n° 06511 | Fiche technique | 61547 caractères | 61547 10470 Temps de lecture estimé : 36 mn |
13/06/03 |
Résumé: Il est quadragénaire, elle est tout juste majeure. Ils sont oncle et nièce par alliance. Ils vivent sous le même toit. Une histoire d'amour est-elle possible ? Ou même souhaitable ? | ||||
Critères: fh hplusag extracon alliance amour intermast pénétratio | ||||
Auteur : Julienclaireuil Envoi mini-message |
Renaud se renversa sur sa chaise, exhala une longue bouffée de fumée vers le plafond. Il parut hésiter à répondre, parcourut du regard la salle à moitié vide de la petite brasserie parisienne dans laquelle il était attablé, puis regardant son interlocuteur dans les yeux, il eut un petit sourire gêné :
Bernard, en face de lui, le dévisagea sérieusement. Cet ami, qu’il redécouvrait après 5 années passées au Canada, lui semblait transformé. Pourtant leurs retrouvailles n’avaient souffert d’aucunes réserves, en apparence cela s’était déroulé comme s’ils s’étaient quittés la veille, retrouvant cette connivence de plusieurs années, ce ton amical et franc qu’ils employaient dans leurs dialogues depuis toujours. Cependant son ami semblait fatigué, accablé.
Renaud prit une gorgée de bière, reposa son verre et lança en regardant le carton sous le verre :
Il avait dit cela en fixant son regard sur celui de son ami.
Il alluma une autre cigarette et commença son histoire.
Il y a un an et demi, l’une des cousines de ma femme installée au Bénin, nous demande si nous pourrions héberger sa fille afin qu’elle continue ses études en France, car la filière qu’elle a choisi ne peut être suivie dans leur pays d’adoption. Nous acceptons, il y a de la place à la maison, nous connaissons la petite qui est sérieuse.
C’est le début de l’été, sa mère descend avec elle pour régler les problèmes d’inscription, elles restent un mois chez nous puis repartent au Bénin. Chloé, c’est son prénom, reviendra seule début septembre pour la rentrée. Jusque là tout va bien, la fille a bien grandi, elle est sympa, intéressante, plutôt réservée et responsable.
La rentrée se passe bien, elle s’entend bien avec mes deux filles, pourtant plus jeunes qu’elle, elle a un peu le blues au début mais dans ces cas là se tourne spontanément vers ma femme et tout rentre dans l’ordre rapidement. Les mois passent, très bonne intégration, bonne communication, bref tout va bien. Elle fait le voyage en Afrique pour les vacances de Noël afin de retrouver ses parents. C’est au retour que les choses vont changées petit à petit.
Déjà je suis allé la chercher à l’aéroport, et je crois que dés que je l’ai vue, j’ai ressentie une émotion que je ne pouvais soupçonner de ressentir pour elle, mais je ne l’ai pas identifiée tout de suite. Je ne sais trop pourquoi cela est venu, elle avait certes changé de coiffure, elle s’était fait poser des tresses africaines et cela lui allait très bien. On s’est retrouvé, on a ri et plaisanté, je l’ai prise par les épaules, on a marché jusqu’à la voiture et c’est en arrivant dans le parking que j’ai réalisé que je me comportais avec elle comme avec une jeune femme séduisante, et non comme avec une filleule dont j’avais la charge. Je crois qu’elle a senti cela aussi. Sur le moment il ne s’est rien passé, aucune gêne particulière, nous sommes rentré à la maison normalement.
Les semaines qui ont suivi ont apporté leurs petites modifications. D’abord, on ne se regardait plus de la même manière. Je ne sais trop comment expliquer, il n’y avait aucun malaise, mais les regards que nous échangions n’étaient plus neutre. Ce pouvait être une quête d’approbation, une interrogation, ou simplement le besoin de croiser nos regards, d’esquisser un sourire. Le fait de se retourner lorsqu’elle quittait une pièce où je me trouvais, ou, au contraire, la difficulté que nous éprouvions à nous faire face lorsque nous étions trop proche l’un de l’autre en présence d’un tiers. Elle s’est mise à avoir plus de complicité avec moi qu’avec ma femme, je suis devenu son confident. Elle communiquait avec ses parents via Internet, sur le micro familial, et cela nous a rapproché encore, elle s’intéressait de près à l’informatique et nous passions des heures ensemble à bricoler sur l’ordinateur.
Rien ! Je crois qu’elle était à des lieues de penser à ce qui nous arrivait.
Puis il y a eu ce fameux vendredi. C’était début mars. Les vendredi je rentre en début d’après-midi et il se trouve qu’elle n’a pas cours non plus. En général elle a fait le café, nous le prenons ensemble, puis nous discutons longuement, parfois nous allons sur le micro, parfois je bricole dans mon coin et elle travaille ses cours dans sa chambre.
Ce vendredi là, le café n’était pas prêt et aucun bruit dans la maison. J’ai mis la cafetière en route puis je suis monté voir dans sa chambre ce qu’elle faisait. Sa porte était entre-baillée, je l’ai poussé doucement. Je l’ai trouvé allongée sur le lit, tournée sur le coté, le dos vers moi. Elle portait un long tee-shirt blanc, mais celui-ci était froissé de telle façon qu’il dévoilait la presque totalité de ses fesses ! Elle portait une culotte blanche synthétique quasi transparente et la position semi regroupée de ses jambes mettait sa croupe particulièrement en valeur. Je suis resté sans bouger à la regarder. J’étais tellement surpris que je ne savais comment réagir.
Le spectacle était très excitant. Cependant, quelque chose clochait, je me suis dit que cette mise en scène n’était pas innocente. Elle savait pertinemment que je la trouverais dans cette position et que je serais seul avec elle. Je me suis demandé si elle ne cherchait pas à provoquer une réaction ?
J’entendais sa respiration régulière, elle semblait endormie. Je me suis approché. Je me suis penché sur elle, elle fermait les yeux. J’ai osé le seul geste qui, tout en ne me compromettant pas, satisfaisait mon besoin de la toucher. J’ai attrapé délicatement son tee-shirt et je l’ai rabattu sur ses fesses afin de les cacher, puis j’ai lissé le vêtement, doucement, à l’endroit de sa hanche, comme pour parachever le recouvrement. À cet instant, elle a ouvert les yeux et tourné la tête vers moi. Dormait-elle vraiment ou l’avait-elle feint ? Ses yeux étaient brillants, elle me regardait comme l’agneau regarde le loup qui va enfin la manger. J’ai dit, parce qu’il fallait que je dise quelque chose :
Elle n’a pas répondu, ma main était toujours posée sur sa hanche, j’étais penché sur elle, je sentais son souffle rapide contre mon visage. J’ai perçu une invitation de sa part, à quoi je l’ai vu je ne saurais le dire. J’ai approché ma bouche de la sienne, elle a fermé les yeux, je l’ai embrassé.
Nous aurions peut-être pu en rester là. Je ne sais pas. Mon envie d’elle à cet instant était contrôlable, j’étais encore lucide, nous pouvions en rester à ce petit moment d’égarement. Mais elle a noué ses bras autour de mon cou. J’ai compris qu’elle ne regrettait rien, et plus encore, cherchait à atteindre un autre but. J’ai abandonné toutes réticences.
Ma main a défait ce qu’elle avait arrangé 2 minutes plus tôt et a glissé dans sa culotte. Sa langue ardente s’est activée dans ma bouche. Nous avons roulé sur le lit, sa culotte coulissant sur ses cuisses dans le mouvement de nos corps. Elle se livrait avec une fougue que je n’avais jamais connue, presque de la rage. Elle s’est retrouvée assise à califourchon sur mon ventre, elle a ôté son tee-shirt. J’ai caressé ses jeunes seins pointus, elle a ouvert mon pantalon et m’a aidé à m’en débarrasser. Je souhaitais reprendre le contrôle des évènements, j’étais conscient de glisser doucement vers l’irréparable, mais ce n’est jamais facile de s’arrêter en chemin lorsque l’on vogue vers le plaisir.
Je l’ai renversé sur le lit, et je l’ai caressé et embrassé. Elle prenait mon sexe dans sa main et en jouait explicitement. Je balançais encore sur la suite à donner à tout cela quand elle m’a demandé :
Elle était sur le dos, elle a ouvert les cuisses. Mon sexe était en appui contre sa vulve frémissante, c’était la tempête dans ma tête. Je désirais fortement investir l’entrejambe offert mais je savais ne pas en avoir le droit. Elle avait lié ses bras et ses jambes autour de moi, elle était dans cette attente pressante de l’acte d’amour inéluctable. Je me frottais à elle à la fois pour gagner du temps et pour assouvir mon besoin de sensations sexuelles. Elle s’est impatientée, elle a cherché à attraper ma verge pour se l’introduire elle-même, je me suis dégagé. Puis je suis allé m’assoire sur la chaise de son bureau, pour m’éloigner d’elle. Elle s’est assise sur le lit, elle semblait ne pas comprendre.
Je lui ai dit cela d’un ton presque agressif, je me sentais à la fois frustré et vulnérable.
Bernard percevait dans les yeux et la voix de son ami, toute l’émotion réactualisée par la narration de la scène.
En fait elle était aussi agressive que moi, peut-être plus encore. Elle s’était offerte à moi sans réserve et je venais de la repousser. Elle s’est mise en colère :
La sincérité de sa déception m’est apparue si violemment que je me suis senti presque coupable de l’avoir repoussé. Elle m’a dévoilé ses sentiments, brutalement, dans un flot de paroles désordonné. Elle prétendait que je savais très bien ce qu’elle ressentait pour moi. Elle a parlé d’une évolution qui s’était opéré depuis la rentrée des vacances de Noël et qui ne permettait plus d’ignorer nos sentiments. Elle m’accusait de n’avoir rien fait pour la dissuader et, bien au contraire, de l’avoir encouragé implicitement.
Je reconnais qu’il y avait un fond de vrai à tout cela, mais nous l’avions vécu différemment. Je n’étais pas certain de reconnaître le sentiment amoureux dans l’attrait qu’elle exerçait sur moi, mais elle, parce qu’à son âge toutes ces petites choses qui nous rapprochaient étaient amplifiées, exacerbées, elle avait fini par échafauder dans sa tête un véritable amour. Je l’écoutais bouche bée me révéler tout cela. Je me sentais dépassé et aussi flatté de découvrir qu’elle était amoureuse de moi.
Et puis dans un accès de désespoir, elle s’est mise à pleurer. J’étais ému, gêné d’être la cause d’un tel excès de comportement. Je suis venu m’assoire près d’elle et je l’ai serré contre moi. Je ne savais pas quoi lui dire, je l’ai consolé avec des gestes. J’ai caressé sa joue, ses cheveux, elle pleurait contre mon épaule. La situation était ambiguë, nous étions nus tous les deux et d’être contre elle redonnait vie, bien malgré moi, à mon désir sexuel. J’essayais de le cacher par pudeur.
Puis ses larmes se sont taries. Nos gestes sont redevenus tendres. J’ai embrassé son cou, elle a caressé mon bras. J’ai voulu reprendre le dialogue en lui donnant ma vision des choses, mais elle a levé son visage vers le mien. Elle était trop proche, ses yeux étaient emplis d’une tristesse dans laquelle pointait un espoir.
Bernard sourit énigmatique.
Renaud secoua la tête en regardant le sol.
Il continua à imaginer en silence les différentes solutions qui s’offraient à lui à cet instant, puis reprit :
Nous nous sommes embrassés, timidement au début, puis au fur et à mesures que nos bouches se reprenaient, cela devenait plus fougueux. Nous étions brûlants. Nous n’osions pas nous servir de nos mains de peur de retomber dans ce qui nous avait déjà séparé. Cela donnait des élans terribles, propices à tous les débordements et retenus dans la seconde où ils étaient ébauchés. Nos langues, nos yeux, nos souffles nous promettaient une étreinte enflammée, une débauche de caresses indécentes, mais nos mains ne caressaient que nos cheveux, nos visages, nos épaules. Les mots étaient au bord de nos lèvres, mais sitôt de l’autre coté, se transformaient en plaintes, en expirations, en baisers passionnés. Ils étaient informulables eux-même, à cause de nos émotions contenues. Cette situation devenait insensée. Tout en nous indiquait son désir de l’autre et personne ne voulait se compromettre par un geste.
Enfin, j’ai réussi à dépasser mes émotions. Je l ’ai prise par les épaules et je l’ai maintenue au bout de mes bras, à distance. J’avais l’intention de lui dire l’impossibilité de notre relation, mais je l’ai d’abord contemplée. Ses petits seins dardés, ses yeux brillants, les poils soyeux de son pubis et la souplesse attirante de son corps. Elle me détaillait aussi et son regard revenait sans cesse vers l’état indécent de ma virilité. J’ai commencé la phrase que j’avais préparée, mais mon attitude démentait mes paroles :
J’ai effleuré les pointes tendues de sa poitrine. Elle a exhalé un long soupir, comme un soulagement. Puis j’ai continué :
Ma main est descendue sur son ventre plat, jusqu’à toucher du bout des doigts le petit triangle de son pubis. Elle a fermé les yeux, elle respirait la bouche ouverte.
Mes doigts se sont glissés un peu plus loin, dans son entrejambe. Elle a ouvert ses cuisses pour me signifier son consentement. Puis elle a saisi ma main, interdisant son retrait et elle a dit en ouvrant les yeux :
J’ai encaissé la répartie pendant que mes doigts exploraient sa vulve humide. Elle a saisi ma verge tendue, j’avais conscience que le contrôle des évènements m’échappait à nouveau, il me fallait le reprendre, mais je voulais le faire en douceur.
Elle a embrassé mon torse, sa main manœuvrait mon sexe doucement, elle a suggéré :
Je l’ai couchée sur le lit. Afin de reprendre la maîtrise de ce tête à tête, je me suis allongé à plat ventre à ses cotés. J’ai promené mes mains sur elle, plus pour l’apaiser que pour lui donner du plaisir. Je lui ai dit que je la trouvais adorable et que je pourrais très facilement tomber amoureux d’elle, mais que cette situation ne pourrait que dégénérer, parce qu’elle était mineure. Elle m’a fait remarqué qu’elle serait majeure dans deux semaines. Cette réplique m’a troublé. Je n’avais rien à répondre. Je voulais gagner du temps, mais son corps nu près du mien !
Je me suis mis à lui embrasser les seins. Elle s’accommodait très bien de cet intermède, je sentais que je perdais à nouveau les pédales. J’ai relevé la tête et par manque d’inspiration je lui ai précisé que pour la loi, ces quelques semaines faisaient toute la différence.
Elle a guidé mes mains vers son écrin soyeux, elle a desserré les cuisses. Je me suis prêté à son jeu. Elle a ajouté dans un souffle, avant de sombrer dans les délices de la jouissance :
Un silence pesant suivit cette déclaration. Renaud revivait cette tranche de vie et Bernard imaginait la scène.
Renaud semblait étonné de cette question. La cause paraissait couler de source à ses yeux, mais parce que son ami lui posait la question, il se contraint à lui répondre le plus objectivement possible.
Un nouveau silence s’est installé entre eux après cette déclaration. Des souvenirs remontaient, par flots. C’était après l’armée, Bernard avait une autre compagne à cette époque.
Renaud reprit comme pour se justifier :
Renaud secoua la tête affirmativement et ajouta en guise de blague:
Une lueur de connivence passa dans leurs yeux. Un instant, ils avaient cru que leurs avis divergeaient mais ils venaient de se retrouver. Bernard relança la discussion sur le sujet principal :
Renaud sourit.
En fait la première semaine, on se tenait à distance l’un de l’autre. Comme si il fallait le temps de digérer l’événement. On a du se retrouver une fois ensemble seuls dans mon bureau, devant l’ordinateur et c’est elle qui a pris ma main à un moment, comme pour me dire :’ c’est arrivé et je ne l’ai pas oublié’. Je me rappelle avoir caressé son visage et l’avoir tenu contre moi quelques instants, puis ma femme a du l’appeler du rez-de-chaussée ce qui a couper court à tous débordements.
Je redoutais particulièrement l’après-midi du vendredi, puisque j’allais me retrouver seul avec elle. Un drôle de sentiment m’habitait ce jour-là. Je me sentais épris d’elle, j’avais passé la semaine à nier cette attirance, à éviter les contacts et je me retrouvais en tête à tête avec elle pour tenter de lui expliquer qu’il nous fallait tout oublier. Je me rappelle avoir parler un peu comme un automate. Je lui ai expliqué le ridicule de notre situation et lui ai indiqué qu’il ne pouvait s’agir que d’une passade qu’il convenait de laisser s’éteindre. Evidemment, elle ne pensait pas du tout cela, ni moi non plus d’ailleurs. Elle me laissait parler parce que j’étais l’adulte, par respect, mais ses yeux niaient tous mes arguments.
Je me rappelle que l’on n’osait pas s’approcher l’un de l’autre, la table de la cuisine nous séparait et cela nous convenait très bien. Plus tard, elle a lancé une idée, l’air de rien. Elle m’a dit que pour son anniversaire, elle souhaitait aller en boite. Mais si l’on y réfléchit bien, elle ne pouvait aller en boite qu’accompagnée d’un adulte, et il y avait de forte chances pour que cet accompagnateur soit moi ! C’était donc une tentative de sa part, de créer une occasion où nous serions ensemble, hors du contexte familial !
Nous avons donc gardé nos distances pour ce vendredi-là, sans vraiment croire que l’histoire n’aurait pas de suite. Durant le week-end, comme nous évoquions son anniversaire, prévu pour le samedi suivant, elle a renouvelé son désir d’une sortie en boite en guise de cadeau. Ma femme m’a suggéré, comme je le pressentais, que je ferais un parfait accompagnateur.
Cette perspective a radicalement changé notre comportement. C’était un peu comme si le sort décidait de notre union. Nous doutions de pouvoir concrétiser ce que nous ressentions l’un pour l’autre, mais ma femme elle-même, sans le savoir, favorisait ce projet. Sans nous concerter, je crois que l’imminence de l’acte ne faisait plus aucun doute. À aucun moment nous n’avons eu un geste ou un mot qui pouvait évoqué cet événement, mais le fait qu’il soit devenu inéluctable, nous avait soulagé ou rassuré et si nous ne laissions rien paraître, en fait je crois que nous ne pensions qu’à cela.
Même le vendredi suivant, veille du fameux jour, il n’y a eu aucune équivoque. Nous étions joyeux, voilà-tout !
Bernard suivait le récit de son ami les yeux plein de malice.
Nous avions une trentaine de bornes à couvrir et nous parlions très peu, comme si nous étions gênés. Nous essayions chacun notre tour de lancer la conversation, mais cela ne prenait pas. Il est toujours difficile de faire coïncider ses rêves avec la réalité et nous étions encore visiblement aux prises avec nos propres fantasmes engendrés par la perspective de cette sortie nocturne. Je me rappelle qu’à un moment, à un feu rouge, elle m’a remercié de l’accompagner durant cette soirée, puis elle a approché son visage du mien, comme pour m’embrasser, mais comme nous ne savions pas exactement quelle était l’idée de l’autre, nous nous sommes embrassés au coin des lèvres, un peu gauchement. Cet épisode a remis à plus tard nos tentatives pour retrouver une certaine complicité amoureuse.
Heureusement, dans la boite, nous nous sommes rapidement mis dans l’ambiance. La petite jeunette fêtait ses 18 ans en s’éclatant sur la piste et le tonton quadragénaire tenait à prouver qu’il savait lui aussi s’amuser. La première partie de soirée, nous étions presque toujours sur la piste, nous nous défions du regard, parfois nous nous frôlions sans paraître nous connaître, puis nous nous retrouvions l’espace d’un instant pour boire un verre. Elle était très courtisée et cela la ravissait. Moi je jouais au tonton protecteur qui surveille de loin, sans vouloir trop se montrer. Elle me testait et je le savais. Elle semblait dire : « Tu vois, je leur plais et je pourrais trouver un garçon dés ce soir ! ». Je trouvais cela provoquant et délicieux.
Cet endroit était bondé. C’était une cave où les propriétaires espéraient recevoir 300 personnes, mais il n’y avait de l’espace suffisant que pour la moitié et les W-C n’avaient été prévu que pour un groupe de 20 sans problème de vessie. Je parle de cela, parce qu’à un moment, elle a voulu que je l’accompagne aux toilettes. Elle disait qu’elle ne s’y sentait pas en sécurité. En fait il y avait 2 portes, une pour les filles l’autre pour les garçons, mais rien n’était précisé et chacun utilisait celle qui était libre. Les verrous étaient cassés, il était donc impossible de s’y enfermer, elle voulait donc que je garde l’entrée.
Nous discutions en riant de nos cavalcades sur la piste, en fait, nous hurlions pour nous entendre, tant la musique était forte, en attendant notre tour. C’était une véritable bousculade devant ces 2 portes et lorsqu’un W-C s’est libéré, pour échapper à la multitude autour de nous, je suis entré avec elle.
Elle a continué à me parler, tout en remontant sa jupe et en baissant sa culotte devant moi. J’ai eu l’idée de me retourner, au moment ou elle se dévoilait, mais je ne l’ai pas fait et de toute façon c’était déjà trop tard. Elle a fait pipi en ma présence, sans aucune gêne apparente. Puis elle s’est redressée, a relevé sa jupe pour rajuster sa culotte en prenant tout son temps. Elle portait de la dentelle blanche, c’était ravissant. Elle était prête à sortir, elle m’a dit : « On y va ? ». Je devais donner l’impression d’être hypnotisé, elle a levé son visage vers le mien et m’a donné un baiser léger, sur les lèvres. J’ai glissé ma main sous sa jupe, par réflexe, pour toucher ce que mes yeux venaient d’admirer furtivement. Puis nous sommes retournés sur la piste.
Notre comportement n’était plus le même. Nous ne nous quittions plus. Nos regards se croisaient sans cesse, le déclic que nous espérions venait de se faire. Chacun retrouvait les espérances qu’il nourrissait pour cette soirée. Je me souviens avoir désiré que tout s’enchaîne sans que j’aie de décisions à prendre, puisque cela semblait acquis ! Mon expérience me rappelait, tout de même, qu’à force d’attendre que les choses se fassent toutes seules, parfois l’occasion s’envole et il ne reste que des regrets !
Il était déjà tard et les premiers slows se sont enchaînés. Nous les avons tous dansés. Parfois des prétendants se présentaient, mais ses yeux ne lâchaient pas les miens. Notre attitude était très sage, mais nos regards étaient brûlants. C’est fou le bonheur que l’on peut éprouver rien qu’en se perdant dans les yeux d’une fille !
Nous ne dansions quasiment plus autre chose que les slows. Entre deux séries, nous nous retrouvions au bar à siroter des boissons, collés l’un contre l’autre du fait de la foule. Dans ces moments-là, mes mains se perdaient parfois dans des frôlements. Nous parlions aussi, de banalités, ce qui comptait c’était d’être ensemble jusque dans les mots.
Je lui ai demandé pourquoi elle ne dansait plus, elle m’a dit qu’elle n’avait plus envie. Je lui ai demandé si elle voulait rentrer, elle m’a répondu qu’elle ne savait pas, en me scrutant du regard. Vers 4 heures du matin, nous avons quitté les lieus.
Dans la voiture nous sommes embrassés, enfin. Mes mains sont devenues autonomes, elles se promenaient sur son corps. Nous ressentions un véritable plaisir partagé à se laisser aller à ces ébats. Puis les mots sont venus.
Elle m’a décrit la patience dont elle avait du user depuis ce vendredi après-midi où je l’avais trouvée couchée sur son lit. Elle m’a avoué que je figurais dans chacune de ses pensées et que le soir elle avait un mal fou à s’endormir. Je me retrouvais dans chacune de ses précisions. Elle m’a dit des mots d’amour, je l’ai bercé contre moi. Je lui ai confirmé la réciprocité de ses sentiments.
Puis nous avons quittés le parking et j’ai roulé vers la maison. Elle a dit, au bout de quelques kilomètres, qu’elle ne voulait pas rentrer. Je me suis garé à l’entrée d’un chemin. Elle s’est pelotonnée contre moi. Nous parlions peu, nous nous embrassions beaucoup. Etre l’un contre l’autre suffisait à notre bonheur. Elle ne voulait pas retrouver la maison et je savais pourquoi, mais que faire, dehors il faisait froid, nous étions en mars. Nous venions de passer une soirée agréable et j’avais sûrement plus conscience qu’elle que tout a une fin, même les moments comme ceux-là. Je lui ai proposé de faire quelques pas, pour gagner encore un peu de temps. J’ai allumé une énième clope. Nous avons fait 100 mètres, puis nous nous sommes enlacés. Notre amour débutant nous inspirait les gestes de tendresse que nous souhaitions. Il faisait vraiment trop froid alors nous sommes repartis vers la voiture. La nuit ne laissait transparaître d’autres bruits que ceux de nos pas et du frottement de nos manteaux.
Près de la voiture, elle a dit :
Puis elle a ajouté en regardant le sol :
J’ai pris son menton et j’ai relevé son visage, ses yeux assumaient les paroles qu’elle venait de prononcer. Je ressentais cette même envie, ce désir contenu que j’éprouvais depuis la vision de sa croupe dévoilée sur son lit. Rien ne justifiait d’attendre plus longtemps pour prendre ce qu’elle m’offrait. J’ai ouvert la porte arrière de la voiture elle s’y est engouffré et je l’ai rejoint.
Malgré l’inconfort de la position, nous avons échangé des caresses fébriles, nous nous sommes déshabillés partiellement. Je me suis retrouvé allongé sur elle, en travers de la banquette. C’était frustre, rapide, presque sans préliminaires, mais notre appétit ne souffrait pas de ces attentes-là. J’aurais voulu prendre mon temps, pour être sure de la satisfaire. Cette précipitation de nos corps ne convenait pas à l’assurance dont j’avais besoin pour « durer ». Mais nous avions trop repoussé ce moment, seul comptait ce besoin de se posséder.
Elle a jouie tout de suite, au moment où je la pénétrais, et moi très peu de temps après !
Renaud hocha lentement la tête.
Bernard ne répondait pas, il sentait que son ami avait enfourché là un cheval de bataille.
Le silence se fit à nouveau. Renaud regrettait de s’être emporté et Bernard tentait de transcender sa vision des rapports amoureux. C’est lui qui reprit :
Nous étions un peu assommés par la concrétisation qui s’était produite. Nous avions besoin de la digérer. Un peu comme le voleur qui a dérobé un article dans un magasin et qui évite d’y revenir trop tôt. Nous avons repris nos places dans la maison, dans le but de persuader les autres membres de la famille que tout était normal. Je dirais même que nous étions d’une grande prudence l’un vis à vis de l’autre, une prudence qui ressemblait beaucoup, en apparence à de l’indifférence.
C’est le vendredi suivant que nous nous sommes vraiment retrouvé. Elle avait fait le café, elle m’attendait dans le salon, nous avons longtemps discuté puis nous nous sommes embrassé longuement, nous sommes monté dans sa chambre et nous avons fait l’amour plusieurs fois. C’est ce qui a scellé notre liaison. À partir de ce moment, nous profitions de chaque occasion. Les vendredi après-midi nous faisions l’amour en amants fougueux, et la semaine nous échangions en cachette, des baisers, des caresses, le plus souvent possible. Nous provoquions des moments intimes !
Le plus souvent cela se passait dans mon bureau qui a l’avantage d’être à l’étage et de bénéficier d’une mezzanine, ce qui nous laissait de la marge pour rétablir les situations scabreuses. Mais nous avons aussi profité du garage, du sous-sol et même de sa chambre. Bien sur il n’était pas question de faire l’amour, mais les baisers, les caresses, le déshabillage partiels, et puis les pipes, les cunnilingus, enfin tous l’attirail bien connu des amants illégaux.
Bernard sourit, les yeux plissés de malice.
Renaud sourit sans répondre, rêveur.
Nous sommes tombés vraiment amoureux l’un de l’autre. Loin d’elle je ne pensais qu’à elle, et c’était réciproque. Un jour de grève, comme je finissais tard à Paris et que je rentrais avec la voiture du boulot, ma femme m’a téléphoné pour me demander si je pouvais passer chercher Chloé qui était bloqué sans moyen de transport à la fac. C’était en semaine, un mercredi, nous étions si heureux de nous retrouver plus tôt que prévu que nous avons profité de l’alibi que nous fournissaient les embouteillages tentaculaires pour passer deux heures à l’hôtel.
Je me rappelle de ce moment là, comme d’une parenthèse extraordinaire. Nous étions à l’apogée de notre liaison. Cette fille ne connaissait aucun tabou, elle était prête à tout, peut-être pour se grandir à mes yeux, peut-être aussi que sa soif d’apprendre était immense sans être contrariée par des ’a priori’.
Sur le chemin de la maison, nous avons aussi beaucoup discuté de nous, et je me suis rendu compte que l’épée de Damoclès était bien présente. Elle me disait que les semaines étaient longues à la fac, qu’elle avait toujours envie de moi et qu’elle était jalouse de ma femme. Elle disait qu’elle rêvait souvent que nous partions en week-end tous les deux au bord de la mer. J’ai passé beaucoup de temps à lui dire combien je l’aimais aussi et combien je serais heureux de l’emmener en voyage, mais j’essayais de l’apaiser et de lui faire comprendre que par une attitude trop exclusive elle pouvait compromettre notre amour et que nous en souffririons tous les deux les premiers, sans compter nos familles.
Mon discours avec elle a toujours été : ’nous avons à la fois une chance fabuleuse de vivre ce que nous vivons et une malchance infinie de ne pouvoir le concrétiser définitivement’. Je lui parlais aussi de mon expérience sur ce genre de liaisons qui ne sont jamais aussi bonnes que parce qu’elles sont éphémères, et que le meilleur moyen de les accomplir est de les vivre à fond en tentant de les faire durer, c’est à dire sans les compromettre.
Je jouais sur deux tableaux en fait, c’était cynique, mais je n’avais pas le choix. Je devais préserver ma famille et aussi je désirais continuer avec elle aussi longtemps que cela serait possible. Dis comme cela, ça paraît simple, mais je la sentais perturbée. Elle a multiplié les provocations dans la semaine qui a suivie. Un jour, elle est venue me voir dans mon bureau et elle m’a dit qu’elle craquait, qu’elle ne pourrait attendre le vendredi. Je lui ai parlé longuement, elle a pleuré.
Plus tard ce même jour, alors que toute la famille était dans le salon, elle a profité d’un moment et d’un angle particulier pour soulever sa jupe et me montrer qu’elle ne portait pas de culotte !
Un autre jour, un matin, alors que tous le monde était encore soit au lit, soit dans la cuisine pour le petit déjeuner, elle m’a rejoint dans la salle de bain où je prenais ma douche, elle a ôté son peignoir, elle était nue en dessous et elle a commencé à me caresser !
Une autre fois dans la véranda, en journée, elle a pris ma main et elle l’a mise dans sa culotte ! Bref nous allions tout droit vers les problèmes inévitables avec ce genre de relation.
Ce vendredi là, nous avons eu une explication houleuse. Je lui ai dit que cela ne pouvait continuer ainsi et que si elle cherchait à tout fiche en l’air, elle ne récolterait que les fruits de ce genre de semis, c’est à dire qu’elle se retrouverait soit en pension, soit de retour au Bénin et que nous ne nous verrions plus. Elle aurait pu se lancer dans le chantage, c’est un peu ce que je craignais, mais elle n’a pas joué de cette corde là. Elle a pleuré, s’est excusée et a fini par me dire qu’elle était prête à tout accepter pour continuer à me voir. Nous étions en plein mélo !
Ce jour là nous avons fait l’amour devant la cheminée, mais d’une drôle de façon. Lorsque j’ai commencé à l’enlacer, à la caresser et à l’embrasser, tout à coup elle a baissé sa culotte, elle s’est appuyée sur les chenets et elle a dit :
Elle m’offrait son petit cul rebondi, souligné par le trait blanc du sous-vêtement roulé à mi cuisse, je l’ai fessé ! J’y suis allé de bon cœur, tant son attitude de la semaine m’avait donné des sueurs froide et tant la situation présente m’excitait. D’autant qu’à chaque claque elle m’encourageait par des :
Quand son postérieur a été bien rouge, je l’ai prise dans cette position et ça a été torride. Cette nouveauté a marqué notre relation pour la suite, parce que nos ébats amoureux ont été souvent agrémentés de ce genre de récréation.
Puis elle a changé de comportement. Plus de vague, discrète, disponible, l’amante idéale ! Je savais qu’elle souffrait, puisqu’elle me le confessait lors de nos longues discutions du vendredi, mais elle semblait se faire une raison.
Les deux mois de vacances d’été sont arrivés assez vite, et elle est partie apparemment sans problèmes.
Pas le 1er mois, de toutes façons nous étions absents, en location dans le Lubéron. En août nous avons eu des nouvelles. Ses parents ont appelé, pour garder le contact et Chloé nous a parlé aussi. Rien que de très banal ! En apparence, la filleule qui prend des nouvelles de sa famille d’accueil, rien de plus. Mais elle a rappelé mi-août, elle devait être seule chez elle. C’est ma femme qui l’a d’abord eu, puis elle me l’a passé, j’étais dans mon bureau. Elle a rapidement fondue en larmes !
Elle semblait perdue, elle s’ennuyait la-bas, elle voulait être avec moi mais elle ne voulait pas revivre une liaison dans les conditions précédentes. Je l’ai sentie sur le point de faire une bêtise. Je ne savais trop comment la consoler, comment la raisonner. Je craignais pour elle et pour moi à la fois. Et puis je lui ai suggéré de prendre une chambre de bonne en location pour la rentrée, que nous serions plus à l’aise, même si nous ne nous verrions certainement plus tous les jours.
Une semaine plus tard, sa mère rappelait en disant que Chloé était très bien chez nous, mais qu’elle souhaitait prendre son indépendance et raccourcir les trajets jusqu’à la fac en trouvant une chambre de bonne sur Paris ou proche banlieue. Elle se doutait que c’était un peu tard pour en trouver une, mais que ce n’était pas un problème si elle ne trouvait quelque chose qu’en cours d’année. De ce fait elle est arrivée début septembre alors que la rentrée des facs se fait début octobre, pour chercher un logis.
Les retrouvailles ont été à la hauteur de mes attentes. Je me suis arrangé pour être seul à son arrivée à l’aéroport. Elle s’est jetée dans mes bras dans le hall. Nous nous sommes embrassés fougueusement dans la foule, j’étais heureux de la retrouver. Elle me paraissait si belle ! Nous ne pouvions évidemment pas rentrer sans avoir fait l’amour, et nous sommes passé à mon boulot. Ça a été… flamboyant !
Bernard esquissa un sourire entendu.
Renaud secoua la tête, cherchant ses mots :
Bernard souriait toujours, attendant la suite. Renaud sentait monter en lui une certaine exaspération.
Comme son ami semblait douter encore de l’intensité exceptionnelle de ces retrouvailles, il se résolu à lui donner des détails.
C’était un samedi après-midi, les bureaux étaient vides. Nous avancions dans les couloirs en nous embrassant, en nous étreignant. Nous ne pouvions pas faire 5 mètres sans nous arrêter pour se caresser. Elle portait une jupe, un petit tee-shirt et une veste d’été. J’avais baissé sa culotte juste sous les fesses, je relevais sa jupe à chacun de nos arrêts pour palper ses fesses. Je savourais d’autant plus cette scène qu’elle se passait dans l’univers de mon boulot. Je croisais tous les jours des dizaines de collaborateurs dans ces couloirs. J’ai même imaginé que le personnel chargé de la vidéo surveillance pouvait nous épier. Cela aurait du me rendre prudent, mais au contraire, je n’en ai ressenti que plus d’excitation !
Nous avions atteint la porte de mon bureau. Le temps que je cherche mes clefs, elle avait fait tomber mon pantalon et mon caleçon sur mes chevilles. La clef était dans la porte, je me suis retourné, elle s’est jetée à mes pieds et elle a pris mon sexe dans sa bouche. Je me suis appuyé contre la porte, elle se montrait avide, gloutonne. Ses caresses menaçaient de faire éclater mon plaisir, là, dans sa bouche. J’étais à la fois trop enfoncé dans la jouissance pour m’en plaindre et en colère de ce que son attitude avait d’irraisonnée. Je l’ai rejeté violemment, elle s’est retrouvée assise dans le couloir. Je lui ai demandé si elle était folle, je me sentais terrible.
J’ai ouvert la porte, je l’ai attrapé par une épaule et je l’ai propulsé dans la pièce. Elle est allée s’affaler en travers de mon bureau, emportée par son élan. Je l’ai rejoint d’un bon. J’ai retroussé sa jupe et je me suis mis à la fesser rageusement, sans réfléchir. Elle n’a pas cherché à se dérober. Elle s’offrait à ma punition avec des plaintes qui me rendaient fou. Elle s’est mise à me parler. Me conter combien je lui avais manqué. Elle m’assurait qu’elle méritait cette fessée pour toutes les fois où elle s’était caressée en regrettant mon absence.
Alors je l’ai prise, dans cette position, renversée sur mon bureau, sans même ôter sa culotte qui était toujours enroulée sous ses fesses. Le plaisir était maintenant partagé et nos gestes sont devenus plus tendres. Elle était extraordinairement volubile, comme si elle avait passé ses vacances à apprendre des mots d’amour nouveaux. Ma colère, inspirée de cet élan buccal qui avait failli nous priver d’un rapport partagé, s’était changée en une infinie tendresse. Je lui ai retiré sa culotte, je l’ai invité à s’allonger à plat dos sur le bureau et je lui ai dispensé à mon tour les attentions de ma langue. Puis je l’ai reprise en amenant ses jambes sur mes épaules et nous avons jouis ensemble.
Plus tard, nous avons refait l’amour à califourchon sur mon fauteuil. Je me sentais si amoureux ! J’aurais voulu pouvoir fuir avec elle, à l’instant sans rendre de compte à personne. Nous étions dans une telle symbiose que nous en avons pleurée, en nous aimant !
Renaud revivait tellement cette scène, que des larmes étaient apparues dans ces yeux. Son ami hocha la tête silencieusement et regarda son verre, par pudeur. Puis la narration reprit, le ton était moins exalté, presque neutre.)
Nous avons retrouvé nos jongleries quotidiennes, mais améliorées par le fait que je l’accompagnais 2 fois par semaine dans sa quête d’un chez-elle. En fait nous avons passé de belles journées dans ce mois de septembre. Pendant ces moments là, nous formions véritablement un couple, avec les joies, les fous rires, la complicité qui va avec.
La première semaine de son installation, je la voyais tous les jours. J’étais le mieux placé pour l’aider dans les différentes démarches qu’elle devait faire auprès des administrations et puis il fallait aménager la chambre et je me suis chargé du bricolage. Nous faisions l’amour plusieurs fois à chacun de mes passages. Nous restions nus entre chaque coït ce qui encourageait plutôt à recommencer.
Puis les semaines ont passé et il était plus difficile de trouver un prétexte valable aux yeux de ma famille pour la voir, alors je passais en cachette. C’était plus compliqué que les jongleries à la maison et les risques étaient les même, alors j’ai espacé mes visites, bien que sa chambre de bonne soit à deux pas de mon boulot. Elle acceptait mal, mais la fête n’en était que plus folle quand nous nous retrouvions !
Sa demi-journée de relâche tombait le mercredi matin. Je me suis arrangé plus d’une fois pour lui apporter les croissants. Nous avions inventé un scénario d’ailleurs. J’avais la clef de sa chambre et lorsque j’arrivais, je frappais deux coups puis un seul. Je lui laissais deux minutes pour s’organiser puis je rentrais comme un voleur ! C’était ce qu’elle désirait en fait, je jouais le maraudeur malintentionné et elle la jouvencelle effarouchée.
Elle renouvelait la mise en scène à souhait. Soit elle gisait nue sur son lit, feignant le sommeil, à moi d’abuser de la situation comme bon me semblait, soit elle était nue dans son peignoir mal fermé et nous jouions au représentant pervers, ou bien elle était en sous-vêtements, et vaquait à ses occupations sans me voir et j’intervenais au moment où je voulais. Une fois elle a joué à la petite fille effrontée, assise nue sur son lit, face à moi en train de se caresser…
Nous expérimentions nos fantasmes, tous nos fantasmes !
Tout cela a fonctionné à merveille jusqu’en février, mais ma femme est tombée malade à cette période et elle a été plus attentive à mon comportement. Elle était à des lieues de soupçonner mon aventure avec Chloé, mais elle s’est plainte que notre couple ne fonctionnait plus, ce qui était vrai, j’étais trop impliqué dans mon aventure extra-conjugale. J’ai arrêté mes visites pendant tout le mois. Chloé m’appelait au boulot, je m’expliquais comme je pouvais. Elle ne comprenait pas que je ne passe plus le mercredi matin, mais j’avais l’impression que si je le faisais je me trahirais inévitablement.
A la maison, l’ambiance était invivable, je ne remplissais plus mon devoir conjugal, ma femme ne ratait pas une occasion de me faire des reproches, nous nous engueulions presque tous les jours ou bien nous nous ignorions ce qui n’arrangeait rien. Quand elle a repris le travail, j’ai voulu reprendre mes visites, mais la belle n’était jamais là. Je commençais à soupçonner quelque chose, dont j’ai eu la confirmation un mercredi matin.
Comme je frappais chez elle selon le code établi, je l’ai entendu qui me demandait d’attendre. Lorsqu’elle m’a dit que je pouvais entrer, elle était en peignoir, assise à la table où elle prend ses repas et avec elle, il y avait un garçon de son âge en jean, torse nu. À mon avis ils avaient du passer la nuit ensemble. Nous ne nous sommes rien dit, j’étais sur le pas de la porte, j’avais compris la situation d’un seul coup d’œil et je n’osais entrer. J’ai fini par dire quelque chose comme :
Elle a juste répondu :
Je la lui ai lancé et je suis partie en refermant la porte. Finalement cette histoire se terminait en toute logique, la jeune étudiante remet les pieds sur terre en trouvant chaussure à son pied.
A partir de ce moment, je me suis senti très déprimé, je n’avais plus envie de rien, ni d’assumer quoique ce soit. Nos disputes avec ma femme sont devenues d’autant plus terribles que je ne jouais plus mon rôle modérateur et nous en sommes arrivé rapidement à cette instance de divorce dont je t’ai parlé en préambule de notre rencontre.
Renaud poussa un profond soupir et confessa :