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n° 05453Fiche technique16156 caractères16156
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Temps de lecture estimé : 12 mn
02/01/03
Résumé:  Une moto, un homme, des femmes... et...
Critères:  #fantastique fh fffh
Auteur : Clezo  (Moto !)            Envoi mini-message
Baisé !



Il avait décidé de tout quitter. Paris, son froid, sa pluie, sa pollution et son stress. Il partirait vers le sud. Vers le soleil.


De toute façon rien ne le retenait ici. Camille l’avait quitté deux mois plus tôt pour un autre homme. Plus mûr, avait-elle dit, en lui embrassant la joue, les dernières toiles qu’elle avait peintes sous le bras. Du coup, il avait passé des jours à errer dans les rues, dans son appartement. Il avait pleuré. Des fois. Pas trop. Il avait mangé n’importe comment, dormi même sur les bancs des jardins publics. Cet appartement il le détestait de toute façon. Maintenant qu’elle n’était plus là, il lui faisait horreur.


Il prit un grand sac à dos. Le remplit de trucs divers, 2 jeans, ses baskets, des t-shirts, des pulls, deux livres, un carnet vierge, un marqueur noir, son duvet et un tout petit tableau qu’avait peint Camille pour lui. Il mit son blouson sur son dos, ferma la porte à clé, sans même un regard pour ce lieu où il avait vécu dix ans. Il descendit l’escalier. Il reviendrait certainement un jour. Quand ? Il ne le savait pas et s’en foutait. Après tout, il n’avait jamais été matérialiste.


Il entra dans la bouche de métro. Il sourit à une nana qui le croisait dans l’escalier. Elle était blonde, pas mal foutue. Elle fit la moue et détourna la tête. « Putain, ce sont vraiment des garces des fois, se dit-il avec amertume »

Il n’avait pas baisé depuis que Camille était partie et même, s’il ne comptait pas les dernières fois avec elle où elle le repoussait au bout d’une étreinte, il n’avait pas baisé depuis… pff… des mois ! Des jours même il avait une érection tellement violente qu’il avait l’impression qu’on lui arrachait le sexe ! Il entrait dans le premier café venu, allait au toilettes et s’offrait une petite branlette maison ! Mais bon, la branlette cela ne remplace pas un vagin, un cul, des seins. Ah ! Les seins de Camille ! Ils étaient vraiment beaux et ils aimaient qu’on les morde, qu’on les masse, qu’on s’en remplisse les yeux, la bouche et les mains. Ils se dressaient, fiers, la pointe si durcie que Camille l’implorait pour qu’il les tète.


Il prit le métro et descendit à la Porte d’Orléans. Il marcha sans se retourner jusqu’à l’entrée du périph’. Porte d’Orléans, cela sentait déjà bon le soleil. Il ramassa un carton qui traînait par terre. Pris le marqueur dans son sac et inscrivit : LE SUD (EST ou OUEST). Voilà c’était clair au moins !

Il marcha un peu pour dépasser les autres stoppeurs qui étaient là. Toutes les destinations, des villes de France mais aussi des noms exotiques comme Barcelone, Madrid, Rome ou Florence. Y’avait même un mec qui avait marqué Dakar ! Il n’avait pas peur d’attendre des années lui !

Il se posta juste devant la pancarte barrée de Paris. Posa son sac à ses pieds et se mit dans la position du stoppeur enragé : un pouce vers le haut, le bras tendu, la pancarte dans l’autre main contre son buste. Les voitures défilaient. Les mecs ou les nanas dedans avaient des têtes toutes grises, des têtes de cons. Il n’aimait pas les gens en général. Un ramassis de connerie humaine, pas un pour rattraper l’autre. Lui son truc c’était le délire, mais personne ne le comprenait vraiment. Toutes ses copines le traitaient de fou. Bon c’est vrai, il parlait de trucs de fou, il aimait baiser comme un fou, il avait des lubies sexuelles de fou, il écoutait des musiques de fou que personne ne comprend, des trucs de punk, un peu trash.


Mais il savait aussi aimer. Passer des heures à regarder un corps de femme. Le caresser juste avec ses yeux. L’embrasser, le lécher, le mordre, le sentir. Il aimait laisser errer ses mains dans tous les trous, sur tous les muscles, la peau, les creux, les plis. Il avait des mains de pianistes, longues et fines, épatées au bout. Les femmes, elles criaient sous ses caresses. Souvent, elles avaient les larmes aux yeux tellement il les faisait jouir rien qu’en les caressant. Ouais, il savait aimer ce con, mais personne ne voulait le croire. Il aimait aussi sentir son sexe dans le corps des femmes. Le sentir devenir raide et dur. Le sentir frémir. Il aimait les prendre avec douceur, leur emplir le con et le cul. Il aimait jouer avec leur clito, le bouffer, le tordre. Il aimait aussi les attacher, les laisser comme cela, juste à les regarder essayer de trouver une position qui ne ferait pas trop mal. Il aimait les voir gémir, il se caressait le gland, la queue en les regardant et ça les excitait ces femmes. Ouais, il savait les aimer, putain !


Mais aucune ne restait bien longtemps. Elle le traitait de taré, de dépravé, de fou, de macho, de connard. Lui il souriait. Il pleurait des fois un peu quand une partait après quelques mois et que son corps restait gravé dans son crâne et que sa queue lui faisait mal tellement il bandait en y repensant. Il était fou mais il savait qu’un jour il trouverait une nana qui l’aimerait vraiment. Au fond, aucune de toutes celles qu’il avait eues n’avait compris qu’il était un grand sentimental. Lui il voulait baiser une femme, qu’elle l’aime pour ça et même il était prêt à accepter un môme. Un sentimental quoi !


Il y avait deux heures qu’il était là, sur le bitume, à respirer les odeurs des pots d’échappement. Heureusement il faisait beau et pas froid, il aurait rebroussé chemin sinon. Il entendit un bruit différent. Un bruit de moteur de grosse bécane. Il tourna la tête et vit arriver un monstre. Une Harley Davidson. Un joyau. Il sourit et … la moto stoppa à deux mètres de lui. Le mec, dessus, était habillé tout en cuir noir. Un mec fin, mince avec un casque noir et une visière noire aussi. Il lui tendit un casque et lui fit signe de monter. « Putain, t’imagines le truc ? Faire la route en Harley… waouh ! » Il mit son sac sur ses épaules, serra les lanières, mit le casque et enfourcha l’engin. Le pied. Un vrai fauteuil. Un moteur qui ronronnait comme un gros chat. Le mec lui prit d’autorité les mains et les plaça autour de sa taille. L’accélération lui coupa un peu le souffle. Il s’appuya contre le dos du mec. Et vas-y ma poule, roule !


Ils en bouffèrent du bitume. Des kilomètres. Sans dire un mot. De temps en temps le mec s’arrêtait dans une station service. Il allait pisser et revenait. Il n’enlevait pas son casque, ne remontait même pas sa visière. Un fantôme. Il ne parlait pas. Et ils reprenaient la route. Lui toujours accroché à la taille du mec qui lui avait passé une paire de gants. Le soleil commençait à décliner. Les paysages étaient beaux souvent. De l’herbe encore verte. Des arbres. Il n’avait pas vu de nature depuis des années. À Paris, y’a pas d’herbe, ou pelée et des arbres prisonniers dans des trucs en fer. Ce n’est pas la nature. Il souriait sous son casque. Il était heureux, il sentait que la chance allait tourner. Il allait vers une destination, rien ne l’empêcherait de changer de lieu quand il en aurait envie. Il savait bosser, il prendrait des trucs pas compliqués, des trucs physiques. Des trucs où faut pas réfléchir. Et puis il se trouverait des petites nanas à baiser. Ouais. Il les baiserait toutes.


Le mec sortit de l’autoroute à la hauteur de Cahors. Le soleil jetait des rayons rouges. Le soir tombait peu à peu. Il pensa que le mec allait le laisser au péage mais non, ils passèrent les guérites. La moto s’engagea sur une nationale et puis une petite départementale. « Cool, il m’emmène bouffer chez lui ! Bien. », pensa-t-il. La route devenait plus abrupte. Ils grimpaient une colline, arrivé en haut le paysage lui coupa le souffle. Il ne pouvait pas entendre le chant des cigales à cause du moteur mais il était sûr que ça devait crever les tympans. La moto ralentit et s’engagea dans un sentier. Le mec regardait la route, hyper concentré. Il guidait son engin d’une main de maître. Il n’avait pas décroché un mot depuis Paris mais lui, il s’en foutait, il était pas là pour faire « salon » il était là pour aller dans le sud. Et le sud il y était là. Ça sentait l’eucalyptus, la terre mouillée aussi.


Le gars tourna son guidon et ils entrèrent dans une forêt. Un truc bien touffu mais avec un petit chemin tout juste tracé dans les herbes hautes. Là il commença à se demander où ils allaient mais bon, personne ne l’attendait nulle part. Il avait le temps et puis, le mec n’habitait peut-être pas si loin après tout. Il fit confiance.


Quand même au bout d’un moment, il se demanda où ils étaient. Les arbres avaient disparus… On ne voyait plus grand-chose, la nuit était tombée et il avait l’impression d’être dans un défilé. Cela faisait comme une grotte. Sombre, dans les tons rouges. Y’avait des plis et des replis de roche quand les phares trouaient la nuit. Il commença à flipper un peu. « Tu vas voir que je suis tombé sur un fêlé ! Il va me flinguer ou je sais pas quoi ! Putain le délire ! » Il tapa sur l’épaule du mec et lui dit bien haut : « Hey mec, on va où là ? » Le mec tourna la tête, souleva sa visière et là, putain… c’était pas un mec mais une nana ! Une putain de gonzesse ! Pis pas une moche, une super canon ! Il n’en revenait pas. Il avait fait tout ce chemin avec une putain de nana canon et il n’avait rien vu ! Quel con !


La fille arrêta la moto dans un endroit vraiment bizarre. On aurait dit une caverne. Cela sentait un peu drôle. Un peu fade, un peu comme une odeur de marée. Pourtant y’a pas la mer vers Cahors… Elle enleva son casque, elle avait des cheveux noirs presque bleus tellement ils étaient foncés. Des yeux en amande d’un vert à se damner. Des lèvres pulpeuses, les pommettes hautes. Elle fit glisser la fermeture éclair de sa combinaison et elle était nue dessous.


Les yeux lui sortaient de la tête. Une nana, là pour lui. Lui qui n’avait pas baisé depuis des mois. Elle était dingue ou quoi ? Elle voulait qu’il lui saute dessus ? Parce que fallait pas le chercher lui sur ce terrain, il pouvait sauter une gonzesse même après des milliers de kilomètres. Il sentit sa queue devenir grosse. Putain, elle était bandante. Les phares éclairaient ce corps mince où il voyait maintenant les formes se dessiner au fur et à mesure qu’elle enlevait sa combinaison. Par contre, il n’arrivait pas à savoir où ils étaient. Une ancienne mine, peut-être ? Mais il n’avait jamais vu une mine dont le gisement serait rouge sang comme les murs là autour de lui. Du fer ? Il essaya de se souvenir des cours de géologie du lycée mais bon c’était son truc le lycée, il avait du sécher les cours. Pis la fille, là en face de lui, faisait un strip, il en avait rien à foutre des roches. Il descendit de la moto et enleva aussi son casque. Il s’approcha d’elle mais elle fit un pas en arrière, tendant son bras pour lui intimer l’ordre de rester où il était. « Bon si elle veut me la jouer je te montre, vas-y ma belle, je suis tout à toi ! », se dit-il. Il s’appuya contre le siège de la moto et ouvrit la braguette de son jean. Il sortit son sexe qui, franchement avait pris des proportions vraiment énormes. Il commença à se branler doucement. Il était au spectacle ! Il allait en profiter et après il la baiserait comme il savait le faire : encore une qui crierait « Grâce ! ».


La fille se retourna vers le fond de la caverne et siffla dans ses doigts. Et, putain, ce qu’il vit le fit carrément débander. Elles étaient quatre. Quatre nanas nues qui arrivaient vers lui. Il ne voyait pas leur visage mais il eut un sentiment bizarre tout à coup. Mais oui, c’était ça : c’était des nanas qu’il connaissait ! Putain ! Camille, Marlène, Virginie et Marie ! Les quatre dernières nanas qu’il avait baisées. Mais qu’est-ce qu’elles foutaient là ? Merde, il flippait là. C’était un rêve, il allait se réveiller. C’était quoi ce délire ?

Elles avançaient droit vers lui, se déhanchant, montrant leur sexe, se caressant les seins. Elles avaient l’air mauvais quand même. Il recula mais derrière lui la nuit était complète. Les nanas approchaient encore plus près. Elles rejoignirent la motarde. Camille prit la parole :



Il flippait vraiment. Camille pouvait parfois être vraiment timbrée. Les autres aussi. Virginie, surtout. Putain, une vraie dingue celle-là !

Il regarda mieux autour de lui. Les filles dansaient dans la lumière des phares. Elles se caressaient, se pelotaient, s’embrassaient. Il ne comprenait plus rien. Le cauchemar. Toutes ses nanas qu’il avait prises avec sa queue ! Qu’il avait léchées, caressées, dont il avait rempli le vagin, le cul… Pétri les chairs ! Elles avaient gémi, hurlé, crié de plaisir, pleuré sur son épaule et dans son cou quand il les faisait jouir.


Et soudain il comprit. Les parois se rapprochaient, avaient l’air vivantes. Elles respiraient. Alors comme dans un cauchemar, il s’avança vers la gauche et toucha le mur. C’était doux, chaud. De la peau ! Ouais de la peau ! Il regarda au-dessus de lui et s’aperçut que ce n’était pas le ciel, ni un plafond quelconque… Non c’était de la peau aussi. Une peau rouge sombre, rosée par endroit, qui se contractait et était mouvante. Et à chaque contraction, les filles devenaient encore plus folles. Elles se masturbaient entre elles maintenant. Elles étaient comme des pantins qui obéissent à une force inconnue. Il voulut hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Et les filles approchaient à le toucher maintenant. Leurs yeux luisaient dans le noir. Putain, il avait la trouille. Virginie commença à lui arracher son blouson et sa chemise puis son jean se retrouva sur ses chevilles. Il trébucha, s’allongea de tout son long sur le sol qui était chaud, comme un matelas, une membrane souple. Les filles se ruèrent sur lui, le palpant, le caressant, lui mordant la peau, lui branlant le sexe et le suçant, l’avalant, l’aspirant chacune leur tour. Marie le chevaucha, s’empalant et tanguant de plus en plus vite, prenant un plaisir rapide mais intense au son du cri qui lui sortit de la gorge. Marlène bouffait ses couilles, Virginie lui mit un doigt dans le cul et Camille lui prenait la bouche. Le sol, les murs, le plafond se tendaient, se contractaient au rythme des mouvements des nanas. Il devenait fou. Le plaisir, le désir était tellement fort qu’il cru éjaculer à plusieurs reprises mais elles n’étaient pas connes, elles s’arrêtaient et le laissaient là, pantois, à bout de souffle, et se cajolaient les unes les autres pendant que son sexe redevenait mou… enfin mou ! Il n’avait pas bandé comme cela depuis des années. Et puis cette odeur l’enivrait.



Elle partit dans un éclat de rire un peu démoniaque. Il en eut un frisson. Il débanda complètement. Les filles l’entouraient. Virginie le tenait plaqué au sol, Marlène le chevauchait, Marie et Camille étaient allongées de tout leur long sur ses jambes et emprisonnaient ses bras. Il ne pouvait plus bouger.

La motarde arriva, s’agenouilla près de lui. Le regarda de ses grands yeux verts et lui dit dans un sourire moqueur :




Clezo © Janvier 2003