n° 04282 | Fiche technique | 19035 caractères | 19035Temps de lecture estimé : 12 mn | 25/05/02 |
Résumé: Des jeunes, un samedi soir : Que la fête commence ! | ||||
Critères: ff grp boitenuit voir exhib strip fmast hmast cunnilingu | ||||
Auteur : Glumps |
Elle était dans la cuisine, en train de presser des agrumes.
A peine le temps d’avaler son jus de citron, d’un trait et sans grimacer.
… Sans prendre le temps de ranger son bazar… Elle était déjà partie.
Elle m’a entraîné dans le garage.
Elle a haussé les épaules d’un geste dédaigneux. Puis, agrippant ses seins à pleines mains, elle a ajouté, avec un air faussement vulgaire :
Lorsqu’elle est rentrée sur le périf, tout le monde s’est mis à klaxonner. Elle conduisait comme une cinglée : queue de poisson obligatoire pour tous les gens pressés, puis file de gauche, pied au plancher, appels de phares pour foutre la frousse aux bourgeois costard-cravatte, qui constituaient ses cibles favorites.
Avec elle, la révolte n’était jamais bien loin. Jeune et insouciante, tels étaient les qualificatifs qui lui allaient le mieux…
Ce soir-là, nous avions rendez-vous en province, quelque part sur la côte normande.
C’était une « party », comme il y en a tant d’autres le samedi soir, moitié rock moitié techno, avec tout un tas d’invités middle class, pour la plupart des inconnus.
Les débuts de soirée étaient souvent mortellement ennuyeux. Mais, par la suite, se dessinait toujours plus ou moins un bon plan. L’essentiel en attendant, c’était d’être raisonnable, de rester sobre, de ne pas trop carburer à la bibine et d’attendre patiemment que l’heure ne vienne.
Sauf qu’Elo, elle s’en foutait du raisonnable. Elle était terriblement grunge, tout autant que sa petite sœur serait gothique bien des années plus tard. Le monde lui appartenait et, avec elle, c’était à prendre ou à laisser : aucun effort pour ses comparses. Nous vivions en quelque sorte comme des parasites, des profiteurs et des mutants, mais nous en étions particulièrement fiers.
Ce soir-là, ma copine n’était pas trop mal habillée, elle s’était fait des mèches bleues, des mèches roses, et elle avait mis un t-shirt tout neuf avec un gros dragon surgissant bigarré… Si ce n’est son éternel jean destroy, invariablement déchiré au-dessus du genou, qui lui était son image de marque, l’esprit de son identité.
Cinq ou six jeunes désœuvrés avaient décidé de « s’arracher » de cette soirée banale. Ils nous ont entraînés avec eux. Ils comptaient rejoindre un parent, peut-être un vieil oncle, qui fêtait quelque chose, quelque part.
Nous sommes arrivés, en faisant crisser atrocement les pneus sur le gravier (jeunesse dorée !), près d’une somptueuse demeure, sise tout au fond d’un parc.
Ca se passait autour d’une piscine nouvellement aménagée, bleue et splendide. Les femmes étaient en robes longues et les hommes en smokings. Ils nous regardaient de bas en haut, dans nos accoutrements schizoïdes, comme deux zombies fêlés échappés d’un asile. Mais, étant donné que nous avions été introduits par le fils de la maison, ils n’osaient trop rien dire.
Elodie squattait autour des petits fours, elle s’était levée à quatre heures de l’après-midi et n’avait, jusque là, pas eu le temps d’avaler grand chose, si ce n’est son citron pressé. De mon côté, je m’étais installé au bord de la piscine, lascivement étendu sur une chaise longue, et j’aurais bien piqué une petite tête. Une jeune fille de bonne famille, fort agréable au demeurant, est venue me conter fleurette. Derrière elle, Elo me faisait de petits signes mystiques en s’empiffrant.
La musique était à chier, mais cette soirée n’était pas foncièrement désagréable. J’ai appris que ma compagne s’appelait Philippine, qu’elle préparait un DESS de sociologie, mais qu’elle aurait préféré, de loin, jouer la comédie ou être clown dans un cirque.
Elo nous avait rejoints, elle avait l’air de s’entendre plutôt bien avec Philippine, phénomène plutôt rare, car elle avait la mauvaise manie d’envoyer chier toutes mes conquêtes.
Nous nous sommes assis tous les trois les pieds dans l’eau, avec trois fluttes et un magnum de Champ’.
Le fait que Philippine apprécie Kurt Cobain n’était pas pour rien dans la bonne atmosphère qui régnait entre nous. Avec Elo c’était du tout ou rien, soit t’étais sa copine, soit t’étais qu’une pauvre conne.
Et puis il faut dire aussi qu’il n’y avait aucune drague derrière tout ça, rien que de la bonne humeur. Elo était toujours jalouse des filles qui me côtoyaient d’un peu trop près… Pas ma faute à moi, j’aurais tellement voulu être avec elle et il ne tenait vraiment qu’à elle pour que l’on vive ensemble : Elo c’était mon idole, et ce depuis toujours. Mais, de son côté, elle faisait tout pour me faire souffrir, allant jusqu’à me raconter, dans le menu détail, tous ses exploits amoureux.
Comme il se faisait tard, certains couples s’agitaient, il était temps de prendre congé : « Excusez-nous, mais nous devons nous en aller, car il faut encore que je fasse sa fête à bobonne et que je lâche ma sauce ! ». Voilà ce qu’ils pensaient tous, dans leurs fors intérieurs, mais ils le disaient avec d’autres mots, beaucoup plus chastes et distingués.
Ceux qui restaient encore, c’était forcément les plus vicieux ou alors les ratés, nous deux également, à la fois vicieux et tarés, nous nous couchions rarement avant 8 heures du mat’.
L’un de nos hôtes décida que nous finirions la nuit en boîte. Philippine connaissait vaguement ce club privé, elle savait où il était mais n’y était jamais allée. C’était, selon elle, un truc pour quadras, le genre d’endroit où tu rentres, paraît-il, au compte-gouttes. Mais étant donné que nous étions pistonnés par l’ami intime du propriétaire, nous avions forcément tous les passes !
La porte à peine franchie, nous avons tout de suite compris la galère dans laquelle nous nous étions fourrés, moi en premier et Philippine dans la foulée. Elo, de son côté, elle partait toujours du principe que « ça pouvait peut-être être sympa ».
Il y avait des types à moitié à poil un peu partout, avachis sur des banquettes, avachis sur des nanas tout aussi dénudées. « Qui suis-je ? Où suis-je ? Dans quel état j’erre ? » Telles étaient les questions qui me trottaient dans la tête. J’aurais bien voulu être ailleurs, j’aurais bien voulu m’éclipser.
Nous nous sommes trouvés un coin à peu près tranquille, où nous nous sommes serrés tous les trois …
Regards circulaires autour de la salle, les petits box étaient pleins, beaucoup de voyeurs également. Il y avait quelques-uns qui se mélangeaient, à deux, à trois, à quatre… et beaucoup aussi qui regardaient.
Puis me tournant vers Philippine :
Elle était comme pétrifiée.
Elo éclata d’un rire franc et massif à cette évocation, ce qui eut pour effet de choquer un peu plus Philippine qui enchaîna :
Ca a jeté un froid ! Philippine n’avait pas envie de déconner avec ça.
Je ne savais que trop bien qu’elle en était capable.
L’instant d’après, elle est d’ailleurs montée debout sur la table et m’a jeté son blouson.
Elle s’est mise à danser, à tournoyer comme une cinglée en poussant des petits cris. Plusieurs personnes se sont retournées, se demandant bien ce qui se passait. Encouragée par leurs regards, elle a entrepris de s’effeuiller :
un strip rockeuse, un strip cow-boy, Elodie c’était pas une mauviette. Le dragon a rejoint le blouson, suivi bientôt par son soutif. Elle s’est amusée comme une petite folle à faire valser ses seins en tous sens. Elle avait de beaux gros seins, Elodie, et puis, ce n’était pas banal non plus de voir une fille danser avec de grosses touffes de poils sous les aisselles.
C’est vrai qu’elle était super-bandante. D’ailleurs personnellement je bandais, même si j’observais d’un œil inquiet les habitués du club qui peu à peu s’approchaient, pour la plupart à moitié à poil…
Qui vous dit qu’une fille en jean et baskets ne peut pas être sexy ? Elle l’était incroyablement au contraire, les danseuses du Crazy Horse n’avaient qu’à bien se tenir… Et puis, quand elle les a ôtés, je ne sais pas comment elle s’y est prise, elle nous a fait un numéro torride. J’en avais le souffle coupé, quel tempérament cette nana !
Dernière étape, sa petite culotte, une petite culotte en coton toute simple qu’elle a fait glisser avec délicatesse. Elle l’a envoyée d’un petit coup de pied valdinguer sur la figure de Philippine en éclatant d’un rire rageur… Tout le monde était vert. Et même Philippine n’a pas été choquée. Philippine, la seule chose qui l’inquiétait, c’était tous ces hommes qui s’approchaient… la bite en avant, sans cesse un peu plus près…
Elo était désormais nue, en train de se déhancher sur la table. C’est vrai qu’elle était pure, belle et frivole. J’avais déjà eu l’occasion de la voir maintes fois en tenue d’Eve, dans sa chambre. Elle était plutôt du style nature et sans gêne, une petite brunette très poilue et surtout sans complexe. Pas une fois de sa vie elle n’avait dû s’épiler et mieux aurait valu, sans doute, ne pas le lui demander. "Je suis comme ça, je suis née comme ça, c’est à prendre ou à laisser, si t’es pas content, tu te casses", telle était sa philosophie. Et elle avait bien raison la bougresse, les autres ne valent généralement pas la peine que l’on se décarcasse pour leur être agréable, et puis il y a, il faut bien le dire, dans toute cette cosmétique chimique, énormément de faux-semblants qui ne sont souvent que des illusions sans fondement.
Depuis un certain temps déjà, tous les regards étaient tournés vers nous, vers elle, devrais-je dire, mais nous, nous étions juste derrière, sous le stroboscope des voyeurs qui s’approchaient la bave aux lèvres, certains à moitié nus et d’autres entièrement nus, d’aucuns avaient aussi le sexe à la main.
Ce spectacle était obscène, enfin moi je le considérais comme tel, j’aurais bien voulu être ailleurs. Je me suis tourné vers Philippine pour entamer une conversation de diversion, mais elle était véritablement pétrifiée, la pauvre. Tous ces sexes qui s’approchaient, elle les fixait. J’ai eu l’impression un instant qu’elle était sur le point de piquer une crise de nerf, ou quelque chose comme ça mais rien, elle ne répondait pas à mes sollicitations, elle avait le regard fixe et lointain.
Jamais nous n’aurions dû être ici, ni elle ni moi, nous n’avions rien à y faire. Cela me rappelait la fois où je m’étais retrouvé dans une galerie de peinture pour une inauguration. Il n’y avait que du beau monde, mais je ne savais pas quoi y faire, personne ne me parlait. J’étais étranger à toutes choses, je dansais d’un pied sur l’autre et pourtant j’étais bel et bien là et ça me désespérait.
C’est alors qu’est arrivée une chose que je n’aurais jamais cru possible. Elodie s’est penchée vers Philippine et l’a saisie par la main et là, miracle !, l’instant d’après Philippine était montée sur la table et se déhanchait auprès de sa comparse. Elles se frottaient l’une à l’autre et sans aucune pudeur. Putain, merde ! Je restais le seul Alien de cet univers !
D’autres voyeurs étaient venus nous rejoindre, des mecs, des couples mais surtout des mecs seuls, à moitié nus, le sexe à l’air. Et moi j’étais coincé, engoncé dans ma banquette, seules les deux filles qui s’ébrouaient sur la table, avec une insouciance irrationnelle, pouvaient encore me rassurer.
Je ne savais pas trop comment Elo s’y prenait mais elle avait le chic pour mettre l’autre fille en confiance. Elle a entrepris de l’effeuiller, lentement, sensuellement, tout en continuant à danser, à se frotter contre elle. Leurs bouches se sont unies, leurs poitrines gonflées frottaient l’une sur l’autre. Elles ondulaient comme deux serpents, incroyablement sensuelles, sous les regards émoustillés des hommes excités. La plupart bandaient à moitié, d’autres se branlaient ou tout du moins se touchaient, tout était surréaliste. Et petit à petit, ils prenaient de l’assurance et ils se rapprochaient…
Philippine était désormais pratiquement nue, ne restait plus que sa culotte. À un moment donné une main s’est approchée, lui a frôlé la jambe. Elo a piqué un fard. Elle s’est retournée et a menacé la foule de ses admirateurs mais vraiment méchamment et avec une violence inappropriée vue les circonstances : "On regarde, on ne touche pas ! Celui qui touche encore, j’le crève.". Ça a tout de suite jeté un froid. Elle leur a demandé de s’écarter en prétextant qu’elle avait besoin d’air et d’espace pour respirer. Certains ont obtempéré, les autres se sont éclipsés vers d’autres cieux plus cléments.
Puis les deux filles ont pu reprendre leurs ébats, elles se roulaient des pelles, c’était la première fois que je voyais Elo avec une autre fille… Elle était vraiment… très entreprenante, c’est elle qui menait la danse, c’est elle qui gouvernait et sa copine ne pouvait que la suivre.
La petite culotte de Philippine ayant rejoint le tas de vêtements, Elodie s’agenouilla à ses pieds et entreprit de la lécher en lui faisant arc-bouter ses cuisses. Elle y allait de bon cœur et l’aspirait de façon experte. Les hommes n’arrêtaient plus de se branler. J’ai eu peur un instant que le plus proche de moi ne finisse par me gicler dessus. Je ne comprenais pas tous ces types. Jamais je n’aurais voulu faire comme eux, jamais je n’aurais osé. Mais c’est sans doute moi qui étais nul, nul, trop timide, complexé, absolument pas libéré : un petit mec coincé dans un univers qui le dépassait. Qu’importe, j’étais comme ça, j’étais moi-même, et je n’avais pas trop envie de changer. Et que l’on ne me dise pas que je perdais quelque chose. Je ne perdais rien, je faisais ce que je voulais, point barre, elle me plaisait bien ma petite vie étriquée.
Malgré la présence obsédante de tous ces mecs qui se masturbaient sous mes yeux, je me suis à bander en voyant cette cochonne d’Elodie s’acharner sur la minette de son amie. À grands coups de langue qu’elle la lapait et en prenant de sacrés airs de chienne, féline et prête à mordre.
Quand elle a senti Philippine prête à jouir, elle lui a plaqué les fesses à pleines mains, l’attirant un peu plus contre sa langue, puis elle s’est encore plus déchaînée en faisant un bruit d’enfer et en poussant des petits gémissements de garce. L’autre a littéralement éclaté dans sa bouche, on a deviné un flot de jus s’échapper de son sexe, asperger le visage de sa maîtresse. On l’a vue trembler et défaillir, tourner de l’œil et perdre conscience : Le spectacle était grandiose. Deux hommes ont éjaculé, un troisième était lui aussi bien parti pour…
Mais, sans laisser à Philippine le temps de reprendre ses esprits, Elo a ramassé ses cliques et ses claques et m’a fait un petit signe de tête, le style de signal qui signifiait "Voilà, c’est fini, ça suffit, on se casse.". Elle a tiré Philippine entièrement nue à travers la boite, elles se sont plus ou moins rhabillées dans le vestiaire, puis nous sommes sortis dans la nuit noire, tout ça sans dire un mot…
Philippine était encore sous le choc de ce qui venait de se produire. Elle était sur un petit nuage, loin de nous, loin de tout, elle planait, ne semblant pas encore réaliser ce qu’elle venait de vivre…
Mais pour Elo c’était déjà fini, un simple petit épisode dans l’univers cosmique, un instant à consommer sur place… et nous pouvions repartir vers d’autres aventures…
Deux, trois heures du matin, la nuit était loin d’être terminée ! Il y avait forcément des endroits où d’autres jeunes veillaient encore.