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n° 06651Fiche technique19037 caractères19037
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06/07/03
Résumé:  Presque une "vraie" initiation dans la torpeur des vacances. Clotilde gardera néanmoins toujours un peu de son mystère.
Critères:  f ff ffh fbi jeunes voisins fépilée vacances piscine volupté voir exhib fmast intermast cunnilingu fsodo uro init ecriv_f
Auteur : Merline      
Nuit d'été



Ne me demandez-pas ce qu’on a dans la tête quand on a dix-huit ans! Surtout là! Surtout maintenant! Je n’en sais rien, je n’en veux rien savoir : Je suis en vacances et c’est tout.


J’abrite ma paresse dans la propriété de mes généreux grands-parents. Elle est si grande qu’ils ont fini par y ménager deux appartements dans ses ailes. Cela se loue facilement ici, à St Raphaël…La piscine aussi est un bel argument, même si la mer est à deux pas.


Cette année, à gauche, c’est une Alice qui passe le mois avec ses deux enfants et de l’autre, à droite, j’ignore leur nom; un couple, ils ne sont presque jamais là.


Je lézarde, la chaleur décourage toute velléité de projet trop précis.

J’ai dormi.

Ils m’ont réveillée en rentrant., tout ce que je sais de l’heure c’est qu’il fait nuit. Je les entends en bas . Je les vois, par la jalousie, tirer sur la terrasse le petit guéridon qui servait naguère, avec mes cousins, à nos expériences spirites.

Ils parlent bas, à rires contenus, soucieux de ne rien éveiller et cependant s’éclairent en ayant déplacé la torchère de leur patio.

Elle l’appelle « Gabriel » et boit à petits traits précautionneux dans un verre où tinte la glace.


« Ai-je bien vu? » Une ombre traverse vers eux que d’abord je n’ai pas remise, et puis je reconnais Alice lorsque la lumière l’atteint. Son pagne clair, la met en majesté. Portées par la brise émolliente montent des bribes de dialogues.

« C’est bien d’être venue



Léna se lève, face à elle; l’indiscrétion de ma position accélère mon pouls, j’améliore mon poste d’espionne en m’emparant de vieilles jumelles. Je distingue très nettement le trio, les yeux rivés sur les mains levées de Léna

Elle les appose sur le visage immobile d’Alice. On dirait des gestes d’aveugles tant elle appuie jusqu’à les déformer ses jolis traits de patricienne. La trace de ses doigts s’impriment sur ses paupières, sur son nez, descendent sur le contour de ses lèvres, les tirent, les pressent presque farouchement. Les lentilles précisent jusqu’à la moiteur de son front.

Ma posture de voyeuse picote toute ma chair..

Je pressens bouger Gabriel, il s’est levé. Hors la stridence omniprésente des cigales, le silence est bizarre.

Alice ne bronche pas sous les pressions inquisitrices de Léna. Elle conserve un port presque altier.

« Passe les moi, murmure Léna en s’adressant à son mari.



Oh! Grossie par les miroirs de l’instrument, le bref crissement des lames coupe au travers le tissu, si net, que j’ai l’impression de ressentir moi-même le froid de l’acier sur ma peau.

Dans mon émoi de fille, je presse mes cuisses l’une sur l’autre. C’est la première fois que je surprends des adultes à leurs jeux sexuels.

Les seins cuivrés d’Alice surgissent du vêtement disloqué, je frémis en les découvrant percés aux bouts, de deux anneaux d’or luisants.

« Je peux? Interroge Léna; mais elle n’attend pas la réponse et manie doucement les pointes en tiraillant.»

Alice, imperceptiblement, avance l’aplomb de sa gorge sur le buste de sa tourmenteuse.



Elle émet un curieux soupir, Léna vient de tirer encore sur ses tétines violacées.

Gabriel s’approche dans mon champ de vision, il assiste sa femme qui masse à présent par-dessus le string , toute l’aire oblongue du pubis de leur laconique voisine. .

De courts élancement galvanisent mon sexe jusqu’à mes poplités; mes genoux tremblent un peu. Sur la mandorle de son plexus roule la sueur; les doigts de Léna soulignent le bas ventre d’Alice, la longue dépression du relief de sa vulve.

Rivée sur eux, ma main libre répète dans mon entrecuisse les gestes brûlants de la cérémonie .

Les longs ciseaux se lèvent à nouveau et la dernière entrave tombe le long de la jambe immobile. Alice fléchit la taille que viennent d’enlacer les bras virils de Gabriel.

Intégralement nue, elle offre aux investigations triomphantes de sa compagne le sombre triangle de sa toison .

Mes phalanges s’avancent entre mes nymphes comme je les vois progresser dans la cavité vulnérable d’Alice qui maintenant ploie sur les bras de l’homme. Ses tétines carrées, épaisses, dardent au-dessous de moi les cercles qui les traversent. Mes doigts roulent contre mon clitoris mouillé.

« C’est bon, n’est-ce pas murmure Léna? Veux-tu arrêter là?



Cette fois les ciseaux s’enfouissent dans les boucles intimes , épousant l’amande voluptueuse de sa vulve. Des friselis de poils volètent sur la pierre.

Exagérant ma vue, je parcours d’un mouvement d’optique, l’ourlet gonflé du ventre féminin dont les muqueuses suintent et me ravagent.

Les étincelles de l’orgasme me vrillent l’utérus.

Mon corps m’échappe et me secoue :ai-je crié, gémi ? Quand je reviens sur eux c’est pour apercevoir Léna achevant de se dévêtir. Ses attaches sont fines. J’admire la souplesse de ses gestes; le galbe de ses seins tendus confesse le plaisir qu’elle éprouve. Une main en appuie sur l’aine de l’amie, elle fait signe à son mari.

Sa main maraude sur le bassin de Gabriel, arrache son maillot. Sa verge alourdie s’élève près des femmes. Alice la soupèse dans le creux de sa paume.

Léna la hume, accroupie et lèche lentement la tête du pénis, l’oint de son miel , y mêle le nectar profond de leur partenaire consentante.

Roide et gluante d’elles, la hampe rouge croît encore. Gabriel revient sur les hanches

D’Alice, semble un moment chercher une issue trop certaine dans les fesses écartelées.

Une nouvelle vague de désir me reprend. Le phallus ferme s’enfonce dans ses entrailles . Surprise, son sursaut charnel meurt dans les bras de Léna dont le ventre et les seins l’accolent impulsivement contre la tendreté des siens.

J’entends leurs souffles, le lent travail du sexe masculin dans les sphincters qu’il malmène à jouissance.

Alice soudain se penche et se plie, ouvre sa voie honteuse à l’intrusion du vit

.

Entre les stores, agaçant la pointe de ma poitrine, je fixe les reptations de sa virilité. Gabriel gagne le fond du rectum distendu. Sa chair tendue s’enfonce en elle et se retire dans l’œillet brun dilaté. Un rictus, mi plaisir, mi souffrance, déforme le visage toujours muet d’Alice.

Sous les efforts du mâle, Alice ahane, se tord, se cabre, autant aussi, pour l’attouchement saphique de Léna poussant ses doigts dans son organe. Ses caresses fusent, glissent dans la glaire abondante, violent la pudeur de son sexe. Gabriel pétrit son buste, la hisse et l’empale toujours plus haut, toujours plus fort.

Mon sexe sous ma main frémit, j’ouvre mes replis rouges en écrasant ma fente si sensible.

Cette fois Alice gémit. La retenue première la quitte. Elle se laisse

parcourir, se donne à Gabriel jusqu’à la secousse terrible qui l’affaisse entre le couple.

J’étouffe mes râles dans les siens au risque de me dénoncer.

La voir dans la déroute de ses sens, les flancs toujours aiguillonnés par le vit érigé qui ne se retire pas, qui continue de tenailler la houle dans ses reins me jette dans les transes d’une nouvelle extase.

Gabriel éjacule enfin, luisant du travail du coït.


Dans l’exaltation des sexes célébrés, Léna, inassouvie, frotte sa vulve sur le corps exténué, le force à se tenir debout , pose sa bouche appliquée sur la vulve vultueuse.

Sa langue sinue sur ses lèvres crémeuses, boit dans la conque innervée, la suave âcreté de ses parois. .

« ouvre tes jambes, ordonne-t-elle »

Alice l’enjambe, essoufflée, sans comprendre, encore toute tournée sur ses dernières sensations.

La jeune femme s’étend sous elle, amorce en fermant les yeux, une lente masturbation.

Un poing contre la bouche, son bassin roule sur les chevilles d’Alice.

Pauvre Alice, épuisée, ne sachant plus ce que l’on voudrait d’elle. La main tendue

S’agrippe et griffe la sombre peau du périnée, torture le pubis rebondi.

« Pisse, réclame Léna, pisse,.vas-y.



Dominant la femme, étendue nue à ses pieds, exhibant l’indécence rosée des chairs de son vagin ouvert, Alice lentement dégage son méat, l’oriente sur les pétales frissonnants et laisse jaillir d’elle soudain, le jet puissant et lumineux de son urine.


La gerbe l’atteint au plein d’elle, l’éclaboussant des cuisses au ventre. Léna remue des reins s’exposant impudique à l’ondoiement luxurieux.

« Là, oui, là! Pleure-t-elle de joie, quand caracole sur le bourgeon sensible la cataracte liquide.

Compulsivement Léna s’enduit l’abdomen et le torse de l’onde qui gicle et la noie.

Elle n’est plus qu’un buisson de nerfs, arc-boutée, obscène, dans la crise qui la tord en tous sens sous nos yeux. Fouettée par la violence de sa jouissance, Alice, dont la vessie va se tarir, s’allonge sur l’épiderme mouillé, colle sa bouche sur Léna, s’incruste corps à corps jusqu’à vivre elle-même le tournoiement terrible de l’orgasme qui vient de la tétaniser.


Et ce fût tout, soudain.

L’orage de l’accouplement reflue dans la chaleur nocturne.

Alice repart, portant ses haillons à la main. Plus rien ne trahit les ébats érotiques auxquels je viens d’assister si ce n’est la flaque humide qui commence à s’évaporer.


Je ne sais quoi penser, mais ma sensualité incendiée ne trouve aucun refuge dans les draps du sommeil. Consciente de me sentir poissée jusqu’aux cuisses , l’irrépressible urgence de descendre dans l’eau m’attire. Je combats la peur d’être vue. Tout dort ou doit dormir après la bacchanale fatigante à laquelle ils se sont livrés.


Ceignant ma nudité d’une longue serviette, je m’aventure au bord de la piscine.

C’est un bonheur délicieux d’être nue à l’insu de tout.

C’en est un autre aussi de se glisser dans l’apesanteur tiède du bassin. J’y délasse mes membres sans poids; plonge et surgit dans les vagues que ma nage soulève et mollement aussi, m’abandonne à plat dos au bercement des clapotis …

« Bonsoir! »

Zut! Clotilde! La fille d’Alice vient d’apparaître sur le bord. Cette fille doit être chat, elle en a la grâce d’ailleurs.

Je ferme brusquement mes bras sur ma poitrine. Quelle sotte suis-je d’avoir éclairé la piscine.

Elle rit et s’assied, jambes pendantes dans l’eau.



Clotilde laisse tomber son drap de bain. Je contemple sa nudité. Son corps est long et musclé, ses seins plantés hauts sont merveilleusement développés . Elle ne ressemble pas à Alice. Au fait, comment Alice peut-elle avoir une fille aussi âgée, si j’en juge par ce que je vois?

Je maîtrise ma pudeur. Qu’elle n’aille pas en plus me penser trop pudibonde!



C’est à mon tour de rire.



Clotilde écarte l’eau en cercle avec ses chevilles. La fissure rasée de son sexe m’hypnotise.



Elle sort un pied de l’eau, orné d’une petite chaîne, lâche et dorée,.



Clotilde me contemple bizarrement.


Je me hisse à son côté, son regard franc se tourne vers moi. Masquant mon trouble j’agrandis moi aussi le ciseau de mes jambes. Elle me détaille à son tour et je me laisse examiner.



L’étrangeté du contact de ses doigts, flattant inopinément mon lichen, m’électrise.



Que voulait-elle dire?

Ses doigts picorent entre mes aines réveillant dans mon antre génital de délicats fourmillements.

Ne sachant quelle contenance prendre, je calque un peu ma conduite sur la sienne.

Je penche la tête sur sa gorge, ma bouche touche la chair d’un sein si doucement qu’elle peut encore se méprendre. Nos bras se touchent. Je peux me fouir dans son odeur de femme tandis que se dilate sur ma joue, le fruit sombre de ses tétons.



Je renonce à protester, sa bouche en orbe, brutalement s’évase sur le bout de ma mamelle, sa caresse investit mon buste. Un grésillement de volupté irradie de mon cœur à la succion des lèvres qui me pompent. Sa langue magnétise la petite framboise de mon sein. Tout à l’heure pourtant, elle était loin d’être flétrie! Contre les dents qui la titillent, elle s’aiguise presque douloureuse.



Mais je ne réponds pas : Une lance de nerfs me barre la poitrine, s’enfonçant loin dans les tréfonds de ma chair génitale.



Elle glisse d’un coup dans l’eau. Son visage me sourit.



Je la rejoins à la toucher. C’est l’endroit où la buse pulse son eau dans la piscine. Le courant entoure nos jambes.



D’une brasse la voilà sur la grille. La force du courant creuse et masse ses muscles.

Accrochée contre la margelle, Clotilde présente à l’eau qui l’élargit, la fente douce et lisse de son sexe.

Immobile, j’assiste à sa métamorphose. Son corps bouge d’abord, lentement comme une algue. Le jet sous-marin l’ouvre comme une main. L’eau bouillonnante la pénètre, envahit son intimité.

Son regard s’extasie à mesure. Ses yeux me fixent sans me voir, accaparée par la puissance brutale qui se rue dans le tendre de sa vulve. Les heurts passionnés stimulent ses parois vaginales. Son corps se tend dans l’eau claire. Mon dieu! Se noiera-t-elle?

Impressionnée par la façon dont elle se donne entière à la jouissance, j’arrive à la rescousse, la contournant pour la mieux soutenir. Mes bras saisissent sa taille. Le flux torrentueux qui déborde de sa fourche écartée , me surprend et atteint le plus vulnérable de moi. La sensualité du choc sur ma nature découverte, me crispe sur son corps dans une ineffable communion.

Son ventre semble dur sous ma main. Mon entaille fragile se galbe sur l’ithyphalle liquide qui me viole et rue dans mon vagin .

Nos battements de pieds intermittents laissent courir sur nos clitoris écrasés la rondeur fraîche de l’onde vive. Les premiers tremblements de l’orgasme me morcèlent.

Clotilde pressentant ma secousse, les yeux clos, happe ma main, la pousse contre son pubis. Je distrais un instant mes doigts sur ses limites douces, glisse sournoisement l’index, puis le majeur, dans l’amoureuse cavité.

Elle offre à mon toucher ses téguments secrets. Mes doigts et l’eau, mêlés en elle, dilatent soudainement ses pupilles. Elle s’exhausse d’un coup de tout le corps, frisonne et retombe et se rejette encore. Elle nage, nage en gestes précipités et puis replonge enfin, sans un mot. Je la perd jusqu’à sentir enfin sous l’eau, le petit poignard de sa langue s’introduire entre mes jambes, me percer les petites lèvres de bas en haut et m’arracher à mon tour à moi-même en atteignant mon clitoris.

Je me laisse mourir dans l’eau, sculptant dans les bulles le plus beau soupir féminin..


« Pfiou! Je reprend souffle à côté d’elle.

Avec des gestes de sœur, Clotilde caresse mon dos.. J’ouvrais la bouche pour parler.



Elle a raison. Que dire? J’ai tout l’été pour y penser. Peut-être bien toute la vie.

Alors je reprends ma serviette, prodigue un vrai baiser d’amante à celle qui m’a initié.

Regagner toujours, ma chambre haute aux persiennes bien ajustées.

Clotilde ne s’est pas retournée. J’éteins les spots de la piscine. Sa surface se fait mercure.