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n° 04827Fiche technique21252 caractères21252
Temps de lecture estimé : 12 mn
02/09/02
Résumé:  Pour me passer les nerfs, je sors du bureau faire une balade... et revoir la grande et superbe serveuse...
Critères:  ff caférestau volupté voir exhib noculotte strip glaçon humour ecriv_f
Auteur : T-A

Série : Intempéries amoureuses

Chapitre 02 / 02
Grêle

Suite à l’épisode du restaurant (Orage, n° 3028), je suis restée un bon moment sans y retourner. En fait, j’avais peur de revoir Josyane, la grande serveuse qui m’avait… qui m’avait quoi, d’ailleurs ? Lutinée, butinée, lancinée, déniaisée, épuisée ? Tout cela à la fois… J’avais découvert le plaisir de me laisser aller dans des bras inconnus, qui s’étaient révélés en fait être féminins. Et depuis, j’en étais obsédée. Et je ne savais pas si j’avais le courage et l’envie de recommencer, d’assumer cette nouveauté en moi, cette partie de moi soumise et saphique.


Ma situation était en fait banale et nouvelle à la fois. Banale, car j’avais eu une vie sentimentale et sexuelle très classique, marquée par quelques rencontres et autant de ruptures. Les uns m’avaient trouvé classe, sexy à mes heures, parfois drôle, les autres (parfois les mêmes !) hautaine, trop BCBG, voire coincée. Le top avait été une lettre de dépit amoureux, où mon désormais ex m’avait dédicacé ces quelques vers vraiment sympas :

« Nana pas futile, car rigide,

Nanaïs pas utile, car frigide »…

Quel poète ! Définitivement trop rêveur et décalé pour moi. Quant à « frigide », merci, mais avant lui, j’avais déjà bien su perdre la tête, et en prenant mon pied !


Les cris de mes collègues me sortirent de ma torpeur. C’était une calme journée de juin à la boîte, et ils en avaient profité pour se connecter, sur Internet à une radio (pourquoi faire simple…?), qui commentait en direct les matches de la Coupe du Monde de football. Ils s’étaient excités les uns les autres à coups de pronostics, perdus bien entendu. C’était la faute à la fatigue, à la chaleur, à l’arbitre, aux sponsors, à la mousson, au jet-lag, bref à la terre entière… Vous pensez si les choses du football m’intéressaient ! Quoique…


Quoique je me fis un rapprochement, entre mes (petits) déboires sentimentaux et la condition de futur footballeur professionnel. J’avais dévoré un bouquin sur le sujet en 1998. L’auteur était une jeune journaliste de foot, qui travaillait pour la télé, égarée dans un monde de beaufs franchouillards et machos. Pas tout à fait mon cas, quand même. Le livre retraçait l’enfance et l’adolescence des futurs champions du monde français, dont la plupart avaient connu leur future femme et s’étaient installés dans la vie très tôt, contrairement aux jeunes de leur génération. Cela aurait constitué un gage de stabilité, d’équilibre et donc de réussite dans leur carrière…


Mais, à la différence de ces footballeurs, à 27 ans, j’étais toujours un cœur à prendre… La nouveauté, c’était qu’une femme venait de me révéler un penchant de ma personnalité, caché et inassouvi.


Je fus de nouveau interrompue dans mes pensées :



Je l’avais coupé, le JB. Je ne SUP-POR-TAIS pas ce nouveau sobriquet ! Je me levai d’un bond et lui fonçai dessus alors que, debout, la tête tournée vers l’écran, il continuait :



Je lui enfonçai mon index dans un point sensible de l’épaule et il tomba à la renverse dans son fauteuil.



Il me fixa avec de grands yeux, interloqué par ma réaction épidermique. Les autres collègues étaient toujours concentrés sur le commentaire à la « radio ».



JB me regarda avec dans les yeux comme un air de défi. Jean-Benoît, JB, était adjoint au rédac-chef. Lunettes carrées, la mèche sur le côté, et un petit air de garçonnet propre sur lui, que démentait son goût avéré pour les boissons fortes écossaises, d’où il tirait aussi son surnom. Quant à Yves, "journaliste d’investigation", comme il aimait se présenter, c’était un bon vivant grisonnant, très pointilleux dans le boulot, et à l’ironie mordante.


Je pris mon souffle :



Je vis du coin de l’œil que JB avait blêmi.



JB s’était enfoncé dans son siège. La véritable Fla-Fla animait laborieusement une émission quotidienne soi-disant sportive, assez ratée, et son illustre fiancé s’illustrait à mettre en scène des cobayes en cage sur une chaîne concurrente. Et si JB m’appelait Fla-Fla, il n’y avait pas de raison pour que les autres « staff members » ne le surnomment pas Benji !





Je pris ma veste, mon sac et sortis faire un tour. J’avais comme des impatiences, des fourmillements minuscules, dans les jambes et dans la tête… Je marchais un bon moment dans le quartier. Le temps était ensoleillé, encore frais. Je m’arrêtai sur un banc et dégustai une glace. Je me faisais l’effet d’une millionnaire oisive et désenchantée. Pourtant j’étais loin d’avoir tout connu des choses de la vie et du sexe… Nous y revoilà… Mon (mauvais) esprit ne me lâchait pas. La position sur le banc m’avait ankylosé le bas des fesses et une partie du dos, je me relevai et revins sur mes pas. La soif après la glace très sucrée me fournit un prétexte pour entrer à… la Belle Etoile.


Plusieurs téléviseurs muraux étaient allumés et déversaient des flots de paroles dans la salle. Tous les clients se tenaient tête levée vers les écrans. Je choisis une table sous un côté de la véranda, bien en retrait de la salle bruyante, dos à la vitre, face au bar. J’ôtai ma veste et m’installai sur la banquette. La serveuse ne me repéra pas tout de suite : c’était bien Josyane.


Grande, le port altier, la poitrine toujours aussi somptueuse, elle avait deux tresses brunes qui descendaient depuis le haut du front jusque derrière ses oreilles. Elle portait un petit haut blanc à bretelles, à décolleté carré, assez près du corps. Ses reins, sa taille et son nombril étaient mis en valeur par la taille basse du pantalon moulant en lycra bleu satiné. D’où j’étais, je distinguais ses lèvres si pulpeuses, d’un rouge vif. Je me fis la réflexion qu’elle aurait pu faire de la réclame, avec cette bouche. Elle était vraiment belle dans son style. Son nez aquilin lui donnait une touche supplémentaire de personnalité et un air de détermination.


Quand elle me remarqua, je vis un petit sourire mutin éclairer son visage, tout en sentant mon cœur se serrer. Ridicule ! Je n’étais tout de même plus une midinette, à m’émouvoir d’une ombre, d’un sourire !


Elle s’approcha, sérieuse, le carnet à la main :



Elle me planta là, après avoir griffonné et plié la fiche sur la table. Elle m’avait à peine regardée… C’était clair, je savais désormais à quoi m’en tenir avec elle. L’épisode qui m’obsédait n’était qu’une petite incursion anecdotique dans une autre sexualité, à peine une découverte, même pas une initiation, mais bon, c’était passé. Et puis j’aimais les hommes, quand même ! Je me forçais à me sentir soulagée de ce retour à la « normalité ».


La boisson ne venait toujours pas, je commençais à sentir mon palais et ma gorge s’assécher complètement. Derrière le bar, elle rangeait et nettoyait ostensiblement … De colère, je repoussai le cendrier et y jetai la note froissée. Les lettres étaient bizarres d’ailleurs, écrites en travers, un L, un B… Un message ! Je le déchiffrai aussitôt fébrilement : « Enlève tes Bottes et replie tes jambes ». Ça alors, elle ne manquait pas de toupet ! Comme si… Comme si… Je n’allais pas… Et puis… Après tout, qu’est-ce que je risquais ?


Je portais des bottes marine en cuir, à haut talons, assorties à mon ensemble très chic, de marque italienne, et un chemisier blanc à manches ¾ fendues. Un chouchou turquoise et marine dans les cheveux blonds me donnait un air plus gai, du moins l’espérais-je.


Je défis la fermeture éclair de mes bottes et exhibai mollets bronzés, jolies chevilles et pieds fins à… très peu de monde en fait, tous les clients étant massés devant les postes de télévision. Puis je repliai mes jambes du côté gauche sur la banquette. La position n’était pas des plus confortables, me forçant à me déhancher et à prendre appui d’une main, pendant que mon chemisier blousait un peu trop visiblement sur ma hanche droite.


Josyane apparut, m’apportant réconfort et fraîcheur sur un plateau. Elle posa le verre sur la table, le remplit et y plongea une ombrelle, puis elle posa un bol à glaçons et une soucoupe qui contenait deux demi-rondelles de citron. Elle en prit une, qu’elle posa… sur sa propre bouche, puis entre ses lèvres ! Elle aspira légèrement le jus, puis me la tendit, me jetant un défi de ses yeux sombres. Nonchalamment, je saisis la demi-tranche et la portai naturellement à mes lèvres. J’étais tellement assoiffée, et j’adorais faire ce geste depuis toute petite ! Mes cousins m’appelaient même Pulco à l’époque, du nom d’une marque de sirop au citron vert adorée des enfants. Au moins ce surnom-là m’agréait-il ! L’agrume me fit grimacer, mais je suçai toute la pulpe, avant de déposer l’écorce délicatement sur le plateau.



Je repris ce qu’il restait de la tranche et, au lieu d’obéir, le rejetai plus loin d’une pichenette sur le plateau, tout près de son ventre… Elle me fixa l’air amusé, et puis goba un glaçon et me le présenta dans le creux de sa main. Je me penchai comme pour lui manger dans la main. Des associations d’idées et d’images jaillirent dans un coin de ma tête, la plupart obscènes, où penchée en avant, je léchais lang…oureusement divers objets, aliments et boissons.


Je gobai à mon tour le glaçon. Je le fis fondre dans ma bouche, puis le recrachai prestement sur le plateau. Du coin de l’œil, en vidant mon verre de Perrier, j’appréciai son mouvement de surprise quand le glaçon glissa sur le plateau et s’arrêta tout près de son nombril. Josyane reprit un glaçon, le suçota, puis se pencha vers moi et posa ses lèvres enserrant le glaçon sur mon cou. Je frissonnai, les mains crispées sur la table, fermant les yeux pour savourer la sensation.


Elle promenait le glaçon sur ma peau, y laissant des traces d’eau dégelée. Le glaçon devenu minuscule finit par lui échapper et tomba dans mon décolleté.



Ce que je fis, subjuguée. Avant de gober moi-même un glaçon dans le bol, de le faire fondre légèrement, et de le cracher, directement sur son ventre ! Je ratai de peu le nombril, et le petit glaçon fit un léger bruit en retombant sur le plateau.


Après un discret regard circulaire, Josyane défit, elle, un bouton de son pantalon !


Puis elle reprit en bouche un glaçon. À ce rythme, nous allions finir toutes nues toutes les deux, avant que les glaçons aient fondu ! Elle visa et atteignit sa cible, mon échancrure de chemisier, et le petit projectile dévala la vallée entre mes seins, me faisant sursauter sous la froide caresse. À son regard, je défis un deuxième bouton de mon chemisier blanc.


Mon allure devenait maintenant un peu moins chic, mais tout de même présentable. Je lui fis enlever également un autre bouton, je voyais maintenant un bout de tissu ocre. Elle rata son glaçon suivant, qui rebondit sur ma gorge avant de tomber sur la banquette. Sans pitié, je touchai son ventre, elle me dévoila un peu plus de son intimité, quelque peu de sa toison sous la dentelle orange foncé. Je ne distinguais pas de bouton supplémentaire à sa braguette… A mon prochain glaçon qui toucherait la cible, elle allait carrément baisser sa petite culotte orange ?

Josyane n’avait pas raté ce détail et ses yeux noirs brillaient encore plus fort. Moi-même, je me sentais liquéfiée de la tête aux pieds, en passant par le dos et le bas des reins. Je commençais à avoir des fourmis dans les fesses, comme sur le banc tout à l’heure.


Elle se servit de nouveau dans le bol, et cette fois expédia de sa grande bouche une pluie de petits glaçons, comme de la grêle, dans mon décolleté ! Affolée, je la fixai, un amoncellement de glaçons sur le ventre, coincés entre ma jupe et mon chemisier.



Je ne compris pas tout de suite. Je détachai un bouton, le troisième. On voyait maintenant la naissance de mes seins et l’attache de soutien-gorge entre les deux bonnets. Un bonnet ! Elle voulait donc que je retourne un bonnet et dévoile un de mes seins ! Elle était folle, n’importe qui pouvait entrer, ou se retourner sur notre recoin.


Voyant mes hésitations, elle se pencha vers moi et m’embrassa à pleine bouche, d’un baiser chaud et langoureux. Waouh ! Sa main saisit ma nuque et son pouce se posa sur mon oreille, comme pour me soutenir et me caresser d’un même mouvement. Elle se retira, après un temps qui me parut infini. Je me décidai et dénudai mon sein gauche, rond et ferme. Le téton insolent se mit à saillir au contact de l’air frais et du chemisier qui le cachait encore quelque peu.


Je repris un glaçon en bouche. En me penchant, je devais lui offrir mon meilleur décolleté… Je le fis fondre quelques instants, puis l’expulsai sur le nombril de Josyane ! Celle-ci me fixait maintenant, le regard indéfinissable, comme si elle était plongée dans de profondes réflexions.



Puis elle s’engouffra dans mon décolleté et les posa sur mon sein dénudé, refermant sa paume sur mon sein ! Je sursautai de surprise, puis restai pétrifiée, les glaçons me pinçaient la peau du sein et le téton. La sensation était peu agréable, j’aurais nettement préféré qu’elle pose plutôt sa main sur moi, mais sans les glaçons ! Je commençai à me tortiller sur la banquette, par l’effet du froid sur ma poitrine, et des picotements sur mes fesses.


Son autre main se posa alors sur le chemisier, à hauteur du sein droit, encore couvert, lui. Elle saisit délicatement et distinctement mon téton indolent entre ses longs doigts. Puis elle se mit à le faire rouler entre ses doigts, me procurant un énorme et soudain plaisir, par le contraste entre mes deux seins, la situation précaire, l’excitation contenue. Elle savait vraiment divinement manier le chaud et le froid avec moi…


Je tanguais à chaque stimulation, à chaque caresse. Les glaçons tombèrent de mon chemisier sur ma jupe, puis sur la banquette. Josyane me fit les gros yeux, en resserrant de ses mains son emprise sur ma poitrine :



Je ne m’expliquai pas mon geste mais j’obéis sur l’instant, les seins pris dans un étau, l’un malaxé et torturé, l’autre caressé et stimulé. Je me tortillai sur place pour faire glisser ma culotte le long de mes cuisses et de mes jambes, puis j’épongeai ce que je pus des glaçons fondus. Josyane m’empoignait les seins à pleines mains maintenant, mais coinçant toujours mes tétons entre deux doigts, me faisant alors rugir intérieurement… Je me mis à haleter d’excitation. J’avais maintenant les seins, les reins et le ventre en feu. Mon bassin commença à osciller sur place, mes lèvres tremblaient, j’avais l’impression de planer à un mètre du sol. Elle me menait vraiment à la baguette de son regard et de ses caresses.



Après quoi elle me lâcha, empila soucoupe, bol et verre sur le plateau et repartit vers le comptoir, pas le moins du monde gênée par l’état de son pantalon ! Affalée contre la banquette, comme sans force, mais terriblement frustrée, j’aurais été incapable de porter quoi que ce soit de fragile dans de tels instants…


Je finis par rassembler mes forces en me rappelant les derniers mots de Josyane. Je me levai, rajustai mon chemisier sous la ceinture de ma jupe, et parcourus les quelques mètres jusqu’au comptoir sur la pointe des pieds, le chemisier largement ouvert sur mes seins, dont l’un dardait insolemment sous le tissu, ma culotte trempée enfouie au creux de la main. Les bras croisés, portant ses seins en avant, Josyane me détaillait de la tête aux pieds, me soumettant à son regard perçant. Je soutins son regard, tête haute, balançant ma croupe de droite à gauche, essayant de préserver une allure élégante.


Elle tendit la main, prit le tissu que je lui tendais et me désigna un tabouret de bar, noir et haut perché :



Je posai un pied sur le barreau du tabouret et je baissai les yeux : au milieu du siège trônait une petite soucoupe remplie d’eau probablement glacée, on y voyait de petits glaçons surnager ! Elle ne croyait tout de même pas que j’allais m’asseoir là-dessus ! Décidée à lui faire une petite surprise, je m’appuyai des deux mains au comptoir, me mis debout sur le barreau, les fesses frôlant le siège. Je me tournai comme pour soulever ma jupe au-dessus de la soucoupe piégée. D’un geste vif, je la saisis, pivotai et par-dessus le comptoir, je la renversai sur l’entrejambe de Josyane ! Elle cria dans un mouvement de recul, le bas-ventre aspergé d’eau glacée !


Elle y porta instinctivement la main et l’œil, et je constatai avec elle que sa culotte ocre était trempée, tout comme probablement les méandres de sa forêt amazonienne et de son delta…

Elle releva la tête vers moi, se passa le bout de la langue sur la lèvre supérieure et posa les mains sur son pantalon, les pouces sous l’élastique de sa culotte détrempée. Elle irradiait de sensualité sauvage à peine contenue, j’avais moi-même envie de la déshabiller et de…


Puis elle projeta son menton et son bassin vers moi, comme frappée d’une décharge électrique, dans un diabolique mouvement provocateur et presque viril.


Elle m’offrit son sourire éclatant, toutes dents dehors :



Je faillis défaillir sur place, je manquais d’air, mon cœur ne tenait plus en place dans ma poitrine, je me cramponnai au comptoir pour redescendre, puis regagnai la table et mes affaires, qui me semblaient maintenant à des kilomètres…


T-A