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Evolution des moeurs ou vieillissement naturel ?

J’ai fêté mes vingt ans dans les années soixante

J’étais jeune, j’étais belle, pleine de vie, pleine d’envies

J’étais fraîche, aguicheuse, croqueuse et insouciante

J’ai fait une grande fête avec quelques amis

Mais j’ai sans doute trop bu car au petit matin

Je m’éveillai toute nue dans un grand lit douillet

Avec la gueule de bois et puis à mes côtés

Un superbe garçon. "Alors chérie, c’était bien ?"

Me dit-il fièrement. Son regard en disait long.

A la surprise qui se peignit sur mon visage

Il dut comprendre qu’habituellement j’étais plus sage

"Tu ne te rappelles donc rien ?" Je répondis non.

"Regarde ! Je vais te rafraîchir la mémoire."

Il souleva les draps, me dévoilant son corps

Il bandait à tout rompre… "Non, ça suffit, rendors

Toi, et dis-moi plutôt ce que qu’on a fait hier soir."

"Accroche-toi bien, voici la vérité alors

On a baisé toute la nuit comme des lapins

Je t’ai défoncé tous les trous comme un sagouin

Et tu gueulais: j’en veux encore, j’en veux encore"

Aïe, aïe, aïe, ce n’est pas moi, c’est pas possible, je ne me reconnais pas…

Voilà à quoi nous mène l’alcool… ( * )

Dix ans plus tard, vers soixante-dix, j’avais trente ans

Encore jeune, encore belle, croquant vie et envies

J’ai fait une grande fête avec quelques amis

Une fois de plus arrosée bien trop violemment

J’ai largement trop bu car au petit matin

Je m’éveillai toute nue dans un grand lit douillet

Avec la gueule de bois et puis à mes côtés

Deux superbes garçons. "Alors chérie, c’était bien…"

Me dirent-ils fièrement. Leurs regards en disaient long.

A la surprise qui se peignit sur mon visage

Ils durent comprendre qu’habituellement j’étais plus sage

"Tu ne te rappelles donc rien ?" Je répondis non.

"Regarde ! On va te rafraîchir la mémoire."

Ils soulevèrent les draps, me dévoilant leurs corps

Ils bandaient à tout rompre… "Non, ça suffit, dehors !

Et inutile de dire ce qu’on a fait hier soir !"

Aïe, aïe, aïe, ce n’est pas moi, c’est pas possible, je ne me reconnais pas…

Voilà à quoi nous mène l’alcool… ( * )

Encore dix ans s’écoulèrent jusqu’à mes quarante

Presque jeune, presque belle, et toujours pleine d’envies

J’ai fait une grande fête avec quelques amis

Encore bien arrosée, encore un peu troublante

J’ai largement trop bu car au petit matin

Je m’éveillai toute nue dans un grand lit douillet

Avec la gueule de bois et puis à mes côtés

Une superbe jeune femme. "Alors chérie, c’était bien…"

Me dit-elle fièrement. Son regard en disait long.

A la surprise qui se peignit sur mon visage

Elle dut comprendre qu’habituellement j’étais plus sage

"Tu ne te rappelles donc rien ?" Je répondis non.

"Regarde ! Je vais te rafraîchir la mémoire."

Elle souleva les draps, me dévoilant son corps

Sa magnifique poitrine eût fait bandé un mort

"Mais dis-moi s’il te plaît ce qu’on a fait hier soir ?"

"Accroche-toi bien, voici la vérité alors

On a baisé toute la nuit comme des chiennes

Et tu gueulais: j’en veux encore, j’en veux encore

On s’est léché partout." Mon dieu ! J’étais lesbienne…

Aïe, aïe, aïe, ce n’est pas moi, c’est pas possible, je ne me reconnais pas…

Voilà à quoi nous mène l’alcool… ( * )

Et puis voilà dix ans que j’en ai pris cinquante

Plus très jeune, plus très belle, mais toujours pleine d’envies

J’ai fait une grande fête avec quelques amis

Un peu moins arrosée et un peu moins troublante

Mais après une nuit folle, au tout petit matin

Je m’éveillai toute nue dans un grand lit douillet

Sans aucune gueule de bois mais là à mes côtés

Un superbe concombre. "Alors, chéri, c’était bien ?"

Lui demandai-je fièrement. Mais il restait sans voix.

Aucune surprise ne venait masquer mon visage

Mais il faut dire qu’habituellement j’étais moins sage

"Tu ne te rappelles donc rien ?" Il ne répondit pas.

"Regarde ! Je vais te rafraîchir la mémoire."

Je soulevai les draps, lui dévoilant mon corps

Mais le concombre, bien que tout dur, restait comme mort

"Tu es indigne de partager mon plumard…"

Je le découpai donc et le mangeai, en pensant: "Salaud ! Tous les mêmes, ces concombres !!!"

Aïe, aïe, aïe, ce n’est pas moi, c’est pas possible, je ne me reconnais pas…

Voilà à quoi nous mène l’absence d’alcool… ( * )

Mais demain attention, je fête mes soixante ans

J’ai fait refaire mes seins, et fait plein de liftings

J’ai arrêté de fumer, mais j’ai gardé ma ligne

Et puis j’ai invité quelques amis d’antan

Alors à votre avis, que trouverais-je dans mon lit demain matin ?

Pour vous aider à répondre, voici un q.c.m.:

Demain matin, il y aura dans mon lit:

a/ Un beau jeune homme de 18 ans

b/ Mon chien

c/ Deux concombres

d/ L’équipe de football amateur senior de Trifouilly-lès-Pautiron

e/ La trésorière du club "Pyramide" de Trifouilly-lès-Pautiron

f/ Un nain avec une queue énorme

g/ Ben Laden

h/ George Bush Jr.

i/ Ben Laden et George Bush Jr.

Si vous avez répondu a/ : j’aimerais tant que vous ayez raison.

Si vous avez répondu b/ : sachez que j’en ai deux, un caniche nain et un rottweiler dressé pour le combat. Alors lequel ?

Si vous avez répondu c/ : doit-on me plaindre ou plaindre les concombres ??? (Ne jouez quand même pas trop avec la nourriture !)

Si vous avez répondu d/ : non, c’est impossible: ils sont en déplacement à Triffouilly-lès-Sitrouye pour un match amical.

Si vous avez répondu e/ : Quand je pense à sa moustache, j’ai des frissons dans le dos…

Si vous avez répondu f/ : Sachez que l’on ne dit pas "un nain avec une queue énorme", mais: "un être de petite taille mais bien pourvu"…

Si vous avez répondu g/ : Prévenez le F.B.I.

Si vous avez répondu h/ : Attention, je suis la nouvelle Monica Lewinsky… Prêtez-moi un fusil, je vais essayer de l’avoir !

Si vous avez répondu i/ : Putain ! Ca va saigner !!!

* : Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé !