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Temps de lecture estimé : 13 mn
05/06/03
Résumé:  Encore une affreuse journée de tempête où l'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester couché. Mais une petite visite surprise, et les évènements peuvent prendre une toute autre tournure.
Critères:  ffh inconnu voir exhib intermast fellation cunnilingu préservati pénétratio policier -policier
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message
Deux visiteuses


Il n’arrêtait plus de pleuvoir. Cela faisait maintenant deux jours qu’il pleuvait. Une vraie tempête. Je n’avais jamais vu ça. J’étais resté une bonne partie de la soirée debout derrière les fenêtres du salon, à regarder les arbres plier sous la force du vent et dégouliner de litres et de litres d’eau. Et ça n’avait vraiment pas l’air de s’arranger; ça s’empirait même. La météo avait même raconté qu’il fallait qu’on s’attende à des vents encore plus violents et sans doute aussi encore de la pluie. Super ! Déjà le samedi de bousillé et le dimanche allait sans doute être pareil.


Je me servis un apéro, un whisky. La nuit commençait à tomber, et ça donnait plus encore l’impression d’un cataclysme. Je n’avais pas vu passer une seule personne de la journée, pas même une voiture. Mais les gens avaient bien raison: il n’y avait vraiment rien à faire dehors par ce temps-là. C’est dans ce genre d’occasions qu’on se dit que c’est pas vraiment génial d’habiter une maison isolée. Bah, tant pis, il me restait la télé.


Mais d’abord ça serait tout de suite plus sympa avec une bonne flambée. Moins lugubre. Quoique ? Bof, allez, au travail. J’allai entasser quelques bûches dans le grand âtre, puis relançai le feu mourant. Voilà, c’était quand même plus sympa comme ça. Et puis ça réchauffait un peu, aussi. J’entendis le vent hurler dans le conduit de la cheminée, attisant le feu. J’avais dit que ça allait s’empirer: voilà que le tonnerre se mettait de la partie, maintenant. Un éclair, et brrrouuummm ! Ca faisait carrément apocalyptique, là. Je décidai de me prendre un petit apéro, et de m’asseoir devant la télé.


Y a hélas vraiment rien à cette heure-ci le samedi. Nada ! J’aurais sans doute été aussi bien à regarder les éclairs frapper les collines derrière la maison. Blam, encore un. Et ça faisait un de ces raffuts, ça ne devait vraiment pas tomber très loin d’ici. Pas très rassurant tout ça. Mais bon, tout de façon, ici, je ne risquais rien.



Ding dong. La sonnette ? A cette heure-ci, par ce temps-là ??? Je jetai un oeil par la fenêtre du salon: pas de voiture dans la cour, ni devant les grilles. Qui pouvait-ce être ? On allait bien voir. J’ouvris la porte, l’entrebâillant seulement: deux jeunes femmes, recroquevillées sur elles-mêmes, se gardant de la pluie. Je ne les connaissais absolument pas, moi, ces deux-là. Jamais vues.



Je ne voyais rien de leurs traits, à cause de cette satanée pluie qui continuait de tomber, presque horizontale.



Nous étions obligés de crier, pour couvrir les hurlements du vent.



J’hésitais. Ce n’était pas de la prudence, c’était juste ma misanthropie qui reprenait le dessus. Et puis, que pouvais-je bien faire pour elles ? Si, à la rigueur, leur éviter d’être trempées… J’ouvris plus grand la porte, et me forçai d’un sourire de bienvenue. Elles entrèrent et me sourirent aussi, en retour, puis:



Je leur proposai des serviettes de toilettes, pour qu’elles puissent au moins se sécher les cheveux. Elles se mirent un peu plus à l’aise, retirant leurs blousons gorgés d’eau, et s’essuyèrent le visage et la tête. Je pus alors les contempler plus précisément. Et je me sentis pris d’un grand malaise. C’étaient deux bombes; le genre de nanas qu’auraient dû être en train de jouer dans le dernier James Bond, mais qu’on voit pas trop dans les trous du cul du monde comme mon bled. Une brune, une blonde, toutes deux aussi belles l’une que l’autre. Et au lieu d’être content d’avoir deux belles jeunes femmes avec qui au moins discuter un peu, j’en devins méfiant. Qu’est-ce que ces greluches venaient faire par ici ? En tout cas, je remarquai que leur maquillage avait tenu le coup, lui. Des seaux et des seaux de flotte sur la tronche, et le maquillage qui bouge pas…


Brrrraaammm, un éclair et un énorme coup de tonnerre, presque en même temps. Je sursautai. La lumière aussi; j’éteignis la télé. Il fallait que je me reprenne. J’étais tendu, nerveux. Je proposai un verre à mes deux hôtes et m’en resservis un. Elles s’étaient mises bien plus à l’aise, même, en fait. On aurait vraiment dit qu’elles se rendaient à une soirée jet-set quand elles passèrent devant chez moi. Belle robe noire longue pour l’une et ensemble tailleur satiné ultra classe pour l’autre. Elles durent remarquer que je les observais avec insistance; l’une d’elles rompit le silence:



Je dus rougir légèrement, regrettant mon intervention stupide. Elles durent le remarquer.



Elles ne répondirent pas, se contentant d’un vague sourire. Je sentais que la conversation, enfin, le peu de conversation que nous avions, allait s’enliser. Je bus une gorgée de scotch. Puis tentai de rembrayer:



En fait, ça s’enlisait même de plus en plus. Je ne savais vraiment pas quoi leur dire, à ces deux charmantes créatures. Elles regardaient en tous sens, elles avaient l’air d’apprécier la déco de mon salon et le charme rustique des vieilles poutres. Moi, je n’avais d’yeux que pour leurs visages et leurs décolletés. Je buvais l’une après l’autre de grandes gorgées de whisky et je me noyais au fur et à mesure dans les formes impressionnantes que je devinais derrière les tissus légèrement moulants. Il fallait que je dise quelque chose. Et quelque chose de bien, en plus. Il fallait que j’arrête de passer pour un demeuré.



Brillante remarque, donc. Un silence, encore. Je sortis mon paquet de cigarettes, en proposai une à mes invitées. Elles l’acceptèrent.



Elle regarda un instant sa copine. Je ne voyais pas ce que pouvait signifier ce sourire, ni ce regard. La brune ajouta:



Je l’interrompis une fois encore.



Mais je m’arrêtai net, réalisant qu’elles l’avaient sans doute tout simplement également lu sur la boîte aux lettres. Je me repris, tentant de sourire:



Elles rigolèrent vaguement de cet air pédant que je m’étais donné. Mais ne répondirent pas. Et je restais comme un con, avec toutes mes questions en suspens.



J’emplis les trois verres de nouveau. Et bus le mien presque d’un trait. Je me sentais déjà tanguer légèrement. J’écrasai ma cigarette, et en allumai presque aussitôt une autre. Le bruit de mon briquet vint troubler un silence que je trouvais de plus en plus pesant. Rarement j’avais trouvé une atmosphère aussi tendue. Ou bien était-ce seulement moi qui me sentais tendu à cause de la présence de ces deux perfections de la nature sous mon toit ?



Je ne réalisai même pas laquelle avait parlé; mes yeux tournoyaient de l’une à l’autre, de leurs visages à leurs hanches, en passant par leurs décolletés. Il fallait sans doute que je réponde. Un balbutiement:



Hélène se leva, s’approcha de moi. Elle me dominait, d’une hauteur qui me parut incroyable. Je me sentais tout petit, comme devant une des merveilles du monde. Mais pourquoi mes yeux tournaient-ils autant ? Ou était-ce ma tête ? Elle me parla, pour me demander une autre cigarette aussi. Et elle souriait toujours. Je tendis mon paquet d’une main lourde.



C’était la voix de l’autre. Je tournai la tête vers elle. Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui, Justine. J’eus l’impression que mon regard n’allait jamais la trouver. Ma tête aussi était lourde, lourde. Ça y est, ses hanches, je relevai un peu les yeux, ses seins, magnifiques, et un peu plus haut, son regard bleu d’azur qui me souriait presque. Je me sentais en effet tout étrange. À son regard, je devinai qu’elle attendait une réponse. Mais j’avais déjà oublié sa question. Dieu, que ma tête était lourde. Elle pendait devant moi, c’était tout juste si je ne bavais pas.



Puis, retournant la tête vers Hélène aussi vivement que je le pus, mais cependant d’une lenteur accablante:



Mais enfin, qu’est-ce qui m’arrivait ! La catastrophe… Voilà que je ne tenais même plus trois whiskies. Et j’avais chaud, chaud, chaud. Entouré en plus de ces créatures de rêve, mon corps était une vraie fournaise.



C’était la voix d’Hélène. De la pure provoc, sans aucun doute. Si elles en reprenaient un, il fallait que j’en reprenne un aussi. Mais elles ne connaissaient pas Gufti… Je tendis la main vers la bouteille, et la soulevai au prix d’un effort considérable. J’en versai un peu dans les trois verres, en répandant aussi pas mal sur la table. Elles prirent aussitôt leurs verres, et firent mine de vouloir trinquer avec moi. Elles me remercièrent encore une fois de ce charmant accueil. Tu parles ! C’était elles qui s’étaient invitées, et j’étais en train de me retourner la gueule alors que tout en moi me disait que j’aurais dû essayer de les draguer.


Je levai mon verre jusqu’aux leurs. Un cling pour fêter leur présence. Et une nouvelle gorgée d’alcool. Elles me parlaient, mais je ne comprenais plus rien. La tête me tournait de plus en plus. Je ne faisais plus que de les regarder, les contempler, les admirer. Je tentai de sourire. De faire bonne contenance. Mais plus rien. Un tourbillon, et rien d’autre.


Il me sembla alors que les deux filles échangèrent un clin d’œil. Ou bien était-ce encore mon imagination ? Et puis elles se levèrent, toujours me souriant; de plus en plus, même.



Je n’étais plus vraiment en état de réagir autrement qu’en écarquillant mes yeux ravagés. Mais j’approuvais du bout des yeux. C’était plus qu’un cadeau qui tombait du ciel. Tout cela n’avait aucun sens. Hélène s’agenouilla aux pieds de mon fauteuil, toujours dardant vers moi ses yeux de braise. J’essayai de faire quelque chose, de me soulever légèrement, pour paraître moins larvique, mais rien à faire. C’était comme si je pesais trois cents kilos. Et Justine fit glisser sa robe le long de son corps, elle aussi me souriant, provocante et démoniaque.


Ces filles étaient cinglées. Ou alors j’assistais à la réalisation des fantasmes de ma folie agonisante… Tant pis, il fallait en profiter. J’avais la gaule, violemment même. Je contemplai le corps quasi-parfait de Justine, qui se trouvait à présent presque nue à côté de moi. Elle s’avançait encore, doucement. Je sentais approcher les effluves de son parfum, lui aussi enivrant. Et Hélène était en train de déboutonner mon fute. De toute façon, si elle ne le faisait pas, il allait exploser…


Je réussis à me concentrer suffisamment pour tendre la main jusqu’à toucher le corps tout chaud de la blonde Justine. J’essayai d’être sensuel, de lui caresser doucement le ventre et le bas des seins. Mais ce fut elle-même qui guida jusqu’entre ses cuisses cette main que je lui offrais. Et moi je fermai les yeux, car une autre main venait de se saisir d’une partie de mon corps et l’excitait encore, la caressant infiniment tendrement.


Je m’abandonnai totalement aux charmes et au savoir-faire de mes deux visiteuses, et me vautrai un peu plus encore dans mon fauteuil. Justine retira sa culotte, puis vint s’asseoir sur mon ventre, plaquant presque alors sa poitrine chaude et gonflée sur mon visage transi d’excitation. J’embrassai et léchai de ma langue avide ces seins qu’elle me présentait fièrement. Et sa copine prodiguait le même genre d’attentions à mon sexe tendu à exploser.


Je geignais, je couinais. J’aurais voulu être absolument maître de moi, pour pouvoir les faire geindre elles-aussi, mais là, j’étais complètement à leur merci, incapable de bouger autre chose que la langue. Je sentais Hélène faire glisser ses lèvres autour de mon sexe qui s’enfonçait très doucement mais très profondément dans sa bouche experte. Et Justine se souleva légèrement, et se replaça presque assise sur ma tête, ses cuisses de chaque côté de mon visage. Ma langue virevolta alors dans son intimité chaude, humide, troublante. Elle gémit à son tour, doucement.


Une longue minute de bonheur, au bout de laquelle Hélène lâcha complètement mon sexe, à la fois de sa bouche et de sa main. Je ne sentais plus du tout sa présence. Mais que faisait-elle ? Pourquoi s’était-elle arrêtée ? C’était si bon. Mais j’entendis justement sa voix :



Dans ma semi-conscience, il m’avait semblé qu’elle avait hésité sur son prénom ? Tiens, moi qui pensais qu’elles étaient amies, en fait elles n’avaient pas l’air de se connaître plus que ça. Bof, je reportai toute mon attention sur ce que j’étais en train de lécher. Ladite Justine, au milieu de quelques gémissements parvint à lui répondre que oui. J’attendis, prêt à sentir à nouveau la main d’Hélène attraper ma queue pour y enfiler une capote.


Que faisait-elle donc ? "Dépêche-toi Hélène", pensai-je, "j’ai une grosse envie de vous baiser toutes les deux !" L’excitation me rendait dingue, et en même temps c’était cette excitation qui me maintenait éveillé. Ma tête continuait à tourner. Mais je me sentais bien calé par les cuisses de Justine, dont l’odeur intime m’enivrait plus encore, mais différemment.


Un bruit étouffé de métal me fit tressaillir. Je m’arrêtai de lécher. Mais que faisait donc Hélène. Justine pressa ma tête, comme voulant m’inciter à continuer. Qu’est-ce que c’était que ce bruit. Un autre bruit, sorte de léger cliquetis. Justine se mit à gémir de plus en plus vivement. Qu’est-ce que c’était que ce cirque ? Je me desserrai de l’étreinte des cuisses de la jeune femme qui me chevauchait, de façon à voir ce que foutait l’autre, mais elle me maintenait plus encore. Je forçai. Elle continuait de gémir, alors que je ne lui faisais plus rien du tout.


Je la repoussai alors vivement, brusquement, la rejetant presque en arrière. Et au même moment, j’entendis une violente déflagration, et un cri, tout aussi violent. Je tentai de reprendre au plus vite mes esprits qui demeuraient embués d’alcool et d’excitation. Justine s’écroula sur moi. Hélène hurla:



Je tentai de rejeter sur le côté le corps convulsé et dégoulinant de sang qui m’écrasait presque, et, à travers le brouillard qui obscurcissait encore mon cerveau, je découvris Hélène, debout à deux mètres de moi, à demi-nue avec un pistolet à la main. Elle venait de se rendre compte qu’elle m’avait complètement raté. J’avais bougé au moment où il ne fallait pas. Elle commençait déjà à recharger le flingue.



De toute façon, vu ce qui venait de se passer, il était évident qu’elle voulait me buter. Avec l’énergie du désespoir, ou bien mû par une sorte d’instinct de survie, je ne sais pas trop, je repoussai de toutes mes forces le corps inerte de Justine, qui retomba juste aux pieds d’Hélène, lui dégommant presque les jambes. Elle fut gênée, déstabilisée, et pendant qu’elle reculait d’un ou deux pas, je me levai en trombe pour tenter de lui voler dans les plumes.


Mais j’avais présumé de mes forces et de mes capacités amoindries par la dose d’alcool que je trimbalais dans le sang; je butai sur le corps resté à terre. Je m’écroulai, les deux bras en avant. Hélène tira encore. Et me manqua encore. Je me redressai le moins piteusement possible, et tentai encore de lui sauter dessus. Elle était à présent tout près de moi, s’employant à recharger une nouvelle fois le flingue. Dans une espèce de détente encore instinctive, je parvins à la renverser. Elle lâcha son arme, qui vola je-ne-sais-où derrière elle. Je tombai sur elle, la tête sur ses genoux. Dont elle se servit pour me mettre un grand coup dans les dents.


Elle se releva à toute allure, partant à la recherche de son arme. Je me relevai beaucoup plus fébrilement et tentai de trouver l’arme avant elle. Elle dut sentir que la situation n’était plus à son avantage, car elle se retourna alors, dardant ses yeux dans les miens. Elle avait le regard noir de la colère à l’état pur. Et elle se mit à courir aussi vite qu’elle put vers la porte d’entrée, hurlant à mon attention:



Je tentai de la poursuivre, mais réalisai rapidement que je n’étais vraiment pas en état de le faire. Et quand j’arrivai en me traînant sur le palier, je la vis qui s’élançait à travers le jardin, presque déjà à hauteur du portail principal. Je courus quand même jusqu’à ce portail, et quand j’y arrivai, je la vis claquer la portière conducteur d’une auto garée à une centaine de mètres de là. Elle démarra bien avant que j’eus réussi à m’en rapprocher suffisamment, et partit à toute allure.


Et là je m’effondrai, me vautrant un instant sous la pluie toujours aussi violente, mais presque bienfaisante, maintenant. Je réalisai aussi que j’étais partiellement nu; notamment, je n’avais plus de pantalon, et j’avais la queue à l’air, mais complètement molle. Plus molle tu meurs, même. J’avais encore un peu la tête qui tournait, et en plus maintenant elle saignait. J’avais un flot de sang qui coulait dans ma bouche. Sans doute ce maudit coup de genoux.


Je tentai de réfléchir. Oh, que c’était dur ! Que s’était-il passé ? Je me relevai piteusement, et revins à la maison, la tête de traviole. Le vent était toujours aussi fort. Je marchai, en essayant de penser à ce qui était arrivé. Tout se mélangeait dans ma tête. En passant devant la boîte aux lettres, je la zyeutai machinalement. Il était écrit: "Mr Shank". Rien d’autre. Pas Gufti…



A suivre.