n° 05518 | Fiche technique | 28430 caractères | 28430Temps de lecture estimé : 17 mn | 09/01/03 |
Résumé: Une rencontre dans un mystérieux bar parisien | ||||
Critères: ffh fbi caférestau intermast fellation cunnilingu fgode pénétratio fdanus fsodo | ||||
Auteur : Caleb (Caleb aime le Paris érotiK depuis qu'il n'y habite plus) |
Je m’appelle Caleb C. Je suis installé à Paris depuis quelques mois et j’ai eu la chance de découvrir un lieu de fête tout à fait étonnant ainsi qu’une jeune femme des plus charmante dont je crois pouvoir tomber terriblement amoureux. Notre aventure ne se voulait pas sérieuse, mais force est de constater qu’elle nous tient de plus en plus à cœur à tous les deux.
Héléna B. m’est apparue un jour de l’an, le 1er janvier 2003 à 00h35 précisément, au très secret bar de nuit " Les hommes n’en savent rien ", situé quelque part dans les mythiques souterrains parisiens, qui relient la rue notre-Dame de Lorette à la rue Henri Monnier, Paris, 9ème.
" Les hommes n’en savent rien " n’est pas un club-échangiste, contrairement à la rumeur qui a circulé quelques temps dans " les milieux de la fesse ". " Il paraît qu’il existe un bar où … " voilà ce qu’on entendait murmurer ces derniers temps sur ce mystérieux bar, jusqu’à ce que quelques accrocs de l’échangisme y pointent leur nez, et qu’ils en repartent déçus, la queue entre les jambes. Ce après quoi, les administrateurs du lieu (c’est un bar associatif) ont instauré des soirées à thèmes autour du mouvement artistique " surréaliste " qui ont de fait fidélisé une clientèle aspirant à un esprit différent des lieux " branchouilles " parisiens où se côtoient sans parfois se mélanger les " tribus " musicales .
" Le hommes n’en savent rien ", c’est un café où resurgit tout à coup le Paris nocturne séculaire, qui mêle le merveilleux, le sexe, la recherche artistique et l’élan poétique. Un Paris mythique, magico-érotique, occulte. C’est LE lieu à Paris où s’échangent les invitations à la vraie Aventure. On peut y passer pour simplement boire un verre à l’heure du B4, ou y passer la nuit pour partir vivre autre chose, une autre réalité, qu’elle soit sexuelle, intellectuelle, ou spirituelle, ou tout ça à la fois. Fortement imprégné de l’esprit surréaliste donc, ce bar n’est fréquenté que par des hommes et des femmes entièrement disponibles pour errer à la rencontre de l’extraordinaire et se maintenir en communication mystérieuse avec leurs semblables, comme s’ils étaient forcément appelés à se réunir soudain. Un bar initiatique, dont toute l’atmosphère tient aux codes ésotériques que respectent tous ceux qui le fréquentent (jusqu’au DJ dont la subtilité des mixs est en passe de devenir légendaire et de dépasser les frontières…).
On pourra critiquer de l’extérieur un certains " élitisme ", un certain " esprit bourgeois " qui régirait ce lieu pour " humanoïdes désabusés aux moyens assurés " qui viendraient y organiser de " distinguées galipettes à l’abri dans leur monde parallèle ! " comme l’a écrit un tract politique anonyme distribué dans les boites à lettre du quartier. TOUT CELA EST FAUX. " Les hommes n’en savent rien " brasse toutes les classes sociales, c’est une nef des fous, un trip de doux dingue qui fait ricaner les conformistes et les bien pensants.
J’ai vu dans ce bar, un homme se mettre à crier à 5h du matin " je pars tout à l’heure à Lisbonne en avion, je veux offrir un voyage à quelqu’un et lui présenter ma chanteuse préférée de Fado ! ".
J’ai crié " Je marche ! ", et je suis parti dans l’heure écouter, à des milliers de kilomètres de chez moi, des chansons mélancoliques en compagnie d’un inconnu qui allait vite devenir un très bon ami.
J’ai vu les regards d’un homme et d’une femme qui ne se connaissaient pas, se croiser, je les ai vu pleurer ensemble de la violente beauté du texte. Et j’ai vu cet homme et cette femme se marier trois mois plus tard (je vous salue Cyril et Barbara M. !) .
J’ai vu un soir, debout sur le bar, une jolie comédienne improviser sur son sexe dont elle disait " c’est la partie de moi que je préfère, c’est la partie de moi dont je suis la plus fière, et c’est celle que je ne peux pas montrer comme il me plairait. Mon sexe est un abricot, un joli fruit velouté qu’il faut cueillir en secret, à défaut de pouvoir le voir mûrir sous le soleil de vos regards enflammés. Mais puisque nous sommes dans la nef des fous, et puisque ici nous sommes entre nous, je vais vous le montrer, à vous… en particulier. "
La comédienne m’a alors désigné du doigt, moi, entre cent autres. J’ai rougi dans la pénombre, sous les applaudissements envieux.
Plus tard dans la nuit, la comédienne, que je ne connaissais de nulle part, a honoré sa parole, abolissant d’un coup la fragile frontière qui délimite la fiction de la réalité : dans la suite d’un grand hôtel parisien, elle m’a montré son " abricot ", se l’ouvrant à deux mains, écartant outrageusement les deux lèvres délicates à mon regard intéressé, avant de prendre mon visage pour le guider au cœur du fruit de son adoration narcissique.
C’est ainsi que je devais faire la rencontre d’Héléna B., talentueuse comédienne habituée du bar " Les Hommes n’en savent rien ".
J’adore les comédiennes et leur fêlure intérieure qui exige une attention de tous les instants. J’adore le corps d’Héléna.
Héléna est fine, extrêmement fine, presque maigre, à tel point que sa poitrine paraît énorme. Ses seins sont magnifiques, de ceux qu’on en finit pas de caresser, de malaxer, d’écraser au moment de la jouissance. Héléna a un beau visage à la peau diaphane éclairé par deux grands yeux bleus. On dirait une poupée de porcelaine, on dirait une Colombine. Héléna porte magnifiquement le jeans usé 501 qui semble taillé pour souligner le très joli sourire de ses deux magnifiques fesses. Héléna paraît être une petite fille sage. Elle a trente-deux ans, et elle aime s’amuser. Héléna aime les garçons, mais aussi les filles. Elle aime quand il y trois personnes dans le lit : elle, plus deux autres. Depuis qu’elle semble s’être éprise de moi, elle prend soin de toujours me surprendre. Alors, elle organise parfois des " petites soirées "…
Ce soir, alors que je reviens de Marseille et que nous ne nous sommes donc pas vus depuis trois semaines, elle ne m’a pas rejoint depuis cinq minutes " Aux Hommes n’en savent rien ", qu’elle me traîne déjà dehors.
Je me lève et me laisse guider par elle. Elle m’entraîne en dehors du bar, continuant à parler fiévreusement de ce qu’elle a fait ces dernières semaines, se saisissant parfois de ma main pour la plonger entre ses cuisses et l’y frotter tout en continuant de monologuer… Nous empruntons le long souterrain secret qui nous ramène au monde, et elle parle, elle parle…
Dans le taxi, sans ce soucier du chauffeur :
Elle éclate de son grand rire coquin si terriblement sexy.
Héléna avait bien préparé son affaire. L’appartement était situé Quai d’Anjou, sur l’Ile de la Cité. Il lui avait été prêté par une amie. Quand nous pénétrons dans le salon, j’ai le souffle coupé par la décoration : on se croirait dans une maison japonaise. Tout a été pensé avec soins, décoré avec d’authentiques antiquités japonaises. Je remarque que dans le salon il n’a y a pas de divan, juste un futon déplié au milieu de la pièce. Je saisis Héléna par la taille et l’embrasse à pleine bouche. Mon sexe est déjà dur. Mais Héléna écourte notre étreinte. Elle me fixe gravement en me tirant par la main vers le futon, donnant à la scène toute la solennité requise grâce à ses talents de comédienne.
Je m’exécute, tandis qu’elle s’éclipse dans une autre pièce. Une musique très douce se fait alors entendre dans la pièce, une musique électronique, aux sonorités parfois, asiatiques, avec un beat très lent, hypnotique. Je suis nu comme un vers, allongé dans des draps de soie noire aux reflets mauves, le sexe en érection, fixant l’entrée de la pièce où Héléna a disparu.
Deux silhouettes féminines finissent par apparaîtrent dans l’embrasure de la porte. Au côté d’Héléna se tient une jeune fille d’une vingtaine d’années, brune, avec de jolis traits et de jolis yeux verts, et un magnifique corps, entièrement nu. La jeune fille exhale la pureté et j’ai comme un réflexe de pudeur à sa vue, couvrant mon sexe avec le drap. Helena, qui est toujours habillée, la guide vers moi, et me la présente en prononçant systématiquement son nom de manière très appuyée (Héléna :une tendance sadique et dominatrice ? peu-être…) :
Héléna brandit un godemiché noir qu’on dirait fait d’ébène. Liz baisse les yeux…
La fille pique un fard mais s’exécute. Mon excitation atteint des proportions telle que je dois me racler la gorge à deux fois avant d’arriver à parler …
Liz vient à mes côtés en baissant les yeux. Je la guide par la taille pour qu’elle s’allonge sur le dos entre mes cuisses, lui calant un oreiller sous la tête pour qu’elle puisse me sucer pendant que je profite du spectacle qu’allait m’offrir le butinage de mon Héléna sur la petite fleur de Liz.
Tandis que la jeune femme me prend dans sa bouche, Héléna entreprend d’ôter lentement sa chemise. Elle découvre son buste magnifique; et apparaissent alors ses putains de seins de saintes, gros, pleins, lourds dont les mamelons roses dardent avec arrogance, et sa minceur de taille inégalée. Héléna enlève à présent son jean moulant, découvrant son sexe éternellement rasé de près, sa petite fente lisse dont elle si fière, son " abricot " comme elle aime à le dire. Héléna est enfin nue. Elle s’approche de nous à quatre pattes, me fixant de son regard filtrant, tête légèrement penchée en arrière, avec dans les prunelles cette fièvre que je lui connais. Elle ouvre délicatement les cuisses de la jeune femme qui est en train de me sucer, et commence à l’embrasser à la lisière de son sexe, effleurant l’entrecuisse du bout des lèvres, à cet endroit incomparablement doux et chaud du corps des femmes. Je sens le frisson se propager dans le corps de Liz jusqu’au bout de ma queue. Héléna a fermé les yeux, et elle semble s’être abandonnée toute entière à prodiguer sa caresse, lapant le sexe de la très jolie Liz, prodiguant avec une sincérité confondante un savoir-faire qu’elle connaît sur le bout de la langue. Liz suce mon sexe avec de plus en plus de passion, me fixant avec des yeux grand ouvert sans véritablement me voir, semblant toute concentrée sur son plaisir, exhalant des soupirs et des demis-plaintes, comme si le bien-être avait encore du mal à s’échapper de sa chrysalide d’inhibitions. Mais peu à peu, les plaintes se transforment en gémissements moins équivoques.
Quelques minutes plus tard, Héléna relève la tête et m’adresse un grand sourire mouillé. Elle dit :
Elle m’adresse un clin d’œil, lève un index inquisiteur vers le ciel, puis le dirige vers l’anus de Liz. Cette dernière, semblant sortir d’un rêve, s’est arrêtée de me sucer et guette la suite avec une lueur presque inquiète dans le regard, retenant sa respiration.. Et Héléna l’encule sèchement avec son doigt. Liz pousse un cri étouffé, roulant de grands yeux. Un rictus qui pourrait ressembler à un sourire passe sur son visage. Je me penche alors au-dessus d’elle pour lui saisir les deux jambes par les chevilles, les rabattant vers moi et contre ses seins, l’écartelant et l’offrant ainsi aux caresses d’Helena qui lui branle à la fois son petit trou et son clitoris.
Liz se met à gémir. Liz se contorsionne. Liz prend son pied.
Elle reprend brusquement sa fellation, mais l’humeur de sa caresse a changé : sa bouche est de plus en plus vorace, sa pipe de plus en plus goulue. Héléna lui malaxe l’anus, écarte la rondelle, l’agrandit, jouant avec l’élasticité des chairs de manière experte. Sa langue lui fouille le sexe, descend vers le petit trou pour l’effleurer, le lubrifier. Dans mes mains, je sens que Liz est en train partir, que ses jambes se laissent écarter avec de moins de résistance à cette position obscène que je lui ai fait adopter. Je fixe Héléna qui est toujours toute entière à sa tâche. Je la trouve magnifique. Je me souviens de l’image que j’ai gardée d’elle, la première fois que je l’ai aperçue dans le bar " Les Hommes n’en savent rien ", elle qui paraissait si sage avec sa tête de poupée, si ingénue malgré les coquineries qu’elle déclamait debout sur le comptoir. La voir si concentrée entre les cuisses de cette autre superbe jeune fille m’excite terriblement, à tel point que je lâche les chevilles de Liz et me retire de sa bouche pour économiser mon plaisir. La petite Liz semble désarçonnée par ce retrait. Elle murmure quelque chose que je ne comprends pas. Je me penche vers son visage pour mieux entendre, lui enlevant une mèche de cheveux rebelle égarée sur son minois.
Je lui souris et chuchote à son oreille en lui pinçant délicatement les tétons :
Liz pousse alors un petit cri en haussant les sourcils et ferme ses grands yeux, un sourire bête aux lèvres, semblant presque étonnée de son plaisir, tandis qu’Helena s’active toujours dans le compas de ses cuisses.
Je délaisse la jeune fille et m’approche d’Helena par derrière. Je lui saisis le postérieur et lui colle ma queue à la foufoune, sans la pénétrer. Je frotte mon gland contre son sexe. Elle gémit, déclenchant en retour chez Liz une surprenante quinte de couinements. Les deux filles chantonnent leur plaisir, décuplant chez moi une féroce envie de prendre Héléna. Mais je veux patienter encore un peu pour mieux profiter du spectacle promis…
Helena se saisit du godemiché…
Liz se relève un petit peu, prenant appuis sur ses bras, rabattant les cuisses contre sa poitrine, jambes très écartées, le souffle court, les yeux écarquillés, semblant ne pas pouvoir résister à la témérité que lui confère sa féroce excitation, poussant de l’intérieur ses entrailles afin de faire saillir son petit anus…
Héléna enduit le godemiché de mouille en le frottant contre le sexe humide de Liz, le pose entre les fesses, et le pousse doucement pour qu’il écarte les deux lobes et, sans stopper la lente progression du phallus factice, elle encule sans ménagement la petite Liz.
Liz sourit.
Liz est aux anges.
Liz fait la grimace et dit son plaisir tout à la fois.
Et voilà la timide petite Liz qui s’assoit sur son godemiché, donnant de mignons petits coups de cul pour gagner les derniers centimètres …
Elle pleure. Elle gueule. Elle jouit. Elle est sublime.
Evidement, devant pareil spectacle, je ne peux attendre plus longtemps. Je saisis mon sexe, et pénètre Héléna d’un coup, lui arrachant un interminable Aaaaaah ! qui vaut les cris de toutes les Liz du monde. Le con d’Héléna est chaud. Il m’enserre, me presse, et je voudrais rester dans ce fourreau velouté jusqu’à la fin de mes jours.
Héléna est dans tous ses états, elle se cambre jusqu’à la rupture, s’offrant cul et âme.
Héléna, Héléna, ma douce.
Je la prends avec tant de violence qu’elle fait des " han ! " et des " Ha ! " en expirant. Son intérieur est si humide que je touche le fond de sa matrice à chacun de mes vas et viens. Autour de sa taille, mes mains se touchent presque tant elle est fine. Je sais qu’elle aime se sentir dans cet étau, prisonnière du désir qu’elle a provoqué, stimulé, amplifié. Et elle s’y offre sans retenue.
Nos trois semaines d’abstinence, la vision de son postérieur, de mon sexe qui travaille son con ouvert, de Liz qui semble partie sur une autre planète (son gode, en l’occurrence), tous ces facteurs annonce une jouissance de tous les diables. J’ai soudain envie de voir les seins d’Héléna. Je sors d’elle. Elle a un petit couinement de surprise. Je la retourne sans ménagement, lui rabats les deux jambes contre la poitrine, en les bloquant avec mes bras. Elle pousse un long soupir de plaisir quand je la pénètre lentement, la regardant droit dans les yeux pour mieux capter chacune de ses réactions et retarder l’explosion qui guette. Je coulisse en elle avec retenue, me retirant à chaque fois presque entièrement jusqu’à l’entrée des lèvres, pour mieux goûter au plaisir de la pénétrer à nouveau, mais cherchant toujours le fond de sa chatte. Je vois les prunelles bleues d’Héléna s’écarquiller à en loucher, un filet de bave s’échapper de ses lèvres. Héléna part elle aussi sur sa planète.
Je me sens étrangement seul tout à coup : moins d’être le seul garçon de cette pièce, que parce que les deux filles sont parties loin dans leur plaisir, m’abandonnant à mes pensées. Liz nous observe, le regard lointain, allongée sur le dos, se besognant consciemment d’une main l’anus avec son substitut phallique et massant frénétiquement de l’autre son clitoris. Elle n’a l’air d’avoir besoin de personne. Je remarque qu’Héléna est en train de m’observer avec un sourire mi-coquin, mi-évasif, comme si elle entendait mes pensées.
Je lui pose mon doigt sur les lèvres d’Héléna en lui adressant un clin d’œil. Je me retire de son con, et place ma queue à l’entrée de son petit trou. Héléna fait oui de la tête, une lueur diabolique dans le regard. Je l’encule Héléna sous les yeux d’une Liz soudain plus expressive. Liz sourit et accélère sa petite branlette anale, levant la tête pour mieux voir la pénétration. À aucun moment elle ne me regarde moi. Elle se redresse soudain et s’approche de nous pour venir chuchoter à Héléna des mots doux, comme si c’était sa femme, et moi la pièce rapportée :
Alors, Liz s’assoit à moitié à califourchon sur le buste d’Héléna pour y frotter son sexe, prenant appuis avec ses mains sur mes épaules. Les deux filles s’animent alors d’une même vibration. Elles gémissent à l’unisson. Le spectacle est hypnotique. Liz est à quelques centimètres de moi, caressant le corps dans lequel je suis enfoncé jusqu’à la garde, enserré dans l’étroitesse d’un passage qui me gobe avec avidité. Ses petits seins sont à portée de mes lèvres, mais rien dans son attitude ne m’invite à les goûter. Elle me tient par les épaules, tête penchée sur le côté, yeux mi-clos. La vibration devient communion, les deux corps féminins ne font plus qu’un, les chairs font fusion, les fluides et les odeurs se mélangent. Et ils se passent cette chose formidable : Liz a ouvert les yeux et m’observe avec sur le visage quelque chose comme une infinie tristesse. Elle ondule toujours de la croupe, écrasant son sexe sur les seins d’Héléna, les lubrifiant de ses fluides, mais elle exprime pourtant cette étrange expression mélancolique. Quelque chose en elle est en train de céder, un dernier rempart d’inhibitions peut-être.
Son apparent désarroi décuple mon excitation. Ma gorge se contracte, j’ai le souffle de plus en plus court. Je me mets à besogner vigoureusement Héléna, je me déchaîne sans ménagements dans son cul tandis que la petite Liz se met à crier fort, de plus en plus. Et soudain, elle se redresse, à moitié accroupie au-dessus du buste d’Héléna qui tend la main vers le sexe de la jeune fille pour la pénétrer de l’index et du majeur réunis afin de la délivrer. Instantanément, Liz se met à jouir, de manière très visible : deux filets de cyprine s’échappent de son sexe, puis un long jet vient s’écouler sur les doigts et l’avant-bras d’Héléna. Je n’avais jamais vu ça. Ce prodigieux spectacle déclenche chez Héléna et moi une jouissance instantanée.
Un trio de jouisseur en plein récital.
Fin du concert.
Nous nous affalons les uns sur les autres sur le futon, vidés de toutes substances, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai la tête posé entre les cuisses gluantes de Liz qui a étalé les jambes sur le ventre d’Héléna. Nos peaux sont moites, nos respirations haletantes.
Les deux filles éclatent rire.
Quelques heures plus tard, au petit matin, nous allons tous les trois prendre le petit déjeuner sur une péniche située derrière la cathédrale Notre-Dame. Nous discutons de mille choses, sauf de la nuit passée. La timidité de Liz s’est un peu effacée, et elle se révèle vive, cultivée et intelligente. Héléna semble l’apprécier vraiment, malgré la dizaine d’années qui les séparent. Tandis que les deux filles discutent, je pars dans mes pensées. Je regarde Héléna et me demande d’où lui vient ce goût de me faire de telle surprise ? Quelle force la motive à chanter des hymnes à son " abricot " debout sur un comptoir de bar ? On en saura rien. Je me dis, en regardant la jeune Liz, que rien chez elle ne laisse transparaître ses penchants sexuels. À quoi pensait Liz quand elle s’asseyait sur son gode noire ? Quelles pensées lui traversaient la tête ? On en saura rien. Mais quand même, d’où lui venait cette tristesse sur le visage de Liz avant la jouissance ? Pourquoi les yeux clos ? Pourquoi le regard fixe et lointain ?
Et c’est ainsi que je pars loin sur ma planète de réflexions. Pourquoi les femmes crient souvent plus fort que les hommes ? Pourquoi leur jouissance semble si diablement plus profonde ? Est-ce parce qu’elles ne se posent pas de questions à ce moment là ? Est-ce que la faiblesse des hommes c’est leur rationalité exacerbée qui les a conduit, plus que les femmes, à se couper de leurs sens, à moins savoir totalement lâcher prise. ?
Je me pose toutes ces questions en regardant les cheveux d’Héléna et de Liz virevolter dans la brise parisienne qui souffle au-dessus de la Seine. Je m’abandonne à ce joyeux spectacle depuis quelques secondes quand mon Héléna me sort de ma rêverie en me posant la question avec un sourire complice, comme si elle avait deviné la nature de mes questionnements :
Mais c’est Liz qui me répond.
Je l’observe quelques secondes avant de répondre.
Les deux filles me fixent avec leurs sourires amusés, Héléna avec une intensité particulièrement troublante… Elle m’adresse un clin d’œil…
Alors, comme une illumination, je saisis une infime partie de son mystère : Héléna vit pour se délecter d’instants comme celui-ci. Elle organise le réel pour voir les hommes se poser les bonnes questions et comprendre qu’il y a des choses qui se passent de mots et dont le langage est communion des corps. Héléna se délecte quand elle fait tourner la tête et qu’elle envoie dinguer les hommes contre les portes qui ouvrent sur autre chose… Elle est heureuse quand elle a joué son rôle de médiatrice avec l’autre dimension, celle de la légèreté, de l’abandon, de la transcendance érotique, la dimension poétique des sens. Héléna est immorale. La morale est une pute, Héléna est ma sainte.
Alors, sous le regard des deux jeunes femmes, je me mets à rire en silence, m’abandonnant à la vue de l’impressionnante Notre-Dame de Paris qui nous dominent de ses huit cents vieilles et longues années.
Alors, je me sens soudain d’une infinie petitesse.