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n° 04606Fiche technique25859 caractères25859
Temps de lecture estimé : 15 mn
19/07/02
Résumé:  Histoire d'une photo...
Critères:  hh hplusag voir exhib photofilm intermast fellation hsodo init
Auteur : Ko
Ko, Après l'amour


C’est arrivé lorsque j’avais vingt ans. D’un caractère assez renfrogné, la timidité me submergeait. Je me trouvais quelconque, sans intérêt. Je n’arrivais pas à aller à la rencontre des autres. Ma vie sentimentale s’en trouvait, vous l’imaginez, très perturbée. J’étais vierge comme vous vous en doutez. Je me contentais de regarder mes amis et amies vivre l’épanouissement de leur maturité amoureuse et sexuelle, et ne pouvais ni surtout n’osais franchir le pas. Je masquais la débacle de ma vie affective sous une montagne de bonnes raisons et de bons sentiments du genre "je ne veux pas de ces amourettes, j’attends de la vie l’amour parfait", "ils sortent ensemble uniquement pour le sexe, moi je veux des sentiments", bref tout ce qui pouvait justifier à mes yeux le fait qu’ils et qu’elles "le faisaient" alors que moi je tournais en rond dans mon lit, essayant de m’endormir en me carressant, solitaire, sous les draps. Je trainais ma mélancolie, me renfermant toujours plus sur moi-même, ressassant la honte de mon physique "j’suis moche", de mon comportement "j’suis débile", trainant de jour en jour le poids toujours plus lourd de mon désir insatisfait.


J’avais donc vingt ans ce soir-là, lorsque me fâchant avec ma mère pour une peccadille que mon mauvais caractère avait transformée en affaire d’état, je pris ma moto (modeste 125 qui me donnait l’impression d’exister un peu) et partis faire un tour à Paris pour me calmer. Folle randonnée, ma "route 86" s’allongeait sur 20 km avant que la porte d’Orléans matérialise mon arrivée dans la capitale. "Easy rider" version banlieue… Zonant dans les lumières de la ville, j’essayais de jeter un caillou dans le lac immobile de mon terrible ennui, de mon dégout toujours plus fort de cette vie dont je ne savais gouter les plaisirs. Mon terrain de prédilection pour ces virées nocturnes, tournait autour de St-Michel et St-Germain, quartiers qui offraient un spectacle sans cesse renouvelé, mélant bruit, lumières et gens dans une sarabande effrénée qui avait sur moi un pouvoir quasi hypnotique. Au détour d’une rue, au coin d’un immeuble, il y avait toujours un visage, un couple, un groupe, dont la vue entraînait mon esprit dans un semi rêve, où pour une fois, j’existais, je vivais, je m’accomplissais. Je m’arrêtais ainsi, près d’une bouche de métro, et, depuis la selle de ma moto, fumant distraitement une cigarette, j’observais pendant des heures le mouvement de la foule grouillant autour de moi. Hors du monde et du temps, je collectais d’infimes tranches de vie que j’assemblais au fond de moi pour construire une vie idéale. Cette vie idéale, je la fabriquais pleine de rencontres, de bonheur, de plaisir, d’amour, pleines de garçons et de filles qui m’admireraient, me prendraient pour modèle, m’envieraient, jalouseraient mon corps, mes succès, rêveraient de moi, d’être avec moi, à mes pieds, dévoués corps et âme, surtout corps…



La banale petite phrase me fit redescendre aussitôt de mon paradis autistique et je repris brusquement conscience du bruit, du mouvement qui m’environnaient. Il se tenait devant moi, une cigarette et un sourire aux lèvres. 1m80 environ, les cheveux courts mais pas en brosse, coiffés comme ils tombent. Jean, T-shirt, baskets, blouson léger, decontracté mais nickel. Dans les 35 ans, il attendait patiemment que je m’extraie de ma rêverie, fixant ses yeux bleus dans les miens. Il émanait de lui une onde de sympathie tranquille. Il n’avait pas l’allure d’un play boy, ni d’un dragueur de banlieue. Juste un homme, sain, simple et sans fioriture. Le temps que la question atteigne mon cerveau au travers de la cuirasse dans laquelle ma mélancolie m’enfermais, je bredouillais en cherchant dans la poche de mon pantalon mon briquet Zippo:



Le parfum d’essence brulée se mit entre nous le temps d’allumer la cigarette. Il esquissa un sourire de remerciement en soufflant la fumée par le nez. Il allait tourner les talons, quitter définitivement ma vie, m’oublier bien avant que sa cigarette soit ecrasée. Je le savais et cela me faisait déjà mal. Je lui en voulais déjà d’avoir interrompu le cours de mes pensées, de m’avoir ramené à ma médiocrité, à mon dégout, à moi. Je savais ma soirée gâchée. J’arrivais rarement à reprendre le cours de mon rêve.



Il me parlait, tranquillement, tirant sur sa cigarette.



Pour me donner une contenance devant cet inconnu sympathique qui, ô surprise, m’adressait la parole, à moi, misérable créature, j’acceptai son offre et nous nous mîmes à fumer de conserve.


"Non", répondis-je enfin à sa question de façon laconique, sur un ton presque farouche.


Il esquissa un sourire qui découvrit ses dents blanches.



J’attachais ma moto et mon casque, et nous marchâmes en silence en direction d’un bar dont l’enseigne clignotait un peu plus loin dans une rue transversale. C’était un genre de pub, bar de nuit comme il y en a beaucoup dans ce quartier. Brouhaha indistinct, fumée lourde, éclairage bas. Une odeur d’humanité faite de tabac, de bière, de corps et de parfums, chaleur animale saupoudrée de musique douce, jazz instrumental. Il prit la carte des consommations et la parcourut rapidement.



Je n’en savais somme toute rien.



Je parcourais la salle du regard. La joie de vivre emplissait le regard des gens présents. Les rires fusaient de gorges renversées. Des mains s’appuyaient sur des épaules nues, des couples se buvaient des yeux, se mangeaient des lèvres. Deux garçons discutaient de leurs bonnes fortunes respectives en riant. Je n’arrivais pas à saisir ce qui se disait à plus d’un mètre de moi.

Je ramenais les yeux vers la table. Il me tendait un verre où une tranche de citron tentait, désespérée, d’échapper à la noyade, coincée entre deux glaçons. Il souriait en me regardant.



Tiens, voilà quelque chose qui éveillait mon intérêt. La photographie était une des rares choses qui me faisaient sortir de mon trou. En cherchant bien, cela me permettait encore d’observer le monde sans y prendre ma place au travers d’un objectif qui me permettait à loisir de m’éloigner ou de me rapprocher du sujet. J’aimais surtout le noir et blanc qui a l’avantage de masquer encore plus la vie dans les scènes capturées et me permettait, dans la solitude silencieuse du laboratoire, de remodeler à mon gout la réalité.


Il sentit qu’il avait piqué ma curiosité, car je commençais à me dérider et à lui poser quelques questions. Nous avons parlé cadrage et technique pendant quelques dizaines de minutes, et pour une fois, je sentais que mon discours pouvait intéresser quelqu’un, qu’on ne me considérait pas comme le "vilain petit canard". Le Cuba libre bien tassé ainsi que son petit frère qui était apparu comme par enchantement dès le premier verre vide, ajoutaient certainement à ma décontraction inhabituelle. Il parlait librement avec moi, ses yeux clairs pétillants dans la lumière diffuse, et son sourire rassurant m’encourageait à lui répondre. Je sentais le feu de l’excitation envahir mes joues et le tranquille bonheur de la communion dans une même passion commençait à poindre. Au bout d’une heure ou peut-être deux de conversation, il me proposa soudain :



Malgré l’heure tardive, je n’eus aucune hésitation. Sa gentillesse, son charme et le rhum avaient presque gommé ma méfiance instinctive de l’autre. Je l’emmenais sur ma moto jusqu’à son atelier, petite échoppe donnant sur une ruelle du vieux Paris. Il riait derrière moi, ses mains accrochées à ma taille.



Le rhum devait aussi faire son effet sur lui. Nous entrâmes dans le local désert et il referma la porte derrière nous. Le petit local était juste équipé d’un bureau de quelques classeurs et d’un téléphone. Les murs étaient couverts de photos accrochées au petit bonheur. Un square parisien voisinait avec un enfant riant sur son vélo. Un couple flirtant en bord de Seine s’appuyait sur un panoramique de "Paris by night". Un nu féminin plein de pudeur et de charme, presque grandeur nature, occupait le mur à côté du vieux bureau. Il poussa la porte du fond.



Un désordre indescriptible régnait dans la pièce. Négatifs en rouleau, photos déchirées, crayonnées de coups de marqueur jonchaient le sol. Une banquette clic-clac à la literie défaite trainait dans un coin. L’odeur de la chimie argentique dominait le paysage olfactif. Malgré la pagaille omniprésente, le lieu avait une certaine magie. Il alluma la lumière ou plus exactement, il alluma un projecteur muni d’un grand réflecteur couleur aluminium et en ajusta la luminosité. La lumière blanche fit naître des ombres bizarres sur le mur blanc, projection en noir et blanc des trépieds, appareils et autres flood trainant partout alentour. Il plaça le pouce et l’index de ses deux mains en forme de cadre et me regarda au travers du cadre improvisé. D’un coup de coude, il orienta le réflecteur, empoigna un vieux Canon qui trainait à terre et commença à me photographier. Le déclencheur claqua en rafale, avant que je ne cache mon visage dans le creux de mon bras. Je n’aimais pas d’ordinaire être pris pour cible, mais ce soir, je n’avais pas de colère contre lui.



J’enlevai mon cuir de motard et m’assis sur le bord du clic clac. Il revint bientôt avec deux volumes noirs de grand format. Il ne me fit pas de remarque quand je le cadrais dans le viseur de son Canon et que j’appuyais sur le déclencheur, capturant son énigmatique petit sourire. Il s’assit à côté de moi, prit l’appareil de mes mains et ouvrit le premier volume.



Nous feuilletâmes rapidement l’album rempli de photos de pub, la mode voisinant avec les boites de conserve. J’y découvrais de nombreuses affiches vues dans la presse ou sur les murs de Paris.



Il se leva pour aller fourgonner dans la pièce voisine. Je feuilletais une galerie de protraits réalisés en pleine rue, instantanés que j’affectionne particulièrement, puis un travail de studio très soigné sur une nature morte. Il avait une science particulière de l’éclairage, faisant apparaître par le jeu d’ombres et de lumières des détails insoupçonnés d’un cliché à l’autre. Je me prenais à admirer son art. Le troisième chapitre étaient constitué d’une série de nus féminins et masculins, dont la femme dans le bureau faisait partie. Sa science de l’éclairage savait montrer et cacher de telle façon que jamais un sexe ou une paire de fesses n’apparaissent comme autre chose qu’un objet d’art presque sacré. Je sentais monter en moi un sentiment étrange, j’avais envie de poser pour lui, je voulais qu’il capture l’image de mon corps pour m’en montrer la beauté que je ne savais y trouver. Il revint bientôt avec un appareil de moyen format à la main, qu’il entreprit de monter sur un pied.



J’avais la gorge serrée et eu du mal à emettre plus qu’un gargouillis. Il s’approcha de moi et posa doucement sa main sur mon épaule.



Le trouble m’envahit plus avant. Je secouais la tête imperceptiblement, lui donnant mon accord sans un mot. Il me caressa la joue en murmurant:



Sa main glissa doucement le long de mon dos me procurant un long frisson.



Il baissa l’éclairage du projecteur et en alluma un second qu’il tamisa d’un filtre. J’étais maintenant torse nu, le bout des fesses posé sur le coin du lit défait. Il s’approcha de moi et me caressa doucement les épaules, le cou et le dos, suivant de son doigt le contour du tatouage sur mon omoplate gauche.



J’avais confiance en lui et l’excitation commençait à envahir mon ventre d’une vague de douce chaleur. Je me couchai sur le lit après avoir laissé tomber mes baskets à terre. Il faisait chaud, j’étais bien. Je me peletonnais sur le drap blanc. Il passa encore ses mains sur mes épaules, dégageant imperceptiblement mon visage. J’avais un peu honte et en même temps je sentais que ses caresses me faisaient plaisir. Il prit quelques clichés. Je changeais de position, lui offrant mon torse dénudé, cachant mon visage au coin de l’oreiller. Quelques clic clac plus tard il revint s’assoir à côté de moi.



J’opinais doucement, ne voulant pas troubler l’instant par le son de ma voix. Sa main parcourait mon corps avec la légéreté d’une plume. Je la pris dans la mienne et l’amenai en frissonant sur mon ventre. Il continua sa lente progression. Il ouvrit délicatement le bouton de mon jean et abaissa le zip à la moitié de sa hauteur. Je me sentais défaillir. Son sourire toujours plus doux éclairait encore sa face. Ses yeux plongeaient dans les miens. Il prit encore une série de clichés et disparut dans le labo voisin. Je m’assis à côté de lui quand il revint. J’avais envie de le toucher à mon tour, de sentir le grain de sa peau sous ma paume. J’appuyais ma tête sur son épaule et passais la main sous son T-shirt. Je caressais son ventre plat sous lequel jouaient les muscles. Il frissona aussi. Je remontais vers son torse et fourageait dans sa toison. D’un mouvement félin, il enleva son t-shirt et nous nous retrouvâmes enlacés, peau contre peau. Il exhalait un doux parfum, subtil mélange de son odeur d’homme et du restant de fragance d’un parfum boisé. Il prit doucement mes lèvres. Nous échangeames un long baiser. Mon premier vrai baiser. Nous baculâmes doucement sur le lit continuant notre caresse.


Au bout de quelques minutes, secondes ou heures, je ne le sais plus, de ce bonheur intense, j’enfouis mon visage dans la forêt de son torse. Je sentais palpiter son coeur. Il posa sa main sur mes cheveux. Je descendis le long de son ventre, accompagnant ma progression de petits baisers délicats. Il fermait les yeux sous la caresse. Mon lent cheminement me conduisit bientôt à la lisière de son pantalon. D’une main tremblante, je réussis, après plusieurs tentatives qui faillirent me faire perdre mes moyens, à défaire le bouton de son jean et je glissai ma main sur le tissu de son slip. Les joues me brûlaient. Ma respiration était saccadée. Sa main continuait à caresser tendrement mes cheveux. Je me glissais toujours plus avant, sentant sous mes doigts se gonfler la hampe de son sexe. Au bord de l’étouffement, j’arrivais à ouvrir complétement sa braguette. Il se déhancha pour faire glisser son pantalon qu’il expédia au loin d’un geste du pied. Son sexe tendait maintenant le tissu du slip et la peau lisse de son gland émergeait de la ceinture du sous vêtement. Son pénis était déjà gros, mais je sentais qu’il n’avait pas atteint encore son plein développement.


Une odeur musquée envahit mes narines. Ma main, comme étrangère au reste de mon corps s’empara timidement de l’engin. Je sentais dans ma paume la vie bouillir et presque crépiter dans la chaleur de sa verge. Elle gonflait et grandissait encore, semblant ne jamais devoir s’arrêter. Sa respiration s’accélérait et sa main repartit en exploration sur mon corps. Je jouais un instant à exciter la base du gland de la pointe de l’ongle et je vis bientôt sourdre du méat une goutte translucide. J’eus immédiatement envie de la goûter. Du bout de la langue, je suivis le fil reliant la calotte soyeuse au fruit violet s’épanouissant au bout de sa tige. Je léchais alors la goutte de nectar salé. J’étais dans un état d’excitation totalement incontrôlable. Mon ventre me brulait autant que mes joues. Je passais la langue sur le pourtour du gland, en savourant la douceur soyeuse et le goût fort, la dardant à sa base, à la frontière de la peau. J’aimais la couleur d’un violet tendre. N’y tenant plus, ma bouche se fit ronde et mes lèvres l’avalèrent millimètre par millimètre. Je l’entendis gémir derrière moi. Ma main droite remonta et je me mis à lui titiller le bout des mammelons tout en continuant à enfoncer doucement son sexe dans ma bouche.


Petit à petit, je le sentais remplir ma bouche, écartant mes lèvres de sa douce fermeté. Il eut un petit mouvement qui eut pour résultat de faire franchir à ma bouche la lisière du gland. Il haletait maintenant en s’agrippant au drap du lit. Dans un état second, les lèvres gonflées de sang, je le conservais au même niveau pendant que ma langue tournait autour du dôme de chair. Puis très doucement, avec précaution je me mis à le mordiller. Je sentais la sève bouillonner dans sa tige dressée. Je me mis à masser doucement la base de son pénis toujours le conservant dans ma bouche, dans un doux va-et-vient. Son corps vibrait. Je pris ses bourses et les fis jouer lentement l’une contre l’autre. Sentant qu’il allait jouir, ma caresse se fit plus pressante et, au moment où il allait atteindre l’orgasme, j’avalai son sexe d’un coup jusqu’à ce qu’il heurte le fond de ma gorge. Il eut un cri, un spasme et son sperme chaud jaillit et m’emplit soudain la bouche. Je restais un instant immobile, et sa verge toujours enfouie au fond de ma bouche, les yeux mi-clos, je me mis à avaler sa liqueur à petites gorgées gourmandes.


Il se leva sans un mot, nu. Je comptemplais son corps musclé, ses fesses fermes, sa verge encore gonflée. Son sexe était d’une taille impressionante et je me demandais comment j’avais pu l’avaler jusqu’à la garde. Je me retournai sur le lit et repartis dans ma rêverie. Il s’affairait à nouveau autour des éclairages et de ses appareils photos. Je sombrais dans un demi sommeil à peine troublé par le mouvement du photographe qui s’affairait et grillait des rouleaux de pellicules. Je sentis qu’il tentait d’enlever mon pantalon. Je lui facilitai la tâche en me tortillant doucement, lascivement. Sur le ventre, le visage enfoui dans l’oreiller, j’offris ma nudité au regard inquisiteur de l’objectif.


Un long moment après, il vint à nouveau se coucher auprès de moi. Il se lova contre mon dos en veillant à ne pas troubler mes songes. Je sentais sa chaleur contre mon dos, son souffle sur ma nuque. Par jeu, je me mis à onduler contre son corps. Il paraissait apprécier la chose, et sa verge commença à nouveau à gonfler contre mes fesses. Je plaquais mon cul contre son sexe et le capturais entre mes fesses. Je continuais à onduler. Sa hampe frottait le fond de ma raie, massait mon anus, me procurant un trouble étrange. Il attrapa ma hanche et commença à guider mes mouvements. Il était raide et gonflé comme tout à l’heure dans ma bouche. Je sentais le désir dans mon ventre mais toute mon éducation refusait ce que je sentais pourtant comme inéluctable. Je continuais à onduler comme la dernière des putains, le branlant entre mes fesses contractées. Il se dégagea soudain et je sentis son gland pointer contre mon anus. Il y appliqua une légère pression.


"Non…Non…" haletais-je. Il accentua doucement sa pression.

"Non…" résistais-je encore. Sa main sur ma hanche m’attira vers lui. Son souffle sur mon cou m’ennivrait.

"Doucement…" capitulais-je dans un soupir.


Mon sphincter se relâcha doucement et laissa le passage à la peau tendre de son gland turgescent. Je me mis à haleter doucement, alors que son sexe forçait lentement ma porte la plus intime. J’avais l’impression qu’il me déchirait en deux. J’avais mal, j’avais honte. Tout tourbillonait autour de moi. Millimètre après millimètre, il s’enfonçait en moi, écartant mes fesses, me pénétrant, à sec, fermement mais sans violence. Je hurlais presque de douleur, souhaitant qu’il se retire, voulant qu’il continue. Je me mis à pleurer. Son gland fut bientôt complètement en moi. La douleur se fit plus douce. Je commençais à sentir une onde de plaisir m’envahir, irradiant de mon trou dilaté. Il pénétrait toujours plus avant dans mon ventre. Il me bascula et me coucha sous lui. Petit à petit, la douleur disparaissait, la honte s’évanouissait et, venu du fond de mon corps, éclatant dans mon cerveau, un feu d’artifice de plaisir commença à monter. Il était au fond de moi, je sentais ses hanches butant contre mes fesses. À la recherche de mon plaisir, j’essayais de capturer encore plus son pénis, offrant ma croupe, la tendant comme une chienne. Je le sentais dans mon ventre, plein, chaud, vivant. J’avais l’impression qu’il me remplissait entièrement. Il se mit à aller et venir en moi, doucement d’abord, puis de plus en plus vite, utilisant toute l’amplitude de son long sexe. Ma tête éclatait, des éclairs zébraient mes yeux. Je croyais avoir atteint le comble du plaisir, quand il me fit agenouiller. Il sortit de moi et contempla mes fesses écartées, le sphincter complètement dilaté, palpitant.


"Reviens!!!" criais-je, ivre de frustration, "encule moi encore!!!".


Il entra en moi d’un seul coup, plus profondément encore. Je n’avais plus mal, j’avais l’impression que mon cul tout entier était porté au rouge, explosé par son coin de chair. Il me ramona de deux ou trois aller-retour rapides, resssortit sa verge et me pénétra encore violemment, plusieurs fois, de plus en plus vite, m’arrachant chaque fois un hurlement de jouissance. Il grognait et haletait dans mon dos, comme une bête qu’il était devenu. Dans un dernier spasme, il se planta au plus profond de moi, et m’inonda de semence. Ma tête sembla éclater, tout mon corps vibra. Je jouis dans un grand cri, un long jet de sperme chaud jaillissant de ma verge gonflée.


Je suis parti sans bruit dans la nuit, alors qu’il était enfermé dans le labo. Je ne l’ai jamais revu.


C’était il y a vingt ans. Ce fut ma première et dernière expérience homosexuelle. Peu après, libéré dans mon corps et mon esprit, je rencontrai plusieurs jeunes filles qui me firent connaître le vrai côté de ma sexualité. Je suis marié, père de famille, cadre d’une grande entreprise. Personne ne m’appelle plus jamais "Ko".


J’aime toujours la photo. L’autre jour dans "photo plus", un porte folio était consacré à "Niklos Tarkis, magicien de l’ombre et de la lumière". C’est comme ça que j’ai su son nom. En double page s’étalait une photo de nu, clou d’une exposition parisienne. Il était difficile de dire si il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Les courbes androgines étaient remodelées par le jeu d’ombres. La tête au cheveux courts était enfouie dans un oreiller. Le modèle semblait dormir. Un tatouage marquait la blancheur de l’épaule gauche d’une tache sombre.


Le titre de la photo était : "Ko, après l’amour…".