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n° 06823Fiche technique8357 caractères8357
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Temps de lecture estimé : 6 mn
09/09/03
Résumé:  Comment fera t-on l'amour en 2080 ?
Critères:  #sciencefiction h fh hagé jeunes grosseins telnet voir hmast entreseins fellation
Auteur : Pantxo92      
Cybersex



Juin 2080, François, bi-quinquagénaire, et non pas centenaire, dopé à la DHEA et à tout un tas d’autres médicaments ou plantes permettant de lutter contre le vieillissement, circule dans les rues de Paris.


Comme lui, ils sont des milliards de retraités sur la planète. Ils flânent alors que les jeunes, eux sont coincés dans des bureaux climatisés, les doigts rivés 12 heures par jour et 6 jours par semaine sur le clavier de leur ordinateur pour concocter des programmes toujours plus sophistiqués à des vieillards lubriques. Il faut dire que depuis une centaine d’années environ, la pyramide des âges s’est inversée et ne repose plus maintenant que sur son fragile sommet. Les jeunes, c’est à dire les moins de 80 ans (âge officiel de la retraite, que l’on songe encore à repousser) sont obligés de travailler comme des fous pour payer les retraites de leurs aînés qui n’en finissent pas de rester jeunes et de ne pas vouloir crever et surtout pour satisfaire leurs ardeurs sexuelles. Désormais, il n’est pas rare de rencontrer des vieillards âgés de 130 ans. François est donc lui ce que l’on appelle, un jeune-vieux, un papy boomer frais et dynamique, la tige toujours verte et aux aguets.


Aujourd’hui, il chasse la cyber-femelle et flâne le nez au vent et la queue en alerte. Son appétit sexuel est insatiable et, aujourd’hui, il a très faim. C’est vrai que tout incité à la consommation. En effet, sur tous les murs, les écrans, dans les magazines, le sexe s’affiche. Partout, en gros plan, des chattes appétissantes, des queues triomphantes. Même pour vanter le plus banal paquet de lessive, les publicitaires se croient obligés de faire appel à de somptueuses créatures qui se livrent à des orgies autour de la machine à laver. Il n’est pas de paquets de corn-flakes qui ne donnent lieu à des partouzes familiales et même dans les spots pour petits pots, les bébés jouent à touche-pipi. Parler de sexe est devenu tout à fait naturel et hommes et femmes ne prennent même plus le temps de faire connaissance avant de faire l’amour. Ils prennent leur plaisir, là où ils se trouvent. Quand on rencontre un ami dans la rue, on ne lui dit plus " Salut, comment vas-tu ? ", mais " Comment baises-tu ? ". Ou encore, au téléphone, on ne dit plus : " T’es où là ? ", mais : " Tu baises avec qui là ? ".


Comme François a une faim irrépressible, il rentre dans un BAS (Bar à Sexe). Autrefois, à l’ère de la chair, il existait des bars à vin, à bière, à sushi, à tapas et même à putes. Maintenant, on n’y consomme que du sexe. Chaque établissement possède ses spécialités et une clientèle privilégiée. Il existe des bars à sein, à bitte, à chatte et à cul. Et des plus luxueux où l’on trouve tout à la fois. Mais, ils sont réservés à une clientèle huppée ayant cotisée pendant des années à des CRS onéreuses (Caisses de Retraites Sexuelles).


François n’hésite pas longtemps et se décide pour le " NIB BAR ", un établissement recommandé par le guide du queutard. On y trouve paraît-il les nichons les plus tendres et les plus frais de tout Paris. Sur chaque table trône un petit ordinateur qui lui propose une centaine de modèles de poitrine. Il en choisit deux sur l’écran tactile et quelques minutes plus tard, les seins commandés, prêts à l’emploi arrivent. Comme d’habitude, le visage de leur propriétaire est caché par un masque de Blanche Neige.


En entrée, François a commandé une paire de jolis petits nichons à peine formés. Il aime la petite pointe insolente et fraîche comme de jeunes bourgeons. Il en évalue la consistance, puis pose ses mains à plat dessus. Le cœur de la jeune fille bat très vite. François a l’impression de tenir deux oisillons entre ses mains. Il ne veut pas leur faire de mal. Elle le sent et son rythme cardiaque ralentit. Il décide de les goûter et doucement, de la pointe de sa langue, il apprécie le contour de ses deux petites framboises. Il sent soudain une érection qui n’a rien de virtuelle.


Mais le cyberchasseur a besoin de davantage, de plaisir plus intense. Ce n’était là qu’un apéritif, une mise en bouche. Il attend avec impatience le plat principal. Arrivent enfin sur un plateau d’argent deux splendides mamelles dignes de ce nom, blanches, rondes et laiteuses aux mamelons larges et bruns comme ceux d’une femme allaitante. François, qui a toujours aimé les grosses poitrines, est fou de bonheur. Il y enfouit sa tête et hume leur parfum humide de forêt d’automne. Cette poitrine appartient à n’en pas douter à une belle rousse plantureuse. Il entreprend ensuite de les lécher puis tire dessus comme un jeune chiot sur un bout de tissu. Et moyennant un petit supplément, il s’offre le luxe de branler sa jolie queue dans leur vallée. Il fait s’agenouiller la fille et enserre sa queue entre les deux globes. Il va-et-vient et sent très vite sa sève monter.


Pendant de temps là, le François réel se branle doucement à travers ses vêtements, en regardant sur l’écran de son ordinateur les agissements de son avatar. Car, il ne faut pas se voiler la face, en 2080, tout le monde parle tout le temps et partout de sexe, mais plus personne n’ose pratiquer directement. François, comme ses congénères possède un avatar, une espèce d’androïde qui agit sexuellement à sa place.


Seul, le sexe virtuel est désormais autorisé. De cette façon, les pouvoirs publics sont parvenus à éradiquer toutes les maladies sexuellement transmissibles et en particulier le sida. Cette maladie, un temps contenu, avait fini par décimer la quasi-totalité de la population africaine et menaçait dangereusement l’équilibre démographique des pays occidentaux. Finalement, seules des mesures drastiques et la technologie étaient parvenues à empêcher une catastrophe et à venir au secours des nantis du nord. Les pays en voie de développement étaient devenus, quant à eux, des mouroirs.


Les contacts directs et rapides entre humains non mariés sont depuis longtemps interdits et sévèrement réprimés par les autorités et par la PAC (Police Anti-Chair). Et même, pour avoir le droit de procréer, un couple doit passer un certain nombre d’épreuves probatoires physiques et psychiques, puis attendre l’autorisation du PAF (Planning d’Accouplement des Familles).

En contrepartie, ces mesures ont ouvert la porte à tous les fantasmes. Plus rien finalement n’est tabou puisque tout est virtuellement permis.


François qui est veuf, sa femme, une rebelle ayant bêtement décidé de vouloir vieillir et donc de mourir, passe la quasi totalité de son temps devant l’écran de son ordinateur hyper média s’adonnant au SAO (sexe assisté par ordinateur). C’est très simple, il suffit de s’asseoir dans son fauteuil, de placer son appareil génital sur l’écran tactile et de lancer le programme désiré.


Maintenant, notre sexsurfeur, a une très grande envie d’une cyberfellation. À peine a-t-il déposé son membre turgescent qu’il est comme happé par des milliers de bouches avides et voluptueuses qui lui lèchent le gland, lui mordillent les testicules. C’est une sensation extraordinaire et indescriptible. Ces bouches virtuelles ne font pas qu’agir, elles lui parlent aussi et prononcent des paroles toutes plus vicieuses les unes que les autres. Autrefois, il en aurait presque rougi, mais maintenant, il est habitué et presque blasé.

Toutefois, il commence à en avoir assez de la baise virtuelle et, parfois, il sort dans les rues et laisse son avatar à la maison pour chasser une cyberfemme. Pour cela, il est obligé de revêtir sa tenue réglementaire : une combinaison spéciale à ondes sensuelles et un casque muni d’une paire d’antennes.

Quand, il rencontre une femelle à son goût, ils ne font pas l’amour comme avant, mais comme des insectes. Leurs antennes se touchent et ils s’échangent ainsi des informations sensuelles et fantasmatiques. Ils font alors " l’amour ", debout, face à face, sur le trottoir.


Un jour, lors de l’une de ses errances quotidiennes, François rencontre une de ses anciennes maîtresses qu’il avait connue à " l’ère de la chair ", dans les années 2000. Ils n’ont pas changé et se reconnaissent très vite.



Et, ils restent là, antennes contre antennes, à se remémorer les bons moments passés autrefois ensemble. Et de nouveau, ils se sentent envahis par un sentiment étrange qu’il ne connaissait plus : l’AMOUR et, au mépris des Lois anti-baises, décident d’arracher leur combinaison et de revivre ces moments charnels sublimes.