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n° 06893Fiche technique71013 caractères71013
Temps de lecture estimé : 41 mn
24/10/03
corrigé 20/06/17
Résumé:  Ça fait plus de dix ans qu'elle hante tous mes fantasmes.
Critères:  fh ff ffh fbi couple couplus grosseins amour voir intermast fellation pénétratio humour -amiamour
Auteur : Who  (---)      
Lisa

Une fois n’est pas coutume, je vais parler de moi. Le vrai moi. Pas un moi que je me serais inventé, pas une nouvelle chimère. Non, moi, vraiment. Je n’ai pas trente ans et je suis marié depuis quelques années. Ma femme est formidable, à tout point de vue. Et nous avons un enfant, un garçon. Mais cette histoire commence bien avant tout cela. Bien avant que je ne me sois papa, bien avant que je ne sois marié. À vrai dire, elle commence même dans ma plus tendre enfance, ou disons dans mon adolescence.


Mais je vais aussi parler de Lisa. Une magnifique jeune femme, éblouissante bombe sexuelle. Je pense cependant que je ne suis plus très objectif. Tout ce que je peux faire, c’est la décrire physiquement, telle qu’elle est aujourd’hui, ou telle qu’elle était lorsque j’ai fait sa connaissance, car elle n’a pratiquement pas changé en dix ans.

Elle est blonde, ou en tout cas, châtain très clair, les cheveux mi-longs, tombant très légèrement ondulés un peu en dessous des épaules. Ses yeux sont verts, et on y lit en permanence une sorte d’infinie malice. Ou bien n’est-ce que lorsqu’elle me regarde ? Je ne sais plus vraiment.

Elle a un visage enchanteur, presque divin; mais là encore, je ne suis sans doute plus très objectif. Mais surtout, surtout, elle a un corps fantastique; une silhouette de rêve, un cul somptueux, légèrement rebondi, des seins magnifiques, gros sans être énormes, qui restent fascinants, même s’ils tombent peut-être un peu plus aujourd’hui qu’il y a dix ans.


J’ai rencontré Lisa en sortant de l’adolescence. Elle est vite devenue une bonne copine, une très bonne copine même. Je crois que c’était notamment parce que j’étais le seul mec qui n’essayait pas désespérément de se la taper. J’avais en fait tout de suite compris qu’elle était de loin trop bien pour moi. C’est pas une tactique de vainqueur, je sais, mais là, pourtant, ça m’a valu de me rapprocher d’elle. Je suis devenu son confident.

Pourtant je la désirais, c’était clair. Elle hantait mes rêves sensuels. Elle était ma compagne dans mes séances de plaisir solitaire. Mais je me taisais. Je ne lui disais rien. Avec du recul, je suis sûr qu’elle savait l’effet qu’elle avait sur moi, et je suis sûr qu’elle en jouait aussi. Mais moi j’étais jeune et con, et je ne voyais rien. Et même si je l’avais vu ?

On passait plein de soirées ensemble, parfois avec d’autres amis ou copains, ou parfois juste tous les deux. Et dans ces cas-là, elle me narguait en me parlant longuement de sa vie sentimentale, des mecs la draguaient dans tous les sens, et de ceux qu’elle se tapait. Moi, je n’avais presque rien à raconter, une nana de temps en temps, mais ça se précipitait pas aux portes…

Et puis, évidemment, on se mettait à parler cul. En fait, c’était moi qui orientais la discussion sur le cul, car j’essayais discrètement de tout savoir sur elle, sur son intimité, sur ses pratiques, afin de pouvoir alimenter mes nuits d’ivresse dans lesquelles je m’imaginais que nous faisions l’amour. Doucement, tout doucement, elle dévoilait un peu plus d’elle-même, de sa personnalité, tout en en cachant toujours l’essentiel.

Jusqu’au jour où elle me lâcha d’un seul coup: "Bah, tu sais, moi de toute façon, je fais tout." Je dois avouer que je ne me souviens plus du tout à la suite de quelle discussion c’est tombé, mais je n’ai jamais oublié cette phrase. Et dès lors, dans mes moments d’abandon, je l’imaginais avec moi, en train de "tout faire". Et ça a alimenté longtemps la vivacité de mes poignets…

Je ne pensais presque plus qu’à elle. Ça en devenait de la frustration. Quand je rencontrais une fille, et même quand ça marchait bien, et qu’on allait assez loin ensemble, je ne pensais qu’à Lisa. Je m’imaginais que la fille en question était Lisa. Je m’imaginais qu’elle était aussi bien qu’elle, et qu’elle aussi "faisait tout". Et puis évidemment, elle était moins bien, et elle ne faisait jamais tout, et j’étais tellement obnubilé que ça finissait forcément en boudin. Et je me retrouvais tout seul avec mes poignets et mes illusions.


Tout cela dura ainsi pendant un ou deux ans, où nous restâmes très proche, mais elle provocatrice et moi frustré, jusqu’à cette soirée que j’avais organisée pour mes vingt ans. Une grosse fête chez moi, avec tout plein de monde, des tas de copains et copines. Dont bien sûr Lisa. Elle est restée avec moi quasiment toute la soirée, à tel point que beaucoup de gens ont cru que nous étions ensemble. D’ailleurs à chaque fois, elle disait : "Mais non, c’est juste un très bon ami." Et à chaque fois, je ravalais un peu plus profond ma frustration et mes désirs cachés.

Durant cette soirée, plein de mecs encore essayèrent de la brancher, mais chacun sans succès. Elle les allumait un moment, puis les remettait à leur place, c’en était même assez drôle. Et puis au petit matin, en toute fin de soirée, la plupart des invités étaient partis. Quelques-uns à qui j’avais proposé de dormir sur place étaient déjà allés se coucher. Et quand les derniers partirent, il ne resta plus qu’elle et moi. Nous étions exténués, on dormait presque debout. Elle me demanda si elle pouvait dormir là. Je lui dis qu’évidemment c’était possible, que j’allais lui préparer un lit. Mais elle me répondit tout simplement que ce n’était pas la peine que je prépare quoi que ce soit, qu’elle allait dormir avec moi, que c’était aussi simple comme ça.

Mon premier réflexe a été de me pincer discrètement, et puis en fait, ça a été le seul. Je suis resté baba, à la regarder comme un con. Une bonne dizaine de secondes, jusqu’à ce qu’elle enchaîne avec un sourire:

_ A moins que ça ne te gêne ?

Je parvins quand même à balbutier que non, ça ne me gênait pas du tout. Mais je n’y croyais toujours pas, et restais toujours baba, à la regarder comme un con. Ce fut encore elle qui rompit le silence en me disant au bout d’un moment:

_ Bon, ben, on y va ?

Je réussis finalement à me reprendre; nous allâmes jusqu’à ma chambre. J’étais hésitant, ne sachant pas trop quelle conduite adopter. Mais elle, elle avait déjà commencé à se déshabiller, et elle baissa son jean en me souriant, et enleva son chemisier de même. Je la voyais plus dénudée que je ne l’avais jamais vue, et son corps parfait me sautait aux yeux dans presque toute sa splendeur.

Elle dut voir que mes yeux s’attardaient sur sa poitrine, car elle se tourna dans un élan de pudeur feinte, en me disant sur un ton également feint d’arrêter de la regarder ainsi. Et puis du coup, c’est sur son cul que tombèrent mes yeux. Je ne parvenais plus à les décoller de sa culotte. Puis je réalisai qu’elle était en train de retirer son soutien-gorge. Là, ma gorge se serra, et je me mis à bander relativement sérieusement. Et c’est là soudain qu’elle me dit:

_ Mais je peux avoir confiance en toi, hein ? Tu me touches pas, hein ?

J’essayais de me calmer un peu. Je répondis avec un nœud dans l’estomac que oui, elle pouvait avoir confiance en moi, qu’après tout elle me connaissait, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète. Et puis elle fit tomber son soutien-gorge à ses pieds. Ma gorge se serra encore. Elle me tournait toujours le dos, et mes yeux remontaient le long de la courbe de ses hanches, cherchant à apercevoir un petit morceau de ses seins magnifiques.

Elle devinait que je la dévorais des yeux, et elle attendait avant de se retourner.

_ Et toi ?" me fit-elle, "tu ne te déshabilles pas ?"

Sa voix était à nouveau malicieuse, elle devait se douter que je commençais à bander sérieusement.

_ Euh, si", bredouillai-je en retirant une chaussette. Alors elle continua:

_ Au lieu de rester là à me regarder les fesses, tu veux pas aller me chercher un tee-shirt, s’il te plaît ? J’aime pas dormir les seins à l’air…

J’allais comme un robot en chercher un au fond de mon armoire. J’étais à moitié dans l’espace, écrasé par la fatigue et la situation qui relevait plus des violents rêves de mes nuits agitées que de la réalité.


En y repensant plusieurs années après, je me demande encore parfois à quel jeu elle jouait exactement. Savait-elle précisément ce qu’elle faisait ou pas ? Jouait-elle entièrement ? Je dois avouer que je n’en sais toujours rien.


Je lui tendis son tee-shirt, elle l’enfila tout en se retournant. J’eus le temps d’entre-apercevoir ses seins, suffisamment pour que mon sexe se tende encore un peu. Elle, elle souriait toujours, et même de plus en plus. Elle me redemanda si je ne pensais vraiment jamais venir me coucher. Je continuais de me déshabiller très doucement. Je ne voulais pas qu’elle me voit bander. Je lui avais promis qu’elle pourrait dormir tranquille.

Elle se coucha, et continua de me regarder, apparemment se demandant ce que je fabriquais. J’avais ôté toutes mes fringues sauf mon fute. Et j’hésitai à le baisser. Elle dut s’en rendre compte, car elle me fit:

_ T’inquiète pas, je te regarderai pas… Mais je ne te savais pas aussi pudique…

Et elle se retourna à plat ventre sur le matelas. Je fis demi-tour pour être absolument sûr qu’elle ne me voit pas du tout. Car quand je baissai mon jean, une sacrée bosse était visible au niveau de mon caleçon.

J’éteignis la lumière, voulant me cacher, mais il faisait déjà presque complètement jour, et ça n’y changea quasiment rien. Alors j’allais le plus discrètement possible jusqu’au plumard et tentai de me coucher à côté d’elle, sans la toucher, sans la frôler, même. Et quand j’allai rabattre la couverture, je l’entendis me dire, plus malicieuse que jamais, et avec un faux air candide:

_ C’est moi qui te fais cet effet-là ?

Elle avait dû me voir, voir mon caleçon qui se gonflait encore. J’étais à moitié gêné et à moitié sur le point de lui sauter dessus. Mais finalement je me couchai à côté d’elle, et lâchai, désabusé:

_ Bah, écoute, je suis un mec, qu’est-ce que tu veux…

Elle ne répondit pas, se contentant de se retourner encore, et de me tourner le dos. Je pensais que ça allait s’arrêter là, et que j’irais dès le lendemain me branler une bonne fois dans les chiottes, mais Lisa, toujours avec ce faux air innocent, continua:

_ Ça t’arrive de bander en pensant à moi ?"

Je me raidis encore. De partout. Un malheureux "oui, ça m’arrive" sortit de mes lèvres crispées. Il y eut un silence. Je mourrais d’envie de glisser une main jusqu’à son corps que je devinais, chaud, là, à quelques centimètres du mien. J’hésitais. Elle reprit doucement, d’une toute petite voix:

_ Moi, je me souviens qu’il y a des fois où je me suis masturbée en pensant à toi…

Cela acheva de me faire durcir. Je bandais à tout rompre. Ce fut plus fort que moi, je tendis légèrement ma main jusqu’à toucher ses hanches. Elle ne broncha pas. Je la caressai légèrement, descendant infiniment doucement ma main vers ses fesses. Mais sa voix tomba, toute douce et pourtant si sévère:

_ Non, tu m’avais promis… S’il te plaît…

Je dus lutter de toutes mes forces pour ramener ma main jusqu’à moi. "Excuse-moi" parvins-je même à lui dire. Puis il y eut un long silence. J’étais partagé entre un désir instinctif d’acharnement bestial et ma promesse que je lui avais faite. C’était une amie. Ce n’était pas la pouf de la semaine qu’on ramène d’une boîte pour la jeter le lendemain. "Non, je n’insisterai pas," me dis-je, tout en essayant de penser à ma voisine, une vieille mémé décatie et presque liquide, qui je l’espérais allait me faire passer mon érection.

Mais non, rien à faire.

_ Oh, Lisa ! Tu ne peux pas me faire ça !" implorai-je alors en gémissant dans un soupir.

_ Te faire quoi ?" me demanda-t-elle tranquillement en retour.

Ce n’était pas possible qu’elle ne se soit rendue compte de rien du tout. Je la regardai, tentai de lui sourire:

_ Ca se fait pas de m’exciter comme ça et puis de m’abandonner dans cet état là…

Tant pis, je l’avais dit. On verrait bien. Advienne que pourra…

_ Moi, je t’ai excité ???" répondit-elle en se retournant sous la couette, apparemment surprise, "mais avec quoi ?"

_ On se le demande bien…

_ Non, mais attends," me fit-elle avec un nouveau sourire de malice, "tu veux que je t’excite vraiment pour voir ?"

_ Oh là là !!! Tu vois, tu recommences…

_ Tu bandes, là ?" continua-t-elle avec une petite voix innocente.

_ Un peu…" susurrai-je à demi-mot au prix d’un gros effort.

_ Fais voir ?

Et elle plaqua soudain sa main tout contre mon caleçon, où elle ne rencontra que du très, très dur.

_ Ah oui, quand même…" s’exclama-t-elle en retour, tout en retirant sa main.

_ Ben, oui…

Elle parut réfléchir un instant, durant lequel je tentais même de penser au pape, mais toutes mes pensées retombaient sur Lisa, sur son visage, sur son sourire, sur son corps, sur ses seins, sur son cul et je ne parvins pas à me ramollir le moins du monde. Mais elle me sourit soudain:

_ Bon…" fit-elle en reposant sa main sur mon sexe, "mais juste ça, d’accord ?"

Et elle se mit à me branler vivement à travers le fin tissu de mon caleçon.

_ Tout ce que tu voudras." lui répondis-je, tout en commençant de me tortiller en geignant sous l’effet de ses caresses salvatrices.

Elle allait vite et fort, et je sentais bien que tout ça n’allait vraiment pas durer très longtemps, alors que j’aurais voulu en profiter tellement plus. Et puis surtout lui en faire profiter, aussi. Et elle accélérait encore le rythme de son poignet, en ponctuant ses mouvements de petite phrase du style: "ça va ? je m’y prends bien ?"

Je posai presque sans m’en rendre compte une main sur sa poitrine et palpai un tout petit instant l’un de ses seins somptueux. Mais, et sans pour autant interrompre les caresses qu’elle me procurait, elle me rappela doucement à l’ordre:

_ Non, tu m’as promis…

Je me vautrai finalement complètement sur le dos, bien décidé à savourer du mieux possible les ultimes instants de cette branlette. Je regardai Lisa dans les yeux, elle avait l’air plus amusée qu’autre chose. Elle passa soudain sa main à l’intérieur de mon caleçon, et la referma autour de mon sexe. Et elle se mit à me branler de plus en plus vite et de plus en plus fort.

_ Ah, c’est mieux comme ça, non ?" me fit-elle.

Je lui ahanai que oui, ça allait. Elle cassa le rythme pour se lancer dans d’amples mouvements plus lents, mais encore plus puissants. Et elle me lança encore une fois son regard malicieux:

_ Hmmm, t’as une grosse queue, en fait… Si j’avais su…

Elle ne termina pas sa phrase. Et en une demi-seconde, je m’imaginais un milliard de choses, et je sentis que j’allais exploser. Lisa dut le sentir aussi car elle intensifia une dernière fois la vitesse de sa main. Et je me mis bientôt à presque hurler; quelques giclées de sperme vinrent s’échouer à l’intérieur de mon caleçon, dont une partie sur la main que Lisa agitait encore.

Elle s’essuya plus ou moins la main sur une partie intacte de mon caleçon. Je restai vautré avachi sur le dos, comme un légume amorphe. Je la remerciai du regard. Mais me sentais incapable de parler. Elle finit simplement par me faire un tout léger smack, et elle se retourna en me disant:

_ Bon, allez, je suis fatiguée, je vais essayer de dormir, bonne nuit.

_ Dors bien," baragouinai-je avec le même entrain qu’un flan.

Mais une chose quand même me tarabustait:

_ Eh, Lisa ?

_ Oui ?

_ Tu n’as pas fini ta phrase…

_ Hein ?

_ Ca voulait dire quoi, si j’avais su ?

_ Rien, c’était juste pour te faire éjaculer.

_ Ah," fis-je, déçu, mais toujours aussi vif qu’un flan. "Bon, tant pis…"

_ Allez, bonne nuit.

_ Dors bien.

Et je m’endormis sans doute même avant elle.


Mais pas de suite. Rien de particulier. On a continué à se voir, comme de bons copains que nous étions toujours. Et le temps passant, je me sentais de plus en plus proche d’elle. Jamais nous ne reparlâmes de ce petit contact que nous avions eu. Rien de particulier, c’est vrai, mais elle continuait de temps en temps à me narguer autant qu’elle pouvait. Volontairement ou pas, je ne saurais le dire.

Je me souviens surtout d’une fois où elle vint me voir un bel après-midi, et où elle se mit tranquillement à me raconter qu’elle avait passé la journée de la veille avec deux copines à elle, et qu’elles avaient notamment trouvé une nouvelle position pour se lécher à trois. Et devant l’air baba et incrédule que je dus lui tendre, elle m’expliqua avec moult détails ladite position (dont je ne me souviens plus du tout, tellement j’étais baba et incrédule).

Et derechef, il y eut des soirs, où tout seul dans mon grand lit tout vide, mes mains s’agitèrent tandis que je pensais à Lisa et ses deux amies. Maintenant je me dis parfois que, entre trouver une position et la mettre en pratique, il peut y avoir du chemin… C’est peut-être pour me rassurer…

Mais de ça non plus, par la suite, nous n’avons jamais reparlé. Pas plus que de cette autre fois, où je l’appelai, comme régulièrement, juste pour prendre un peu de nouvelles. Et où elle décrocha et m’expliqua presque aussitôt qu’elle était en train de se masturber dans son bain. Elle ponctuait toutes ses phrases de profonds soupirs ou de légers gémissements. Je ne dus pas être bien bavard au téléphone, ce coup-là. Mon imagination travailla encore très fort, et je me souviens que je bandais en l’écoutant souffler ses phrases provocatrices dans le combiné. Jusqu’à ce qu’elle me dise qu’elle était bien contente que j’appelle, et que le mieux était que je me branle aussi de mon côté. Et c’est ce que je fis.

Je me masturbai en écoutant bien attentivement les descriptions qu’elles me faisaient de son corps et de ses caresses. C’était elle qui parlait. Moi j’étais comme bloqué. Il n’y avait que mon poignet qui fonctionnait correctement. Et mon imagination, encore… Et nos gémissements montèrent doucement de concert jusqu’à ce que j’éjacule en lui criant plus fort mon plaisir. Elle attendit que j’eus fini, me dit qu’elle aussi avait joui, puis se décida alors à me raconter sa journée, comme si de rien n’était. Mais je crois que j’eus quand même bien du mal à l’écouter avec attention…


Quelques mois passèrent sans presque qu’on se voie, donc sans "incident notable". Les boulots nous séparèrent momentanément plus ou moins. Elle bossait le week-end et souvent en horaires décalés, et moi, j’avais des stages à chaque bout de la France ou presque. Mais on s’appelait toujours, régulièrement. On restait proche. On se racontait toujours nos petites vies, nos journées chiantes, nos sorties sympas, nos amours tumultueuses, et même à l’occasion nos expériences sexuelles. Mais sans que ça n’entraîne de dérapages…

Et c’est en fait presque en même temps qu’on rencontra quelqu’un, chacun de son côté. Quelqu’un avec qui les choses parurent durer. Elle avait trouvé un mec qui s’appelait David, dont elle n’arrêtait pas de me dire le plus grand bien. Elle me disait même que je m’entendrais très certainement super bien avec lui.

En temps normal, ça m’aurait sans doute gavé ou rendu jaloux. Je n’aurais pas supporté qu’elle eut trouvé quelqu’un de qui elle serait devenue si proche, et avec qui ça aurait duré. Mais là, de mon côté, je vivais la même chose. J’avais rencontré Virginie, une fille formidable, belle, sympa. Et pour nous aussi, ça se présentait pas mal pour durer.

J’avais beaucoup parlé de Lisa à Virginie, mais je l’avais seulement présentée comme ma meilleure amie. Et j’avais toujours tu les deux ou trois moments un peu "hot" que j’avais pu vivre avec elle, ou en pensant à elle. Je ne crus pas nécessaire de lui parler de ça, au risque qu’elle se refuse catégoriquement à vouloir la rencontrer.

D’ailleurs, Virginie avait presque complètement occulté Lisa des parties fantasmatiques de mon cerveau. Virginie était belle, mais certes pas aussi belle que Lisa, elle n’avait pas d’aussi gros seins, et elle ne faisait pas "tout", mais je l’aimais, de cœur comme de corps. C’était devenu extrêmement rare que je me mette à penser à Lisa pour autre chose que l’amitié, même si je dois avouer que ça arrivait encore. Surtout les rares fois où on s’engueulait, avec Virginie.


On est resté en contact, et c’étaient maintenant des dîners à deux couples que nous faisions, Lisa, David, Virginie et moi. Et c’était vrai qu’on s’entendait tous très bien. Les années passèrent ainsi; on se voyait de temps en temps, une fois par mois peut-être, et puis on s’appelait toujours régulièrement. Juste Lisa et moi. On se conservait un vague petit moment d’intimité amicale sur nos portables. Comme pour se rappeler le bon vieux temps.

Et elles passèrent même nombreuses, ces années. Nos deux couples tenaient bon le vent du temps. Et quand je voulus appeler Lisa pour lui dire que Virginie et moi allions nous marier, elle eut également une bonne nouvelle à me donner: elle était tombée enceinte. Et David et elle vinrent à notre mariage avec dans les bras un petit bout de chou d’à peine deux mois.

Et puis ce fut notre tour d’attendre un enfant. Et juste après, alors que Virginie n’était enceinte que de trois mois, Lisa retomba également enceinte. Leurs grossesses simultanées les rapprochèrent et les deux femmes furent désormais de véritables amies, s’appelant presque tous les jours pour savoir comment tout se passait.


Un soir, Lisa et David nous invitèrent pour nous montrer la nouvelle maison qu’ils étaient en train de se faire construire. Nous allâmes chez eux un peu avant dîner; Lisa et Virginie restèrent à discuter toutes les deux de leurs grossesses, tandis que David m’emmena sur le chantier pour me montrer leur belle maison. Puis nous rejoignîmes les filles et mangeâmes tous les quatre ensemble.

Mais le soir, une fois rentrés chez nous, en nous couchant, je trouvais que Virginie avait l’air soucieuse, ou tracassée. Je pensai immédiatement à certaines choses dont je ne lui avais jamais parlé, et que Lisa aurait pu lui révéler. Et préférant étaler ça sur la table un bon coup, je lui demandai directement ce qui n’allait pas. Elle me répondit tout d’abord que tout allait très bien, puis devant mes insistances, finit par me concéder:

_ C’est à propos de Lisa…

Je sentis mon bide se serrer un peu. Virginie était relativement jalouse, et je ne pensais pas qu’elle aurait largement apprécié si Lisa lui avait tranquillement raconté nos petites branlettes communes, et surtout la place immense qu’elle avait occupée avant dans mon esprit obnubilé.

_ Qu’est-ce qu’il y a ?" poursuivis-je quand même.

_ Eh bien, c’est-à-dire que quand vous êtes allés vous balader avec David, on a un peu discuté, toutes les deux…

Ouh là là, je sentais venir l’embrouille…

_ Ah ?" tentai-je avec une fausse assurance nonchalante, et tout en lui caressant doucement le dos, "et de quoi donc ?"

_ Non, attends… écoute…

J’arrêtai mes caresses. Et cherchais à l’avance une justification au fait que je lui eus caché des choses.

_ Je t’écoute. Alors ? De quoi avez-vous parlé ?

_ Eh bien, de toi notamment, et j’ai appris certaines choses…

Ca y était. Et mon bide refit un noeud. Elle avait dit ça avec une sorte de sourire dans la voix. Mais elle ne me laissa pas le temps de répondre:

_ …mais ce n’est pas de ça que je voulais te parler.

Là je ne voyais plus trop où elle cherchait à en venir.

_ Ah ?" fis-je bêtement.

_ Oui, tu sais, il faut que je t’avoue quelque chose…

Oh là là là là ! Qu’est-ce que c’était que ce plan ? Je n’aimais pas trop cette intonation de voix.

_ Quoi donc ?

_ Je ne sais pas si je dois te le dire, mais… oh, bon… si… allez… Eh ben, en fait, Lisa et moi, on s’est caressées…

_ Hein ?!?!?

_ Oui, mais pas beaucoup, ne t’inquiète pas.

_ Mais… euh… je ne m’inquiète pas, mais…

J’étais partagé entre une stupeur immense et une envie de rigoler, mais aussi une sorte de satisfaction stupide.

_ Oui, je sais bien ce que tu penses.

_ Ah ?

_ Je ne sais pas si j’aurais dû t’en parler, mais je crois que j’en avais besoin. D’ailleurs d’en parler, je me sens mieux.

_ Mais qu’est-ce qui s’est passé exactement ?

_ Oh, presque rien, ne t’inquiète pas.

_ Mais je te répète que je ne m’inquiète pas.

En fait, en fin de compte, j’avais même plutôt tendance à bander qu’à m’inquiéter. Elle poursuivit, un peu malicieuse:

_ D’ailleurs, elle m’a dit que toi aussi, il t’était arrivé de te caresser avec elle.

_ Oui, bon, euh… Ne détourne pas la conversation. On était en train de parler de toi. Si tu veux que je comprenne vraiment, il faut que tu me racontes tout ce qui s’est passé, et bien en détail.

_ Tu ne vas pas me dire que ça t’excite, quand même ???

_ Ben… euh… si.

_ Alors je ne te dirai rien du tout !

_ Bah pourquoi ?

_ Parce que je vois déjà ce que t’es en train d’imaginer. Tu penses qu’on s’est foutues têtes-bêches à se lécher la chatte comme dans un film porno.

_ Disons que si tu ne me dis rien, je risque vraiment de m’imaginer les pires choses…

_ …

_ Allez, dis-moi !

_ Non, ce n’était presque rien, en fait. Je n’aurais pas dû t’en parler.

_ Tu rigoles ! Tu as très bien fait. Mais justement, il faut tout me dire, maintenant.

_ Arrête d’être cynique.

_ Je ne suis pas cynique, je veux juste savoir.

_ Il n’y a presque rien eu, tu sais, c’est juste qu’on a parlé de nos grossesses, et puis on s’est montré nos ventres. On s’est touché nos ventres, pour comparer. Et puis…

_ Et puis quoi ?

_ Et puis, on s’est aussi montré nos seins…

_ Hein ? Pour comparer, aussi ? T’as dû perdre, non ?

_ Arrête !

_ …

_ Remarque, c’est vrai que j’aimerais pas être à sa place. Elle a vraiment des seins énormes…

_ Oui, c’est excitant, hein ?

_ Si tu le dis…

_ Mais vous vous êtes montré vos seins, comme ça ?

_ Non, pas comme ça… On parlait de l’allaitement maternel; et elle, elle a longtemps allaité son bébé, et on parlait des conséquences. Du coup, elle m’a montré sa poitrine.

_ Comment ça ? Quelles conséquences ?

_ Laisse tomber, je t’expliquerai une autre fois.

_ Mouais. Et c’est ça que t’appelles "te caresser avec elle" ?

_ Non.

_ Quoi, non ?

_ Non.

_ Et toi, tu lui as montré ta poitrine aussi ?

_ Oui.

_ Pourquoi ?

_ Je sais pas.

_ Hein ???

_ Oh, fais pas chier, j’ai déjà la tête en vrac.

_ Mais vous vous êtes vraiment caressées ?

_ Oui, mais en fait, c’est plutôt elle qui m’a caressée.

_ Putain !

_ Merci.

_ Non, mais qu’est-ce qui s’est passé, exactement ?

_ Ben, on parlait, on parlait, on parlait, et puis…

_ Et puis ?

_ Et puis, on parlait de cul, notamment.

_ De cul ?

_ Oui. De cul, de moi, d’elle, de nous, d’eux…

_ Et vous vous êtes mises à vous toucher ?

_ Oui, un peu.

_ Comment ça, un peu ?

_ Tiens, donne-moi ta main…

Elle guida ma main jusqu’à son corps, et la fit voguer sur sa poitrine, s’excitant les mamelons. Et elle continua:

_ … comme ça.

Je la laissai me diriger la main et me mis à bander comme un fou furieux.

_ Ah oui, quand même !" fis-je.

Elle continua un instant ce petit manège, et je me mis à la caresser plus volontairement. Et je fis glisser mon autre main jusqu’à son entrejambe. J’écartai sa petite culotte, que je sentis presque trempée. Je lui introduis un doigt tout en lui demandant:

_ Et alors ? Vous êtes allées jusqu’où ?

Elle couina quelque peu avant de me répondre.

_ Pas plus loin. … Hmmm ! … Ou presque.

_ Comment ça, presque ?

_ Elle m’a embrassée. … hmmmm… et puis… hmmm… et puis elle a voulu me lécher les seins… hmmm… et là, hmmm… je ne sais pas, j’ai eu peur.

_ Peur ? Peur de quoi ?

_ Je ne sais pas… hmmm… mais du coup… hmmm… on s’est arrêtées… hmmm…

Je fantasmais. Comme presque jamais. J’imaginais les deux femmes de ma vie en train de se caresser sensuellement. Presque nues, toutes les deux. Belles comme deux levers de soleil. Belles comme des merveilles. S’échanger des baisers. Se toucher. Je bandais plus que jamais dans ma vie.

_ Et, tu as bien aimé ?" demandai-je encore à Virginie, tout en continuant de l’exciter avec mes doigts.

_ Hmmm… Je ne sais pas… hmmm… mais je crois que oui… hmmm…

Je guidai mon sexe prêt à exploser jusqu’à l’entrée du sien.

_ Oh, je t’aime, ma chérie.

Je la pénétrai doucement.

_ Moi aussi, je t’aime.

Et l’on fit tendrement l’amour.


Mais je crois, avec du recul, que l’on fit l’amour un peu chacun pour soi, chacun de son côté, chacun s’imaginant des tas et des tas de choses. Chacun s’imaginant faisant l’amour avec Lisa…

Virginie ne voulut jamais plus me reparler de cela. Et chaque fois que j’abordais le sujet, elle prenait grand soin de mettre rapidement fin à la discussion. Je pensai un temps en parler à Lisa. Mais en réfléchissant, je n’y voyais aucun intérêt. La seule conséquence de tout ceci fut de me faire à nouveau fantasmer méchamment sur Lisa. Et même maintenant sur Lisa et Virginie.


Deux années passèrent encore. Nos bébés naquirent à quelques mois d’intervalles. Et grandirent ensemble. Virginie et Lisa allaitèrent toutes les deux. Durant toute cette période, leurs seins étaient gonflés, pleins. Et notamment, chaque fois que je voyais Lisa baisser son soutien-gorge pour tendre son sein à son bébé, j’hallucinais complètement sur la taille de sa poitrine. Et alors, je me repensais à tout ce que Virginie m’avait dit. Les caresses et les baisers qu’elles s’étaient échangés.

Mais au bout de ces deux années, les relations entre Lisa et David se dégradèrent drôlement. Ils s’engueulaient assez régulièrement. Je trouvais que Lisa était devenue assez sombre. Elle nous disait qu’apparemment, David était méchamment porté sur la bouteille, et qu’il ne lui parlait presque plus. Et qu’il ne la regardait presque plus.

Alors, moi, dans ces moments-là, je la regardais pour deux. Mais sans qu’elle n’en sache rien. Sans que personne ne s’en rende compte. J’aimais toujours très tendrement Virginie. Et je ne voulais absolument pas la tromper. Mais Lisa représentait encore la somme absolue de tous mes fantasmes. Et plus encore depuis que Virginie m’avait fait toutes ces confidences.


Un soir, Lisa m’appela sur mon portable. C’était extrêmement rare qu’elle appelle sur mon portable. D’habitude, elle appelait sur notre fixe. Là, on aurait dit qu’elle voulait me parler à moi, et rien qu’à moi. Qu’elle ne souhaitait pas tomber sur Virginie. Je décrochai et la trouvai presque en pleurs. Elle ne sanglotait pas, mais je sentais sa gorge serrée et sa voix crispée et tendue.

_ Que se passe-t-il ?" lui demandai-je.

_ Le salaud ! Il m’a trompée.

_ Hein ? Tu en es sûre ?

_ Oui, j’en suis sûre. Et le pire, c’est que c’est même pas lui qui me l’a dit. Je l’ai appris par quelqu’un d’autre.

_ Est-ce que ça va aller ? Tu tiens le coup ? Tu veux qu’on passe te voir, ou tu veux venir chez nous ?

_ Non. Je te remercie. C’est dur, mais ça va aller. Je trouve une motivation dans la vengeance.

_ Comment ça, dans la vengeance ?

_ Je vais me venger de lui. Tu m’entends ? Je veux lui faire payer ça.

Mon esprit s’enraya presque soudain. Je me demandais si ce coup de fil voulait dire quelque chose d’autre.

_ Qu’est-ce que tu veux dire par "te venger" ?

_ Tu sais très bien ce que je veux dire…

Je réfléchis rapidement. Et imaginais encore beaucoup de choses.

_ Mais pourquoi est-ce que tu me dis ça ?

_ A toi de voir…

Mon dieu ! Ca me paraissait clair.

_ Tu es sûre que ça va, Lisa ?

_ Ca va très bien, je suis parfaitement lucide.

Ce que j’avais attendu toute ma vie sans jamais avoir osé l’espérer.

_ Et… pourquoi moi ?

_ Ne me dis pas que tu n’en as aucune idée…

Le fantasme de toute ma vie pouvait se réaliser. Et cela reposait juste sur ma réponse.

_ Et tu penses à quoi, exactement ?

_ A tout.

Tout allait très vite dans mon cerveau. Des tas de pensées se succédaient, les unes après les autres. Mais une seule dominait. Une qui était plus forte que les autres. Et même plus forte que mes fantasmes les plus sombres et les plus abjects. Et cette idée se clarifiait doucement. Prenait forme. Prenait vie, même. Et ma réponse tomba:

_ Virginie est tout pour moi.

Il y eut un blanc dans le téléphone. Rapide. Et le temps d’un soupir, j’eus l’impression d’entendre Lisa pleurer. Et puis elle raccrocha soudain.


Je ne parlais évidemment pas de tout ceci à Virginie. Ni les jours qui suivirent, ni les années qui suivirent, ni jamais. Mais deux jours plus tard, je rappelais Lisa. Je voulais surtout savoir comment elle se sentait. Et aussi si elle n’avait pas fait de connerie. Je tombai sur David, qui discuta le plus innocemment du monde avec moi, me parlant de la pluie et du beau temps et de tout un monceau de conneries du même type. Je résistai à toutes ces conneries, et il finit par me passer Lisa.

Elle paraissait mieux, à l’entendre. Elle avait retrouvé cette voix facétieuse et malicieuse qui faisait une grande partie de son charme. Elle me dit et me répéta qu’elle s’excusait pour ce qu’elle m’avait dit l’avant-veille, et qu’elle était sincèrement désolée du comportement qu’elle avait eu. Je lui dis et lui répétai que ce n’était pas grave, qu’il n’y avait pas de problème. Je tentai désespérément de lui demander plus ou moins discrètement ce qu’elle avait finalement fait pour "se venger". Mais elle éludait désespérément ma question plus ou moins franchement, et je finis par comprendre que David était juste à côté d’elle. Et puis avant de raccrocher, elle me dit qu’elle passerait nous voir à l’occasion, avec ses enfants.

Et elle vint, quelques jours plus tard. Elle vint avec ses enfants, effectivement. Mais la seule chose dont je me souviens fut qu’elle se mit à nous raconter, à Virginie et à moi, sa "vengeance". Elle nous parla à tous les deux comme si on ne savait rien, ne faisant notamment jamais allusion au coup de fil qu’elle m’avait passé:

_ Ce salaud de David m’a trompée avec une pouffiasse qu’il a trouvée dans un des bistrots de poivrots où il passe sa vie.

Virginie hallucinait, et je tentais de faire la même impression. Lisa continua:

_ Et du coup, j’ai décidé de me venger de lui. De lui faire payer ça !

_ C’est glauque," répondit Virginie, "et puis c’est un peu le cercle infernal…"

_ Non, je ne crois pas, car lui aussi, il est très jaloux. Et je lui ai tout raconté ce que j’ai fait.

_ C’est-à-dire ?" demandai-je avec un sourire que Virginie n’interpréta sans doute pas très bien.

Lisa sourit et me regarda avec insistance avant de répondre:

_ Je me suis tapé deux mecs !

_ Hein ???" hurlâmes-nous de concert, Virginie et moi.

En guise de réponse, Lisa se contenta de sourire. Je la regardai en bavant presque. Et Virginie, naïve, demanda:

_ Mais… deux mecs en même temps ?

_ Oui," rigola Lisa, "et pas des nazes."

Elle me narguait en me lançant des regards de provocation absolue.

_ J’ai passé une nuit de folie !" ajouta-t-elle encore.

Virginie avait l’air béat d’un étudiant qui découvre le cours d’un professeur qu’il adule.

_ Et… comment dire… tu as fait quoi avec eux ?" demanda-t-elle.

Je la regardai avec stupéfaction.

_ Tout !" répondit Lisa avec un brin de mystère, et encore un sourire.

Et devant le long silence que Virginie et moi entreprîmes, elle changea de sujet, se mettant à parler des enfants, de boulot, de vacances, et de blablas que nous n’écoutions pas vraiment. Nous hallucinions encore. Autant Virginie que moi. Et nous parlâmes vaguement encore un peu, puis Lisa nous abandonna à nos hallucinations.


Et quand nous allâmes nous coucher, Virginie me demanda si je croyais que Lisa nous avait dit la vérité.

_ Tu sais," lui répondis-je, "je ne vois pas l’intérêt qu’elle aurait eu à nous mentir…"

_ Ben dis-donc, c’est un peu une salope, quand même…

_ Un peu ? T’es bien sympa !

Nous restâmes un bon moment silencieux, durant lequel Virginie se mit à me masturber doucement. On pensait chacun de notre côté à plein de choses. Mais ses caresses me faisaient du bien. Je les savourais.

_ Tu crois qu’elle a essayé la double pénétration ?" me demanda-t-elle soudain.

_ Je sais pas, mais elle avait l’air de dire qu’elle avait tout fait. Parce que ? Ça t’excite ?

_ Je ne sais pas trop. Oui, peut-être, un peu…

_ C’est un de tes fantasmes ?

_ Non, pas vraiment, mais ça m’excite.

Virginie continuait machinalement à me branler lentement. Je savourais sans rien dire. Mais elle avait l’air pensive. Elle reprit bientôt:

_ Lisa m’avait dit que c’était un de ses fantasmes…

_ Quand c’est qu’elle t’a dit ça ?

_ Une fois où on avait parlé toutes les deux.

_ Parlé de cul, encore ?

_ Oui…

_ Juste parlé, cette fois-là ?

_ Oh, arrête. On avait dit qu’on n’en reparlerait pas.

_ Non, pas on… Tu avais dit ça…

_ Si tu veux.

_ Et elle t’avait dit qu’elle voulait essayer la double pénétration ?

_ Oui.

_ Et qu’est-ce que tu lui avais répondu ?

_ Que moi ça me branchait pas.

Il y eut un silence. Je me rendis compte que j’aimais bien qu’elle me dise ça. J’aimais bien savoir tout ce qu’elles avaient pu se dire à propos de cul.

_ Continue.

_ Continue quoi ?

_ Tout. Mais notamment de me parler des discussions de cul que t’as eu avec Lisa.

_ Ca t’excite ?

_ Oui, peut-être un peu…

Elle me regarda avec un sourire.

_ Elle m’a conseillé d’essayer la sodomie.

_ Hein ?

_ Oui.

La surprise passée, je me repris:

_ Remarque, voilà une excellente idée…

_ Je ne sais pas… Ça ne me branche pas trop non plus, bien qu’elle ait pas arrêté de me dire qu’elle trouvait ça génial.

A nouveau, je m’imaginais les pires situations mettant en scène Lisa dans les pires positions. Virginie continua:

_ Elle m’a même expliqué que ça frottait les organes génitaux par l’extérieur, quand on le faisait, et que donc ça procurait du plaisir.

_ Eh bien, tu vois… On essaye ?

_ Bof.

_ Allez, mets-toi à genoux…

_ Oh, ta gueule !

Il y eut un silence. Elle continua de me branler, et plus fermement, même.

_ Allez ?" tentai-je encore, faussement désespéré.

_ Non.

Elle marqua un court silence, puis, en venant se placer en soixante-neuf au-dessus de moi, ajouta avec malice:

_ En tout cas, pas ce soir…


Plusieurs mois passèrent encore, pendant lesquels nous ne revîmes que peu Lisa et sa famille. Apparemment, elle se prenait de plus en plus souvent la tête avec David, et leurs relations semblaient se dégrader assez rapidement. Elle évitait autant que possible les soirées ou les dîners où elle aurait été censée venir avec lui. Et les rares fois où nous la revîmes, elle fut seule. Elle maigrissait à vue d’œil, et paraissait toujours de plus en plus pâle.

De notre côté, tout se passait bien. Virginie avait finalement bien voulu essayer la sodomie. Ou disons que j’étais parvenu à la convaincre d’essayer, en arguant régulièrement du fait que Lisa avait dit que c’était génial. Nous tentâmes, une fois. Mais Virginie eut finalement assez mal et n’apprécia apparemment pas du tout. D’ailleurs, en fait, moi je n’appréciai pas plus que ça non plus.

Mais surtout, et malgré moi, je continuais de fantasmer sur Lisa. Sur Lisa et son corps de rêve, sur Lisa et ses exploits sexuels débridés, sur Lisa et Virginie qui se partageraient mon corps…


Un beau jour, elle nous appela, et nous dit froidement que ça y était, que tout était fini entre elle et David, et qu’ils se séparaient. On se doutait plus ou moins que ça devrait arriver. Il était même évident que c’était la meilleure chose qu’elle eut à faire. Mais c’était surtout dommage pour les enfants. Elle nous expliqua qu’elle retournerait vivre un moment chez sa mère, qui habitait seule, assez loin.

Et on se vit encore moins, pour ne pas dire presque plus. Mais on s’appelait toujours régulièrement. Elle essayait de refaire sa vie plus ou moins. Toute sa vie. Elle avait changé de boulot. Elle bossait désormais par là-bas, dans un genre de truc administratif, avec des horaires de bureau. Elle pouvait plus qu’avant profiter de ses enfants, et d’elle-même aussi. Elle trouva un appart dans ce coin-là.

Une bonne année passa ainsi. Où l’on ne se vit qu’une fois, au mariage d’une amie commune. Elle était redevenue radieuse. Ses enfants avaient grandi. Le nôtre aussi. On discuta tous les trois très longuement. Elle nous raconta sa vie, et nous la nôtre. Elle était apparemment heureuse, en mère célibataire. Et ne voulait pour rien revenir à une vie de couple. Elle avait peur de revivre un échec, comme avec David. Et on se quitta en se promettant de se revoir bientôt. Plus longuement.


De la revoir avait ravivé tous mes fantasmes et tous mes souvenirs. Je me souviens avoir fait de très nombreuses fois l’amour à Virginie en m’imaginant qu’elle était Lisa, ou bien encore qu’elles étaient là toutes les deux…

Ce fut elle qui nous rappela, quelques semaines après. Elle avait des vacances, peu après, et nous demanda si elle pouvait venir passer quelques jours chez nous avec ses deux enfants. Nous acceptâmes avec plaisir, et elle débarqua chez nous deux semaines plus tard, pour quatre ou cinq jours.

Virginie avait réussi à poser quelques jours de congé. Moi pas. Elles se promenèrent avec les trois gamins, toutes les deux, dans tous les centres commerciaux, les parcs d’attraction, les forêts et les cinoches de la région. Et tout ce petit monde rentrait le soir, épuisé.

Moi, le soir, dans le lit, je me tournais et me retournais dans tous les sens. De savoir que la fille qui occupait tous mes fantasmes depuis bientôt dix ans dormait sous mon toit me rendait fou de désir. Et Virginie, deux soirs durant, ne voulut rien faire, prétendant d’abord je ne sais quel mal quelconque, puis que l’on ferait trop de bruit et que c’était mal.

Le troisième jour, quand je revins du boulot, les filles étaient encore en balade je-ne-sais-où. Et je fus pris du désir absurde d’aller fouiller dans les affaires de Lisa, cherchant sans doute quelque chose qui eût pu m’exciter davantage encore. J’entrai donc dans sa chambre.

On y sentait son parfum. Rien que cela m’excita. Et je ne tardai pas à découvrir quelques-uns de ses sous-vêtements. Et fouillant dans ses affaires, je trouvai un petit sac de linge sale. J’en sortis un soutien-gorge et une culotte. Et je me rappelle avoir sérieusement bandé en me les passant sous le nez, à la recherche d’odeurs particulières. Et je me souviens aussi que je n’arrêtais pas de me répéter: "Arrête, tu te fais du mal !"

Et le soir, après que les filles furent rentrées et les enfants couchés, après qu’on eut discuté un long moment après le dîner tous les trois, quand Lisa nous souhaita une bonne nuit, je pressai Virginie d’aller se coucher aussi. Et à peine dans la chambre, je repoussai la porte du pied et me jetai presque sur Virginie. Je la déshabillai à la hâte, l’embrassant avec fougue tout en la caressant vivement. Elle se laissa faire, me rendant d’abord timidement mes caresses.

_ J’ai très envie de toi." lui susurrai-je à l’oreille.

_ Moi aussi, j’ai envie de toi. Mais… le bruit, tu ne crois pas que…?

_ Non, mon amour, non ne t’inquiète pas, on fera l’amour en silence. En criant sans bruit. En gémissant à peine. En chuchotant nos hurlements.

_ Je t’aime…

Et elle s’abandonna complètement. Me déshabilla aussi, à la hâte également. Et me procurant à son tour mille caresses fabuleuses. Je sentais contre mon corps ses seins gonflés de désir, tandis que sa bouche cherchait la mienne. Sous sa conduite, je vins bientôt m’asseoir sur le lit, et elle s’agenouilla entre mes jambes. Et sa bouche ne chercha plus que mon sexe, tendu et gonflé à bloc.

Ses lèvres glissèrent autour de mon gland, doucement, puis descendirent le long de ma hampe. Et elle fit alors aller et venir sa tête autour de ma queue, tout en me caressant vivement les burnes. J’essayai de maintenir le volume de mes gémissements de plaisir. Elle continua ainsi, quelques minutes, et son rythme alla croissant. Mais je dus l’arrêter, menaçant sinon de lui exploser dans la bouche.

Je la guidai alors pour qu’elle vienne se positionner à califourchon sur moi, et elle descendit doucement s’empaler sur mon sexe. Je la laissai m’imposer son rythme, ses mouvements. Elle fit osciller son bassin, de haut en bas et d’avant en arrière, d’abord très lentement. Je me laissai aller en arrière, m’allongeant sur le lit.

Nous nous retenions pour ne pas hurler, pour ne pas gémir. Virginie allait de plus en plus vite. Je tendis mes deux mains contre sa poitrine et la pelotai un instant. Puis je me relevai même pour venir lécher et mordiller ses tétons. Elle avait plaqué ses deux mains contre ma tête, qu’elle pressait contre son corps, et elle continuait encore d’accélérer la cadence.

Un instant encore, et elle se releva, m’abandonna le temps d’un soupir, pour venir se mettre à quatre pattes sur le bord du lit, juste à côté de moi. Elle me provoqua d’un regard, et passa ostensiblement sa langue sur ses lèvres. Je me redressai, lui tendis ma queue qu’elle suçota quelques secondes, puis la contournai pour venir la pénétrer, debout derrière elle.

Ce fut alors moi qui imposai le rythme, et je me mis à la défoncer à toute allure. J’enchaînai de rapides et amples mouvements. Et là ce fut une épreuve quasi-insurmontable que de nous retenir de crier. Virginie serrait les dents, se mordillait les lèvres, afin de ne pas même hurler. Je sentis que je n’allai pas tarder à jouir. Je plaçai une jambe sur le lit, et tentai de m’immiscer encore plus profondément en elle, jusqu’à venir buter presque contre le fond de son corps, lui arrachant de nouveaux petits cris.

Puis ce fut moi qui hurlai littéralement, tandis que quelques jets s’échappèrent de mon corps pour aller envahir celui de mon épouse. Quelques secondes intenses, puis l’on s’écroula tous les deux sur le lit, partiellement épuisés. Je caressai Virginie un instant, lui frôlant légèrement le dos. C’était notre code, notre façon à nous de dire merci à l’autre.


Mais notre extase fut sèchement écourtée par de légers coups sur la porte de la chambre. Quelqu’un frappait. On sursauta drôlement. Evidemment c’était Lisa. On entendit sa voix, ironique:

_ Ca y est ? Je peux entrer ?

On sursauta encore. Etait-elle là depuis longtemps ? Virginie se roula à toute vitesse entre les draps, tandis que je tentai de refoutre à la hâte mon calebutte, tout en répondant:

_ Euh… deux secondes.

Mais elle ne devait sans doute pas attendre de réponse, car elle entra tranquillement. Elle était vêtue d’une courte nuisette qui mettait encore plus en valeur son corps. Ses seins débordaient presque tant le tissu était moulant. Je la regardai en bavant à moitié, tandis que j’essayais à toute vitesse de remettre dans mon caleçon ma queue encore un peu tendue. Elle me regarda avec un sourire:

_ T’énerve pas, je t’ai déjà vu…

_ Oui, mais, euh…" bafouillai-je en guise de réponse.

Virginie se demandait un peu ce que Lisa foutait là, et ne trouvait pas la situation particulièrement drôle. Elle tendait à notre invitée des yeux interrogateurs. Mais celle-ci ne nous expliqua pas tout de suite.

_ J’avais peur de devoir attendre plus longtemps derrière la porte." fit-elle, confirmant qu’elle était là depuis un moment.

Cela, ajouté à la vision de Lisa dans sa nuisette, eut pour effet de faire regonfler mon caleçon. Je fis en sorte que ça ne se voie pas en m’asseyant sur le lit, et en me penchant en avant, les coudes sur les genoux. Lisa continua, à l’attention de Virginie, tout en me désignant d’un regard:

_ Mais en fin de compte, c’est plutôt un rapide…

Virginie sourit vaguement, mais ne répondit rien, cherchant toujours à comprendre ce qu’elle faisait là.

_ Enfin, c’est vrai qu’avec la méga-pipe que tu lui as faite…

Ouaf ! Elle était même là depuis le début, apparemment… Le vague sourire de Virginie se tordit bizarrement.

_ Bon, alors je suis désolée, mais en fait, je voulais juste vous demander si vous aviez du dentifrice à me passer. Je n’en ai plus. Et j’en ai pas trouvé dans la salle de bains.

Virginie sembla hésiter. Moi je me concentrais pour ne pas bander. Lisa semblait attendre tranquillement là. Elle jetait régulièrement des regards dans ma direction, cherchant apparemment à se rendre compte de l’activité qu’il y avait encore dans mon caleçon. Mais Virginie, espérant faire partir Lisa, répondit finalement:

_ Euh, écoute, je passe un truc, et je t’en apporte.

_ Oh, t’embête pas, toi aussi je t’ai déjà vue…

Tout à la fois, je me marrai et me mis à bander encore plus. Je tentai de penser à ma déclaration d’impôts, à un congrès de la CGT, et même au pape, mais ça ne passait pas. Et ça se passa encore moins lorsque je vis Virginie dérouler les draps, et se lever finalement nue, pour aller chercher un tube de dentifrice, dans notre salle d’eau. Lisa la regarda en détail tandis qu’elle passa devant elle, et mon érection s’accrut encore.

Tout en se dirigeant vers la salle d’eau, Virginie enfila une sorte de robe de chambre. Et dès qu’elle eut disparu un instant dans le recoin de la pièce, Lisa me lança un regard que je crus embrasé, et passa très ostensiblement sa langue sur ses lèvres, exactement à la manière de Virginie quelques minutes avant, achevant de me faire durcir à nouveau. Elle avait donc vraiment tout vu !

Virginie revint avec un tube qu’elle tendit à Lisa. Celle-ci prit la tube en la remerciant.

_ Allez, bonne nuit." nous fit-elle.

Mais avant de sortir, elle se rapprocha de Virginie et, sans que celle-ci eut la moindre réaction, lui déposa un rapide baiser sur la bouche, avant de répéter qu’elle la remerciait. La surprise et une nouvelle dose d’excitation se mêlèrent encore en moi. Puis elle se dirigea vers la porte, mais au moment de la franchir, elle ajouta, encore à l’attention de Virginie :

_ Tu devrais t’occuper de ton mec avant qu’il explose ! Je crois qu’il a encore envie de toi…

Je tentai vaguement de planquer la bosse qui déformait mon caleçon.

_ Mmmouais, je ne sais pas trop de qui il a envie…" répondit Virginie, cynique.

_ Allez, bonne nuit." nous dit finalement Lisa en roulant une dernière fois du cul avant de sortir pour de bon.

Virginie alla vérifier que la porte était bien fermée, puis revint se coucher. Je m’allongeai auprès d’elle.

_ C’est vrai que j’ai encore envie de toi, tu sais ?" lui susurrai-je à l’oreille.

_ C’est ça, fous-toi de ma gueule ! Tu crois que je sais pas de qui tu as envie ?

_ Attends, t’énerve pas…

_ Ben, reconnais-le, au moins !

_ Oui, peut-être, mais franchement, tu as vu comment vous me provoquez ?

_ Comment ELLE te provoque…

_ Bah, je ne sais pas s’il n’y a qu’elle… Fallait pas exagérer; un smack pour un tube de dentifrice, ça me paraissait fort !

Elle me parut hésiter.

_ Oh, la paix !" finit-elle par dire.

_ De quoi, la paix ?

_ Bonne nuit.

Et elle me tourna résolument le dos, et fit mine de s’endormir. Je lui souhaitai quand même une bonne nuit, avant de m’enrouler à mon tour dans la couette.


Le lendemain, j’avais une journée super chargée. Plein de boulot, et puis une réunion le soir. Un conseil d’administration. Le genre de réunion qui traîne facilement en longueur et qui finit jamais super tôt. Et là, ça n’a pas loupé, on est sorti à 22h00 de la salle de réunion. Et puis le temps d’un petit débriefing avec les collègues, un vague apéro et puis encore la route du retour, et je n’arrivai à la maison qu’à 23h00.

Il n’y avait plus de lumière dans la maison. J’entrai silencieusement, de peur que tout le monde ne soit déjà endormi. Mais quand j’arrivai dans le hall, j’aperçus en fait la pâle lumière de la télé qui éclairait vaguement le salon. Et je devinai les cheveux de Lisa qui dépassaient quelque peu de l’arrière du canapé. Elle avait l’air de s’être endormie devant une émission quelconque car elle ne paraissait pas bouger le moins du monde. Virginie devait déjà s’être couchée, et il était évident que les enfants étaient au lit depuis un moment déjà.

Je posai ma veste, retirai mes chaussures, puis m’avançai sans un bruit jusqu’auprès du canapé. Lisa dormait, c’était sûr. Son beau visage détendu ne tressaillait qu’à peine de temps en temps, sans doute sous les impulsions d’un rêve. Je m’avançai encore plus près, pour la contempler à son insu. Ses épaules à-demi dénudées dépassaient aussi quelque peu du dossier. Elle avait remis la nuisette qu’elle portait la veille. Celle qui m’avait hanté toute la journée.

Et je m’avançai encore, jusqu’au long du dossier du divan, ayant dans l’idée de plonger mon regard dans le profond décolleté de cette nuisette. Caresser des yeux sa poitrine somptueuse, tandis qu’elle dormait. Mais j’eus aussitôt un soubresaut de surprise, car en m’avançant, j’aperçus Virginie, couchée le long du canapé, la tête posée sur les cuisses de Lisa, et qui dormait elle-aussi.

La surprise passée, je me pris à sourire devant la tendresse qui se dégageait de cette scène. Les filles respiraient très régulièrement, et ne bougeaient qu’à peine. Elles avaient l’air de dormir profondément. Je contournai doucement le canapé, pour venir contempler cela de plus près. Et j’eus un nouveau soubresaut de surprise lorsque je m’aperçus que le jean de Virginie était complètement déboutonné. Pas baissé, mais déboutonné.

Je regardai encore plus précisément les deux jeunes femmes. Dans cette position, la nuisette de Lisa ne lui descendait que juste en dessous du bassin, dévoilant à-demi ses cuisses. Mais je ne pus rien voir de plus, car les cheveux de Virginie cachaient l’essentiel. Et la nouvelle surprise passée, je me pris à bander devant l’érotisme qui se dégageait de cette scène. Mon imagination travaillait à toute allure. Que s’était-il passé, ici ? Qu’avaient-elles donc fait ?

Je restai ainsi à les contempler durant plusieurs minutes, bandant de plus en plus, et aussi me demandant que faire. Mon côté le plus beauf me poussait à prendre l’appareil photo et à fixer cette image sur pellicule, tandis que d’un autre côté, je me disais que j’allais les réveiller en les câlinant toutes les deux tendrement. Ou bien encore, je pouvais tout bêtement aller me pieuter.

Je revins finalement derrière le canapé, juste derrière Lisa, et passai très doucement une main dans ses cheveux. Elle ne broncha pas. Je la caressai encore une fois ou deux ainsi. Elle ne bougea toujours pas, mais émit une sorte de vague gémissement. Elle s’éveillait. Je regardai Virginie ; elle dormait toujours paisiblement.

Je continuai quelque peu. Lisa s’étira, imperceptiblement, puis pencha la tête en arrière et me regarda en souriant. Je lui souris en retour, puis effleurai son visage. Curieusement, elle m’embrassa la main, puis repencha la tête à le renverse, me regardant fixement. Je ne résistai pas à l’envie de l’embrasser et me penchai jusqu’à ses lèvres, où je déposai un baiser. Elle ouvrit légèrement la bouche. J’y glissai ma langue, et y rencontrai la sienne.

Je me redressai, et à mon tour, l’observai fixement, cherchant à déceler quelle serait sa réaction. Je jetai aussi un coup d’œil sur Virginie, inquiet de sa réaction à elle aussi. Mais elle ne bougeait toujours pas, dormant encore. Lisa, toujours en me regardant, écarta d’une main les bretelles de sa nuisette et en dégagea sa magnifique poitrine. Je me mis à bander à tout rompre en contemplant ses seins somptueux.

Elle se les caressa un court instant, toujours en dardant ses yeux dans les miens. Je me penchai presque immédiatement à la renverse par-dessus le dossier du canapé, par-dessus l’épaule de Lisa, jusqu’à venir plaquer mon visage contre cette poitrine qu’elle m’offrait. Et je l’embrassai, la caressai, la pelotai, la mordillai, la tétouillai du mieux que je pus. Ses tétons étaient déjà tout gonflés et durcissaient encore.

Je sentais mes cheveux effleurer ceux de Virginie, qui dormait toujours. Lisa avait sorti ma chemise de mon pantalon et avait glissé une main le long de mon torse et de mon ventre. Et son autre main avait rejoint les miennes autour de sa poitrine, caressant une partie de ses seins que j’avais laissée libre.

Ses doigts voguaient autour de ma bouche, frôlant ma langue. Et je crus un instant reconnaître une odeur particulière, intense. Lisa dut s’apercevoir de ma réaction, car elle s’arrêta de se caresser et me tendit à lécher son majeur et son annulaire. Je les suçai profondément, terriblement excité. Et ils avaient bien le goût auquel je m’attendais. J’eus l’impression que mon caleçon allait exploser.

Je me redressai, restai un instant debout derrière Lisa, à les contempler, elle et sa superbe poitrine. Et puis aussi à contempler Virginie, toujours endormie. Et à les imaginer toutes les deux…

Mais le cours de mes pensées s’interrompit soudain. Lisa rentra vaguement ses seins à l’intérieur de sa nuisette, et me fit un discret "Chhhut". Je remarquai alors que Virginie semblait s’éveiller doucement. Elle bougeotait seulement. Puis elle s’étira doucement, en soupirant.

Lisa lui passa la main dans les cheveux, comme moi dans les siens quelques minutes auparavant. Elle lui caressa presque tendrement la nuque. Virginie ouvrit les yeux, mais ne me vit pas. Lisa lui murmura quelque chose comme: "Virginie… Ton chéri est rentré…" Elle sursauta alors, puis tourna la tête, me cherchant du regard. Elle me vit et me sourit. Un sourire mi-content, mi-gêné. Elle se redressa rapidement, se renfroqua à toute allure, puis se leva et vint m’embrasser avec fougue.

Et moi je bandais toujours comme un dingue. Je l’enserrai dans mes bras et lui rendis un autre baiser, plus fougueux encore. Puis je posai ma tête sur son épaule et, tout en regardant vers Lisa, lui chuchotai à l’oreille que j’avais très envie d’elle.

Il était évident que Lisa avait entendu ce que j’avais pourtant seulement murmuré. Virginie me répondit très doucement, dans le creux de l’oreille, qu’elle aussi avait envie de moi. Lisa nous dévisageait tous les deux, sans la moindre gêne. Virginie ne pouvait pas la voir, alors que moi, j’avais les yeux plongés dans les siens. Et je la vis hocher la tête et me sourire, sans que je ne comprenne ce qu’elle voulait me dire.

Je descendis une main jusque sur les fesses de Virginie, et la caressai doucement. Elle avait passé ses bras autour de mes épaules, et m’embrassait tendrement dans le cou. J’étais toujours contre le dossier du canapé, presque juste derrière Lisa, qui s’était légèrement retournée pour nous regarder. Et je tendis mon autre main vers elle, la dirigeant à nouveau vers sa poitrine.

Elle se redressa légèrement, se rapprochant suffisamment de moi pour que je puisse glisser la main sous sa nuisette. Je me saisis pleinement d’un de ses seins, et le malaxai doucement. Virginie avait toujours sa tête blottie dans mon cou. Je lui susurrai que j’aimais quand elle m’embrassait ainsi dans le cou. Elle pressait mon bassin contre le sien, elle devait sentir que je bandais à bloc. Elle releva quelque peu la tête et vint une nouvelle fois m’embrasser passionnément.

Je remontai ma main de ses fesses jusqu’au milieu de son dos, passant sous son chemisier. Et je sentis Lisa qui s’emparait de mon autre main et l’amenait jusqu’à son visage. Et elle se mit à me sucer deux puis trois doigts. Je crus que ma queue allait exploser. Virginie me chuchota tout doucement à l’oreille:

_ On va se coucher ?"

Elle n’avait rien vu de mon manège avec Lisa. Je ne répondis rien, quelques longues secondes. Je zyeutai la fille de mes fantasmes occupée à me sucer les doigts, tout en embrassant dans le cou la fille de ma vie. Celle-ci insista:

_ Hein, mon amour, on va dans la chambre ?"

_ Et Lisa ?" murmurai-je en retour, sans quitter cette dernière des yeux.

_ Elle comprendra.

Virginie m’embrassa une fois encore, puis elle reprit à voix haute, en se retournant:

_ Hein, Lisa ? Ca ne te dérange pas si…

Elle s’interrompit tout net en découvrant la scène qu’elle n’avait encore pas vue. Lisa continuait de me sucer les doigts en soutenant le regard pétrifié que lui lançait Virginie. Celle-ci resta plus que médusée, comme paralysée, ne sachant que faire.

Mais avant qu’elle ait pu réagir, Lisa délaissa ma main et vint s’agenouiller sur le canapé face à nous, tout près de nous. Même très près de nous. Elle s’approcha encore. Virginie ne bougeait toujours pas. Et Lisa vint même presque se coller contre nous. Je lorgnai une fois encore ses seins que je devinais gonflés sous le tissu tendu de sa fine nuisette.

Elle s’approcha encore, autant qu’elle put, puis posa doucement ses mains sur les joues de Virginie. Cette dernière paraissait toujours inerte. Et Lisa l’embrassa soudain à pleine bouche. Un long baiser, et qui m’excita plus encore.

J’appréhendais la réaction de Virginie, mais même quand Lisa décolla ses lèvres des siennes, elle ne bougea toujours pas. Je la serrai plus fort contre moi, et lui déposai à mon tour un long baiser sur la bouche. Elle se laissa faire, puis nous regarda tour à tour, longuement.

Mais à peine avais-je retiré mes lèvres des siennes que Lisa revint l’embrasser plus langoureusement encore. Et cette fois, Virginie entrouvrit légèrement la bouche. Je devinai la langue de Lisa l’explorer doucement. Je ne résistai pas à l’envie de joindre ma langue aux leurs, et rapprochai au maximum mon visage des leurs.

Nos trois langues s’entremêlèrent un court instant. Mais Virginie se recula bientôt vivement. Lisa et moi restâmes hésitants, à la regarder, guettant sa réaction. On pouvait lire dans ses yeux qui roulaient qu’elle était partagée entre deux sentiments, qu’elle hésitait, qu’elle nous condamnait, mais qu’elle nous désirait, aussi.

Mais ce dut être sa raison qui l’emporta, car elle se retourna soudain et s’éloigna d’un pas rapide, en dissimulant maladroitement quelques larmes. Je restai comme un con à la regarder s’éloigner vers notre chambre, sans bien savoir que faire. Inutile de dire que je ne bandais plus franchement. Je tournai la tête vers Lisa, qui semblait, comme moi, hésitante, surprise et déçue. Mais elle sut réagir plus vite que moi:

_ C’est de ma faute, attends-moi." me dit-elle simplement.

Et elle partit rapidement à la suite de Virginie. Je la regardai s’en aller. J’avais l’impression que je venais de manquer la seule chance que j’aurais jamais eue dans ma vie de réaliser le plus brûlant de mes fantasmes.

Je me retrouvai tout seul comme un con, avec la télé qui continuait à balancer ses conneries en bruit de fond. Je me sentais comme si je venais de m’éveiller d’un rêve. Lisa… Virginie… Leurs images défilaient, s’emmêlaient, et se mélangeaient dans mon esprit. Virginie… Lisa… Il était évident que c’était Lisa qui m’attirait le plus physiquement. On ne convoite que ce qu’on ne possède pas. Mais il était aussi évident que c’était Virginie que j’aimais. Et je savais que même s’il se passait quoi que ce soit de formidable avec Lisa, ce serait toujours Virginie que j’aimerais.

Je vins me vautrer dans le canapé, et me mis à zapper machinalement la téloche. Mais je ne la voyais même pas. Quelque fût l’endroit où je tournais les yeux, je ne voyais que les visages de Virginie et de Lisa. Je les revoyais s’embrasser presque tendrement, dans un petit moment d’abandon de leurs consciences. Et puis je les imaginais dans leurs grands moments d’abandon.

Je rêvassai ainsi un bon moment, puis m’aperçus soudain que cela faisait maintenant dix bonnes minutes que Lisa m’avait dit de l’attendre. Etait-il possible que… Non, je me refusais à toute hypothèse. Et puis, j’étais vraiment con. C’était à moi d’aller consoler Virginie de toute façon.

Je me levai et me dirigeai à mon tour vers la chambre. J’y allai à pas de loups, espérant secrètement les trouver enlacées, prêtes à s’offrir à moi. Je m’arrêtai devant la porte à-demi close. J’écoutai. Mais je ne les entendis que chuchoter. Je passai la tête par l’entrebâillement de la porte.

Elles étaient toutes les deux allongées sur le lit, sous la couette. Virginie, en chien de fusil, me tournait le dos, et Lisa s’était couchée derrière elle, me tournant également le dos. Elle lui parlait tout doucement, à l’oreille. Elles ne m’avaient pas vu, ni l’une ni l’autre, et je repensais immédiatement à Lisa, la veille, lorsqu’elle nous avait observés faire l’amour de derrière cette même porte.

Je restai un bon moment à les observer, sans me débusquer. Lisa embrassait souvent Virginie, sur la joue, ou dans le cou; elle lui caressait aussi doucement les cheveux, mais celle-ci restait comme précédemment, sans la moindre réaction, se contentant apparemment de se blottir tout contre le corps de Lisa.

La couette me cachait l’essentiel de leurs corps, mais aussi de leurs gestes. Je m’imaginais encore une fois les pires choses. Je devinais cependant ces gestes par les mouvements de la couette, que je voyais se soulever doucement par endroits. On aurait dit que Lisa caressait les hanches, le ventre ou la poitrine de Virginie. Et celle-ci, si elle ne manifestait pas un grand enthousiasme, en tout cas se laissait faire.

Et soudain, elle se mit à gémir brièvement. Une seule petite plainte, brève, mais qui trahit à mes yeux ce que Lisa était en train de faire. Je fus immédiatement repris d’une gaule du diable.

Virginie se mit alors à se déhancher, à se cambrer, à se tortiller doucement, tout en soupirant de plus en plus fort. Deux ou trois belles minutes d’affilée. Et Lisa, de son autre main, lui caressait toujours les cheveux.

Mais Virginie se retourna soudain rapidement pour venir embrasser Lisa à pleine bouche. Je crus qu’elle allait remarquer ma présence, mais il n’en fut rien. Elle se jeta littéralement sur elle, plongea sa langue entre ses lèvres, et les deux filles roulèrent un instant en tous sens sur le lit, s’emmêlant dans la couette, et ne cessant de s’embrasser.

Et au sortir d’une de leurs roulades, elles s’immobilisèrent soudain, et me remarquèrent toutes les deux en même temps. Et Virginie me sourit. Lisa la regarda, et se mit aussi à sourire.

Un bref instant, j’eus l’impression d’être le maître du monde. Je me sentis prêt à tout, le cœur léger, la bite tendue. Et je m’avançai dans la chambre d’un pas décidé, en sachant que je me dirigeais vers ce qui serait sans nul doute l’apothéose de ma vie sexuelle…