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Temps de lecture estimé : 13 mn
03/01/04
Résumé:  Histoire relle d'une rencontre avec ma dentiste
Critères:  fh extracon médical intermast préservati pénétratio
Auteur : Olivier Bruneau      

Série : Ma dentiste

Chapitre 01 / 04
Ma dentiste complice

Comme chaque Mardi après-midi, vers 15H00, je m’installais dans la petite salle d’attente de mon chirurgien dentiste. Je dis, mon, mais je devrais dire, ma, puisque depuis deux ans, je confiais ma santé bucco-dentaire à une charmante dame. Charmante me semble être le terme exact pour résumer sa personnalité. Ayant été toujours inquiet avant d’entrer dans un cabinet dentaire, je dois avouer, que grâce à elle, toute inquiétude s’était peu à peu dissipée. En effet, elle savait avec quelques mots, quelques sourires et un regard franc, rassurer le patient. Ces petites visites régulières étaient devenues au fil du temps un presque agréable moment. Bien que la position allongée, la bouche ouverte, quelques instruments tournoyant devant les yeux, ne soient que peu propice au dialogue, une certaine sympathie s’était créée entre nous. Nous avions l’habitude de parler de tout et de rien, nous parlions de nos enfants, de nos conjoints, de nos loisirs, au gré de l’actualité du jour.


Dire que nous étions devenus amis serait un peu trop fort, mais un courant passait. Et ça, quand on va se faire soigner les dents, c’est quand même mieux. Au delà de cette sympathie qui je pense, était réciproque, je m’aperçus que cette femme de 35- 37 ans avait également un physique charmant. Certes, je ne devinais sa silhouette que derrière sa longue blouse, mais elle se déplaçait autour de moi avec légèreté et grâce. Elle était petite, possédait un visage un peu rond, une bouche assez fine et deux jolis yeux bleus. Le blond naturel de ses cheveux rehaussait le teint halé de sa peau. Elle n’était pas un canon proprement dit, mais elle avait un petit quelque chose qui me plaisait beaucoup. À chacune des séances chez elle, je me surprenais à la détailler toujours plus, à essayer de voler une image de sa féminité, à deviner ce qu’elle pouvait bien porter sous sa blouse fermée par des boutons pressions des mollets jusqu’au cou. Petit à petit cette femme me hantait l’esprit. Je tombais amoureux d’elle sans savoir pourquoi. Je ne pouvais pourtant pas le lui dire. Elle avait sa famille, j’avais la mienne. Et dans ses paroles, jamais je n’entendais un mot, une allusion pouvant me faire croire à une réciprocité de cette attirance.


Malgré tout, je ne pouvais me contenter de cela. Je devais provoquer quelque chose. Mais quoi, et comment. D’abord, je devais la croiser ailleurs que dans ce cabinet. Alors, comme un espion de bas étage, je la guettais un jour vers 12H30, me disant bien qu’elle sortirait pour faire une course. Un jour, deux jours, jamais elle ne sortait. Conclusion, elle mange sur place. Je devrais donc attendre un soir. Sur la plaque, à l’entrée du cabinet, les horaires stipulaient que la fin des consultations étaient fixée à 19H00. Dès le lendemain, prenant mon mal en patience, je m’installais dans ma voiture, à quelques pas de là, guettant sa sortie. Prendre son mal en patience est bien l’expression appropriée, car elle sortit à 20H15. Enfin, sa silhouette m’apparue sans blouse. Comme un gamin voyeur, j’avais l’impression de la voir nue, de voler un instantané. Elle portait une jupe longue et ample jusqu’à mi-mollett, un pull à col roulé assorti. Tranquillement elle s’installa dans sa voiture et démarra. Je restais là, sans bouger, savourant ces images volées. Sa petite silhouette paraissait bien proportionnée. Elle avait une taille très fine, et une allure qui ne faisait que décupler mes sens.


Le lendemain, j’eus la surprise de la croiser à la boulangerie. Hasard, coïncidence. Nul ne le sait. Le fait est que je ne sais pourquoi, mais je me sentis presque gêné, comme si j’avais quelque chose à me reprocher. En me croisant sur le pas de la porte, elle m’adressa un grand sourire en me disant bonjour. Je répondais d’un bonjour timide tout la frôlant involontairement. N’osant trop croiser son regard, mes yeux tombaient sur sa petite poitrine que laissait deviner son pull moulant.. En fermant la porte je regardais encore sa silhouette s’éloigner. Elle portait le même pull, mais avait troqué sa jupe pour un jean lui moulant ses fesses de femmes et ses hanches un peu larges de mère.


IL fallait maintenant que je patiente jusqu’au prochain rendez-vous. J’avais hâte d’arriver à mardi. Chaque jour qui passait ne faisait qu’amplifier mon désir d’être à ses cotés durant quelques instants. Etait ce côté dominé qui me plaisait ? Me sentir à la merci de mes instruments ? Etait ce le plaisir secret de se faire « entretenir » par une jolie femme, comme ce pourrait être le cas chez la coiffeuse, la kiné, la pédicure, ou autre. Je ne savais plus. J’étais tout simplement amoureux comme un gamin de quinze ans, avec des fantasmes d’un homme de quarante.

Ce mardi j’avais rendez-vous à 15h comme à l’accoutumé. J’arrivais un peu en avance, comme pour profiter plus d’elle. C’était idiot, car dans la salle d’attente, je ne pouvais ni la voir ni l’entendre. Je m’imprégnais simplement de ce lieu, comme s’il était un sas vers son intimité. J’entendis la porte du cabinet s’ouvrir. Elle sortait précédé de son patient qu’elle raccompagna à l’entrée, avec gentillesse et sourire. Je ressentais de la jalousie. Finalement, elle était gentille et souriante avec tout le monde.


Tout d’un coup, je redevenais le patient normal qu’elle invitait à s’installer dans le fauteuil. Je n’avais pas envie de parler, de sourire, d’être prévenant. Elle venait de me décevoir. Elle me prévint que la séance durerait un peu plus longtemps car elle devait procéder à des radios, etc…Aujourd’hui, ça tombait mal. Mon envie était plutôt d’abréger cette séance, pour évacuer ce mal qu’elle m’avait fait et oublier ces derniers jours de rêveries absurdes. Mais, soit, j’étais cloué sur le fauteuil, je devais bien y rester. Elle procéda à ses radios, me torturant le cou dans un sens et dans l’autre. Ses mains étaient à la fois douces et musclées. Je captais de temps en temps son regard qui seul, dépassait de son masque de protection. Il m’était impossible de répondre à ses questions. La bouche écartelée ne me le permettait pas, mon esprit non plus. Une fois, les opérations terminées, elle m’abandonna un long moment, le temps nécessaire de développer les pellicules dans son labo. Mon regard errait et se perdait sur la peinture fraîchement refaite du plafond. Ce temps me paraissait tellement long, que je devais lutter pour ne pas m’assoupir.

Enfin elle revint, négatifs en main. Elle m’invita à me relever quelque peu sur le fauteuil, pour me faire son diagnostic. Elle s’était assise sur son petit tabouret, à ma droite et levait vers la lumière les clichés de ma mâchoire. En essayant de me relever un peu plus, mon coude glissa involontairement et ma main droite se plaqua au bas de son dos pour me retenir. Je m’excusais évidemment et cherchais une position plus confortable. Voyant mon désarroi, elle se leva, me fit asseoir complètement pour que je sois plus à l’aise pour observer. Elle avait abaissé son masque sur son cou. Est ce cette gentillesse, son sourire ou ses attentions à mon égard, mais d’un seul coup, ma colère intérieure avait disparue. J’étais à nouveau bien, et surtout pas pressé de partir. Je regardais distraitement les clichés, je ne l’entendais plus, j’étais ailleurs. Je sentais tout contre moi cette femme que finalement je désirais.





Doucement je laissais glisser une main le long du fauteuil et trouvait son mollet gainé d’un collant doux. Aucune réaction de sa part, elle continuait son diagnostic, ses explications sur les soins à faire. Ne sentait elle pas ma main posée sur sa jambe ? J’accentuais alors la pression et caressait ce mollet rebondi et musclé, délicatement de haut en bas, de la cheville à la pliure du genou, remontant à peine sous sa jupe. Dans sa voix, une légère émotion apparaissait. Elle parlait de façon hésitante, cherchant ses mots, mais ne rompait toujours pas ce contact.

Je me devais d’oser plus. Par plaisir, certes, par désir, aussi, mais également par fierté peut-être. Je remontai ma main doucement vers la cuisse, faisant remonter blouse et jupe. Je caressais cette jambe gainée de bas en haut, osant effleurer le bas de sa fesse. Sous le collant, je pouvais sentir la lisière de sa culotte. Assis sur ce fauteuil, je ne pouvais dissimuler mon érection naissante au contact de cette jambe qui ne se dérobait pas. Elle ne parlait plus, elle manipulait les clichés les uns après les autres faisant semblant de les observer avec application. Je le savais bien, son esprit était errant à cet instant.

C’est la sonnerie de la porte qui coupa court à cette caresse interdite. Le patient suivant venait d’arriver. Comme pris la main dans le sac, je reprenais place sagement sur mon fauteuil, et répondais avec retard à ses observations. Il faudrait donc opérer à une extraction. Bon soit, je lui faisais entièrement confiance. Là aussi, ça prendrait un certain temps et me demanda de prévoir en conséquence, pour le mardi suivant. À moins que jeudi, je puisse venir en fin de journée vers 18H45, auquel cas, elle me prendrait après son dernier patient. Inutile de réfléchir, c’était oui. À près les paperasses d’usage, comme si de rien n’était elle me raccompagna comme le commun des patients vers la sortie et m’offrit un joli sourire en guise d’au revoir.


Le doute s’installait en moi. Elle n’avait fait aucune allusion à mon geste. Certes, elle ne s’y était pas opposée, mais n’y avait pas franchement répondu. Fallait il extraire cette dent d’urgence, ou avait elle envie d’avancer ce rendez-vous ? Les questions se bousculaient sans cesse. Et ce contact de cette jambe que je gardais dans soigneusement dans ma main. Mon esprit s’égarait tellement vite. Je fantasmais déjà sur ce prochain rendez-vous. Les pensées les plus chaudes avivaient mes sens. Sur le chemin du retour, je sentais monter en moi une érection. Ce petit épisode m’avait excité comme un ado. Sans réfléchir très longtemps, je répondais à mes sens. Je garais ma voiture dans un chemin désert, ouvrait mon pantalon, le faisais glisser à me genoux et sortais mon sexe déjà gonflé de mon slip. Et là, seul en pleine nature, je fermais les yeux, me remémorant cette caresse que j’avais osé sur cette jambe, j’imaginais ce qui aurait pus se passer si la sonnerie n’avait pas retentie, et me masturbais jusqu’au plaisir. Il ne fallut que très peu de temps pour éjaculer dans ma main, comme si j’offrais cette jouissance à ma dentiste bien aimée.

La nuit qui succéda à cet événement ne que très peu propice au sommeil. Je m’étais enroulé seul dans un coin du lit, pour m’offrir un instant d’intimité avec pour seule image son sourire, son regard limpide, et ressentir sous ma main cette caresse volée de l’après midi. Il n’y avait eu aucun geste brusque de sa part, cela ne voulait il pas dire qu’elle était consentante ? Je tentais de m’en persuader, sans trop savoir de ce serait fait le lendemain, ou le surlendemain lorsque je croiserais son regard. Je ne voulais pas trop penser à ce qui pourrait se passer dans ce cabinet qui était devenu à mes yeux un petit nid douillet. Et pourtant, je ne cessais de m’imaginer la déshabillant, l’étreignant, la violentant quelque peu dans une relation charnelle passionnée. Comment allait elle participer à nos ébats ? Serait elle passive mais réceptive ? Serait elle entreprenante au-delà de mon imagination ? N’allais je pas la décevoir en osant aller plus loin, ou en n’osant pas au contraire ? Quel sera le signal de sa part qui m’invitera à partager son corps, son esprit, son amour ? Je ne pouvais dormir. Les minutes me semblaient être des heures. Que le temps sera long jusqu’à jeudi.


Ca y est nous y sommes à ce fameux jeudi aussi attendu que redouté. De toute façon, ma décision est prise, j’oserai tenter à nouveau ce geste. Notre « amitié » était suffisante pour qu’elle me repousse si elle ne désirait pas cette relation. Elle serait suffisamment intelligente et femme pour me comprendre et certainement me pardonner.


A peine, arrivé, comme si j’étais attendu elle m’invite à entrer dans son cabinet et à prendre place sur le fauteuil. D’un coup d’œil rapide, je ne vois pas sa jupe dépassée sous sa blouse. Cette fois, elle doit en avoir une plus courte. De ces ballerines, j’aperçois ses chevilles nues, donc pas de collant non plus. C’est un signe, à n’en pas douter.


Tout juste installé sur le fauteuil, alors qu’elle commence à s’affairer pour préparer nerveusement les ustensiles de torture, je lance ma main sur un de ses mollets. À ce geste elle fait tomber un davier, de surprise ou de complicité. Courbée en avant pour le ramasser, elle m’offre un peu plus l’accès vers sa jambe que je remonte lentement, caressant l’intérieur de sa cuisse. Comme fait exprès, ces cuisses légèrement disjointes me laissent libre accès à leurs jointures, où mes doigts découvrent le contact de sa culotte que je devine en dentelle. Elle s’est redressée, toujours à demi tournée, faisant semblant de préparer son matériel. Mais plus aucun bruit métallique dans ce plateau argenté. Je peux à ma guise caresser son sexe de la paume de ma main, arrondie en coquille pour en épouser sa forme. C’est chaud, c’est doux. Appuyant plus ma caresse, je devine ses jambes s’écarter davantage. Ne rompant pas ce contact avec son intimité, je me redresse sur un coude, relève sa blouse et sa jupe, et commence à embrasser ses fesses qui me sont offertes. Avant qu’elle ne se reprenne, je fais glisser la culotte au bas de ses chevilles et reprends en main son sexe chaud et maintenant humide. Je sens sous mes doigts ses lèvres gonflées.


Elle n’a toujours rien dit, ne m’a toujours pas lancé un regard. Elle est pratiquement de dos, pour me permettre de lui baiser plus les fesses. La lumière tamisée par sa jupe et sa blouse me laisse apercevoir cette peau ambrée, à la chair tendre et savoureuse. D’un doigt, j’écarte ses lèvres qui m’accueillent un peu plus loin dans l’antre de son intimité. À ce moment précis, je sens se poser sur ma braguette une main timide qui commence une lente caresse. Je ne peux lui cacher l’effet de ces caresses conjuguées. Heureusement ma position à demi allongée permet à mon sexe de prendre forme à l’horizontale dans mon slip. Je l’entends, son souffle s’est accéléré. Pendant que mon doigt continue à jouer de son intimité, caressant parfois son clitoris sur le quel je bute, parfois insinuant mon doigt vers le hall de son sexe, d’une main maladroite, elle défait un à un les boutons de mon jean, et fait glisser sa main directement sous mon slip à la recherche de mon désir qui s’épanoui un peu plus. Sentant qu’elle n’ose pas un geste de plus, c’est moi qui prends l’initiative pour continuer ce jeu silencieux..


Gesticulant sur mon fauteuil, de ma main libre je fais glisser pantalon et slip sur mes genoux pour lui faciliter l’accès de mon excitation. Sa main alors enserre mon sexe, le décalotte et commence un va-et-vient, dans une masturbation insistante et soutenue. M’étirant un peu, je me décide à fouiller dans une poche de mon jean pour en sortir un préservatif emballé, que je dépose à côté de mon sexe. Ce serait la réponse à mon attente. Sera ce la sienne. Lui embrassant toujours les fesses, glissant ma langue vers son anus, sa main quitte mon sexe, et un léger bruissement me fait comprendre qu’elle déballe le préservatif, qu’elle commence à enfiler sur le bout de mon gland gonflé de désir. Peu expérimentée à cette pratique, je la devine sourire, s’y reprenant à maintes reprises pour emprisonner mon sexe dans cet étui de latex.

Comme surpris, ma tête retrouve le jour. Elle s’est avancée, coupant court à mes baisers, à mes caresses. De ses mains elle redresse les pans de sa blouse, celle de sa jupe, enjambe le fauteuil, me tournant toujours le dos, vient se déplacer assise au-dessus de moi. Reprenant mon sexe d’une main, elle le dirige vers l’orée de son sexe qui m’absorbe doucement dans ses profondeurs chaudes et humides. Je n’ose bouger. J’entends quelques soupirs retenus s’échapper de sa gorge, lorsqu’elle commence sa chevauchée solitaire, montant et descendant, se cabrant, se pliant, comme pour profiter de mon sexe pour jouir seule. Elle m’attrape une main assez violemment, et vient la plaquer sur son pubis, pour poursuivre ma caresse. Sous mon pouce je fais rouler son clitoris au rythme de son bassin qui ondule sur mon sexe. J’en ai presque mal. J’ai l’impression qu’il va se briser, lorsque dans un ultime soubresaut, elle atteint son orgasme et s’affale sur mes jambes, éjectant de son intimité mon sexe encore raide et désireux, couvert du préservatif un peu en vrac. Allongé, en appui sur les coudes, je ne sais que faire. Inutile de cogiter puisqu’elle se laisse glisser à genoux à côté du fauteuil, toujours sans un mot, sans un regard, pour déshabiller mon sexe de sa peau synthétique. Sans me regarder, elle avance une main vers lui, pour lui imprimer quelques vas et vient, décalottant le gland rougeoyant de désir.. La surprise, l’excitation, la vision ne furent pas longues à avoir raison de mon désir. Ne pouvant plus lutter contre la caresse de ces doigts, je ferme les yeux en jouissant dans sa main, avec cette agréable sensation de brûlure et d’égoïsme.


C’est dans un silence pesant que quelques instants se passent. Moi toujours fermant les yeux, elle la tête posée sur ma cuisse. Impossible d’échanger deux mots. Est ce ce sentiment de culpabilité, ou cette étrange sensation de bonheur qui nous contraignent au silence ? Encore une interrogation qui restera sans réponse. Osant entrouvrir les yeux, je la vois se relever, réajuster son masque sur le visage, comme pour cacher ses émotions. Brièvement elle remet un peu d’ordre dans sa tenue et me réapparaît comme avant, en chirurgien dentiste prête à l’extraction. Discrètement, elle ramasse sa culotte, la roule en boule avant de la glisser dans son sac resté à proximité. Comme si rien ne s’était passé, elle s’absente pour aller s’isoler quelques instants dans son labo, de la même façon qu’elle s’y rend pour développer les radios. IL est temps pour moi de me rhabiller après avoir toiletter mon bas ventre, de remonter mon slip pour emprisonner mon sexe encore chaud et reput d’une telle caresse. Debout à côté du fauteuil, je réajuste mon pantalon juste avant qu’elle ne ressorte.


Tétanisé, je ne sais que faire. J’ai une folle envie de la prendre dans mes bras, de la serrer contre moi, de l’embrasser, de goûter ses lèvres. Nous avons fait l’amour, nous ne nous sommes même pas embrassés. Mais l’heure n’est plus au jeu apparemment. Sur un ton assuré, elle m’invite, ouvrant son carnet de rendez-vous, à reprogrammer cette extraction qu’il faudra bien faire un jour au l’autre. Ce sera donc, dans dix jours, un mardi comme d’habitude. Je pense rêver. Toujours aucun commentaire. Comment peut elle ainsi passer d’une étreinte rapide et charnelle à un rendez-vous professionnel, sans rien n’apparaisse. Je me sens petit à côté d’elle. Pourtant du haut de mes 1M80, debout, je domine ses 1M52, assise. Mais non, je ne bouge pas, ne dis rien, j’acquiesce simplement, lui tends bêtement la main comme les autres jours et lui dis un « au revoir » timide..





J’avais été provocateur à son égard, je me suis retrouvé devenir l’objet de son plaisir. Je souriais tout seul bêtement en revoyant sans cesse les images de cette scène.

Devrais je donc attendre dix jours avant de la revoir ? Simplement la revoir. Car à vrai dire, je suis empli de blues. Cent fois j’avais imaginé ce qui pourrait se passer, sans jamais vraiment y croire. Et puis voilà, ça s’était passé. Mais d’une manière particulière, sans échange, presque sans partage. Une sensation étrange de déception, de culpabilité de remord, le tout mélangé, brouillait mes esprits. L’instant d’euphorie laissait place à un moment de doute, de regret et d’éternelles interrogations.


Le soir venu, il m’était évidemment impossible de trouver un sommeil réparateur et conseilleur. Je ne pourrais attendre dix jours avant de la revoir, avant de savoir. Savoir, oui, voilà savoir pourquoi elle avait accepté, savoir pourquoi elle n’avait pas parlé, savoir pourquoi elle maintenait cette distance. Et enfin savoir, s’il y aurait une deuxième fois, avec de la tendresse, avec des mots, des sourires. Savoir si notre complicité était vaine et éphémère ou bien au contraire passionnée et irrationnelle.



Je tournais tout dans ma tête, échafaudant tous les plans possibles. Ma timidité m’interdisait d’être clair avec elle, de l’appeler et de lui dire simplement : « j’ai envie de vous revoir ». Non je cherchais un moyen détourné, pour peut-être éviter de subir un refus. Je ne voulais pas lui entendre dire : « non, désolée, il faut oublier ».

A défaut d’affronter la réalité, je préférais rester avec ces questions aux quelles je pouvais à ma guise accoler les réponses qui me convenaient.


Je me devais de prendre ce jeu en main. Le lendemain j’écrivais, d’une main tremblotante, une petite lettre à son intention :


« Chère……, hier, je n’ai osé vous prendre dans mes bras pour vous serrer fort contre moi. Mon envie n’était que de vous embrasser tendrement, avec passion et délectation.

Si la nuit est tombée hier soir après que nous nous soyons quittés, ce matin un beau soleil illumine notre journée. Votre féminité, votre gentillesse occupant encore mon esprit et mon cœur, je ne peux que vous inviter à venir partager ce baiser, lundi, vers 13H, à l’hôtel……. De…….. , chambre 14»

Je signais bêtement par « un amoureux anonyme !… ».