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n° 04223Fiche technique5674 caractères5674
Temps de lecture estimé : 4 mn
15/05/02
corrigé 30/05/21
Résumé:  Certaines situations sont très embarassantes...
Critères:  fh inconnu grosseins bizarre boitenuit danser voir exhib strip scato humour ecriv_f
Auteur : Jeanette      
En manque... de tout


Histoire vécue.


Le bar commencait a se vider. Une heure trente du matin, l’heure de la prohibition nocturne approchait. La loi Californienne interdisant la vente d’alcool après 2h du matin, cela suscitait parfois des comportements étranges de la part des client, comme de commander cinq consommations juste avant l’heure fatidique. Mais rien de tel ne se produisit ce soir-là : le Jeudi est un jour mort.


Le barman, un grand blond de plus d’1m80, ses longs cheveux blonds touchant ses épaules, et une barbe frisée lui entourant le visage, essuyait ses verres, attendant avec impatience le départ des derniers clients.


Sur la piste, deux hommes et une femme dansaient sans se toucher. Le barman avait observé cette femme toute la soirée. Elle faisait tache dans l’environnement. D’habitude, les pépées de son âge (elle semblait friser la quarantaine) restaient assises au bar, mais celle-ci s’était frénétiquement trémoussée sur la piste pendant des heures, s’arrêtant a peine quelques instants pour avaler d’un seul trait ses verres de Chardonnay, et pour relancer le juke box sur les Rolling Stones.


Sa tenue aussi, était unusuelle : pas maquillée, de courts cheveux d’un brun acajou à peine coiffés, une paire de jeans delavés qui mettaient ses fesses en valeur, et des baskets aux pieds. Mais des nichons ! Des nichons ! Il en était hypnotisé ! Ces deux globes s’étaient agités sous ses yeux pendant des heures, au gré de rocks endiablés, suscitant dans son calecon une raideur inconfortable.


Les dernière notes de « Not Fade Away » s’estompèrent, et les deux cons mâles sur la piste se mirent a applaudir la femme. Elle les regarda avec un sourire moqueur, mais sans répondre a leur ébauche de conversation. Bien vite, ils se rendirent compte qu’ils étaient de trop, et prirent la porte après avoir payé leur note.


Elle s’assit au bar, jeta un coup d’oeuil à sa montre.



Et là dessus, elle se dirigea vers les toilettes. Rapidement, faisant face au grand miroir, le barman sortit un peigne de sa poche et se refit une beauté. Il ôta sa veste noire, se débarassa de son noeud papillon, et ouvrit trois boutons de sa chemise blanche, laissant apparaitre l’océan de robuste poils blonds qui couvrait sa poitrine.


C’est à ce moment qu’elle réapparut. Etrangement, elle semblait avoir perdu son sourire. Elle se dirigea vers le juke box, et bientôt la lente mélodie de « Cry to me » se fit entendre. La femme dansait lentement, les bras levés, tout son corps ondulant d’une facon lascive. Le barman se leva pour la rejoindre, mais un doigt impératif le renvoya derrière son comptoir.


Sans s’arrêter de danser, elle fit passer son tee shirt par dessus sa tête, et le projeta vers le bar. Il l’attrapa au vol. Bientôt, le soutien-gorge suivit le même chemin. Rapidement, le barman s’en alla verouiller la porte.


« Cry to me » fut suivi de « Love in vain », plus lent encore, et étrangement triste. Sans en être bien sûr, il crut voir des larmes couler sur ses joues.


Le silence se fit, et elle s’assit face à lui sur une haute chaise. Les imposantes rondeurs étaient à quelques centimètres à peine de son visage, et son érection commencait à devenir douloureuse.



Elle précisa en souriant :



Ce disant, elle bomba la poitrine, la projetant vers l’avant. Comme prises d’une vie independante, les mains de Sebastien s’en saisirent, et se mirent à les caresser. Il sentit dans ses paumes deux longs tétons qui s’érigeaient.



Sébastien ne se le fit pas dire deux fois. À demi étendu sur le comptoir, il sucait l’un après l’autre les tétons bandés, et sa langue parcourrait des aréoles boursouflées de petites protubérances. Jeanette, quant a elle, caressait vigoureusement sa barbe, ses cheveux, et les poils de sa poitrine. Sébastien se dit que jamais auparavant une femme n’avait si bien honoré son systeme pileux.



Cette étrange question coupa son élan.



Cela dit, elle déposa deux billets sur le comptoir, raffla son tee shirt et son soutien, déverouilla la porte, et sortit. Une minute plus tard, la Honda grise quittait le parking désert.


A l’intérieur, Sébastien savonnait vigoureusement sa barbe dans l’eau de vaisselle de ses verres.


San Jose, Mai 2002.

© Jeanne Libon (Jeanette).