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Temps de lecture estimé : 64 mn
26/08/04
Résumé:  Florent accepte de rendre service à une collègue
Critères:  fh collègues amour fellation
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message
Accident


Ceci est une histoire totalement imaginaire. Toute personne, vivante, qui s’y reconnaîtrait ne serait que l’objet d’une coïncidence.


La pluie redouble d’intensité encore si c’est possible, et le court trajet de l’abri bus à la porte d’entrée de l’entreprise transforme Florent en éponge.

Hier au soir il a oublié son parapluie au bureau et malgré son imperméable, l’eau s’est infiltrée par le col dans ses vêtements.

Heureusement, il est comme toujours en avance, et dans le petit local qui sert de vestiaire, il se sèche la tête et enfile un polo qu’il garde en réserve. La porte s’ouvre et c’est un grognement qui signale l’arrivée de Sandrine.



Elle vient de quitter son imper, son chemisier humide se plaque contre son torse et l’on aperçoit son soutien-gorge en dentelle noir. Le spectacle est charmant et donne des idées.



Florent sent qu’elle va lui demander un service, sûrement de la dépanner dans le boulot. Sandrine est une fille magnifique, grande et sportive, spirituelle, ironique même, et tous les hommes du bureau la dévorent des yeux, ont tenté de la draguer, sans succès. Lui aussi voulait tenter sa chance, mais la manière dont elle les a repoussés l’en a dissuadé. Cela lui laisse penser qu’elle doit avoir un Jules ou bien…

Chacun devant son écran, ils traitent les dossiers d’accident de la route qui leur ont été distribués : rien de passionnant, mais il faut bien gagner sa croûte. Bien que voisins de bureau, Sandrine n’a plus fait allusion au sujet dont elle voulait l’entretenir.

À midi, à la cafétéria, après avoir pris son plateau, Florent va vers une petite table, toujours la même, en général il y est seul. Il a la sale habitude de lire pendant qu’il mange. Mais aujourd’hui, Sandrine vient en face de lui. Ils déjeunent en échangeant quelques banalités. Avant de se lever, elle lui demande :



Toute l’après midi, il traite les dossiers mécaniquement et se demande en quoi une fille comme elle peut avoir besoin de lui. Elle se débrouille toujours toute seule, contrairement aux autres femmes, ne demande jamais d’aide, que ce soit à la gent masculine ou féminine.

Ils descendent ensemble dans l’ascenseur, et se dirigent vers le café. Florent sent quelques regards étonnés par leur couple.

C’est un vieux bistrot, comme il n’en existe plus beaucoup. Le propriétaire n’a pas voulu vendre il y a quelques années, quand le vieux quartier a été « rénové ». Bien lui en a pris, il a perdu son ancienne clientèle, mais par contre, c’est maintenant le rendez des gens tranquilles, détestant le bruit. Et Florent aime bien y aller de temps en temps, souvent pour finir un livre commencé à midi. Il a son guéridon, dans un coin. Ce dernier est libre, ils s’y installent.



Elle hésite un instant, puis se lance :



Son absence de réaction la désarçonne.



Sa clairvoyance l’a un peu désarçonnée, mais d’un autre côté elle l’a libérée. Elle se sent plus à l’aise pour continuer.



C’est la première fois qu’il la voit détendue, relaxe, naturelle. Et elle est vraiment merveilleuse. Mais, ne rêvons pas.



Et à nouveau son rire éclate. Les clients, peu habitués à ce genre d’expression, les regardent, puis sourient.



Et ils sortent, enlacés, sans regarder autour d’eux.


Tout naturellement, Florent, en arrivant au bureau a embrassé Sandrine, sur les deux joues. Dupont est tout fier, il était arrivé en avance pour diffuser la nouvelle. Cette confirmation le conforte dans sa réputation d’informateur. Toute la matinée, tous deux travaillent sans se parler, se jetant simplement des regards amicaux. Pour eux c’est la satisfaction de voir se dérouler leur plan. Mais leurs collègues interprètent cela tout autrement.

À midi, ils vont manger ensemble. La carafe d’eau étant vide, il va à la fontaine réfrigérante. Un copain le rejoint et lui glisse :



Florent ne réponds rien, esquissant simplement un sourire qui est pris pour un signe de victoire. De retour à la table, il fait part de la remarque à son amie. Elle sourit en le regardant malicieusement

Le soir, ils sortent se tenant par la main, sous le regard envieux des autres males.


Florent lui a demandé si elle préférait des fleurs ou bien du vin comme présent pour la soirée. Rien, lui a-t-elle répondu, nous t’invitons et de plus tu nous rends service, on s’occupe de tout.

C’est donc les bras ballants qu’il sonne à l’appartement. Sandrine lui ouvre. Époustouflé, il ne voit que ses jambes sensationnelles sortant d’une mini, mini jupe. Elle qui est toujours en pantalon, cette tenue la rend infiniment désirable. De plus, sous le polo aucune trace de sous vêtement, la pointe de ses seins lourds se devine, à croire qu’elle veut l’aguicher.



Il reste ébloui devant la fille qui vient d’entrer dans la pièce. Plus petite que Sandrine, plus mince, une petite poitrine, elle aussi libre mais qui se passe très bien de support, des hanches fines et elle aussi, de jolies jambes mises également en valeur par une mini jupe. Si Sandrine est appétissante, Claire est ravissante.



Florent s’avance, prend la nouvelle venue aux épaules et l’embrasse sur les joues. Le contact de cette peau, douce comme une peau de pêche, le met dans un état second, il reste sans parole.

Le trio s’installe pour l’apéritif. Florent a choisi un fauteuil laissant le canapé aux filles. Sandrine apprécie cette courtoisie. La conversation s’engage sur des sujets anodins, puis ils font plus ample connaissance. Si les filles connaissent à peu près tout de lui, il ignore tout de sa nouvelle amie. Elle est professeur dans un collège depuis le début de l’année scolaire. C’est son premier poste, elle a terminé ses études l’été dernier. Des circonstances un peu spéciales leur ont permis de se rencontrer. Son métier lui laisse beaucoup de temps, et à l’appartement elle prépare ses cours, corrige les copies et s’occupe du foyer. Et quand Sandrine rentre le soir, elle trouve tout prêt. Florent lui fait ironiquement remarquer qu’elles reproduisent le schéma du couple hétéro ancien.

Au cours du repas, ils préparent le voyage pour assister à la noce. Quand Claire a avisé ses parents, ils ont été surpris que leur fille ait trouvé un prétendant en si peu de temps. Pourtant, ils ne sont pas totalement opposé si celui-ci répond à leurs critères. Ils veulent un gendre ayant une bonne situation, une bonne éducation, et autant que possible catho.



Les parents de Claire, ont été enchantés quand ils ont appris que leur enfant avait pu sous louer avec une autre fille. Leur petite étant « fiancée », ils ont également invité sa copine, Sandrine, elle sera la cavalière pour le copain délaissé et peut-être… les pauvres, s’ils se doutaient !

Sur le canapé, les filles se sont rapprochées, puis enlacées et ne prêtent plus guère attention au propos de Florent. Dépité, il prend congé, ils se reverront pour fixer les derniers détails.


Florent est rentré se coucher la tête encore pleine du charme de ces deux filles. Elles sont différentes au possible, et pourtant toutes deux magnifiques. Sandrine représente la femme moderne, grande, sportive, sûre d’elle même. Physiquement, ses épaules musclées, ses seins fermes, placés un peu bas peut-être, le bassin étroit, réveille presque un penchant homosexuel, une idée d’égalité, de combat presque sur le plan amoureux. Claire, par contre est le modèle féminin par excellence. À peine un mètre soixante cinq, mince, souple, gracile presque, elle réveille une envie de protection, de tendresse amoureuse.

Je ne saurai quelle choisir, - si je pouvais choisir - pense Florent. Reste le plaisir des yeux, un désir profond mais qui reste inassouvi. Aussi, dans son lit, en pensant à ses nouvelles amies, Florent reprend une habitude de jeunesse, abandonnée depuis de nombreuses années : comme un jeune collégien il se branle en imaginant le rapport amoureux qui doit se dérouler en ce moment même.

Elles doivent être infiniment heureuses d’avoir pu régler ce problème et tout à leur joie… Elles s’embrassent d’un baiser passionné, après l’effleurement des lèvres, ces dernières s’entrouvrent et chacune goûte sur la langue de l’autre sa salive. Les mini jupes tombent simultanément, elles se retrouvent toutes nues car elles ne portent pas de culotte, c’est sûr. Elles s’allongent sur le canapé et Sandrine commence à laisser glisser ses lèvres sur les seins. Elle en mordille la masse élastique pendant qu’un main enserre l’autre. Ses dents agacent le bourgeon qui se dresse. Son autre main descend le long du corps vers l’entrejambe. Du plat de la paume elle lisse la toison fine. Son majeur se détache des autres doigts et vient glisser dans la fente déjà humide. Ce doigt se replie et vient s’insérer dans le vagin pendant que le pouce vient titiller le bouton…

L’image est trop réelle, la main du rêveur s’active sur son pénis et bientôt il explose. Ses sens sont provisoirement apaisés, mais son esprit reste insatisfait, il les désire tant. Et pourtant, il sait bien qu’il ne peut les toucher, ni même leur parler de ses sentiments : contrat moral tacite qu’il a avec Sandrine, mais aussi timidité, peur de briser cette complicité amoureuse entre les deux filles.

La vie a repris normale au bureau. Tout le monde a enregistré la liaison, et la curiosité est retombée. Sandrine est heureuse d’avoir éloigné tout soupçon d’homosexualité. À la coupure de midi, ils mangent ensemble et discutent de points de détail sur la cérémonie à venir. Pour tous les autres, ce sont des confidences d’amoureux. Ils se fixent un dernier rendez-vous chez les filles, le vendredi, veille du mariage afin de tout mettre au point.

Comme lors de la première soirée, il est reçu par les filles en tenues aussi aguichantes. Son admiration, son désir sont toujours aussi grands, mais il ne l’exprime pas verbalement. Mais ses yeux parlent, elles ont très bien compris ses sentiments, et malgré leur refus des hommes, elles apprécient cet hommage discret.

Mise au point des derniers détails pratiques, tenue, logement – Florent a réservé une chambre à l’hôtel. Ils partiront demain matin, pendant le trajet Claire expliquera la généalogie de la proche famille.

Samedi, jour du départ, en ce mois de juin, le temps est magnifique. Les deux cents kilomètres qui les séparent de la petit ville natale de Claire ne demandent pas plus de trois heures de route. Comme on les attend pour manger, ils ont décidé de partir à huit heures. Claire retrouvera sa chambre avec son grand lit. Elle a demandé à ses parents de ne pas se déranger, Sandrine couchera avec elle. Quant à Florent, il a réservé une chambre à l’hôtel malgré l’invitation à loger dans la maison familiale. Cette décision a impressionné favorablement le père de Claire : Voilà un garçon qui connaît les usages !

À croire que l’arrivée de la voiture devant la villa a déclenché l’ouverture de la porte d’entrée. Les neveux devaient être à l’affût, ils ont bondi pour voir leur tante qui doit leur apporter des cadeaux, mais surtout pour connaître le fiancé ! Les adultes devaient eux aussi, être sur les starting-blocs, car ils suivent de près. Seul le père tarde un peu, histoire de montrer qui est le chef.

Florent, pour le voyage, a revêtu un polo très classique, un pantalon léger et des mocassins, tenue apte à la conduite, et suffisamment sérieuse. Les filles sont en robes, bien au-dessous des genoux. Elles arrivent en tête, suivies du garçon qui s’est chargé de leurs valises.

L’accueil est sympathique, mais l’arrivée de deux inconnus dans la tribu inspire une attitude de réserve. Le futur marié, le premier, s’avance vers eux., il embrasse sa sœur, puis avant même que les présentations soient faites, vient tendre une main ferme à Florent. C’est un garçon un peu plus jeune que lui, environ vingt cinq ans, et qui lui fait une excellente impression.:



Puis le frère va à Sandrine et l’embrasse sur les deux joues :



Sandrine joue parfaitement son rôle de simple colocataire.

Le père, un peu vexé de voir son fils lui ravir sa place d’hôte, vient vers son futur gendre :



À ce moment là, il se rend compte qu’il vient de révéler qu’il s’est renseigné sur Florent. Ce dernier l’a d’ailleurs très bien compris et décide de « jouer » la franchise.



La maman est toute remuée par ces mots et vient lui tendre un main hésitante. Florent la prend, s’incline et la baise simplement. La petite femme effacée devient écarlate, elle ne doit pas être habituée à de tels signes de respect. La sœur et le beau frère viennent à leur tour. Si Claire à les caractéristiques de sa mère, Béatrice doit tirer de son père. Elle considère le garçon d’un air un peu lointain, comme si on lui faisait une faveur de l’accepter ici. Son mari, Jean, est du genre effacé ; inutile de demander qui doit porter la culotte dans le ménage.

Après leur sortie tumultueuse à l’arrivée, les enfants s’étaient réfugiés derrière leur mère. Florent plie les genoux afin d’être à leur portée.



Il leur tend la main comme à de grandes personnes. Le garçon tend la sienne, mais la fille vient l’embrasser sur la joue.

Lorsqu’il se relève, à la mine des participants, il comprend qu’il a réussi son numéro de gendre idéal. De son côté Sandrine le regarde en coin, Claire est à la fois surprise et enchantée du numéro auquel elle vient d’assister, du grand art pense-t-elle.

Le repas se déroule un peu solennel, on échange des banalités, le père sondant toutefois habilement le nouveau venu. La fiancée est restée chez elle, comme autrefois, les futurs époux se rencontreront à la mairie.


Florent est passé à l’hôtel pour se changer. Il n’a pas voulu louer un smoking, mais il a sorti un costume sombre, très « sérieux ». Claire le surprend agréablement, elle est divine dans une petite robe claire. Tous deux forment un couple sensationnel. D’ailleurs Olivier le leur fait remarquer :



Florent remarque un homme jeune, pas très grand, un peu enveloppé, bombant le torse qui s’avance vers lui accompagné de Claire.



Le regard jeté par ce dernier, renseigne sur les sentiments qu’il éprouve envers celui qui lui a fauché sa proie ; si ses yeux étaient des pistolets, il l’aurait déjà abattu.

Claire, voulant bien clarifier la situation, vient contre son « fiancé » et entourant la taille a deux bras, se serre contre lui. Florent apprécie ce geste et sent monter en lui, surtout dans son pantalon, un sentiment très dur.

Sandrine suit de loin cette scène et Florent se demande si la moue amère qu’elle fait est due au geste de Claire ou à la pensée d’être obligée de se coltiner Paul. Pour plus de commodité, - difficultés de stationnement et le fait que Florent ne connaît pas la ville - tous les quatre embarquent dans la voiture de Paul, C’est une grosse voiture d’un rouge agressif, beaucoup de chromes, pas le genre de véhicule qu’aime Florent.

La mariée est très belle dans sa robe nuptiale. En un peu plus mince, elle ressemble assez à Sandrine. Olivier a vraiment du goût, ce que Florent s’empresse de déclarer au couple lorsque l’on fait les présentations.

Le maire lui-même s’est déplacé : c’est un ami du père. Paul est un des témoins du marié. De ce fait le trio s’est réfugié au fond de la salle.



Le passage à la mairie était obligatoire et représentait la partie officielle. Mais le spectacle est prévu à l’église. Les grandes orgues éclatent à l’entrée de la mariée au bras de son père, puis en dernier, d’Olivier qui traîne presque sa mère, tant celle-ci est intimidée. Cette fois-ci les trois amis se retrouvent au premier rang, avec la famille.

Sermon assez gentil et même humoristique par moment, du curé qui semble bien connaître les deux mariés. Puis messe avec cantiques classiques. Par chance, Florent se souvient encore du temps où il servait les offices religieux, et il chante les paroles sans même consulter la feuille qui a été distribuée. Là, le père reste sans voix : sa fille a trouvé la perle rare. Les deux amies sourient intérieurement et se demandent si au lieu d’être employé dans un bureau d’assurances, leur copain n’a pas raté une vocation de comédien !

À la sortie séance de photos : les mariés d’abord puis toute la famille et arrive le moment où Claire et Florent posent ensemble. Attitude très correcte pour le photographe officiel. Olivier, très bon photographe amateur, veut lui aussi faire quelques clichés :



L’occasion est unique, Florent prend sa « fiancée » dans les bras et lui pose un baiser sur les lèvres.



Et tout bascule. Le couple à nouveau s’étreint, mais maintenant ce n’est plus de la figuration. Florent met toute sa science dans ce geste. Un bras saisit la taille, l’autre les fesses. Ses lèvres forcent celles de sa partenaire qui d’ailleurs ne résistent pas longtemps. Sa langue explore la bouche, l’autre lui répond. Ils oublient tout.



Sandrine a suivi la scène de loin. Elle a le visage figé, le regard droit, sans expression. Ça va être ma fête penses le garçon ; sa compagne se fait la même réflexion.


Le repas a lieu dans un restaurant éloigné de la ville. Chacun a pris sa voiture et les deux nouveaux amoureux se retrouvent seuls.



Florent comprend qu’un événement grave a dû se passer qui explique son comportement.



Les mariés ont fait les choses en grand : auberge de campagne, réservée pour la noce, dans la cour, sous des chapiteaux, tout autour, un bosquet. La centaine d’invités se trouve répartie en plusieurs tables, l’officielle avec les nouveaux mariés, les parents, frères et sœurs. Une autre de personnes d’un certain âge, une de jeune et enfin les enfants. Les mariés se trouvent face aux parents et beaux parents, autour d’une table carrée, les sœurs et les témoins avec leurs partenaires de chaque coté. Ainsi, Claire se retrouve entre Florent et Paul, Sandrine à côté de ce dernier.

La chère est excellente, abondante, les vins variés et chaleureux. L’ambiance, un peu tendue au début, devient plus agréable grâce au mariés, tout à leur joie et voulant faire partager leur bonheur. Florent entre dans le jeu. Voisin de la mère de Claire, il parvient à la détendre par de petites anecdotes amusantes. Elle est ravie de trouver un gendre aussi bien, et surtout qui ne boit presque pas, trempant à peine ses lèvres dans les différents vins. Car l’alcool commence à libérer le naturel de chacun. Claire est souriante et s’appuie souvent sur l’épaule de son partenaire. Paul, de son coté, frustré de se voir abandonné par son amie, boit, mais surtout cherche à enivrer Sandrine, qui déçue, accepte les verres, elle qui d’ordinaire touche rarement à l’alcool. Son partenaire tente une approche plus intime en lui passant son bras sur l’épaule ; C’est un électrochoc pour elle, elle repousse brutalement l’intrus. Florent explique à la maman, que Sandrine ne boit jamais et qu’il ignore sa réaction si elle abuse d’alcool.

La fête est réussie, la chère excellente, les invités ne voient pas le temps passer. Aux tables voisines on entend les rires, surtout à celles des jeunes. Le fond sonore devient plus bruyant et des airs modernes succèdent aux mélodies sirupeuses. Des couples lorgnent la petite piste de danse. Olivier et sa femme donnent le signal officiel en se levant et ouvrent le bal. Seuls les plus anciens restent assis. Florent invite la maman qui refuse en souriant, il emmène alors Claire. Leur voisin entraîne Sandrine réticente. Les danses modernes permettent la détente des membres engourdis par une trop longue station assise. Puis, afin que tout le monde participe, des morceaux plus classiques succèdent : slows, tangos. Claire se révèle bonne partenaire et Florent en profite pour la tenir serrée ; elle accepte volontiers et accentue la pression selon les mouvements. L’alcool la désinhibe et la jambe masculine se glisse entre ses cuisses. Celles ci s’écartent, facilitent le mouvement et même prolongent le contact. Les mains descendent lentement de la taille sur les fesses sans que cela soulève de réaction.

Un cri de colère vient interrompre leur intimité : Sandrine vient de repousser violemment son cavalier. Florent, voulant éviter tout incident, se précipité, l’entraîne fermement dans le bosquet. Claire va sermonner Paul qui, éméché s’est permis des gestes trop intimes. La danse reprend, l’incident est jugé normal en fin de repas.

Pleurant, grognant, Sandrine cherche à se libérer de la poigne de Florent. Ce dernier la maintient par les bras, ne voulant pas la toucher en des parties qui pourraient prêter à dispute.



Et il met en couchette le siège de sa voiture à l’ombre, et la laisse ruminer toute seule.

De retour à la table, il est félicité par son beau-père de la manière dont il a réglé l’incident.



Et Florent et Claire retournent danser. La complicité qui s’était crée reprend vite le dessus. Ils forment un couple de danseurs très bien assorti. Et les slow, tangos et autres les unissent dans des contacts très sexuels. Ils vont se reposer à l’ombre, sur un banc sous le regard attendri des parents. Claire repose sa tête sur l’épaule de Florent ; le bras entoure le cou et la main vient se poser naturellement sur un sein. Il est juste à la dimension de la paume. Elle le regarde en souriant, complice. La tête bascule et Florent trouve devant lui des lèvres entrouvertes. Au diable les résolutions, il se penche et goûte au fruit offert. Leurs langues, comme tout à l’heure leurs corps, s’accordent à merveille. Le lieu ne permet pas une suite plus charnelle. Ils restent ainsi longtemps enlacés, la main féminine a glissé du torse sur la cuisse, et elle ne peut ignorer le désir de son partenaire.



L’interjection de Olivier les a tiré de leur nirvana. Doucement, il leur dit :



Souriant, Florent le remercie de son intervention. Il sent que se crée une complicité totale avec Olivier. Ce dernier est heureux du bonheur de sa sœur. Les deux hommes se comprennent à demi mot.


La fête s’est prolongée tard dans la nuit. Le couple en totale complicité a repris une attitude plus conventionnelle. Florent est sûr de ses sentiments, il voudrait tant qu’ils soient partagés. Reste la question de Sandrine. Cette dernière est revenue, est allée s’excuser, ce que les hôtes on fait volontiers, puis s’est assise à la table. Claire et Florent sont venus l’entourer, ce dernier l’invitant à danser. Elle a accepté, s’est laissé enlacer – d’une manière très correcte – mais elle n’a pas desserré les dents. Et c’est très naturellement qu’il a reconduit les deux filles au domicile familial avant de regagner son hôtel.

Malgré l’heure tardive, ou plutôt matinale, il ne parvient pas à dormir. Il est à la fois heureux, perplexe, et ennuyé. Heureux car il est amoureux. Perplexe car il ne comprend pas la vraie nature de Claire : lesbienne, hétéro ou bi. Ennuyé face à Sandrine. Venu pour lui rendre service, il la trahit. Lui l’homme qui se veut honnête, il renie sa promesse. Et c’est un sommeil agité qui le surprend.

Dans la chambre des filles, l’atmosphère est glaciale. Toutes deux veulent parler, mais aucune n’ose commencer. Claire se décide enfin :



Claire s’avance alors, l’enlace et l’embrasse.



Claire reste sans voix, elle n’ose pas avouer qu’il lui a fait une véritable déclaration d’amour, et que plus grave, cela l’a touchée, qu’elle a apprécié. Elle se demande même si elle ne partage pas ce sentiment. Tout se cogne dans sa tête. Elle baisse la tête et pleure doucement.



Sandrine la prend dans ses bras, la déshabille comme un enfant, elle est nue contre elle, mais elle n’esquisse aucun geste sensuel. Elle désire Claire, mais comprend qu’un geste déplacé la lui ferait perdre définitivement. Et c’est allongées cote à cote, toutes nues dans les bras l’une de l’autre qu’elles sombrent dans le sommeil.


Le réveil a été tardif, la fatigue et l’alcool, mais aussi le temps maussade, sa lumière grise qui n’a pas dérangé les dormeurs.

Florent a un goût amer dans la bouche, pas franchement la gueule de bois, mais la gorge un peu râpeuse, et une légère migraine. Il n’a toujours pas trouvé la solution à ses problèmes amoureux. Et surtout comment va-t-il aborder les filles ? En attendant, il opte pour une douche, une tasse de café, sera son seul petit déjeuner. Ils sont invités à manger par la famille, avant de retourner chez eux. Là-bas, il agira au mieux des circonstances.

Quand Claire émerge d’un sommeil lourd, elle tend le bras et trouve la place vide à côté d’elle. Toutefois, le bruit de la douche la rassure, son amie ne l’a pas abandonnée. Malgré son restant de lassitude, ou peut-être pour cette raison, elle rejoint Sandrine. C’est une surprise agréable pour cette dernière qui elle aussi doutait des sentiments de Claire. La cabine n’est pas grande, les deux filles sont obligées de se serrer afin de pouvoir refermer la porte. Et les gestes innocents se transforment rapidement. L’une a saisi sa compagne par les bras afin de la repousser ; l’autre pour ne pas tomber a saisi les hanches et elles se retrouvent face à face, puis dans les bras l’une de l’autre. La pomme continue de déverser sa pluie tiède, les joues se frottent, glissent, léger recul et les lèvres se trouvent. C’est une étreinte violente, passionnée, comme pour expurger tous les mauvaises pensées qui les submergeaient. Les seins, les pubis, les jambes se collent. Ce contact des mamelons fait dresser les bourgeons qui se taquinent mutuellement. Elles restent serrées un long moment et finalement l’une d’elle se décide à couper l’eau. Leurs visages se séparent, elles se regardent dans les yeux, sourient, puis tension ou détente, elles éclatent de rire. Avec le même drap de bain elles se sèchent, chacune cherchant un coin de tissu pour essuyer un morceau de chair, de préférence une fesse ou un sein. Et encore humides, elles se précipitent sur le lit. C’est une débauche de baisers rapides et réciproques sur les deux corps. Le rythme se ralentit, les lèvres s’attardent pour une sur les seins pendant que sa complice lui baise les cheveux. Puis celle-ci échappe, glisse piquetant au passage les yeux, les lèvres, les mamelons, le nombril pour arriver à la forêt brune. Sa partenaire brusquement pivote afin d’elle aussi atteindre la source du plaisir. Et chacune à sa tâche, entrouvrant les lèvres pourpres, taquinant le bouton, le pinçant, glissant un doigt dans la fontaine, humidifiant le doigt qui, inquisiteur va sonder un domaine interdit. Et c’est bientôt l’apothéose simultanée. Elles retombent sur le coté, cote à cote inversées, encore pantelantes de cette bataille sensuelle.



Claire est rassurée par l’attitude de son amie. Elle n’est pas fâchée par son comportement de la veille, sûrement touchée, mais elle ne le laisse pas paraître.


Les enfants ont vu s’arrêter la voiture de Florent et viennent au-devant de lui. Il les embrasse et se dirige vers l’entrée. Le père l’accueille chaleureusement, heureux du choix de sa fille. La maman est au fourneaux, Florent va à la cuisine lui présenter ses hommages, situation inhabituelle dans la maison. Revenu dans l’entrée, il voit descendre, en riant de bon cœur, Sandrine et Claire. Comédie ou véritable réconciliation, il ne sait pas, mais il est heureux d’éviter pour l’instant, l’orage avec elles. Très naturellement, Claire vient l’embrasser chastement, puis Sandrine lui tend ses joues. La mise en scène est parfaite.

Le repas est la première occasion donnée aux convives de discuter plus librement. À l’interrogation des parents pour savoir s’ils ont une idée de la date de leur union, Claire répond qu’elle doit d’abord réussir son CAPES, plus tard, quand elle aura des enfants, elle n’aura plus le temps de le préparer. D’autre part son fiancé est très pris dans son travail afin d’assurer sa promotion. Donc rien en vue d’ici au moins un an, peut-être deux.

Florent admire l’habileté de son amie. Le père comprend très bien ce raisonnement, lui qui place la situation professionnelle avant tout autre sentiment. Et puis le fait que Claire loge avec une autre fille, ne permet pas aux amoureux des relations trop rapprochées, d’autant que Sandrine semble assez stricte sur ce plan.

Après le café, Florent prétexte le retour assez long avec le temps pluvieux, les rentrées de week-end, pour justifier leur départ un peu prématuré. Pendant les au revoirs, la maman prend à part Florent et lui demande de bien veiller sur sa petite, la ville est tellement dangereuse pour une jeune fille. Florent lui assure – très sincèrement – qu’il la protègera le plus possible.

Sandrine s’est installée d’office à côté de Florent. Il va y avoir de l’orage pense le conducteur.

La sortie de la ville, les premiers kilomètres, calme plat dans le véhicule. Mais la tension se sent, à la manière un peu sèche de conduire, à la crispation de la passagère avant. Une voiture devant eux se traîne à soixante à l’heure et Florent double sans risque, mais d’une manière très rapide, dépassant les limites de vitesse.



Florent se force à se détendre, à reprendre une conduite normale.



Sandrine reste silencieuse. Tout est rentré dans l’ordre. Pourtant, elle sait bien que le ver est dans le fruit, une faille est apparue dans leur couple. Et directe comme elle est, elle ne peut continuer comme cela. Il faut une explication franche, mais la voiture n’est pas le lieu approprié, les risques d’énervement et d’accident sont trop grands.



Et le reste du parcours, tous restent silencieux, Florent ne s’arrête qu’un instant pour déposer les filles et rentre chez lui.


Au bureau, toute la semaine, les collègues de travail n’ont rien remarqué. Le couple continue de s’embrasser matin et soir, ils mangent ensemble, aucun signe de contrariété. Tous pensent qu’ils doivent se retrouver la nuit, mais qu’ils ne veulent pas afficher leur liaison.

Florent a reçu un coup de fil de son ex, lui demandant s’ils pourraient se voir. Il l’a invitée à manger au restaurant un soir. Ces retrouvailles sont généralement un prétexte qui se termine toujours par une rencontre amoureuse.

Florent a réservé une table isolée. Il accueille Mariette avec un grand sourire : elle est très jolie, mais c’est Claire qui est dans sa tête. Mais pour ce soir, il se satisfera d’elle. La femme, très jolie, elle semble même radieuse aujourd’hui, vient à sa rencontre et l’embrasse chaleureusement. Cet accueil le surprend un peu.



Le repas, simple mais excellent, est rapidement expédié, et le couple rentre chez Florent.



Au lieu de répondre, Mariette se jette à son cou et l’embrasse passionnément.

Il comprend qu’elle ne veut pas lui répondre de suite et apprécie particulièrement son entrée en matière. Il l’enlace, fait descendre sa main sur les fesses, remonte la jupe. Elle se sépare de lui, défait la ceinture, laisse tomber le vêtement, dégrafe son corsage. Puis elle arrache littéralement son soutien-gorge et sa culotte.



Voilà un programme qui convient parfaitement à Florent. Il la suit dans la chambre qu’elle connaît bien, se déshabillant au passage, et c’est en slip qu’il la rejoint sur le lit. Elle lui ôte ce dernier repart, s’allonge sur le dos et lui dis :



Alors, il s’allonge à côté d’elle, lui prend la tête et l’embrasse tendrement ; son baiser devient sensuel, les lèvres s’ouvrent et les langues entament une lutte. Les mains de Florent se saisissent des seins, elle les soupèsent, les doigts pincent les bourgeons, les font rouler. Mais bientôt il glisse le long du corps et sa bouche vient sur la fourche : c’est ce qu’elle préfère. Il se place à genoux sur le sol, elle est en travers du lit, ses fesses sur le bord, ses cuisses sur les épaules de son amant. Et lui, la tête entre les deux jambes, les mains tenant le bassin, il butine. De la langue, il lisse la toison, partant du périnée, il remonte le long des lèvres, effleurant au passage le bouton, sans s’y arrêter. Elle connaît le processus, ce glissement de la langue provoque chez elle une érection du clitoris. Aux passages suivant, il est dressé et Florent marque un arrêt, amorçant quelques cercles concentriques. Puis il descend à nouveau. Les lèvres sont entrouvertes. Il glisse, déposant la salive, recueillant la cyprine puis repart toujours vers la petite fraise. Et là il stationne ; il manœuvre, fait le tour mordille. C’est un ronronnement continue qui s’échappe des lèvres de Mariette. Pendant que la bouche s’occupe du haut, un, deux puis trois doigts s’introduisent en elle et coulissent dans le tunnel d’amour. Le mélange de jus s’écoule entre les cuisses. Le pouce inoccupé se mouille à cette liqueur et doucement se présente à l’entrée interdite. Le murmure s’élève d’un ton à ce contact. L’entrée de l’intrus dans ce nouveau conduit déclenche un long cri et Florent se retrouve la tête enserrée entre l’étau des cuisses de sa maîtresse. Il cesse tout mouvement, sachant bien qu’elle apprécie particulièrement ce moment à la fois de tension et de délivrance.



Il s’allonge sur le dos et c’est elle qui vient le chevaucher. Elle descend sans effort sur le pieu dressé. Les genoux repliés, elle amorce un mouvement lent, Florent lui saisit les seins et en pince les bourgeons. Il les triture, les serre, les tord, elle adore ça. Et sa cadence s’accélère, il sent qu’il va exploser. Elle s’arrête pile, se dégage, avance légèrement et présente le pal à sa rondelle. Elle descend précautionneusement.



Il apprécie particulièrement de l’enculer, mais elle l’acceptait rarement et avec beaucoup de réticence, mais jamais elle n’en avait pris l’initiative. Serré au maximum, son sexe ne peut résister longtemps et quelques mouvements suffisent à déclencher son plaisir.

Voyant la jouissance sur le visage de Florent, elle reste immobile, le laissant se déverser longuement en elle. Après un temps assez long, quand elle sens son membre se rétracter, elle se couche à ses cotés. Ils restent un instant, sans se toucher, sans rien dire.



Florent est particulièrement touché par ces paroles. Il baise doucement les joues de Mariette. Après s’être douchés, il la raccompagne jusque chez elle. Elle descend, ils s’embrassent amicalement sur les joues. Ils n’ont pas vu un rideau qui bougeait à une fenêtre, un homme venait de comprendre que maintenant Mariette était à lui.


Dix jours ont passé depuis la noce. Le jeudi à midi, pendant le repas, Sandrine dit brusquement à Florent :



Et le lendemain soir, Sandrine monte dans la voiture de Florent sous le sourire narquois de l’informateur de service.

Claire a du les voir arriver, car la porte s’ouvre devant eux. Florent l’embrasse amicalement, se gardant bien de tout geste déplacé.

Ils se retrouvent dans le salon, Florent dans un fauteuil, et chacune des filles sur des sièges séparés. Ce petit détail révèle une certaine mise en scène de leur part. La conversation s’engage sur des banalités, des nouvelles des parents, le travail. Puis ils passent à table, dégustent un excellent repas bien arrosé, mais toujours aucun allusion à leur situation.

Le café, servi au salon, Florent sent que c’est maintenant que vont se dérouler les joutes.



Après cette longue tirade, un grand silence s’est établi. Florent ne sait que dire et comprend très bien le comportement de Sandrine. Peut-être qu’un soutien psychologique à ce moment là aurait pu l’aider. Mais elle a préféré garder ce secret.



En entendant ces histoires dramatiques, Florent se sent perdu : comment peut-il demander à Sandrine qui a tant souffert de renoncer à celle qu’elle a protégé et qu’elle considère un peu comme sa fille. Alors il se décide :



Il se lève alors et les quitte, sans même les embrasser.


Ce fut un triste dimanche pour Florent. Le lundi matin, il embrassa Sandrine affectueusement, fraternellement. Celle-ci compris très bien les sentiments du garçon. À midi, ils se retrouvèrent ensemble, parlèrent de la pluie et du beau temps, mais surtout pas de leur situation.

Et quelques semaines passent. Ils sont devenus amis, sont très proches et tous se demandent pourquoi ils ne vivent pas ensemble.


Juillet est torride. Florent a décidé de prendre ses congés en août. Heureusement le bureau est climatisé. Mais à la sortie, la chaleur frappe comme un coup de massue.

Après le travail, son moment de détente est de se rendre à la piscine afin de se rafraîchir un peu. Le premier soir, il y a retrouvé Sandrine. La natation est son sport favori, elle est spécialiste du dos, ce qui explique la carrure de ses épaules. Elle aligne des longueurs de bassin dans un style parfait. Par mesure pratique, mais aussi pour conforter leur image de couple, ils ont décidé de s’y rendre ensemble. Ils y restent longtemps car elle est seule. Claire est partie chez ses parents pour les vacances. Ces derniers ont une maison au bord de l’océan et vont en famille y passer une partie de l’été.

Peu à peu s’est établi une complicité entre eux deux, ils se connaissent bien, elle le sait honnête, lui la comprend bloquée par son passé douloureux. Un soir, la température étant tombée, en sortant ensemble de la piscine, ils se retrouvent sans projet pour la soirée. Florent propose d’aller ensemble à une petite guinguette à quelques kilomètres de là pour y casser la croûte.

Ils choisissent une table à l’extérieur sous la tonnelle et prennent un repas léger. Il y a un silence, tout simplement un moment de détente. Chacun se sent bien et ne veut pas rompre l’harmonie entre eux.



Claire me manque et pourtant je suis contente qu’elle soit partie chez elle. Cela me permet de faire le point. Ton irruption dans notre couple a perturbé notre petite vie tranquille. »

Florent l’a raccompagnée chez elle. Ses sentiments à son égard sont ambivalents : d’un côté c’est une femme bien, mais de l’autre c’est l’obstacle à son bonheur. Pourtant il veut conserver son amitié car peut-être un jour…


Quelques jours plus tard, toute la matinée, Sandrine a paru absente, les yeux dans le vague. À table à midi, elle paraît embarrassée. Florent veut bien l’aider mais sans la brusquer.



Florent reste silencieux. Il se doutait que Claire ne pourrait indéfiniment différer la visite officielle de son fiancé. C’est une occasion unique de la conquérir, mais de se fâcher avec Sandrine, et surtout de la rendre malheureuse.



Et le soir, ils partent tous deux, en amoureux.

C’est la maman de Claire qui décroche l’appareil. Florent se présente, et poliment, après avoir pris des nouvelles demande s’il peut parler à sa fiancée. L’appel de Florent a fait bondir le cœur de celle-ci : Sandrine a réagi et la situation va se dénouer, et puis, tout au fond d’elle même elle est bien contente d’entendre la voix de Florent.

Ce dernier lui explique qu’il est pris, il doit suivre un stage dans une autre compagnie pour se former, il ne sait pas quand il sera libre. Mais il lui téléphonera dès qu’il sera mieux fixé. Le père de Claire s’empare de l’appareil et interpelle directement Florent :



Sandrine, à côté de lui sur le canapé, a suivi la conversation. Elle n’a pas bronché. L’acceptation de Florent l’a prise au dépourvu. Au fond d’elle-même, elle reconnaît qu’il ne pouvait faire autrement. Pourtant elle ne veut pas s’avouer vaincue.



Et il décroche le combiné. Elle tend le bras pour l’en empêcher, il en serait bien capable !



Et elle éclate en sanglots. Il ne sait que faire ; avec une autre fille que Sandrine, il la prendrait dans ses bras pour la consoler. Mais avec elle ? Et c’est elle qui s’appuie sur son épaule. Il reste immobile, relâchant ses muscles afin qu’ils se conforment au corps soutenu. Et longuement, elle pleure, elle la femme si forte. De longues minutes passent. Elle se redresse, le regarde et à nouveau :



Lentement il se lève et, sans une parole, se dirige vers la porte.



Florent sent qu’il ne peut l’abandonner, elle qui n’a jamais pu compter sur personne. C’est à la fois un sentiment de victoire, de pitié, de tendresse. Elle lui a fait confiance, il veut lui montrer qu’il en est digne. Il se rassied, mets le bras sur le dossier par dessus la tête de son amie. L’épaule de Sandrine vient se coller au flanc, la tête sur sa poitrine. Lentement il descend son bras sur l’épaule, pas de réaction. Et blottis fraternellement, ils restent longtemps, sans un mot.



Florent resserre l’étreinte de son bras contre l’épaule de Sandrine. Elle ne réagit pas, elle se sent bien tant que cela reste purement fraternel. Au bout d’un moment il se dégage et lui dit :



Et ils s’allongent tous deux cote à cote, sur le lit, sans le défaire, sans se déshabiller. Dans la douceur de la nuit, ils a glissé son bras sous son cou, elle se sent bien.

La fraîcheur du matin réveille Sandrine. Tendant le bras, elle rencontre un corps masculin qui provoque un électrochoc. Puis elle se souvient de la soirée, de leur discussion. Elle se lève sans bruit, prépare le petit déjeuner.

À son réveil, Marc est lui aussi dérouté. L’odeur du café le ramène sur terre. Il se lève et vient embrasser Simone. Celle-ci lui sourit et dit « Merci ».

Et ainsi ils arrivent ensemble au bureau.


La température élevée se maintenant, ils vont tous les soirs ensemble à la piscine. Et souvent ils vont manger dans un petit coin tranquille. Fin juillet, un soir, elle l’invite chez elle. Il appelle Claire et lui confirme qu’il viendra trois jours chez ses parents, et ajoute :



Cette conclusion a mis du baume au cœur de Sandrine.



Et ils éclatent tous deux de rire.


La première semaine d’août, Florent est allé en randonnée dans le Vercors. Il adore ce coin, austère, dur mais où il y a moins de monde que dans les autres lieux de villégiature, surtout sur les sentiers qu’il emprunte.

L’Assomption tombe un jeudi, vendredi tout le monde fait le pont en cette période de vacances, puis le week-end. Quatre jours qu’il aimerait bien passer entièrement avec Claire. Mais il faut rester plausible, il quitte son soi-disant lieu de stage le mercredi soir, donc il arrivera jeudi après midi.

Claire lui a indiqué l’adresse de la villa. Mais la circulation, la chaleur, l’ont retardé et il ne parvient à destination que vers dix huit heures. Il craint de ne trouver personne, les vacanciers doivent être à la plage. Mais Claire n’a pu se décider à l’abandonner et elle est restée avec sa maman à l’attendre.

Il n’a pas le temps de descendre de voiture qu’elle est déjà là. Elle lui saute au cou et l’embrasse sur les lèvres. Florent refuse le baiser passionné, maman regardant les amoureux. Il se dégage et va lui présenter ses hommages. Elle lui prend la tête et l’embrasse sur les deux joues.



Claire, derrière sa mère, manque d’éclater de rire devant ce pieux mensonge : c’est vraiment le roi de comédiens !

Florent s’était inquiété du problème du logement en cette période estivale, mais les parents avaient assuré que s’il acceptait de loger dans une caravane, il n’y avait pas de problème.

La maman a tenu a désaltérer son futur gendre ; puis Claire l’a conduit à l’arrière de la maison. Là, une caravane ancienne mais en bonne état est placée sur cale, les roues enlevées. Ce fut le premier lieu de vacance de la famille, avant la construction de la villa. Depuis, elle sert de dépannage pour les invités. Il y a deux petites chambres séparées par une mini cuisine. Par contre, pour la toilette, il y faut aller dans la maison.

Florent donne des nouvelles de Sandrine à Claire. Il sent l’interrogation muette de cette dernière au sujet de ce voyage. Il la rassure, lui indiquant qu’il venait en accord avec son amie et que cela ne modifiait en rien leur situation à moins qu’elle en décide autrement, ils en discuteraient à la rentrée.

Comme ils retournent à la maison, ils voient arriver toute la famille : sœur, gendre, neveux, puis derrière Olivier et sa femme et en fin de peloton, le père. Civilités discrètes avec les premiers, franche poignée de main d’Olivier :



Baisers pour la nouvelle mariée. Et enfin le père. Florent va vers lui, très respectueux



Et c’est ensemble qu’il rentrent dans la maison. L’ambiance est détendue, le repas se déroule sur la terrasse, au soleil couchant. À la fin du repas, Olivier, très complice :



Florent sourit doucement. Claire bondit



Les parents acquiescent, la voie est libre. La maison est grande mais son plan assez simple. Rapidement Florent est au courant. Il y a une salle de bain complète au premier étage, et au rez de chaussée une douche sommaire prévue pour se nettoyer en rentrant de la plage. Cela lui conviendra parfaitement. Dans ce local exigu, Claire montre les accessoires, Florent la serre un peu dans un coin. Elle ne proteste pas. Il lui pose un baiser sur le coin des lèvres ; c’est elle qui établit le contact. Ils s’embrassent fougueusement. Florent cesse le premier, craignant une arrivée intempestive.

Ils sortent, prennent le café en famille. Puis, très respectueusement, Florent demande l’autorisation d’aller un peu se promener. Grand sourire d’acceptation du père et moue goguenarde d’Olivier.

La villa est située en retrait par rapport à la plage. On est loin du bruit des boites ou cafés du bord de mer. Claire tenant par la main son fiancé, le conduit vers l’océan. La marée est basse et un grand espace est découvert. Ils descendent l’escalier et longe l’eau. Maintenant c’est par la taille qu’ils se tiennent et elle se sent bien contre lui. La musique leur parvient lointaine, presque couverte par le ressac des vagues ; ils n’échangent aucune parole. Un blockhaus, vestige du mur de l’Atlantique, forme une masse noire. Claire l’entraîne vers la ruine, vers un bloc de béton qui leur sert de siège.



Elle se blottit dans ses bras, dresse son visage vers lui, quémande un baiser. Florent ne peut refuser, il pose ses lèvres et c’est elle qui force sa bouche. C’est une explosion, leurs langues se cherchent luttent dans l’une puis l’autre bouche. Ils se redressent, Claire se cramponne à son amoureux, ce qui provoque une érection qu’elle ne peut ignorer. Il descend ses mains sur ses hanches puis remonte doucement vers les seins. Leurs bouches se sont séparées, ils se regardent. Les mains empoignent les mamelons, les sentent palpiter. Elle se laisse glisser sur le rocher dont elle ne sent pas la fraîcheur. Elle est allongée, sur le dos, offerte, ses seins toujours enserrés dans les mains du garçon. Elle attend avec impatience une initiative de sa part. Lentement, il remonte le polo, fait basculer les bonnets du soutien-gorge et peut enfin deviner ces tétons. Immobile, elle le laisse faire. Son visage descend et sa bouche s’empare d’un bourgeon pendant que la main s’occupe du second. Du bout de la langue il fait le tour du fruit, le mouille, le suce, le tête, aspire, mord doucement. Un ronronnement s’échappe de la gorge. Puis il laisse le premier pour s’occuper de l’autre, la main continuant ce qu’a amorcé la langue. Timidement, elle avance une main vers la cuisse, puis l’entrejambe ; elle touche enfin cet engin qui lui fait si peur. C’est énorme, à la fois effrayant et désirable. Du bout des doigts elle frictionne au-dessus du pantalon. C’est l’autorisation pour Florent de poursuivre ses approches. Sa seconde main part vers le bas, se pose sur la cuisse, remonte doucement la jupe. Sa paume bien à plat vient se poser sur la culotte. Le frottement qui lui plait tant sur son sexe, il le reproduit sur la fourche de Claire. L’humidité suint, le tranchant de la main glisse sur la fente, accélère le mouvement et bientôt c’est un cri qui exprime son plaisir.

Florent redresse sa tête et vient l’étouffer de sa bouche. Elle jette ses bras autour de son cou et l’embrasse violemment. Puis elle se détend. Il se relève, elle met de l’ordre dans sa tenue. Ils s’enlacent.



Florent ne dis rien, il la serre et l’entraîne sur le chemin du retour.

Florent a très bien dormi dans la caravane. Il est heureux, il est sur maintenant que Claire l’aime. L’intermède de la plage hier au soir ne lui laisse aucun doute. Il reste à résoudre un double problème, persuader Claire qu’elle doit choisir leur amour, mais surtout convaincre Sandrine que son amie est tout a fait normale, même si elle apprécie l’homosexualité.

Il est encore matin, il se dirige vers l’arrière de la maison, ouvre la porte de service donnant accès à la douche du rez de chaussée. Il verrouille la porte. Sans bruit, il se déshabille et commence sa toilette. Il pénètre dans la douche, fait couler l’eau tiède et heureux, chantonne. Tout à coup la porte de la cabine s’ouvre et un corps vient se coller contre le sien. Surpris, puis charmé, Claire nue, est contre lui et lui serre la taille.



Ce corps magnifique, tant désiré contre le sien, ne le laisse pas indifférent. Claire a sous les yeux, contre son ventre la preuve de son désir. Pour la première fois elle voit, elle touche un sexe masculin. Et c’est celui de l’homme qu’elle aime, maintenant elle en est sûre. La taille, son diamètre l’impressionnent. Il arrive à hauteur de son nombril, le taquine, et cet endroit peu érotique éveille pourtant en elle un désir fou. Elle prend en main l’organe. Elle arrive tut juste à en faire le tour. Elle l’examine, fait coulisser la peau, découvre le champignon. Elle lève la tête, regarde Florent, comme pour lui demander l’autorisation de jouer avec. Un peu crispé il lui sourit. Pour elle c’est un accord. Elle fléchit un peu les genoux, le place bien au chaud entre ses seins. La pointe est à hauteur de son menton. Elle incline la tête et ce sont ses lèvres qui affleurent. Elle sort la langue et essuie la goutte qui perle au méat. Puis elle introduit la boule dans sa bouche pour en connaître le goût. Sa langue virevolte sur la surface lisse. Elle s’incline tout à fait maintenant et absorbe le plus possible ce bâton. Florent a saisi la tête entre ses mains, d’abord pour la retenir, puis au contraire la guide dans un mouvement de va-et-vient. Se sentant sur le point d’exploser, il l’arrache brutalement et sa semence vient asperger la poitrine de Claire.



Du bout du doigt, elle prend un peu de sperme et le porte à ses lèvres. Comme pour une sauce, elle goûte, reste un peu dubitative, puis déclare :



Florent déclenche la douche pour la nettoyer de ce sperme. Ils se serrent l’un contre l’autre sous la pluie tiède. Ils ne parlent pas. Florent voudrait lui rendre le plaisir qu’elle lui a procuré, mais le lieu est peu propice.

Ils se sèchent ensemble, s’essuyant l’un l’autre, se bécotant tous les points convoités. Puis, il se rhabille, elle enfile sa robe de chambre ; ils entrouvrent la porte, tout le monde dort. Chacun regagne son lit.

Florent allongé sur la couchette sourit, heureux, sûr maintenant des sentiments de Claire. Prendre le risque de venir le rejoindre, oser les gestes qu’elle a fait sont à la fois la preuve de sa normalité, mais surtout de son amour. Et il reste longtemps jusqu’à ce qu’un petit choc contre la porte lui signale une présence.



Elle est encore en robe de chambre, mais dès la porte fermée, elle lui tend la tasse et ouvre en grand le vêtement. Florent en oublie de boire, mais elle referme rapidement et dit :



Florent est maintenant admis par la famille. Les enfants sont ravis car il est à leur écoute, malgré les reproches des parents qui leur demandent de le laisser tranquille. Olivier et ses parents sont enthousiasmés par un garçon aussi bien. Quant à Claire, elle cherche toujours un moyen pour s’isoler avec lui, souvent avec la complicité de son frère. Ainsi, après le repas ce dernier propose que les deux couples partent se baigner ensemble. Proposition acceptée avec joie par sa sœur. Florent prend sa voiture


À peine sortis de la ville, Olivier déclare



Florent et Claire éclatent de rire



Claire remercie son frère et sa belle sœur

« C’est un prêté pour un rendu. »

En voiture, ils ont gagné l’arrière pays. Il y a un bois tranquille, peu fréquenté. À peine le véhicule enfoncé sous les feuillages, c’est elle qui prend l’initiative et saute au cou de Florent. Elle l’embrasse passionnément. Il répond puis se dégage.



À peine mis en place, la couverture reçoit Claire qui s’allonge et tend les bras. Florent reprend le baisser interrompu et sa main se dirige vers la poitrine. Claire se relève, ôte son polo, révélant qu’elle a négligé le soutien-gorge d’ailleurs inutile.



Alors déployant toute sa compétence, Florent caresse ces seins qu’il n’a jamais vu de si près. Ses mains les massent doucement, grattent les bourgeons qui se dressent. De la langue il les agace, puis les mordille serrant un peu les dents. Un murmure s’élève de la patiente, les bras en croix. Puis il relève la minijupe et promène son visage sur la culotte. Il veut ne lui ôter, que lorsqu’il sera arriver à l’humidifier. Aussi, à travers le tissu il promène son menton sur la fourche, son nez venant toucher le bouton. À ce traitement, la source fuit et bientôt avec satisfaction il peut retire son trophée mouillé. Elle se soulève sur les talons pour lui faciliter la tâche. Alors sa langue attaque les lèvres, les sépare, s’insinue dans l’orifice encore fermé, tente une pénétration comme un petit pénis. Le murmure s’est transformé en plainte entrecoupée de « oui, oui ». Du nez il agace le bouton, puis la langue vient le remplacer. Les joues un peu râpeuses agacent les cuisses qui s’écartent. Toute la zone est humide, comme une forêt tropicale. Une odeur excitante s’en dégage. Florent a placé les jambes de sa partenaire sur ses épaules et a ainsi un plus grand champ de libre. La langue démarre de plus en plus bas, monte jusqu’au bouton. Bientôt elle attaque la face arrière, de la pointe elle taquine l’entrée interdite. Cette initiative surprend la patiente, mais elle ne la refuse pas. Au contraire elle se tend, décollant son cul du sol. Florent prend en main ses fesses, les écarte et continue son travail de fouille. Un cri, une contraction des cuisses, un raidissement de tout le corps signalent le plaisir éprouvé par Claire.

Florent reste immobile, ne voulant pas profiter de l’abandon de sa partenaire. Puis il se relève et s’allonge à côté d’elle. C’est elle qui embrasse son visage barbouillé, léchant son propre suc. C’est un baiser torride, un merci pour le plaisir apporté.



Florent est flatté de ce compliment, car peu d’hommes sont reconnus aussi habiles que les femmes dans ce genre d’exercice.



Et elle entreprend de lui rendre sa politesse. Elle descend le short et le slip, libérant un mat bien tendu. Elle le dresse et l’admire.



Elle le caresse du bout des doigts, le prend dans une main, soupèse les bourses, les fait rouler. Avec satisfaction elle suit sur le visage de son amoureux l’effet de ce traitement. Elle branle lentement, l’approche de son visage, lèche le gland. La tige palpite dans sa main. Elle place sa tête au-dessus du pieu, laisse couler un peu de salive, puis embouche l’instrument. Il coulisse dans sa bouche. Sa tête monte et descend. Elle veut voir jusqu’à quel point elle pourra l’absorber, elle l’enfonce de plus en plus profondément, à perdre souffle. Elle le ressort puis repart pour une nouvelle tentative.

Ce traitement, ainsi que la vue et le contact des seins sur ses cuisses font un effet terrible sur Florent. N’y tenant bientôt plus, il saisit la tête à deux mains et tente de l’arracher. Mais Claire s’accroche aux cuisses et refuse de se retirer. Fataliste, il explose dans cette bouche accueillante.

Florent a relâché la tête qui ne se relève qu’après quelques instants, la langue nettoyant soigneusement puis se léchant les lèvres.



Oh ma chérie, je ne voulais pas que tu…



Il est sidéré par la transformation de Claire. C’est une passionnée qui s’ignorait, une sexuelle qu’il fallait débloquer. Les circonstances ont amené Sandrine à lui faire prendre conscience qu’elle pouvait avoir du plaisir de son corps, Florent, par sa douceur lui révèle maintenant quelle est sa vraie nature, que l’agression dont elle a été victime n’était qu’un acte perpétré par des voyous et que tous les hommes ne sont pas ainsi. Et par ce dernier acte qu’elle vient d’accomplir, autant que le désir de jouir, de devenir vraiment femme, c’est un grand merci à celui qui l’a libérée. Pour elle, plus de tabou envers le male, elle a maintenant goûté aux deux, homme et femme et les apprécie chacun à leur manière.

Ils sont allongés cote à cote, enlacés, silencieux, conscients qu’ils viennent de franchir un pas décisif dans leurs rapports. Ils sont maintenant liés par le sexe en plus de leur amour maintenant conforté. Pourtant tous deux songent à l’autre membre de leur trio. Comment Sandrine va-t-elle prendre cette évolution de leur relation, elle qui a imaginé, bâti sa vie avec, en fonction de Claire. Tous deux l’aiment sincèrement, lui doivent beaucoup et ne voudraient surtout pas la faire souffrir. Pourtant, ils ne veulent plus se séparer.

Un rayon de soleil se glissant sous les feuillages, vient leur rappeler l’heure. Ils se redressent, remettent de l’ordre dans leur tenue et vont reprendre Olivier et sa femme.

Les visages paisibles mais un peu graves des deux tourtereaux surprennent le frère et la belle sœur. Mais ils n’osent leur demander la raison de leur attitude.



Les trois jours sont rapidement passés et Florent a repris la route. Le couple a eu des moments d’intimité tolérés par les parents qui ont compris le caractère sérieux de leur futur gendre. Les baisers sont de plus en plus passionnés, le matin, retrouvailles rapides dans la caravane avec des tête bêche d’une rare intensité, puis douche commune. Mais fidèle à la promesse qu’il avait faite, il n’ont pas fait l’amour véritablement.

Dès son retour, honnêtement il a téléphoné à Sandrine, l’invitant à manger un soir. Elle a accepté, à la fois impatiente et déchirée de connaître les détails du séjour de Florent à l’océan.

La soirée est tiède, ils ont choisi un petit restaurant au bord de la Marne. Ils mangent en papotant de tout et de rien, ne voulant pas aborder le sujet important. Et c’est elle qui tranquillement lui propose :



Ils rejoignent l’appartement que Florent connaît bien.



Et Florent, le plus calmement possible, retenant sa passion, dis tout. Leur amour avec Claire, leur flirt amoureux très poussé. Mais il ne décrit pas le bonheur intense qu’ils ont connu, l’aveu qu’elle n’est pas homosexuelle, qu’elle préfère l’homme, même si elle apprécie le reste.

Il s’est arrêté de parler. Sandrine ne dit rien, il craignait une crise de colère, de désespoir, mais est surpris par ce silence.



C’est un rayon de soleil qui les a réveillés. Ils sont encore en congé, aucun obligation de se lever. Ils se regardent et se sourient



Et ainsi qu’ils l’ont décidé, ils sont allés chez Florent. Elle a été surprise de trouver un appartement tenu comme le sien, avec le même désordre personnel.

Ils sortent faire des courses, se promener, au cinéma, au restaurant. C’est un couple d’amoureux comme il y en a tant. Le soir, le téléphone a sonné, c’était Claire. Elle a été surprise d’apprendre que son amoureux était là. Ça l’a rassurée pour son retour.

Au moment du coucher, il lui a proposé de s’allonger sur le canapé. Elle a protesté, elle le voulait près d’elle. Allongés cote à cote ils ont parlé. Puis au moment de dormir, elle l’a embrassé, ses lèvres ont effleuré les siennes. Il n’a pas bougé, le poids de ses seins sur son torse l’excitait terriblement. Elle s’est redressée, l’a regardé, a souri.



Et elle se penche vers lui et pose à nouveau ses lèvres sur les siennes. Ayant son autorisation, il lui donne sa première leçon. Elle a d’abord hésité à entrouvrir sa bouche, puis a cédé, laissé la langue la pénétrer. Un peu surprise, elle a relevé la tête puis est revenue. Et bientôt participé. Il découvre une amoureuse passionnée, active, entreprenante. Et c’est lui qui se laisse embrasser.

Elle s’est soulevée, puis est retombée sur le coté. Lui n’a pas bougé, pas profité de la situation. Elle n’a rien dit, s’est tournée sur le coté, faisant semblent de dormir.

Au matin, en ouvrant les yeux, il a trouvé un visage qui l’examinait. Elle s’est penchée vers lui et l’a embrassé passionnément. Puis elle s’est levée et est partie préparer le café. Florent ne sait que penser, que faire. Doit-il prendre des initiatives ou attendre. Et puis vis à vis de Claire. Il s’est levé, a bu rapidement son café et est allé chercher les croissants. À son retour, il entend du bruit dans la salle de bain. Il s’approche de la porte et demande



Il pousse la porte et voit Sandrine toute nue, penchée vers la glace du lavabo et qui examine ses sourcils. Ses fesses bien bombées, ses seins balançant au-dessus de la cuvette sont particulièrement érotiques. Il doit freiner sa main pour qu’elle ne se posent pas sur ce cul si appétissant. Il est figé, bloqué.



Elle se retourne, et pour la première fois il la voit toute nue devant lui. Ce corps tellement désirable le fait bander terriblement.

Elle regarde son sexe tendu sous son slip et dit



Il ressort en fermant la porte, se rhabille rapidement et quitte l’appartement.

Il est rentré chez lui, totalement perdu. Il croyait s’être fait une amie de Sandrine. Mais sa véritable nature ressort. C’est une adversaire qui veut garder Claire à tout prix. Il ne va pas combattre, Claire décidera. Il prend sa valise encore ouverte, ajoute quelques affaires et part.


Il est rentré le lendemain soir. Sur son répondeur plusieurs appels de Claire qui lui demande de rappeler rapidement. Il craint le pire, Sandrine a du lui raconter des mensonges pour les séparer. Autant mettre les choses au point de suite. Il appelle et tombe sur la maman



Il raccroche et saute dans sa voiture. Quelle connerie a-t-elle encore fait. Il monte les marches quatre à quatre, essaie d’ouvrir la porte, elle n’est pas fermée à clé. Il bondit dans la chambre. Sandrine est allongée sans connaissance, un tube de médicaments vide sur la table de nuit.

Il appelle le SAMU, indique tentative de suicide, l’adresse, la nature du médicament puis attend. Il tente de la secouer, rien. Heureusement, les secours arrivent, il a laissé la porte ouverte. Le médecin lui demande de sortir, il se rend dans le salon. Sur la table, en évidence, une lettre avec son prénom. Il l’ouvre.

« Florent,

Tu as raison, je ne suis qu’une salope. J’ai essayé de te pousser à la faute afin de garder Claire. Mais quand tu m’a insulté, j’ai compris que tu étais trop bien, que j’avais fait une connerie. Je suis un obstacle à votre amour. Alors, je m’en vais, aimez-vous, Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

Je vous aime tous les deux.

Sandrine. »

Le médecin sort, les brancardiers emmènent Sandrine sur une civière.



Florent rappelle Claire pour la rassurer.



En émergeant de son coma, effroyablement malade, l’estomac tout retourné, Sandrine voit Florent près de son lit.



Trois jours plus tard, elle est sortie de l’hôpital. Florent et Claire sont venus en voiture pour la récupérer. Ils l’ont ramené chez elle. Et ils sont restés tous les deux à ses cotés.



Florent est resté chez Sandrine avec Claire. Cette dernière a passé la première nuit près d’elle au cas où. Le matin, Florent est venue les trouver au réveil avec du café et des croissants.



Et il lui a roulé un patin d’anthologie.



Et, de bon cœur, Florent s’exécute longuement. Claire les sépare et à son tour embrasse la malade.



Il s’installe du mieux possible dans le lit, bien serré entre deux corps magnifiques bien que différents. Et cela ne le laisse pas indifférent ! Claire passe la main sous le drap et constate



Et elle lève le drap, remonte la nuisette de son amie. Elle se dépouille de la sienne et reprend



Il reste sans voix, appréciant la beauté des deux corps ne voulant en fâcher aucune. Il désire Claire, mais si c’était possible, ferait bien un écart avec son amie.



Et prenant d’autorité la main féminine la pose sur la bosse du slip. Elle la maintient jusqu’au moment où elle sent qu’elle restera. Elle entreprend alors de descendre le sous vêtement. Et la colonne, échappant à la main, jaillit. Les deux mains se joignent, s’unissent pour entourer ce monument qui grossit encore si c’est possible. Elles se sont légèrement soulevées pour cet examen. Il en profite pour glisser ses bras derrière le dos et atteindre les seins, retrouvaille pour l’un, découverte pour l’autre.

Sandrine, d’ordinaire si entreprenante, ne dit rien, ne réagis pas. Claire a penché son visage et approche sa bouche de l’obélisque. Puis à l’étonnement de son amie, l’absorbe. Cette dernière regarde Florent, interrogative. Il rapproche son visage et l’embrasse. Deux langues s’occupent de lui, en haut et en bas. La première timide, la deuxième entreprenante. Surprise par le silence, Claire se redresse, constate que l’entente est cordiale et replonge à son travail. Mais ce double traitement n’est pas sans effet sur le garçon. Il sent qu’il ne pourra plus tenir longtemps, abandonne le baiser et tente d’enlever la tête suceuse. Impossible, elle tient trop à sa proie. Et Sandrine la voit avec stupéfaction absorber le trop plein de l’homme. Son travail terminé, elle se redresse la bouche encore baveuse, embrasse Florent puis Sandrine. Cette dernière tente d’échapper au baiser, mais son amie veut lui faire connaître le goût de l’homme. Et c’est par dessus lui qu’elle s’étreignent, il profite de la position pour tâter enfin les melons de Sandrine.



Après le petit déjeuner, il les abandonne, se contentant de les admirer pour la première fois heureuses, ensemble.

Florent est rentré chez lui, plein de sentiments contradictoires. Il est heureux, follement heureux, Claire a fait son choix, Sandrine l’a accepté. Mais que va-t-elle devenir ? Ils se voit mal faire ménage à trois. Que faire ?

Le téléphone l’a tiré des ses réflexions, c’est Sandrine.



Il a fait appel à un traiteur qui lui a préparé un repas raffiné. Tout est prêt, il a mis de l’ordre dans son appartement, a choisi une nappe, placé des chandelles : ce soir il va faire de Claire sa femme avec l’autorisation, et peut-être l’aide de Sandrine. C’est merveilleux.

Sandrine n’a pas fixé d’heure, mais il est neuf heures et elles ne sont pas encore là. Vraiment les femmes n’ont aucune notion de l’heure. Le téléphone sonne…


Extrait du quotidien local.

« ACCIDENT DE LA CIRCULATION.

Hier, boulevard …, une voiture a renversé une jeune femme traversant dans un passage piéton. Malgré la faible vitesse du véhicule, celle-ci projetée par le choc, est allée percuter la tête contre le trottoir. Elle a été tuée sur le coup. Les secours alertés n’ont pu que constater le décès.

Le chauffeur a indiqué que cette jeune personne avait débouché en courant de derrière un camion de livraison, il ne l’avait vu qu’au dernier moment et n’avait pu éviter le choc….


A leur travail, la liaison de Sandrine et Florent s’est officialisée. Ils vivent ensemble, dans le même appartement. Et quelquefois, chacun fait l’amour à Claire par personne interposée.