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n° 05358Fiche technique13944 caractères13944
Temps de lecture estimé : 9 mn
15/12/02
Résumé:  N'avoue jamais, et surtout pas à ton assassin
Critères:  fh extracon fépilée douche voir exhib intermast fellation pénétratio uro
Auteur : Réverbère  (Chippendale retraité)      Envoi mini-message
La vierge en terre



Un soir de Toussaint un cimetière ressemble à une exposition un soir de vernissage. Dans celui de Pierres-Fines ( toute ressemblance avec…etc. Mais, s’il le faut, les majuscules sont interchangeables ), je me tiens debout devant trois tombes, sous un arbre beau comme un cercueil qui pousse, les yeux fixés sur les clichés arborés en médaillon près des croix de marbre noir. Les sépultures s’enténèbrent davantage encore à l’heure d’hiver. Leurs divers portraits se voilent d’un reflet ambré qui les maquillent en icônes arméniennes dorées. Dorin, Aznavour, pardonnez-moi d’ironiser sur vos paroles qui, devant le clair de lune, ne viennent souligner que des silences creux, pour tenter d’oublier cette triste devise au temps des amours mortes : corps qui soupire n’a pas ce qu’il désire…


La représentation d’une jeune fille sublime sur l’effigie mortuaire conjecture de l’effroyable tragédie qui s’est jouée. Les années de naissance et de décès, sinistrement couplées sur les dalles sévères, en exposent la précocité ( vous avez le doi…, le choix dans les dates ).

De cette fatalité, j’en garde encore des vestiges confus, des épaves d’histoires incertaines qui étaient rejetées sur la plage de ma conscience imprécise. Jamais elle n’aurait dû révéler à son assassin l’humiliation que nous lui avions ourdie : il ne l’aurait pas empoisonnée avant de se suicider !


La ci-devant trépassée était affiliée au Tennis Pierres-Fines Club, où je suis un sémillant moniteur déluré, découvreur de natures talentueuses que j’ai dépu…, pu déceler.

Noëmie U…, la locataire perpétuelle de la sinistre tombe sénestre ( celle de gauche, quoi ! ) avait 18 ans, blonde oxygénée, l’air mâtin, peau mate, élancée comme un mât.

La première fois que je l’ai rencontrée, c’était ¼ d’heure après la fermeture du club. Je finissais de ranger les filets. Avec grand soin, en perfectionniste abhorrant l’imparfait. D’ailleurs, puisque j’y pense, c’est la même chose pour les verbes ( à l’imparfait ) et je vais présentement procéder par flash-back.


Le pénis-club vient donc de fermer depuis 10 minutes ( quoi ? j’ai dit ¼ d’heure ? Oui, mais il t’a fallu 5 minutes pour aller voir ’ abhorrer ’ dans le dico…). Elle avance lentement vers moi habillée d’un costume masculin noir, trois-pièces, chemise blanche, crevette…, cravate grise.

Très belles et fines chaussures à hauts talons cependant. Et pourtant, je l’en remontrance ( ce verbe-ci, ne le cherche pas : je viens de l’inventer. Les gagadémiciens n’avaient qu’à le prévoir…) :



Je décide d’en rester à 15 A et l’emmène au bar. Je devrais dire la ’ ramener ’, car, à en juger par sa démarche chaloupée, elle a dû y biberonner un temps certain en attendant que je fusse seul. Je lui sers pourtant un grand verre de Nartimi rouge. Ses yeux verts d’eau pétillent quand, d’une élocution approximative, elle manifeste sa soif ( !) de devenir ma disciple.

Son frère pratique le tennis en amateur, et lui en a communiqué comme une vocation. Je voudrais placer : ’ J’aime franchement vachement votre frangin ’, mais, outre que c’est un rien trop tôt, je suis convaincu qu’elle ne saisirait pas l’immense profondeur des mon jeu de mot génial, ne bénéficiant pas comme mes navrantes lectrices des mots barrés de ma pensée flamboyante.


Au deuxième verre supplémentaire, la promesse de suivre assidûment mes cours est ferme comme mon popaul sous le short qui l’accosteÓ.

Noëmie caresse distraitement ma grosse montre chronomètre :



Je lui explique qu’elle sert parfois de contre-poids utile pour éviter un ’tennis-elbow’ et j’ajoute qu’en plus, elle me donne des indications précises sur l’adversaire, même les plus secrètes. Ma nouvelle adepte est perplexe :



Je l’assure qu’il n’en est rien et m’en vais lui prouver :



J’affiche alors une mine dépitée et tapote sur mon cadran :



Jeu, set et match ! Je vois qu’elle a identifié tout le contenu de l’engageante prophétie.



Je lui tends son verre, sans omettre sa paille ( mais je pronostique que toi, lectrice écervelée, tu vas l’oublier…) :



( Inquisitrice comme je te connais, tu veux savoir illico le pourquoi du comment, mais, dis-moi, gracieuse, où subsisterait encore le suce-panse ? ).


Nous désertons le bar et gagnons les douches désertes. Je m’y déshabille entièrement, pendant que ma camarade me lorgne, me parcourt, me consume. Mmm, mon amie Noëmie m’imite !

Etrange émoi, chez moi, à l’exhibition troublante de ce corps de femme qui va peu à peu se révéler sous des vêtements masculins.

Elle ôte ses chaussures et je m’empare de l’une d’elles. J’y introduis la vierge en terre la verge entière, le gland serré dans la pointe encore chaude, et la bourse coincée par l’intérieur du contrefort. Ses petits pieds aux délicats et fins orteils sont bronzés par les bas basanés. Et, baba, j’en bande. En y calant bien mon sexe avec le pouce, je me masturbe dans le soulier.

Elle déboutonne et retire sa chemise, en gardant la cravate. Après son pantalon, elle se débarrasse d’un seul bas, contrastant ainsi ses longues jambes d’un sensuel clair-obscur.


Symétrique, elle ne découvre qu’un sein menu, mais au téton aussi vigoureusement dardé que mon rondin, que je pistonne de plus en plus rondement. Fermant les yeux, elle se masse un instant l’entrejambe de tout le plat de la main. Elle doit mouiller à foison sous la toison car je te jure ( regarde : je lève la main droite et je dis : je le jure ! ) que j’aperçois une ample tache évasée humectant tout le milieu de son string. Quand, d’un coup, elle le détache (le décolle !), fi de toison ! Elle est rasée, et ses lèvres se révèlent intégralement sous un pubis glabre.

Les sens exacerbés et en retenant mal un mugissement presque plaintif, j’éjacule en longues saccades dans le bout de la chaussure. Noëmie se précipite et vient recueillir dans sa gorge les derniers fruits des derniers soubresauts. Elle tente dans le même temps de redonner vigueur à ma virilité, mais malgré son habileté linguo-labiale je débande lentement dans sa bouche. Alors je commence à uriner avec délicatesse, avec un débit assez ralenti et limité pour qu’elle absorbe au fur et à mesure. Aux derniers ruissellements, je termine de vider ma vessie dans la chaussure que j’ai coïtée. Noëmie termine de se gargariser de mon pipi comme on le ferait d’un bon vin terreux , et sourit. Mais à la perspective ( erronée, rassure-toi, lectrice faussement incrédule ou fausse sceptique ) que mon mousqueton ne serait plus apte à tirer un second coup, son regard s’assombrit au-dessus de son sourire . U… rit noir.


Elle se couche sur le dos et entreprend de me masturber avec ses pieds. La caresse conjuguée de sa peau, si douce à la plante, et du NylonÓ soyeux, a vite fait de raviver une érection revigorée. Un redressement assez inflexible, en tout cas, pour que j’envahisse sans peine sa niche inondée. Elle en avait assez langui, car, à bien évaluer, elle semble ne pas rester passive : elle se tortille, se torture les seins, invoque tous les saints ; elle dit qu’on peut, crie qu’on doit, ondoie, sinue, insinue qu’on se découvre, ainsi nus ; elle piaffe comme un serre-dent, médite et m’harcèle, me boxe ; elle se trémousse et me macule ( car la mousse tache ), m’encule de son doigt vengeur, revendique son droit vidangeur ; elle gesticule comme les miennes ( de gesticules ), elle avance, elle recule, comment veux-tu que…, elle recolle, elle colle, elle s’ébranle en collant, s’ébranle haut sans suspendre ce branle-bas. Elle vagit, braille aveuglément, vocalise en clé de sol et vagit, en clé d’ut moscovite, qu’elle est vaginale quand l’ut est russe.


Néanmoins ( comme dirait Cléopâtre ), je suis trarié ( con toi-même ! ) par un malentendu : comme si cette brave dame l’était ( malentendante ), elle s’époumone, elle s’égosille, elle hurle après sa maman ! Abasourdissant comme, par là-bas, les canons de Waterloo braillés par Abba. Si elle ne la met pas tout de suite en malentendine ( en sourdine ? ), il va pleuvoir !


Il va pleuvoir : quelle banalité dans cette phrase! Quelle platitude dans cette expression! La désespérante médiocrité du style me pousse à croire que l’analyse des fluctuations de nos climats véhicule un discours qui est aussi desséché qu’un aride désert. Qui inventera un vocabulaire pertinent? Une nuance d’ironie ainsi qu’un soupçon de poésie permettraient de renouveler l’étendue du champ lexical des prévisions que les météorologues proposent.


Où en étais-je ? Ah oui, je ne pouvais plus supporter le vacarme ni l’inutilité du verbe. L’ample profondeur du silence me satisfaisais pleinement. J’y retrouvais l’intensité dans la négation des sens.


Hein, je fais que divaguer, que digresser juste au moment où ton slip servait enfin à quelque chose? Soit, mais dis, au lieu de morigéner, lectrice songe-creux ( entre voyants, en t’entrevoyant te désopiler, je t’avoue ressentir la brûlure de ta moquerie : l’absence de désir et la vacuité des sentiments laissent parfois naître à l’ombre des lèvres juvéniles l’illusion d’un sourire qui mord ), dis, au lieu de te payer mon caisson, lectrice valétudinaire ( et hop, le dico ! Bien fait, na ! ), dis-moi où c’est que c’est que j’étais suspendu ?

Quoi, en pleine partie de jambe en l’air ? Maman ?

Ah oui, mamaaaaaaan !!! Le malentendu du mâle tendu qui finirait par le redevenir ( mal tendu ).

Bon, dans la quasi certitude, tout de même, que la génitrice ne va pas se pointer, moi, je tire et je pointe, tant au grand qu’au petit ( ’ tirer au petit ’ : locution probablement d’origine grecque. Allez savoir pourquoi… ). Enfin, tel Merlin l’enfanteur avec sa braguette magique, je dépeuple totalement ma bourse génésique de son sperme sirupeux.


Puis, le temps de laisser le temps de détendre, je me sers de la paille que, comme anticipé, tu as tout à fait oblitérée de ta mémoire spongieuse. Je l’introduis délicatement dans le vagin de mon aspirante tenniswoman, j’aspire la composition et la recrache dans le verre, raturé itou de ton mémento gruyéreux.

Continuant mon alchimie, je complète ce sirop avec tout le contenu de la chaussure récipiendaire.

Enfin, en garçon bien propre, je demande à Noëmie de toiletter, dans sa bouche vespasienne, ma tant convoitée zizigounette qui a encore une larme à l’œil et une tête un peu brune.


Nous nous rhabillons et réintégrons le bar sans traîner, car l’heure approche à grands pas de trotteuse. L’heure de quoi ? De ça : à peine avons nous repris une contenance au bar qu’un blondinet sûr de lui fait son apparition et me salue à peine. En parfait gigolpince, il attrape sa promise, sa chose, par les épaules et y va d’un baiser langoureux, languissant, alangui, languide, bref d’une langue de velours. Au contraire de rechigner, Noëmie y va tout aussi allègrement car, elle et moi, savons ce que l’amoureux transis est occupé à déguster.

Au ’ The end’ de ce patin digne d’une fin de film des Warner Bro’s, il émet même comme qui dirait un doute :



La chérie en question lui fournit la réponse convenue depuis le début :



Je n’attends même pas la réponse et prépare la boisson lactée en y ajoutant, tu l’auras deviné, finaude comme je te connais, l’assortiment ( attention à l’adjectif ) scato-cyprino-péditranspiro-urino-spermaté que nous avons tant de mal à concocter.


Eh bien, ma lectrice vicieuse, crois-moi si tu le peux, le matamore n’a jamais saisi la portée des regards que nous avons échangés, sa fiancée et moi, pendant qu’il était occupé à expertiser son (notre) breuvage.

On dirait que la photo sur la tombe en est plus souriante encore…

En tout cas, vrai de vrai, elle me fait un clin d’œil.