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n° 04262Fiche technique19090 caractères19090
Temps de lecture estimé : 12 mn
21/05/02
Résumé:  La passion d'Amélie pour Jean.
Critères:  fh amour intermast fellation cunnilingu
Auteur : Zahi  (Informaticien, branleur, taulard)      
Le fabuleux amour d'Amélie Poussin


De toute sa vie Amélie Poussin n’a connu qu’un seul amour, Jean. Elle ne se rappelle l’avoir appelé un jour par son prénom, ce qui lui paraît aujourd’hui inconcevable. Elle savait varier l’appellation selon les circonstances - mon chéri, mon amour, mon cœur, ma consolation, ma solitude, mon homme et plus officiellement mon mari. Le possessif est toujours de rigueur, autant dire qu’elle l’a toujours considéré comme une partie d’elle-même, et quand elle envisage, par simple mouvement d’esprit, que la mort pourrait le séparer un jour d’elle, des larmes perlent spontanément sur le fard de ses cils. Elle a décidé alors qu’elle mourrait forcément avant lui, elle espère même trouver l’occasion de se sacrifier pour lui, pensant qu’ainsi elle lui aura donné la preuve suprême de sa fidélité, car, et de cela elle est inconsciente, elle éprouve une jouissance intellectuelle à exhiber sa passion, à la mettre au jour devant quiconque et surtout devant lui. Son amour est tellement profond qu’elle n’a jamais cherché de contrepartie, et quand par moments de leur vie commune Jean s’est montré infidèle, Amélie a repris ses diversions à son propre compte, estimant qu’elle ne faisait pas assez pour mériter son exclusivité. Elle se remettait alors en cause, avec une démarche digne d’un scientifique, elle analyse les causes, tire les conséquences, et rebondit devant ce qu’elle considère comme un cuisant échec personnel.


Elle a vu Jean pour la première fois dans sa première année de fac. Il était doctorant en mathématiques et donnait des travaux dirigés à sa classe. Elle se rappelle comme hier de sa première entrée à la salle de cours, elle était assise au premier rang et attendait comme les autres son arrivée. Il était en retard, dans l’attente elle a fixé longuement la porte et son esprit a vagué dans quelques souvenirs d’enfance. Elle était tellement emportée qu’elle a soubresauté légèrement quand il a poussé violemment la porte battante, et là, au premier regard, elle a su que ce sera son homme.


Elle a longuement cherché en vain à trouver un lien entre les images qui lui passaient à la tête en cet instant et la passion qui l’a envahie. Une amie accro de psy lui avait suggéré un jour que c’est probablement un inconscient refoulé qui a été résorbé par une pulsion amoureuse et qu’elle pourrait se faire aider par un psy pour résoudre l’énigme. Sachant que le dénouement peut raisonner sa passion, elle a abandonné ses recherches. Elle a décidé qu’elle est bien ainsi et ainsi elle restera.


Très vite elle a su son penchant pour le sexe. Son regard perçant balayait sans cesse les élèves et fixait sans gêne les filles. Quand il aiguillait sur elle ses yeux, ses joues se couvraient d’un teint rose incandescent, une chaleur intime lui parcourait le corps et elle baissait la tête par un réflexe de protection. Il lui a avoué après qu’il n’avait pas saisi le sens de ses réactions pathétiques, ce qui ne l’a pas encouragé à l’aborder rapidement. Sa conquête de Jean a pris presque deux ans. Déterminée et réfléchie, elle perdait tous ses moyens quand elle se trouvait exposée à son influence. Au début elle espérait qu’il l’aborde de lui-même, mais sa désillusion était consternante. Il avait sorti avec deux de ses amies de classe sur des périodes assez longues. Une d’elles s’était confiée à elle. Sous ses flux de questions, elle lui décrivait avec parcimonie toutes leurs cènes d’amour. Amélie s’est ainsi faite une image précise de ce que pouvait être le corps de Jean, ses pulsions et ses désirs. Son image l’avait possédé complètement, à un degré d’obsession qui s’étendait tous les jours jusqu’à la priver de ses libertés les plus élémentaires. Dans un sursaut de conscience elle avait décidé d’agir. Elle avait évité le choc frontal, la confession brute, car elle doutait des dégâts dévastateurs que pouvait causer un refus. Elle ne voulait pas non plus l’avoir par compassion, mais par conviction. Elle avait compris que leur relation ne serait jamais symétrique, mais n’importe pour elle s’il va l’aimer ou non, et à quel degré, l’important c’est qu’il rentre dans sa vie et qu’elle puisse le conserver.


Elle n’avait jamais cru à ce qu’on appelle un coup de pouce du destin. C’est pourtant ce qui s’est produit un jour d’octobre à la rentrée de sa troisième d’année. Jean venait juste de terminer son doctorat et il est devenu maître assistant dans la même fac. Comme à l’accoutumée, c’était la période des grèves des transports. Un Jeudi – depuis elle vénère les Jeudis – était annoncé sans bus, sans trains, sans métro. Deux jours avant, étudiants et professeurs avaient créé une sorte de bourse de co-voiturage et Jean, qui venait de s’offrir une R5 d’occasion, s’était mis en disponibilité. C’est là où elle a su qu’il habitait à Lognes, dans la banlieue sud de Paris. Elle habitait Paris, mais n’importe, elle avait décidé qu’elle sera à Lognes ce Jeudi matin et de sa propre main elle a inscrit sur la liste son nom devant le sien. Jusqu’au dernier moment elle a surveillé la liste, et à son grand bonheur, le mercredi soir elle a su qu’elle sera la seule à l’accompagner. Elle a loué une chambre d’hôtel au plus proche du point de rencontre. Le rendez vous était donné à 7 heures du matin et cette nuit elle n’a pas pu dormir. Sa stratégie était claire : être la plus sexy possible, donner une autre image d’elle afin d’accaparer son attention et lui montrer l’intérêt qu’elle lui porte. Elle s’est faite une nouvelle beauté juste la veille auprès d’une esthéticienne professionnelle qui lui a métamorphosé le visage par des petites touches discrètes, lui donnant une nouvelle aura qu’elle ne soupçonnait pas en elle-même. Elle a mis un petit corsage décolleté et une mini jupe, et pour pallier au léger froid de la saison, un collant transparent et un long manteau de cachemire.



C’était les premiers mots de Jean quand elle est s’installa dans sa voiture. Il ne pensait pas si bien dire, car depuis ce jour Amélie fête les grèves de transports par une pensée compulsive. Jean ne lui avait jamais prêté une attention particulière et il ne savait pas qu’elle pouvait être aussi belle, il ne douta point que c’était pour lui qu’elle s’était donnée autant de peine. Devant le silence d’Amélie il se sentit déstabilisé et un petit remord lui fit regretter son accueil. Il doutait de sa timidité excessive et ce ne fût peut être pas le moment de l’intimider. Amélie, drapée dans sa peur viscérale, voulait qu’il continue dans sa provocation qu’elle trouve comme signe d’intérêt. Jean chercha à détendre l’ambiance :



La voix de Jeanne était petite, presque aphone. Elle s’était préparée à cette question et sa réponse manquait volontairement de cohérence. En lui parlant elle fixa la route et n’osa pas se tourner vers lui, ce qui ne lui a pas échappé. Il remarqua aussi sa posture rigide, le dos collé au siège, la tête perchée vers le haut, les jambes serrées, il se demanda si quelque chose ne va pas.



Il dut retenir sa respiration pour l’entendre et son comportement commença à l’irriter. Il était – et il l’est toujours - d’un tempérament chaud avec un démarrage au quart de tour et sa patience a des limites.



Ce n’était pas une pomme qu’elle avait sur la tête mais une flemme qui lui brûlait tout le corps jusqu’à la refroidir complètement. Elle ne répondit pas et quelques larmes ruisselèrent sur ses joues. Jean se gara dès qu’il put.



Elle ne pouvait plus empêcher les larmes qui s’amassaient sous ses yeux et elle pleura avec une succession saccadée de sanglots. Jean paniqua et devant le flot incessant de larmes il voulut la réconforter. Il passa un bras derrière sa tête et la ramena doucement vers lui. Ce fût la consécration pour Amélie, le contact de sa chair fût comme un choc électrique, une impulsion tant attendue qu’elle se couvrit entièrement d’une chair de poule et un léger frisson lui ondoya le corps sous les yeux hagards de son amour. Puis ce fût l’épanchement littéral. Jean lui déposa la tête sur sa poitrine, l’enserra par une petite étreinte et lui frotta doucement le bras. Elle ne maîtrisait plus les battements de son cœur, les effluves de son corps, mélange de sueur parfumée et de tabac, lui dardèrent les narines et envahirent son esprit et elle se sentit soudain apaisée comme un randonneur égaré qui vient de retrouver son gîte. Un sang libre et frais lui parcourut les veines lui donnant une impression docile d’une nouvelle existence, l’espace large et tendre de la poitrine de Jean serait son champ de blé qu’elle survolera avec envoûtement comme un oiseau libéré d’une cage qui l’a contenue durant deux années. Ses dernières larmes mouillèrent le chemise de Jean qui en sentit la chaleur. Il finit par soupçonner qu’il est peut être au centre des événements. Il vit la main transpirante d’Amélie grimper doucement jusqu’à sa bouche, tracer du bout des ongles le contour de ses lèvres, remonter à son nez, effleurer ses joues, découvrir ses oreilles et redescendre se garer sur son épaule. Ce fût pour un court instant, car la même main, maintenant plus rassurée, se fraya un chemin entre deux boutons de sa chemise et foula le duvet menu de son buste. Elle s’y aventura hasardeusement, explora les recoins les plus retranchés et se fit une idée précise du relief sur lequel Amélie rêvait tant de se blottir.


Jean ne sut quoi faire et se laissa guider par son instinct, l’effet de la main soyeuse commença à troubler son indifférence. Il sentit quelque chose de pathétique dans cette jolie créature qu’il a tant négligé, il eut finalement conscience de l’adulation qu’elle lui portait et à la manière d’un film accéléré il reproduit dans sa tête toutes les situations où elle était face à lui. Il ne peut empêcher un début d’érection à se fomenter dans son bas ventre, avec un certain remous car il trouva indécent de répondre à la passion qui se déchaîna sous ses yeux par une primitive pulsion sexuelle. Mais Jean savait qu’il lui etait impossible de contrôler ses pulsions, et sans se poser plus de questions, il appuya son étreinte et sa main alla farfouiller dans les cheveux courts d’Amélie, ses doigts se trouvèrent complètement enfouies entre les tresses travaillées et se posèrent délicatement sur le cuir chevelu. Amélie attendait ce signe, cette bénédiction, elle redressa la tête jusqu’à croiser le regard hébété de Jean, elle ne pût fixer longuement ses yeux grand ouverts, elle ferma les paupières puis colla sans les ouvrir ses lèvres sur les siennes. Elle sortit le bout de la langue et le déposa sur le trait enfoncé entre ses deux lèvres qu’elle parcourut jusqu’aux commissures. Elle sirota après délicatement ses lèvres, les humectant par un flot bulbeux de salive. Jean la suivait des yeux, sans bouger. Il sentit sa respiration haletante, vit ses joues incandescentes, il avait envie de sauter sur elle comme un félin, mais quelques chose l’empêchait, le poussait à réfléchir avant d’agir. C’est qu’il se rendit compte qu’avec elle ce ne sera pas pareil, c’est du sérieux. Il entrouvrit les lèvres et la langue d’Amélie sauta immédiatement dans sa bouche, chercha la rencontre de la sienne. Jean ne peut plus ne pas goûter aux délices qui lui sont offert, il décida d’atermoyer ses remontrances et se laissa aller. Il ne pût que suivre la langue effrénée d’Amélie, qui, encouragée, devint effrénée.


Assouvie, Amélie revint se pelotonner contre la poitrine de Jean. Ses larmes reprirent. Jean lui caressa les joues de la pomme de sa main et cueillit le flot chaleureux. Du bout des lèvres elle marmonna :



En guise de réponse, Jean accéléra les mouvements de sa main sur sa joue. Le cœur d’Amélie battait à grande pompe et les larmes qu’elle déversa firent de son visage un tableau abstrait. Jean rompit alors le silence :



Le cours de dix heures était déjà foutu et l’état d’Amélie ne lui permettait pas de rejoindre la fac. Jean pourra facilement prétexter des embouteillages pour justifier son absence et, en plus, l’envie de baiser Amélie commençait à lui gangrener le corps et l’esprit. Le silence fût de rigueur le long du chemin. Amélie, dont les larmes cessèrent, se tint toute droite, le corps épris de frissons. Jean comprît qu’elle n’avait pas de tante à Lognes et l’emmena directement chez lui.


L’autre chance qu’avait Amélie c’est que Jean vient de plaquer sa dernière copine depuis trois jours. La concordance des faits eut pour elle un sens mystique et surnaturel, un signe du destin sur lequel elle s’est fortement appuyée chaque fois que les aléas de la vie ont ébranlé le doux lit de leur amour.


Il se trouvèrent vite en nudité absolue sur un matelas abandonné par terre au milieu d’un studio jonché d’objets de touts bords. Jean y prit place en premier. Amélie, convulsive et indolente, vint à la recherche du sexe de Jean qu’elle empoigna avec douceur. Elle exposa son visage juste devant le membre flasque et commença à le masturber. Sentant la chaleur ardente arborer sa quête qui se mua en pine tendue, elle rapprocha sa langue et la martela juste à la rupture du gland. Elle en ressent les pulsations qui se font de plus en plus abondantes. Ses yeux n’arrêtèrent pas de fixer ceux de Jean cherchant à jauger son degré de plaisir. Elle a appris depuis à connaître à la perfection ses mimiques, les reflets de ses yeux, et les significations qu’elles portent. Toutes les nuits qu’elle a passé seule, elle avait préparé ce moment. Elle a toujours considéré que c’était à elle de le provoquer, de le sonder, et de lui donner satisfaction, et rien qu’à y penser sa propre libido s’en trouve stimulée. Elle prit le sexe dans sa bouche et le suça comme une glace fondante. Elle vit le corps de Jean ondoyer de plaisir sous la succion continue qu’elle lui faisait et elle en prit une grande satisfaction. Elle accéléra le mouvement, alterna avec ses mains, effleura la queue avec son nez, la couva entre ses seins, la reprit dans sa bouche avec délectation et quant elle sentit que son foutre allait jaillir elle se tint le visage devant elle et lui marmonna doucement : toi, source de mon plaisir, je te servirai jusqu’à la nuit des temps, enduit moi de ta semence bienfaisante, sans te soucier, car chaque goutte que tu me verseras s’imprimera éternellement en moi, je m’en souviendrais de son impact, de son odeur, de son humidité. Jean n’y entendit rien, il se tordit les jambes et éjacula sur sa face. Amélie ramassa tout ce qu’elle pût avec sa langue et l’avala, elle sentit la chaleur du sperme percer sa gorge jusqu’à son estomac et s’en félicita. Elle se sentit accomplie dans une féminité débordante auréolée d’une nouvelle couronne, celle de la reine du cœur de Jean.


Ce fût le tour de Jean de découvrir le corps d’Amélie. Il ne savait pas encore si elle prendrait dans son cœur la place qu’elle mériterait mais son plaisir était d’un niveau jamais atteint et il laissa libre court à son intuition. Sa main fit un parcours rapide de découverte et palpa là où elle passa une contraction réflexe. Il lui lécha le cou, descendit jusqu’au gros seins bombés dans une érection apparente. Il téta les mamelons dressés comme le sexe d’un petit ange, les mordilla, puis descendit le long du ventre jusqu’au petit coussin qui s’étendait entre de grandes hanches. Il recula légèrement la tête et fixa le grand bassin parfaitement arrondi, jeta un regard sur l’échancrure mouillée surmontée par une petite toison blonde. Il vit les nymphes s’agiter comme des feuilles à l’air et les lapa d’un grand trait de sa langue. Amélie, jusque là silencieuse, émit un petit gémissement. Il répéta ses coups de langue, accéléra, remonta au clitoris, le mordilla et l’entoura par des mouvements saccadés. Amélie se tordit le corps, souleva les hanches et des ses mains appuya sur la tête de Jean. Sa langue se trouva complètement enfoncée dans sa vulve qu’elle essuya méticuleusement. Amélie ne se sentit plus de plaisir, un spasme véhément lui gagna le corps et dans une lutte finale elle augmenta la pression sur la tête puis la lâcha subitement. Elle avait joui comme elle ne l’a jamais fait, son corps frissonna de longues secondes et elle ne retrouva ses esprits que sous le corps de Jean qui s’est appuyé sur elle de tout son poids.



Elle ne répondit pas. Elle sentit que la queue de Jean a retrouvé sa vigueur et sa main se fraya un chemin vers elle. Elle la guida doucement dans sa vulve.



Jean la baisa comme elle voulût. Et ce fût ainsi tous les jours depuis.


Cela fait plus de dix ans que Jean et Amélie vivent ensemble. La passion d’Amélie n’a jamais flanché, et quand Jean voulut avoir un enfant, il s’était rendu compte qu’il ne pouvait pas en faire, au grand bonheur d’Amélie.