Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
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Temps de lecture estimé : 19 mn
07/06/03
Résumé:  un colloque traitant de « la nouvelle macroéconomie keynésienne » comme point de départ... à une aventure peu commune... comme quoi, tout arrive.
Critères:  fhh hbi caférestau noculotte hmast intermast fellation cunnilingu jeu
Auteur : David Sensual      
Ils me vouvoient encore...


J’ai cru que j’avais rêvé.


Non pas que ma vie sexuelle soit fade ou inexistante, bien au contraire. Marié à une femme charmante et plutôt portée sur la chose, bien que très sage dans ses pratiques, j’ai sans doute beaucoup plus de satisfactions sur ce plan-là que beaucoup de mes camarades masculins et trentenaires. Mais j’ai souvent considéré que les histoires lues sur Revebebe relevaient davantage du fantasme que de la réalité, et que ce n’est que virtuellement qu’elles continueraient à alimenter mes moments de plaisir solitaire. Que nenni ! Ca n’arrive pas qu’aux autres.


Quelques présentations avant tout : mes trente printemps habillent un jeune homme plutôt bien dans sa peau, auquel vingt ans d’exercice du rugby et – un peu moins longtemps – de la natation ont donné des épaules larges et « une gueule » (de quoi, je ne sais pas bien et je préfère laisser d’autres juger, mais en tout cas… « une gueule » !) qui sont plutôt un atout dans la grande jungle des relations humaines. Etudes réussies grâce à un environnement social favorable, chargé de cours d’économie dans une université parisienne, je côtoie un milieu stimulant sur le plan intellectuel et, à bien y regarder, j’aurais mauvaise grâce à me plaindre de ma situation.


Tous ceux qui en concluraient que les femmes se jettent à mes pieds iraient bien vite en besogne. J’adore, comme beaucoup de gens, séduire mes interlocuteurs (hommes et femmes d’ailleurs), à tous les sens du terme, mais je dépasse rarement le stade de la suggestion et l’idée de plaire satisfait en général largement mes envies. Une des raisons, certainement, pour lesquelles je n’avais jamais jusqu’à présent trompé ma femme. Non pas qu’un quelconque interdit moral m’en ait empêché – ma femme et moi espérons bien ne pas être le dernier « amant » l’un de l’autre – mais simplement, les circonstances ne s’étaient pas vraiment présentées jusqu’alors et le besoin n’avait pas dû être irrépressible… Bref.


Les circonstances ont donc fini par se présenter. Ma charmante épouse encore en province pour une année universitaire (elle enseigne également), elle est dorénavant souvent absente pendant la semaine, et le manque a dû commencer à se faire sentir.


Ce qui est sûr, c’est que si j’avais dû envisager une situation vraiment excitante, je n’aurais jamais parié sur un colloque traitant de « la nouvelle macroéconomie keynésienne » comme point de départ… comme quoi, tout arrive.


Je préfère passer au présent pour raconter cette escalade.


De nombreux intervenants, plus ou moins brillants, plus ou moins éloquents, une assemblée somme toute assez peu féminisée, la routine de ce genre de réunions. Mais la présence, tout de même, de la grande Caroline M., professeure des universités qui, sur tous les plans, fait de l’ombre à ses petits collègues. Elle était membre de mon jury d’agrégation quand je l’ai rencontrée pour la première fois. De taille moyenne, de longs cheveux bruns qui se déroulent avec le plus grand naturel sur ses épaules, un visage qui peut sembler sévère pour qui ne l’a jamais vu sourire, et surtout une sensualité débordante. Je doute que ses fesses et sa poitrine splendides puissent à l’heure actuelle trouver la moindre place dans des magazines dédiés aux anorexiques, mais ils représentent à mes yeux le sommet de l’attraction féminine : légèrement ronde mais harmonieuse, gironde sans excès, des hanches qui en imposent à tout homme digne de ce nom, des courbes magiques, et surtout… une classe sans équivalent. Toujours parfaitement mise dans des tenues pourtant simples, elle trimballe sa charge d’érotisme en toute connaissance de cause, et irrite doublement certains de ses collègues masculins : d’abord parce qu’il leur est désagréable de ne pas arriver à la cheville d’une femme sur le plan intellectuel, ensuite parce que sa relation avec eux ne fait que démontrer, à l’envi, leur propre absence de sex-appeal. Elle les impressionne comme des petits garçons…


J’ai le jugement un peu dur pour eux, parce que moi aussi elle m’impressionne. Attiré par toutes sortes de femmes, auxquelles je trouve toujours au moins un brin de séduction, j’affiche une préférence marquée pour les femmes mûres et bien dans leur corps. Je ne suis certes pas insensible au charme des jeunettes, comme celles que j’ai devant les yeux en cours – on serait surpris d’ailleurs de ce que ces demoiselles sont prêtes à faire pour aguicher leur enseignant (il existe sans doute une sorte de pouvoir trouble qui émane de l’autorité du prof et qui suscite des entreprises plutôt surprenantes…). Mais rien à voir avec l’émoustillement qu’entraîne toute apparition de la grande Caroline.


Aujourd’hui vêtue d’un tailleur assez discret, elle ne dévoile que ses épaules, mais ça alimente déjà mes fantasmes. Il faut bien avouer que je bois son attitude davantage que ses paroles. Notre relation, depuis que je suis arrivé à la fac, est un peu particulière. J’aime en tout cas me convaincre qu’elle me considère différemment de la majorité de ses collègues. Elle n’a pas pu ne pas sentir combien j’étais sous le charme et, au lieu de me rabrouer pour avoir fait passer dans mes yeux et mon ton de voix un peu plus que ce qu’autorise la relation professionnelle, elle m’a accordé ce privilège. L’a-t-elle accordé à d’autres ? Je ne sais pas. Elle apprécie, je crois, mon ton direct et ma franchise, contraires parfois aux intérêts de carrière (qui polluent souvent l’Université française…). Tout cela reste imperceptible et en tout état de cause très respectueux, mais nos échanges véhiculent un peu plus de désir que ceux des autres. Mes « bonjour Caroline, vous êtes ravissante aujourd’hui », prononcés d’un ton déférent et accompagnés d’un sourire faussement soumis, ne s’attirent en général qu’une réprimande de pure forme et un regard trop sévère pour être pris au sérieux. C’est un jeu, juste un jeu, qui certes ne dépasse jamais ce stade, mais que je trouve délicieux…


Existe-t-il des journées pendant lesquelles l’air est plus chargé d’électricité que d’autres ? Je ne sais, mais aujourd’hui, l’exposé de Caroline donne des ailes à mon imagination. Elle ne se dérobe pas à mes regards, même si elle en rajoute un peu dans la sévérité : ses yeux me grondent et semblent m’accuser de ne pas tant prêter attention au fond qu’à la forme…


Comme elle a dû sentir combien mes regards étaient chargés, et que j’ai toujours, en toutes circonstances, maintenu vis-à-vis d’elle ma position respectueuse, je tente enfin de désamorcer mon excitation et je profite du changement d’orateur pour passer à des pensées plus sages. Il n’y a jamais eu de doute pour moi que la grande Caroline restait de l’ordre du fantasme.


Mes tentatives de diversion ayant échoué, il a bien fallu que je me concentre sur l’objet de la réunion… So boring, disent les Anglais ! En fait, mes divagations m’ont déjà épargné une grande partie des débats, et c’est presque avec surprise que je vois l’auditoire se lever tranquillement, signe annonciateur d’un départ vers l’une des salles voisines pour un petit cocktail de clôture (très sobre, l’Université n’a plus beaucoup de moyens). Un tour aux toilettes m’aide à sortir de ma léthargie. J’en profite pour constater que mon sexe, paresseusement lové au fond d’un Dim moulant, s’est autorisé quelques gouttes de satisfaction pendant la conférence…


Je retrouve la brillante assemblée déjà un verre à la main, et mes yeux croisent rapidement la seule qui m’intéresse : incroyable ce qu’elle peut avoir comme classe ! D’ailleurs, un très beau mec ne s’y est pas trompé et s’est déjà collé à elle, sans doute pour l’entretenir savamment de l’articulation entre politiques budgétaires contracycliques et politique monétaire orthodoxe… Grand – très grand même (1m92 ?) – et mince, des cheveux poivre et sel sur un visage régulier, à la fois calme et déterminé, il doit avoir son âge, entre quarante-cinq et cinquante ans. Elle l’écoute religieusement. Premier réflexe : « Celui-là, il va faire du dégât ». Je dois vraiment avoir une tête de merlan frit, parce que la grande dame me fait un signe éloquent, avec le petit sourire narquois qu’elle arbore parfois, pour que je m’approche. Ni une, ni deux, je fonce, en essayant de garder une contenance (mais enfin 1m80, ça reste plus petit que 1m92…).



Là, évidemment, je suis scié. Si c’est le mari, alors ! Je dois bien bafouiller quelque chose, mais à mon avis, ça n’est pas très décryptable. La belle assurance qui m’accompagne habituellement a dû sombrer en pleine mer, je ne sais pas ce qui m’impressionne chez ces deux-là, mais c’est du brutal… Evidemment, le bonhomme s’avère tout aussi classe que la professeure, et nous voilà partis dans de grandes discussions, pas vraiment boulot d’ailleurs, en sirotant sans trop s’en rendre compte plusieurs verres de suite. Contrairement à nos discussions professionnelles, on alterne propos sensés et grosses conneries très drôles (il a beaucoup d’humour, son géant). Caroline, qui a parfois la dent dure, profite de l’aide de l’alcool pour faire un peu la peau à ceux de ses collègues qu’elle estime veules et sans intérêt… et pour équilibrer la balance, elle se met à me flagorner d’un ton mi-sérieux, mi-moqueur. Elle vante d’abord mes qualités professionnelles puis, se mettant à minauder un peu et se tournant vers son mari :



Et moi, très honnêtement, alors que je devrais profiter de la grivoiserie ambiante pour dire quelque chose entre drôle et suggestif, je suis troublé, gêné, déstabilisé et je recommence à bégayer :



Je crois que c’est à ce moment que tout a dérapé. Tous les trois, à cet instant, nous l’avons compris, sans avoir aucune idée de ce à quoi ça mènera (à rien peut-être). Mais il y a dans l’air quelque chose qui nous autorise à changer de registre, ou à interpréter différemment les gestes et les mots. Et bien sûr, avec ce changement, une excitation subite… Pas cruel, le couple a vite fait la transition sur mes hésitations en me demandant si j’accompagne tous les participants au dîner d’après-colloque. Une bonne occasion de dire oui et de me reprendre un peu.


A peine eu le temps de dire ouf, que je me retrouve avec toute la joyeuse bande au restaurant. Le hasard fait sans doute bien les choses, puisque me voilà assis en bout de table, près du mur, à côté de la belle Caroline sur la banquette, et faisant face à son mari. Le trio s’est donc naturellement reconstitué, sans que je contrôle quoi que ce soit. Je n’ai pas d’éléments vraiment probants pour trouver la situation excitante, mais la seule chose sûre, c’est que j’ai quelques bouffées de chaleur…


On se lance dans une grande discussion d’économie (même si lui est sociologue), mais – je ne sais comment décrire ça – nous déroulons tous les trois les mots de manière mécanique alors que nous aurions sûrement envie de parler d’autre chose. La fébrilité, en tout cas de mon côté, est palpable. Caroline me moque encore gentiment sur mon inattention pendant son intervention, tout en lançant quelques œillades discrètes à son mari… Je m’en sors un peu moins mal qu’avant dans ma répartie.


Puis tout à coup, alors que Caroline fait mine de s’intéresser à la question d’un collègue, Marc sort un stylo de sa poche et griffonne quelques mots sur un morceau de la nappe en papier, qu’il déchire. Ce n’est qu’au moment où il me fait discrètement glisser le papier que j’y prête attention. Intrigué, je déplie doucement le poulet…


« Caroline a terriblement envie de vous… »


J’ai l’impression que la terre entière remarque immédiatement mon trouble, et je dois être rouge comme une tomate ! En fait, comme on est en bout de table, personne ne nous remarque vraiment, et Marc, très attentionné, vient à mon secours en posant des questions banales auxquelles je peux répondre sans effort. Schizophrénie complète : nous donnons à l’extérieur l’image de deux hommes discutant posément, alors que les échanges muets sont sacrément intenses… Caroline se retourne vers moi, puis vers son mari. Elle sait. Je ne peux pas vous dire pourquoi ni comment, mais elle sait, et ses yeux trahissent une intensité particulière.


J’ai le sang qui bat dans les tempes et un peu de mal à trouver une contenance, mais manifestement ça ne se voit pas trop. Seuls les deux complices doivent savoir quel est mon trouble, et comme je ne me suis pas enfui en courant, Marc prend l’initiative de griffonner de nouveau. Je saisis le papier en ayant l’impression d’être aussi discret qu’un éléphant dans un magasin de lingerie…


« Demandez-lui de vous donner sa culotte »


Je dois être pivoine ! Il est sacrément gonflé, je pourrais faire un scandale… Mais non, c’est con comme réflexion. Evidemment que j’ai envie de tout sauf de faire un scandale. Je mets un peu de temps à me décider, à prendre mon courage à deux mains, et profitant de l’arrivée des plats et d’un flottement dans les discussions mondaines, je me penche vers elle et lui glisse : « Caroline, donnez-moi votre culotte ». Ça doit être à peine audible tellement j’ai la gorge sèche, mais j’ai l’impression d’avoir hurlé dans un mégaphone. Je n’ose plus la regarder, mais ce n’est pas grave, parce que le sourire imperceptible qui se dessine sur ses lèvres, c’est à son mari qu’elle le destine. Puis, comme si de rien n’était, elle me demande courtoisement de la laisser passer, et je comprends que c’est pour aller aux toilettes.


Je me lève et me décale, un peu gauche, et j’essaie de profiter de son absence pour reprendre mes esprits. Je croise de temps en temps le regard de Marc, tellement bienveillant, malgré une petite étincelle malicieuse, que mon rythme cardiaque doit redescendre un peu. De manière assez surprenante d’ailleurs, cette situation qui devrait me mettre à l’étroit dans mon pantalon n’a pour effet que de rabougrir mon sexe. J’ai l’impression désagréable qu’il s’est recroquevillé sur lui-même comme un escargot par grand beau. Un peu de fébrilité sans doute…


Caroline revient et on fait la même opération en sens inverse. Ses fesses généreuses me frôlent, décharge électrique immédiate à la clé ! Une fois assise, sans autre formalité et dans une discrétion exemplaire, sa main vient frôler la mienne, posée sur ma jambe, et y déposer le morceau de tissu demandé… Puis elle reprend sa discussion avec son voisin comme si elle venait de me passer le sel. Je suis aux quatre cents coups, la culotte – qui ne devait pas cacher grand chose, soit dit en passant – dans les mains, et je la triture un moment avant de me décider à me la fourrer dans la poche. Et là, grand moment de répit : on mange, on bavarde de tout et de rien, et seuls quelques échanges de regards discrets m’assurent que je ne suis pas en train de rêver. Du coup, je reprends le contrôle de mes émotions, et cette fois, je mets à bander violemment. Tout est venu d’un coup, et ma bite me fait mal tellement elle cherche à s’échapper de son carcan. J’attends maintenant avec impatience un prochain mot, tout mon corps doit être en attente… C’est pas possible qu’ils me laissent comme ça, après ce qu’ils viennent de faire !


Mes yeux ont du mal à quitter la main de Marc quand il se saisit de nouveau de son stylo. Quelques mots, un pliage discret, et voilà…


« Glissez votre main entre ses cuisses, et dites-moi si elle mouille »


Incroyable, le pouvoir des mots ! Ce dernier verbe décuple mon érection, si c’était possible. Cette fois-ci, en tout cas, pas de délai de latence, je m’exécute rapidement… et j’ai récupéré ma maîtrise. Tout en participant allègrement à la discussion en cours, en donnant véritablement le change, je glisse ma main sous la table et fonce directement vers sa cuisse. Ce contact est doux, sa peau est chaude et veloutée… Je sens un tressaillement, qui reste infime. Je ne m’attarde pas trop, j’ai une mission à remplir, moi. D’une main pas très sûre, je remonte lentement mais sûrement entre ses jambes, qui ne sont que très légèrement écartées, et j’arrive à même la peau. Elle est épilée, c’est sûr. Nouvelle décharge électrique. Ce qui me frappe, avant la moiteur de l’endroit, c’est sa chaleur. Une véritable étuve… Sa chatte est clairement trempée, et je n’ai pas besoin de faire de mouvements de va-et-vient le long de cette fente délicate, mes doigts glissent directement entre ses lèvres… Elles me semblent épaisses, grasses, comme des fruits trop mûrs… Je dois lui effleurer un point sensible, plusieurs fois de suite, parce que les discrets tremblements de ses jambes se répètent, et que son souffle s’accélère un tout petit peu, toujours maîtrisé. Ce qui m’excite au plus haut point, c’est que pendant tout ce temps, assez court il est vrai, elle continue à parler à son voisin.


A regret, je décide enfin un prudent rapatriement. Au moment où je pose de nouveau ma main sur la table, ma queue est dans un état inimaginable et je sens déjà perler ces gouttes annonciatrices d’un futur plaisir…


Je me retrouve à la fois gêné et émoustillé par cette main qui brille, sur la table, d’une mouille épaisse et généreuse. C’est vrai, ça – je me fais cette remarque – son excitation est poisseuse, dense, chaude… Je croise le regard de Marc, et je comprends dans ses yeux interrogateurs que je n’ai pas terminé mon office. Alors, dorénavant plus sûr de moi, je me saisis d’un stylo, et presque aussi discrètement que lui, je lui communique la nouvelle. Ecrire ces mots – « elle est trempée » – manque de me faire exploser dans mon pantalon…


Nouveau moment de répit, les discussions sont devenues moins professionnelles, elles alternent entre discours sérieux et grosses boutades autour de la table. L’ambiance est détendue, et en parallèle de la soirée officielle, je suis dans une bulle torride avec ces deux-là. Pour la première fois depuis le début de l’escalade, je croise son regard à elle… Il pétille d’excitation, mais il est aussi souriant, ouvert. Son mari dégage une sorte de force tranquille et de sérénité, et même pas mal de sensualité je crois, même si je ne suis pas trop attiré par les hommes. Bref, c’est fluide, cool, on se donne du plaisir à s’exciter, ils me plaisent bien ces deux-là…


Un nouveau mot est en préparation. Vite rédigé, celui-là. Je commence à prendre le temps de déplier les messages, pour laisser monter le désir…


« Goûtez son plaisir… »


De manière discrète pour les autres, mais suggestive pour elle, qui a aperçu notre échange postal, je porte d’abord mes doigts à mon nez. Je les hume… Génial ! Une odeur forte et musquée… L’odeur du plaisir mêlée à celles de la journée, la sueur et le reste, un aphrodisiaque violent. Puis je les amène vers ma bouche, où j’entame une légère succion, parfaitement anodine, comme quand on s’est coupé et qu’on s’enlève une goutte de sang, ou quand se retrouve avec un peu de sauce sur les doigts. Mais manifestement, ce n’est pas du tout anodin pour elle : elle ne me quitte pas des yeux. Un goût âcre, le goût du sexe, du désir, qui multiplie mon envie d’être là-bas, en bas, entre ses cuisses, à la laper comme un jeune chiot. Elle a un soupir, plus fort, beaucoup moins contrôlé que quand je caressais sa chatte, il y a cinq minutes. Sa poitrine opulente, ces gros seins que j’imagine laiteux et abondants, ces vraies mamelles, se soulèvent avec sa respiration et je remarque, pour la deuxième fois de la journée, la vigueur de ses tétons… Aussi durs que mon sexe, sans doute, ils sont tout aussi prêts à s’exhiber à l’air libre, ils crient leur volonté de jaillir.


Pendant ce passage, je n’ai pas remarqué que Marc avait recommencé à écrire. Quand je m’en aperçois, il semble être au milieu d’un long roman…


Un nouveau bout de nappe dans les mains… Mais comment font tous ces gens autour pour ne se rendre compte de rien ? Ils sont tous dans le coup, ou ils sont vraiment aveugles ? C’est quand même la meilleure prof de la fac, la plus sexy, qui est là, nue sous son tailleur, en train de regarder son jeune assistant lécher ses doigts pleins de ses odeurs les plus intimes, en face de son mari… Ils ne sentent pas ? Moi, j’ai pourtant l’impression que cette salle entière sent le sexe…


« Allez vous caresser, et revenez montrer à ma femme qu’elle vous a fait jouir »


Je ne me pose même pas de questions. Arrivé aux toilettes, je bute sur une porte fermée… L’attente est interminable, ma bite me brûle. Quand je rentre enfin dans la petite pièce, j’ai beaucoup de mal à déboutonner mon pantalon, je suis fébrile, ma queue est tendue… Je suis impressionné quand elle sort, elle est dure, toutes ses veines ressortent, ce qui est rarement le cas à ce point, mon gland est gonflé, violacé, prêt à exploser. Sans arrière-pensée, je me branle fort, je serre mon sexe à l’étouffer, à l’écraser, et je jouis en quelques allers-retours… Un grand jet de sperme part sur le rabattant (je n’ai jamais éjaculé comme ça), j’en ai partout sur la main. Je l’essuie un peu puis je la referme, comme si je cachais un précieux trésor. Je me rhabille toujours aussi maladroitement, d’une main, et je remonte à table.


Ce qui est incroyable, c’est que l’excitation ne m’a pas quitté. En principe – je suis fait comme tout le monde – il me faut un peu de temps pour bander de nouveau, pour me réveiller d’un premier orgasme. Là, pas du tout… Le sang circule, il n’a jamais autant circulé, comme s’il était coincé dans ce morceau de chair… Je suis toujours à l’étroit.


Arrivé à table, j’ai des échanges de regard furtifs, mais très directs, avec ce couple magique. Je m’assieds simplement, je ne prends pas d’autre initiative que de poser la main sur la banquette, à côté de moi… Comme si elle avait été mise au courant (l’était-elle avant ?), elle vient passer sa main sur la mienne, m’essuyer, rapidement, en catimini, sans rien en laisser paraître. Et dans une stricte copie de mon ballet de tout-à-l’heure, elle vient renifler puis goûter ses doigts. J’ai l’impression qu’elle les garde longtemps, elle joue avec ses lèvres, et elle regarde souvent son mari. Il l’approuve avec toujours autant de discrétion et de douceur. Tous ses gestes sont mesurés, feutrés… Chez elle, même le geste est intelligent. Ça provoque chez moi une nouvelle flambée de désir. Et pourtant, je ne sais même pas quel goût ça a, le sperme, je ne sais même pas si c’est excitant comme l’odeur poivrée et chaude du sexe d’une femme…


La fin du dîner sonne comme une interruption inattendue et désagréable. Je n’ai rien préparé, je ne sais pas comment sortir de la bulle, je suis un peu pris de court, on paie et puis quoi ? Plus rien ?


« On vous dépose, David ? »


La classe, Marc. Mon « oui » ne doit pas être bien bruyant, mais il a le mérite d’exister… En revanche, je ne saurais pas vous raconter la sortie du restaurant, le trajet en voiture, l’arrivée chez eux… Tout ça passe un peu vite, comme dans un songe, on doit parler de tout et de rien, je ne sais pas trop. L’ambiance est cool, personne n’est gêné. Une seule chose est certaine, personne ne pose la question de savoir où j’habite vraiment, ça n’intéresse pas grand monde. Comme depuis le début avec eux, les choses sont simples, tout se déroule naturellement…


Et une fois arrivés chez eux, on ne peut pas dire que l’heure soit aux grandes démonstrations d’urbanité. Aucun verre de whisky ou de quoi que ce soit d’autre ne m’est proposé. Simplement, Caroline s’affale dans un large fauteuil aussitôt passé la porte, et Marc fait de nouveau entendre sa voix chaude, cette voix qui donne confiance et dont on a plutôt envie de suivre les recommandations. Cette fois-ci, c’est sur un faux ton de reproche…


« David, vous nous avez excités toute la soirée, et pourtant vous avez laissé Caroline dans un état d’insatisfaction évident. Voulez-vous s’il vous plaît profiter de cette petite période de calme pour vous lécher ma femme jusqu’à ce qu’elle jouisse ? »


Le mélange entre les termes et le ton employés me lancent dans une nouvelle phase d’excitation, et je défère immédiatement aux ordres donnés. La belle brune a très peu bougé, juste assez en fait pour remonter son tailleur et dévoiler sa chatte parfaitement épilée. Je n’ai pas de fantasme délirant à ce sujet, mais voir là ces lèvres gonflées et parfaitement dessinées, voir ce sillon plus sombre s’enfoncer au creux d’une peau si glabre, me provoque une érection instantanée. Sans façons, je m’agenouille et me dirige directement vers l’objet du désir… Alors que j’aime d’habitude prendre mon temps, butiner, découvrir, flâner, je vais cette fois droit à l’essentiel. Eux, leurs attentes, leurs envies, la situation, tout… Et je la lèche comme un damné, comme si ma vie en dépendait. Elle sent encore plus fort que tout à l’heure, plus fort la sueur, plus fort son jus intime, plus fort peut-être aussi quelques gouttes de fille qui se serait mal essuyée… J’aspire ces lèvres si charnues, je tâtonne pour débusquer ce bouton si sensible que je titille, enrobe, enroule avec ma langue, avec toute ma bouche. J’ai l’impression d’embrasser, elle est moelleuse comme une bouche, trempée, toujours ce liquide épais et si chaud… Mes mains se baladent sur sa peau si douce, mais je n’y fais pas attention, seule son sexe compte, seule sa chatte – le mot suffit à accroître mon désir – a un intérêt… C’est mon centre du monde. Elle est douce de partout, ses mains prennent délicatement ma tête, non pas pour la guider, mais pour suivre ses mouvements, pour accompagner mes cheveux…


Et pendant que je suis plongé dans ce sexe nu et si offert ; pendant que, profitant de ce qu’elle a avancé ses fesses sur le bord du canapé, j’aventure parfois une langue curieuse et inquisitrice vers son œillet qui apprécie l’outrage, Marc s’est allongé à côté d’elle et a descendu doucement, mais d’un seul mouvement, son pantalon et son caleçon. Il bande fort, beaucoup plus fort que ne le laissait croire sa sérénité apparente… Il porte sa main à sa queue, une queue longue et fine, avec un gland presque délicat, et il commence à se caresser, dans un mouvement mesuré, régulier…


Je ne sais pas pourquoi, mais cette vision m’irradie entièrement et je redouble d’ardeur entre les cuisses de sa femme, je bois littéralement Caroline… Et alors qu’elle gémissait jusqu’ici discrètement, sa respiration s’accélère, elle se met à haleter, pas bruyamment mais avec vigueur… et elle part. Elle jouit de tout son corps, elle a plusieurs soubresauts, maintenant presque sans bruit… Elle lâche ma tête et pose ses mains sur les miennes, elle les serre, elle les tient, je ne peux plus m’échapper. Mon sexe est tendu à tout rompre…


Marc a continué sa masturbation, peut-être un peu plus vite au moment où sa femme venait, ou peut-être est-ce une illusion ?


Et alors que je continue à lécher, délicatement, les lèvres de Caroline, celle-ci prend ma main et l’entraîne doucement vers la queue de son mari. Je ne peux pas dire que j’aie réfléchi ou pas, ou que je me sois à ce moment posé de grandes questions, une seule chose est certaine : ma main est venu enrouler, pour la première fois, une queue qui n’était pas la mienne… Impression extraordinaire, je ne cherche pas du tout à retirer cette main, je la serre au contraire, je la fais coulisser, comme j’aime me le faire à moi-même, et tout naturellement, comme si j’avais fait ça toute ma vie, je commence à branler cet homme. Mon excitation dépasse tout ce que j’ai ressenti ce soir… Son sexe est ferme, élastique… Moins épais que le mien mais tendu, tendu. Il semble apprécier la caresse, il gémit un peu.


Alors, sans qu’on me pousse, sans que personne me le demande, j’approche ma tête de ce gland si fin, et je le fais pénétrer dans ma bouche. C’est chaud, brûlant même, il a aussi un goût fort… Je continue à le branler, en le serrant autant que je peux, et en lui faisant un écrin de ma bouche… Je suis en train de sucer Marc… ce qui est incroyable, c’est que j’adore ça. C’est comme un défi de lui rendre un plaisir qu’il m’a largement donné, et qu’il va continuer, avec sa femme, à me donner tout à l’heure…


Il murmure… « David, vous sucez comme un dieu »…


C’est fou, ça, ils m’entraînent tous les deux dans un truc complètement dingue, et ils continuent à me vouvoyer…