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n° 06680Fiche technique21583 caractères21583
Temps de lecture estimé : 13 mn
23/07/03
Résumé:  Thierry doit rencontrer un client allemand. Il ne connaît pas cette langue.
Critères:  fh extracon hotel intermast fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message

Série : L'interprète

Chapitre 01 / 05
Premier client


Thierry est heureux. Ingénieur informaticien, il est parvenu à mettre au point un logiciel de guidage de machine numérique créé par sa société, mais qui ne fonctionnait pas correctement. Cette machine a été livrée à plusieurs grosses entreprises et la réputation de fiabilité de la société en souffre. Il a travaillé plus d’un mois, au bureau et chez lui, sans compter ses heures. Enfin, il a pu un jour apporter le résultat de son travail à son patron. Il a été félicité, a touché un bonne prime. Maintenant il doit aller faire la démonstration chez les clients. Le plus important est en Allemagne. Il va s’y rendre lundi prochain, logé dans un grand hôtel tous frais payés et avec une prolongation de deux jours pour visiter le coin ! Le seul inconvénient, c’est que s’il parle couramment anglais et espagnol, il n’a aucune notion d’allemand. Certes, tous les ingénieurs utilisent l’anglais, mais il doit expliquer à plusieurs techniciens et certains n’ont pas cette connaissance. Aussi, le patron lui a adjoint un interprète trilingue. C’est une agence d’intérim qui le fournit, elle travaille souvent avec son entreprise ; elle est réputée pour fournir du personnel très qualifié. Il a été convenu que Thierry prendrait une voiture de fonction, une Mercedes, et que l’interprète viendrait avec lui, logé au même hôtel.

Le lundi matin, il vient récupérer les documents nécessaires, l’ordinateur portable qui lui sera utile et prendre livraison de la voiture. Il est appelé par le directeur des ressources humaines qui veut lui présenter son passager.

À son arrivée dans le bureau, il trouve son patron en compagnie d’une jeune femme très bcbg. Elle a vingt cinq à trente ans, tailleur gris sur un corsage blanc, bas, chaussures classiques avec talons mi-plats, lunettes fines sur un visage agréable, mais un peu froid avec son chignon. Et tous cela habille un corps de grande taille, au moins un mètre soixante quinze, des rondeurs là où il faut, du moins à ce que l’on peut soupçonner sous cette tenue sévère.



Elle lui a tendu un main assez grande mais fine et surtout avec une poigne ferme. Elle ne doit avoir un sacré caractère et ne doit pas se laisser monter sur les pieds pense Thierry.



Elle saisit sa valise, qui paraît assez lourde. Thierry se précipite pour la porter.



Cela promet, pense Thierry, inutile de penser la baratiner, elle serait capable de m’envoyer au tapis. D’ici que ce soit une gouine !

L’embarquement des bagages s’est fait rapidement et Thierry s’est avancé pour ouvrir la portière de la passagère, mais elle avait été plus rapide. Il s’est mis au volant et ils ont gagné l’autoroute. Vingt minutes qu’ils sont partis, et seules quelques banalités ont été échangées.



À midi, ils s’arrêtent à un restauroute, Thierry n’a aucun souci à se faire, il a une carte bleue de société, et doit seulement justifier ses dépenses. Il a décidé de prendre la carte. Tous deux la consultent et il en profite pour se préparer un petit repas gastronomique.



Thierry stupéfait, renonce rapidement aux joies culinaires prévues et demande un menu tout à fait normal afin de ne pas paraître ridicule.


Après le café qu’il a avalé seul, pas d’excitant lui a-t-elle précisé, elle prend le volant et s’engage sur l’autoroute. Ils sont en Allemagne et la vitesse n’est pas limitée sur le tronçon où ils circulent. Et là, c’est une démonstration de conduite : rapide, mais sans imprudence. Elle fait donner le maximum à la voiture qui semble n’attendre que cela. Thierry est d’abord surpris et un peu effrayé. Mais non, pas d’à coups, une conduite coulée. Elle a placé un CD de musique classique.



Ils arrivent ainsi à destination plus tôt que ce qu’avait prévu Thierry. Un garçon vient leur prendre les bagages et va garer la voiture. Leurs chambres qui leur ont été réservées, mitoyennes, sont très bien, avec tous les gadgets possibles : télévision, bar et une loggia.

Ils s’installent chacun de leur coté, le repas est prévu à vingt heures. Au moment de descendre, il va frapper à la chambre voisine ne voulant pas arriver seul. À croire qu’elle était derrière la porte à attendre. Elle s’est changée, a mis une robe qui paraît simple, mais doit valoir une fortune, elle a dénoué son chignon et ne porte pas de lunettes. Des talons relativement hauts lui cambrent la taille. S’il l’avait croisé dans la rue, il ne l’aurait pas reconnue. C’est maintenant une femme très belle, et désirable en plus. Mais il vaut mieux ne pas s’y frotter.



Ces paroles surprennent mais enchantent Thierry. Leur arrivée dans la salle ne passe pas inaperçue, lui du haut de son mètre quatre vingt cinq et elle, qui avec ses talons est presque de sa taille. Heureusement on les place dans un angle, moins en vue.

Au cours du repas l’atmosphère se détend. La discussion vient d’abord sur le rendez-vous qu’ils ont le lendemain. Ils discutent et décident des mesures pratiques, heures de départ, route à prendre etc. Puis la conversation vient sur le métier, c’est elle qui l’interroge sur sa spécialité. Il est surpris mais répond avec beaucoup d’aisance car il adore son travail. Il se rend compte au bout de quelques minutes qu’il est seul à parler. Il l’interroge sur ses activités. Elle vit seule, répond aux demandes de son agence et part souvent en déplacement comme aujourd’hui. Ses compétences lui permettent de bien gagner sa vie.

À la fin du repas, Thierry est plus détendu. Il avait peur d’avoir à faire à un dragon, il s’aperçoit que c’est tout simplement une fille consciencieuse qui ne mélange pas plaisir et boulot. Il lui propose de sortir un peu en ville avant d’aller au lit. Elle accepte et c’est cote à cote qu’ils déambulent, mais sans se toucher, comme deux étrangers qu’ils sont.

La fraîcheur les fait rentrer, ils montent et se séparent sur une poignée de mains et un bonsoir.


Le lendemain matin, il retrouve à la porte de sa chambre, l’employée modèle de la veille. Si le tailleur a changé de couleur, il est vert, tous les autres attributs sont là. À l’arrivé à l’usine ils sont accueillis chaleureusement, on attendait leur arrivée pour pouvoir enfin utiliser la machine outil.

Toute la journée, Thierry fait la démonstration de ses compétences et Céline traduit très rapidement et lui semble-t-il très fidèlement car les questions fusent rapides et précises. Au cours du repas, déjà, l’ingénieur maison ne les lâche pas, mais pas besoin d’intermédiaire, car il parle couramment anglais. Céline en profite pour souffler un peu. L’après midi, la démonstration continue, Thierry fait fonctionner la machine, puis des allemands prennent sa place et s’en tirent fort bien.

En rentrant en voiture, Thierry bien que fatigué est souriant, heureux de sa journée. Céline le regarde avec un air amusé.



Ils montent à l’étage et en se séparant, il tend la main, elle le tire vers elle et l’embrasse sur les deux joues.



Et Thierry va se coucher, heureux à double titre, il a réussi sa démonstration, et après tout, elle n’est pas si revêche que cela.


Le lendemain quand il frappe, elle ouvre de suite et lui plaque deux baisers sur les joues.



Thierry sourit, cette phrase prenant pour lui un aspect érotique. Elle le remarque et éclate de rire.



Et c’est ainsi en plaisantant qu’il arrivent chez leur client. La journée se déroule fort bien sur le plan professionnel, mais se révèle fatigante pour tous les deux, les questions fusant à jet continu. Céline parfois répond sans même s’adresser à Thierry, elle a compris mieux que le technicien le principe du logiciel.

Le soir, ils regagnent en voiture leur hôtel.



Thierry est surpris du ton sec de sa réponse. Il se tait, jugeant qu’il y a là un sujet qu’elle ne veut pas aborder. Peut-être tout simplement un amant qui l’attend.



Après la promenade ils rentrent et se séparent comme la veille sur un baiser amical.


Le troisième jour se déroule parfaitement sur le plan professionnel. Céline est aimable avec lui, ils discutent et plaisantent mais il sent comme une réticence.

En fin de journée, leur hôte a prévu une petite réception en leur honneur, compte tenu de l’efficacité de leur intervention. D’ailleurs son patron l’a appelé, il est enchanté, le client l’a remercié d’avoir envoyé deux personnes si compétentes.

Au cours de la collation la langue utilisée est l’allemand et Thierry est un peu perdu. Seuls quelques personnes viennent s’adresser à lui en anglais. Heureusement Céline, bien que très prise, l’aide dans la mesure du possible. Étant solitaire, lui qui consomme assez peu d’alcool d’ordinaire, se laisse aller, fait une exception, demain il pourra toujours se reposer. Céline est obligée de répondre aux nombreux toasts qui sont portés. Aussi, en fin de soirée, lorsqu’ils regagnent leur voiture, Thierry ne veut pas prendre le volant. Céline, bien qu’un peu éméchée, accepte de conduire, il se renverse dans le siège et soliloque.



Arrivés à l’hôtel, d’un pas mal assuré il monte par l’ascenseur avec l’aide de sa compagne. Arrivé à sa porte, il tente de mettre la clé dans la serrure qui se dérobe. Céline souriant, lui ouvre la porte, l’accompagne et l’aide à s’allonger sur le lit. Il reste immobile là, alors elle décide de l’aider à se déshabiller. Il se laisse manipuler, sans bien se rendre compte de la situation. Il se trouve bientôt en slip. Elle n’ose aller plus loin. À ce moment là, il tend le bras et l’entraîne sur lui, geste plus de détresse que sensuel. Elle se trouve allongée sur lui. Le contact des seins sur son torse provoque un début d’érection. Il resserre son étreinte et leurs têtes se trouvent en contact. Il l’embrasse sur la joue puis glisse vers les lèvres. Elle laisse faire, elle se sent bien contre ce corps d’homme jeune. Son érection grandit et bientôt le gland dépasse de son slip. Contre sa jambe elle sent cette tige raide qui la trouble. Elle tente de se redresser, mais il la tient solidement elle bascule et ils se retrouvent allongés corps à corps. Sa jupe a remonté et le contact de leurs jambes les excitent tous deux. Thierry prend conscience de la situation et décide de tenter sa chance. Sa main s’aventure sous la jupe et il sent des fesses dures, contractées. Elle se sent perdue, elle ne veut à aucun prix avoir d’aventure sexuelle dans le travail, mais son corps la trahit. Elle laisse l’homme la caresser. Sa jupe étroite freine les entreprises de Thierry. De la main, elle la remonte vers sa taille.

Il reprend alors ses esprits et ne veut pas passer pour un égoïste et un goujat. Il la fait basculer sur le coté, s’éloigne de ce corps et la contemple, débraillée, la jupe retroussé, le chemisier froissé, mais tellement sensuelle.



Elle ne peut finir, il lui a pris la bouche et sa langue la pénètre, elle ne lui oppose pas de résistance, au contraire. C’est un baiser passionné, il a une grande pratique, mais s’aperçoit qu’elle n’est pas inexpérimentée. Il se redresse et lentement déboutonne le chemisier, fait glisser la jupe, dégrafe le soutien-gorge.

Il est surpris par tant de beauté. Ce n’est pas un mannequin, plutôt une sportive, une femme épanouie, telle qu’il les aime. Elle a fermé les yeux, ne dit rien, apprécie sa douceur. Il part à la découverte de ce nouvel eldorado. D’abord les seins, bien pleins, avec une large auréole. Des dents et de la langue il les excite, fait dresser les bourgeons. Ses mains les massent, les serrent, elle laisse échapper un gémissement. Sa bouche quitte les mamelons, glisse vers le nombril jusqu’à la petite culotte, seul vêtement encore en place. Il embrasse la fourche par dessus le tissu. Son nez taquine l’entrejambe, faisant dresser le petit bourgeon. L’humidité vient imprégner le tissu, preuve de l’efficacité de ses manœuvres. Alors elle met une main de chaque côté et descend elle-même cette dernière protection. Il accompagne jusqu’au pieds le vêtement et le dégage. Puis remonte reprendre son ouvrage. Sa langue s’insinue entre les lèvres, remonte taquiner le point sensible, redescend et pointe à l’intérieur du vagin. Elle pénètre tel un pénis et à chaque mouvement, le nez vient percuter le clitoris. Le gémissement s’est transformé en plainte continue. Les jambes se sont écartées pour faciliter le travail. Céline est prête à défaillir. Elle envoie les mains sous les bras de Thierry et l’incite à remonter contre elle. Il obéit et vient s’allonger sur ce matelas charnel. Elle prend la queue et la place elle-même à l’intérieur de son corps. Alors lentement commence la danse sensuelle. Lorsqu’il sent que son plaisir est trop proche, il ralentit. Mais elle subit ce ballet et elle ne peut empêcher son corps de défaillir de bonheur. Elle jouit. Mais il ne s’arrête pas, continue longtemps sa manœuvre. Il sent Céline reprendre part à ce combat. Déjà satisfaite, son corps met plus longtemps à participer, à retrouver le plaisir. Pourtant à un moment elle sent la verge qui gonfle et comprend que son amant est prêt à exploser. Alors elle serre ses muscles vaginaux, se concentre et bientôt c’est un bonheur commun.

Longtemps il reste sur elle, puis bascule sur le coté, l’entraînant. Il l’embrasse sur tout le visage, lèche ses yeux, ses lèvres, taquine ses oreilles. Jamais il n’avait connu un tel bonheur dans la douceur. Elle sourit doucement. Ils restent silencieux. Puis la fatigue, l’ivresse le terrassent et il s’endort d’un sommeil lourd, sans rêve.


Le bruit de la circulation le réveille. D’une main, il cherche le corps de son amante… Plus personne. Il se redresse, rien. S’habillant rapidement il sort pour frapper à la chambre voisine. La porte est ouverte et une femme de ménage nettoie.



Il s’habille rapidement, descend à la réception,



L’employé se retourne vers les casiers



Il remonte rapidement afin de lire tranquille le mot de celle qu’il aime déjà.


« Thierry,

Oublie ce qui s’est passé entre nous, je t’en supplie, n’en parle jamais à personne. J’ai vécu un moment extraordinaire, que je n’oublierai jamais. Moi non plus je ne dirai jamais rien. Adieu.

Céline »


Il se retrouve désespéré. Pendant ces quelques jours il avait apprécié ses qualités, mais surtout le dernier soir, ils avaient été vraiment unis, plus que du plaisir charnel cette nuit, pour lui c’est l’amour.

Thierry est rentré immédiatement, sans profiter du week-end offert. Arrivé à son bureau il a demandé les coordonnées de l’interprète. L’agence d’intérim a refusé de lui donner le moindre renseignement, pas de mélange entre vie professionnelle et personnelle. À peine rencontré, il a perdu son amour.