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Temps de lecture estimé : 17 mn
07/12/02
Résumé:  Ce soir, tante Lucie vient manger chez nous, avec son mari et deux cousins. Tante Lubrique... ce qu'elle peut être rasante !
Critères:  fh couple voir strip fellation cunnilingu pénétratio aliments humour
Auteur : Richard Wassel      
Tante Lubrique



Anaïs était en train de préparer les hors-d’œuvre. Quant à moi, je venais de sortir le gigot du four et m’étais mis à l’arroser lentement. J’adore cuisiner. J’ai toujours aimé m’occuper d’un gigot d’agneau, laisser délicatement se déposer le liquide onctueux d’une sauce veloutée sur une belle pièce de chair tendre.


Ce soir-là, je me sentais léger, heureux, disponible. Qu’elle était belle, mon Anaïs ! Je l’admirais, penchée de dos, juste devant moi, répartissant avec soin les glands de lychee sur les assiettes de crudités. J’étais fasciné par sa superbe robe de soirée noire, fendue jusqu’au haut de la cuisse, par dessus laquelle elle avait mis un tablier de cuisine.


Tout en continuant de manipuler la cuiller à sauce, je me repassais dans mon cinéma cérébral le film de notre après-midi. Elle devait avoir deviné mes pensées, Anaïs. Car je n’eus pas même le temps d’esquisser le moindre mouvement pour m’approcher d’elle, que je la vis promptement se retourner :



Avec un regard brillant, elle s’amusa de mon air un peu dépité.



Elle prit alors un lychee dénoyauté, enfila lentement son index dans la chair du fruit, puis l’approcha de sa bouche. Les yeux fermés, elle lui donna un petit baiser, avant de l’entourer quelques instants de ses lèvres. Enfin, après un moment magique qui me parut une éternité, elle le lécha malicieusement du bout de sa langue, ouvrit à nouveau les yeux et me l’offrit avec un sourire tendrement voluptueux.



Elle se retourna et reprit son arrangement des assiettes. Nos invités allaient sonner d’une minute à l’autre. Douce interdiction - défense de toucher ! - pourtant quel spectacle : Anaïs soulevait alternativement ses deux fesses d’un mouvement gracieux de ses chevilles. Tendue tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, sa robe moulante recouvrait d’un voile de pudeur ses courbes culinaires, qui s’offraient généreusement à mon appétit de voyeur.


Avec mes quarante-cinq ans, j’en avais connu des femmes, d’autant que notre vie de couple de près de vingt ans ne nous avait pas empêché de vivre, parfois même de partager, d’autres rencontres. C’est dire que, sans être un tombeur - je crois même pouvoir me décrire comme un érotomane tout à fait raisonnable et modéré - j’en avais rencontré, regardé, dévisagé et déshabillé, des femmes. Quelques beautés exceptionnelles, deux ou trois fois, mais surtout des femmes ordinairement belles, bellement ordinaires. Des charnelles, des cérébrales, des maigres, des grosses, des grandes, des petites. Et puis, plus rarement, quelques laiderons franchement moches.


J’en avais admiré, des culs, des fesses, des cuisses ! Parfois de véritables photos de magazines. Mais le plus souvent de charmants et voluptueux fruits à croquer, avec ça et là une petite «imperfection». J’avais d’ailleurs découvert, en quelques occasions particulièrement chaudes, combien de grosses fesses charnues et laiteuses pouvaient aussi m’allumer, et qu’en matière de volupté, tout était beau et bon à prendre, lorsque l’on est en «bonne compagnie». Ce qui m’avait d’ailleurs permis, au fil des années, de me débarrasser des stupides préjugés pseudo-esthétiques auxquels je me croyais attaché lors de ma vie d’étudiant. J’avais donc fini par adorer ces culs «normaux», ces fesses de chair à-la-Renoir, avec leurs formes si peu top-modélisées, si bien que je ne pouvais que confirmer - l’expérience empirique rejoignant en cela les prédictions théoriques - que le grand Isaac Newton ne s’était pas trompé en énonçant ses théories sur la matière : la lune - comme les fesses - est attirée vers le bas, vers la terre : tu n’es que poussière, et tu y retourneras !


Et pourtant ! Comme une insulte aux lois universelles de la gravitation, le cul d’Anaïs, les fesses d’Anaïs, ses jambes, ses cuisses, surtout lorsqu’elle se mettait debout, jambes tendues, croupe offerte, un string soulignant plus qu’il ne le cachait son magnifique centre de gravité, là, juste entre les deux globes, les deux faces du monde, le cul d’Anaïs…


Driiiing !



Brusquement ramené à la réalité de mes obligations familiales, j’ai réalisé en une fraction de seconde à quel point je m’étais mis à bander d’une manière fort inconvenable pour une soirée comme celle qui m’attendait. Il faut dire que nos invités étaient tous sauf des lubriques : ma belle-sœur et son mari, ainsi qu’un couple de cousins éloignés. Ils étaient les quatre très engagés dans des mouvements religieux bien-pensants.


En entendant Anaïs accueillir sa sœur dans le hall, je songeai un instant aux cadeaux dont elle gratifiait nos enfants chaque fois qu’on se voyait - heureusement pas trop souvent - et qu’on avait décidé d’accepter très diplomatiquement : des petits livres édifiants, racontant les aventures de quelques missionnaires et autres petites-sœurs-des-pauvres. Ce soir, heureusement, les enfants n’étaient pas là, nous épargnant par leur absence les sourires reconnaissants et autres «merci tante Lubrique» - c’est ainsi qu’on se défoulait avec Anaïs après le passage de tante Lucie - .


Ca y est, ça s’était calmé, mon pantalon avait repris sa forme politiquement correcte. Rien de tel que la voix chaude et sensuelle de ma belle-sœur pour calmer mes ardeurs. Mais je ne voulais pas aller tout de suite à la rencontre de Lucie et de son mari. Ils comprendraient sans doute qu’un mari aussi soucieux que je le suis d’aider son épouse dans ses rôles ménagers, de la seconder en toute circonstance, restât encore en cuisine pour mettre la main aux derniers détails gastronomiques. J’entendis donc juste un «- Hello Richard, tout va bien ?», suivi d’un plus discret : «- quel amour de Richard tu as !», avant de reconnaître le bruit caractéristique de deux lèvres dépulpeuses aspirant un morceau de joue de ma chère Anaïs. Puis, à nouveau à mon intention : «- Ne te déranges pas pour nous, on se verra tout à l’heure !».



C’est ça, c’est ça, chère tata Lucie, on se fera nos nunucheries habituelles dans quelques minutes. Je sortirai de ma tanière quand les cousins seront arrivés. Pour l’instant, je me laissais replonger dans le spectacle que m’avait offert Anaïs, sa robe noire tendue sur sa croupe.


Une fois encore, me revenait à l’esprit - m’avait-elle seulement quitté ? - l’image du merveilleux strip-tease qu’elle m’avait offert au milieu de l’après-midi. Je la revoyais presque nue, avec un grand foulard de soie qu’elle faisait virevolter autour de ses épaules, laissant entrevoir furtivement la belle peau bronzée de sa gorge, sous laquelle étaient suspendus deux délicats petits seins, telles deux miniatures précieuses accrochés à leurs cimaises. Je les goûterai lorsque l’heure sera venue. Pour l’instant, Anaïs me regardait avec ses grands yeux bruns, immobile, prenant des poses félines comme pour mieux s’assurer de son extraordinaire pouvoir de séduction. Etait-ce bien nécessaire ? Dans ces moments, j’étais hors du temps, hors de l’espace aussi, suspendu à ses gracieux mouvements de chatte. J’étais amoureux, amoureux d’elle, amoureux de la femme, amoureux de la chair et de la beauté… amoureux, tout simplement !


C’était toujours le même enchantement. Avec de subtiles variations, qui me surprenaient chaque fois. De manière imperceptible, elle entrait progressivement dans un état second. Tous ses mouvements s’enchaînaient alors sans aucune hésitation, telle une bouleversante chorégraphie venue du fond de l’âme féminine. Elle dansait, elle dansait pour moi, elle dansait pour nous tous, pauvres mâles au garde-à-vous, phallus dressés, elle dansait pour danser, elle n’était plus que danse… Et moi, je continuais de la regarder, respirant au rythme de ses déhanchements, hypnotisé par ses ondulations.


Puis lentement, ses gestes se faisaient plus précis. Elle s’était retournée, se penchant vers une chaise haute, tendant la peau de ses fesses à l’extrême, comme pour mieux me présenter ses deux globes, devenus presque aussi exorbités que mes yeux.



Elle n’avait rien dit. Mais je savais que je ne devais pas bouger. On ne dérange pas une prêtresse qui officie. On ne trouble pas le rituel. La déesse pourrait s’en offusquer. Anaïs continuait donc à jouer de son instrument corporel, interprétant cette partition féminine qui me resterait à jamais inaccessible. Je jouissais des yeux, j’éjaculais du regard, la contemplant se malaxer les deux fesses, tandis qu’elle fixait son image dans le grand miroir. Tous les deux, nous regardions la déesse prendre possession de son corps, de son esprit, de son sexe.


Puis elle se mit à écarter le fil de son string en se penchant un peu plus en avant, narcissiquement offerte, comme pour m’inviter à sonder du regard le plus profond de son intimité…



Je n’avais pas besoin de regarder mon pantalon pour deviner que ma silhouette ressemblait plus à celle d’un faune de bacchanale qu’à celle d’un gentil cousin, fût-il maître-queux. Heureusement, j’entendis la voix de sirène de ma belle-sœur - jamais une telle expression n’aura été aussi malheureuse - et je débandai séance tenante, riant à la pensée que c’était peut-être pour une raison analogue que l’illustre Ulysse prit autrefois la précaution de se boucher les oreilles…




21 heures.


Ca faisait deux heures que les cousins étaient venus rejoindre Lucie et son mari.


Il n’a pas de prénom, son mari. Les cousins non plus, d’ailleurs. Même Anaïs et moi, on en perd nos prénoms, lorsque on reçoit à table sœur Lucie, tante Lucie, tata Lucie comme disent les enfants.


Justement, on avait parlé un peu des enfants :



Puis on avait parlé de travail :



En cours de repas, j’avais proposé encore un verre de vin :



Par instant, on échangeait un regard avec Anaïs. Je l’avais sentie calme et amusée, au début de soirée. C’était toujours comme ça avec sa sœur. Ça n’allait pas changer, ce soir. Et j’imagine qu’elle avait apprécié, comme moi, cet après-midi d’amoureux que nous nous étions offerts dans notre salon, après avoir déposé les enfants pour le week-end chez un couple de voisins et amis. De quoi supporter encore un bon moment tous les raseurs de la création ! Mais là, depuis quelques minutes, je crois bien qu’elle approchait de la crise de nerf.


Pour ma part, il y avait une bonne heure que je n’écoutais plus les inepties de sœur lubrique. De vieux réflexes de compositeur sans doute : j’en étais arrivé à entendre autour de la table une sorte de curieux quatuor à cordes aux sonorités quasi weberniennes, en contrepoint à une orchestration grinçante composée d’une centaine de clarinettes suraiguës. Anaïs ne disait plus rien, à peine un soupir toutes les vingt mesures. Pour ce qui est du mari de Lucie, je n’avais rien pu remarquer. Oserais-je dire qu’aujourd’hui encore, je ne sais toujours pas s’il parle ! Quant aux deux autres, se bornant à ahaner d’aise pour marquer la structure de l’œuvre en cours d’exécution, tels deux mélomaniaques de la musique mozarlucienne, ils semblaient boire les paroles de sagesse de sainte Lucie, en opinant de la tête chaque fois qu’elle nous gratifiait d’une de ses sentences évangéliques.


Il fallait que je trouve quelque chose pour faire diversion, d’autant que mère Lucie, ayant réduit définitivement au silence toute velléité de dialogue - moi, je dis toujours… - semblait prendre définitivement son envol. Ce n’était plus une centaine de clarinettes, maintenant, mais un millier de piccolos, jouant fortissimo leur thème dans le registre extrême de l’instrument. Le sermon aux moineaux de saint François d’Assise revu et adapté par tata Lucie. On entendait à peine le rythme irrégulier de la fourchette du cousin, qui finissait de manger. Les autres, je crois bien qu’ils avaient fini. Moi, je n’avais plus faim du tout. Et Anaïs me semblait un peu pâle.


Trouver une diversion. Il fallait d’urgence que je trouve un prétexte, que je fasse quelque chose.


A ce moment, le cousin laissa échapper un morceau de viande, qui tomba sur la robe de son épouse. Rien de grave, juste une petite tache. Bénies soient les taches, même les plus humbles, car le royaume du silence leur est acquis.


Anaïs se leva avec l’intention d’aller chercher une serviette. Mais déjà le royaume du silence n’était plus de ce monde.



D’un geste autoritaire, Lucie prit le poignet d’Anaïs et la fit se rasseoir, nous expliquant qu’avec les taches de provenance alimentaire, il fallait toujours… bla bla bla… Puis, s’approchant de la robe de la cousine, elle essuya superficiellement la marque de sauce avec sa serviette. Enfin, elle crachota un peu de salive sur son doigt, se mit à gratter énergiquement la tache, remit le doigt à sa bouche, faisant ainsi quelques aller-retour, et finit par laisser une petite auréole mouillée autour de la tache, dont on pouvait constater, en effet, qu’elle avait un peu perdu de sa couleur brunâtre.



Anaïs me lança un regard flamboyant, qui me laissa muet. C’est quoi cette histoire de dessert ? Je l’interrogeai du regard. Pas de doute, c’était un ordre, de ceux qui ne se discutent pas. C’est rare chez Anaïs, ce genre de comportement, mais quand elle me regarde comme ça, en général je me glisse dans la peau d’un esclave des mille et une nuits : - O ma maîtresse, je baise la terre entre tes mains - à défaut d’embraser l’herbe entre tes cuisses - je suis ton esclave, j’écoute et j’obéis, ô ma maîtresse !




A peine arrivé à la cuisine, Anaïs repoussa partiellement la porte derrière elle.



Je n’y comprenais rien. Docilement, je m’approchai de l’évier, me savonnai les mains, me rinçai les doigts, pris un linge. Décidément, ça ne collait pas. Jamais je n’avais vu Anaïs comme ça. Qu’est-ce qui se passait ?


Elle était déjà en train de casser des œufs sur le comptoir jouxtant l’évier. Un grand bol pour le blanc, et les jaunes dans une assiette à soupe, sans doute pour un prochain biscuit, qu’elle fera demain avec les enfants. La situation était vraiment étrange. Non que la préparation d’un dessert au blanc d’œuf me paraisse inhabituelle : c’était effectivement un de nos desserts préférés, et accessoirement un des rares points de complicité que nous avions avec Lucie, même s’il fallait, pour cela, l’écouter chaque fois nous complimenter à sa manière : - moi, les œufs battus en neige, comme je dis toujours…



Je n’étais pas sûr d’avoir bien compris.



Je regardais la porte qui menait au salon, entrebâillée. Nos invités ne pouvaient pas nous voir, mais on les entendait - enfin, on entendait Lucie - comme s’ils étaient dans la cuisine. Qu’est-ce qui lui prenait. Dans d’autres circonstances, elle n’aurait même pas eu à répéter sa demande, et je ne comptais plus les fois où je l’avais prise, debout, contre une table, dans un coin de la cuisine ou du salon, mais jamais lorsqu’il y avait quelqu’un dans l’appartement. Et puis cette voix de Lucie, qui m’agaçait prodigieusement depuis quelques instants.



Subitement, ça m’est revenu. Non ! Elle n’allait pas faire ça ? On avait eu une crise de fou-rire, la dernière fois, après avoir invité Lucie, son mari, et d’autres cousins - aussi bigots que ceux de ce soir - et on avait déliré en se léchant comme des petits chats dans notre grand lit. On s’était douché pendant un long moment, comme pour nous débarrasser de cette ambiance coincée, et après, on s’était embrassés, mordillés, léchés, presque jusqu’à l’aube. Je l’avais dévorée sans retenue, des doigts de pieds au sourcils, l’avais léchée jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus de trembler. Cette nuit-là. elle m’avait offert une fellation dont je me souviendrai toute ma vie, tant on avait rit, pleuré, rit à nouveau. Quand elle me sentait proche d’éjaculer, elle s’arrêtait, se mettait à danser, se déhanchant comme une étoile de la chorégraphie sensuelle, me laissant regarder son cul avec admiration, avec dévotion devrais-je dire - l’influence spirituelle de sa sœur sans doute - Puis elle revenait entourer mon sexe avec ses lèvres, l’engloutissant lentement dans sa bouche, jouant avec sa langue, avant de repartir pour une nouvelle séance de pose. Je n’étais plus un compositeur, je devenais un peintre. Un peintre et son modèle. Un peintre et sa muse. Un peintre et sa pute. Surtout, je me sentais fou d’amour et de bonheur grâce à elle. Puis elle s’était mise à rire, d’un rire contagieux, cela avait duré de longues minutes, durant lesquelles elle m’avait expliqué ce que l’on pourrait faire, une prochaine fois, avec sa sœur.




La situation commençait à m’amuser. Ce n’était pas avec le ventre en feu que je m’approchai d’elle, comme on dit dans les romans de cul, ni parce que je me sentais «tétanisé de désir en face de cette salope de chienne en chaleur qui voulait que je la baise, que je la pilonne…». J’avais même du mal à bander. Pourtant Anaïs était vraiment très belle, de dos, et le souvenir de l’après-midi était encore très présent. Je crois surtout que j’avais besoin de rire, et plus que décharger «mon foutre dans son cul», c’était me décharger de la connerie de ma belle-sœur dont je mourrais d’envie. Envie de crier, de rire aussi. Je retrouvais mon Anaïs, ma complice, mon adorée.


Je lui soulevai la robe avec précaution, comme elle me l’avait demandé. Glissant un doigt dans son slip, je constatai avec délice que son sexe était déjà humide. La situation l’avait sans doute excitée, plus qu’elle ne l’avait énervée. Tout en lui mordillant l’oreille, je m’attardai quelques instants dans son intimité, puis je fis descendre sa culotte. Tout en continuant de lui donner quelques petits coups de dents sur les oreilles et sur la nuque, je pris sa culotte, que je lui mis sous le nez, avant de la humer à mon tour. Je me mis à rire.



J’ai toujours aimé son odeur, et j’aimais qu’elle le sache, qu’elle soit heureuse et fière de sa féminité. Une érection tendre, un sexe dur et tendre à la fois, voilà ce que je devinais dans mon bas-ventre. Non pas celle de la bête qui va copuler, du mâle qui va prendre la femelle, mais celle de l’imagination et du plaisir, de la liberté et de la jouissance, du partage et de l’érotisme. Mon Anaïs, laisse-moi écarter un peu tes jambes, laisse-moi me mettre à genoux, réciter ma prière du soir devant l’autel de ma religion bien-aimée - j’ai toujours été pour un œcuménisme généralisé - accepte mon offrande que je dépose au creux de tes fesses. Amen !



Aie, ils avaient dû nous entendre. Depuis quelques minutes, Anaïs se retenait de gémir. Je lui avais mis trois doigts dans la bouche, qu’elle léchait avec avidité, tandis que mon bassin ondulait régulièrement d’avant en arrière. Et là, elle avait presque crié, en faisant un mouvement maladroit avec sa main. Une tasse était tombée et s’était cassée sur le carrelage.



Anaïs se retourna. J’aime quand elle me regarde comme ça, dans les yeux. Mais là, dans cette situation, je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer de rire.



Elle s’agenouilla alors à la hauteur de mon sexe humide et tendu. Je n’allais pas tarder à jouir, et elle s’en était bien rendu compte. Prenant le bol de blanc d’œuf dans une main, mon sexe dans l’autre, elle se mit à me branler de plus en plus vite, tout en me donnant des coups de langue énergiques, mélangeant sa salive à ses propres sécrétions qui luisaient sur mon gland. Elle salivait abondamment, ce qui m’excita encore plus, d’autant que je la voyais délibérément récupérer cette précieuse substance en la faisant couler dans le bol de blanc d’œuf.



Sans perdre un instant, elle ouvrit grand la bouche pour engloutir mon sexe, me caressant maintenant les testicules et ma raie d’entre-fesse avec sa main libre. En veillant à ne pas faire de bruit, je me sentis éjaculer au fond de sa gorge, une première fois, une seconde fois. Puis Anaïs cracha rapidement mon sperme dans le bol, tandis qu’un troisième petit jet lui maculait l’échancrure de sa robe.


En une fraction de seconde, elle s’était relevée, avait réajusté sa tenue, et avait même eu le temps de me dire de remettre de l’ordre dans la mienne.



Silence dans le salon ! Puis des bruits de chaises, des pas. Ils accourent tous les quatre. Lucie en premier, on s’en doutait.



Je dus me tourner pour ne pas éclater de rire, lorsque je vis ma belle-sœur mettre son doigt sur la tache, le mettre à la bouche, remettre un peu de salive.



Je me suis mis à tousser, comme si je m’étais étranglé. Je n’avais pas le choix. C’était ça ou partir d’un fou-rire dévastateur. Je sortis précipitamment de la cuisine en continuant de tousser, de me racler la gorge, et me dirigeai vers les toilettes.



Depuis les toilettes, entre deux toussotements, trois hoquets et autant de larmes, j’entendis Anaïs demander plusieurs fois à sa sœur si elle ne pouvait pas encore améliorer la propreté de sa robe en mettant encore un peu de salive, tout en la félicitant de son sens pratique, de ses qualités, de ci, de ça…



Lorsque nous nous sommes tous remis à table, Anaïs rayonnait. Moi aussi, on s’en doute. Et l’on ne me croira peut-être pas, mais pour la première fois depuis que j’avais fait sa connaissance, il m’a semblé entrevoir l’esquisse d’un sourire complice sur le visage de mon beau-frère.


Avait-il compris ce qui s’était passé ?


C’est du moins le seul qui n’a pas voulu goûter au dessert.


Nous, avec Anaïs, on s’en est donné à cœur joie. On en a repris trois fois.


Les cousins, comme d’habitude, ont mangé avec modération en modérant modérément leurs appétits.


Quant à Tante Lubrique, elle a fini le plat à la cuiller, sans dire un seul mot durant tout le dessert !



C’est à ce moment que j’ai été convaincu. Aucun doute. Son mari avait réalisé ce que nous avions fait à la cuisine. Je l’ai vu rosir comme un adolescent surpris en pleine branlette. Il m’a regardé, un peu gêné et a marmonné quelques chose que je n’ai pas compris.


Je ne le jurerais pas, mais à voir la petite lueur coquine de son regard, je crois bien qu’il était très heureux de la soirée qu’il venait de passer avec tante Lubrique.