


À un moment donné, elle a même laissé entendre que son oncle l’avait violée… Mais quelque temps plus tard, elle s’est ravisée et j’ai cru comprendre qu’elle était restée vierge très longtemps et qu’elle l’était encore. Vraiment, je vous dis, je m’y perdais. En tout cas il y avait toujours de vieux cochons aux mains baladeuses qui tournaient autour d’elle et qui n’avaient de cesse que de la toucher et de lui faire des propositions inconvenantes. Et aussi quelques jeunes vicieux qui voulaient à tout prix l’exhiber.


Quant à moi, j’ai fini par m’endormir, tout ceci me désopilait. En plein milieu de la nuit, j’ai senti des fesses se frotter contre moi. Elle remuait les fesses et se frottait volontairement… C’était clair et cela devait durer depuis un moment, j’étais en pyjama mais elle m’asticotait et je m’étais mis à bander. J’ai hasardé une main sur ses seins, mais elle s’est tout de suite retournée et m’a violemment giflé. Du coup, j’ai fermé mon ouahouah et me suis rendormi, la queue entre les jambes.




VII - Le Repentir


Au petit matin, elle me faisait toute une crise, du style "grand repentir", elle était désolée, elle s’excusait de m’avoir frappé. Elle était toute nue dans le lit et ne faisait rien pour se cacher, sa culotte devait avoir valsé.



Ben oui, tout, mais quoi, de quoi j’avais envie ? De rien !



Je ne sais pas si elle me considérait comme un vieux cochon !

Devant son insistance, j’ai fini par poser une main sur un de ses seins, mais sans grande conviction. Des petits seins assez mous mais avec de gros tétons foncés et tout gonflés. Je les ai titillés un moment. Elle se tenait aussi rigide qu’un tronc d’arbre et me regardait comme un étranger qui aurait abusé de son corps. C’était vraiment très désagréable.


Et puis, mystérieusement, tout s’est enchaîné quand j’ai posé ma main sur sa chatte, assez poilue mais clairsemée. Elle était toute trempée. Et pourtant la fille elle-même n’en laissait rien paraître, complètement passive et désintéressée tandis que son sexe ruisselait d’excitation curieuse. À ce moment-là, elle aurait sorti un gros couteau de sous l’oreiller pour me trancher la gorge que je n’en aurais pas le moins du monde été étonné.


Au lieu de cela, je lui ai branlé la moule, avec vigueur et sans m’arrêter. Je lui ai écarté les cuisses et lui ai plongé jusqu’à quatre doigts dans sa caverne humide, en lui branlant le clito de l’autre main…


C’était vraiment bizarre, sa chatte était partante, mes doigts s’en occupaient, et pourtant nous nous regardions comme deux parfaits étrangers, sans exprimer aucun sentiment ni aucune passion…


Je me sentais presque coupable, et je n’en éprouvais, de plus, aucun plaisir.




VIII - L’expiation



J’avais toujours eu envie d’exprimer ce fantasme, d’exhiber une de mes copines au regard lubrique d’un de mes voisins. Mais sans jamais oser le demander, et même aux plus délurées.


Et là, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai profité de cette fille, j’ai profité de l’occasion. Ne m’avait-elle pas dit que j’avais le droit de faire tout ce que je voulais d’elle ? Or, de quoi j’avais envie ? J’avais envie de rien, et surtout pas de la pénétrer. Je m’en sentais d’ailleurs incapable. Et puis avec le Sida qui traînait, une fille de mauvaise vie…


Non, la seule chose dont j’avais envie ce matin-là, c’est que les voisins voient que je me sortais moi aussi des salopes, des chiennes qui aimaient ça, qui aimaient se faire prendre par tous les trous, des nanas bien vicieuses avec le feu au cul et qui n’hésitaient pas à s’exhiber devant tout le monde. C’est ce petit plaisir égoïste et solitaire que je désirais avoir, celui-là et rien d’autre, et sur ce plan, Annick était une aubaine, de par sa passivité… Et moi probablement un fieffé salaud !


La fenêtre en question donnait sur une cour intérieure et, curiosité oblige, il n’était pas rare que les voisins regardent chez les autres pour voir ce qui se passait chez leurs comparses.


Je lui ai demandé de se pencher en avant et de bien écraser ses seins contre la vitre. Dans cette position, je l’ai branlée. Mais comme cela ne suffisait pas, comme personne ne pouvait véritablement voir sa chatte, je lui ai demandé de monter sur un tabouret pour exposer sa moule à la vue de tous. Et, dans cette position, à nouveau je l’ai branlée, longtemps, très longtemps, le plus longtemps possible, de façon à ce que tout le monde puisse bien en profiter…


À la fin, elle était carrément flagada, ses jambes flageolaient, de la mouille coulait tout le long de ses cuisses. Elle s’est effondrée d’un coup en jouissant, j’ai juste eu le temps de la rattraper pour ne pas qu’elle se scratche sur le bord de la table.


Je crois qu’elle avait joui, je suis sûr qu’elle avait joui, au moins une fois, peut-être deux, voire trois, sans faire de bruit mais il y avait tellement de mouille… Et toutes ces contractions, tous ces spasmes qui la zébraient…


Désormais, elle était assise par terre. Elle me regardait, hagarde, pantelante, avec des airs de folle lubrique, les yeux injectés de folie malveillante. J’ai eu envie de me branler, de l’asperger de sperme, de lui en coller plein le visage et plein les cheveux, de l’engluer sous ma jouissance. Et c’est bien ce que j’ai fait. J’avais la queue presque molle mais je me suis branlé. Et j’ai craché rapidement tout mon foutre sur ses cheveux, sur son visage, prenant soin de bien la souiller…




IX - Rien d’autre à déclarer


Avons-nous par la suite recommencé ? La réponse est "Oui", épisodiquement, ça nous est arrivé, toujours chez moi, toujours le même style de scénario avec quelques variantes. J’ai même une fois été jusqu’à me branler sur son visage devant la fenêtre, moi qui ne suis pourtant pas trop exhib’ car trop complexé…


Et puis un jour, ces petits jeux ont cessé de m’amuser… Et comme elle refusait toujours tout câlin, toute tendresse et toute amitié, j’ai cessé de la fréquenter.