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n° 07529Fiche technique71389 caractères71389
Temps de lecture estimé : 41 mn
02/09/04
corrigé 30/05/21
Résumé:  Les rêves qui hantent mes nuits.
Critères:  f h fh ff hh fhh grp fbi hplusag fplusag jeunes couplus inconnu sexshop fête fsoumise cérébral revede vidéox photofilm fmast facial fellation cunnilingu 69 fgode pénétratio fdanus fsodo hdanus hsodo partouze init humour
Auteur : Amanite      Envoi mini-message
Voici ce que je crie

J’ai découvert la pornographie à l’âge de dix-neuf ans. C’était il y a à peine plus de deux ans, mais il me semble pourtant qu’une vie entière s’est écoulée depuis ce jour tellement cette découverte a transformé la pauvre fille timorée et innocente que j’avais pu inexplicablement être par le passé.


Avant cela, je n’avais pas eu beaucoup d’expériences sexuelles. Tout au plus un petit ami pendant quelques mois quand j’avais seize ans. Nous nous étions limités à échanger quelques baisers mouillés dans les lieux publics et des caresses plus osées dans des lieux plus privés, mais nous n’avions jamais fait l’amour. Je n’avais même jamais touché son sexe, toute naïve et ignorante que j’étais encore.


Deux ans plus tard, je suis sortie avec un autre garçon, plus âgé. Il était extrêmement séduisant. Ma mère m’avait toujours dit de me méfier des hommes trop beaux, mais je n’ai pas cru ma mère. Après plusieurs nuits torrides passées à nous caresser mutuellement dans son grand lit, je lui ai offert ce qu’une femme ne peut offrir qu’une fois, et je n’ai rien regretté. Du moins, pas au début.


Pendant plusieurs semaines, il me fit l’amour avec passion et, même si je n’atteignais pas systématiquement le « fameux » orgasme, il m’enseigna beaucoup sur mon propre corps et la nature du plaisir charnel. À mesure que je sentais mon corps gagner en souplesse à chaque nouvelle étreinte, ma sexualité s’éveillait lentement telle une fleur naissante. Mais, alors que mon bourgeon ne demandait qu’à éclore, il commença bientôt à devenir plus exigeant, plus autoritaire. Par exemple, sous prétexte de m’initier à de nouveaux plaisirs, il prenait un malin plaisir à me faire adopter les positions les plus humiliantes. Il exigeait que je lui dise des mots crûs, que j’étais sa salope, que j’aimais sa bite. Il me forçait à le sucer et souhaitait même que je boive son sperme.


Il me l’avait souvent demandé, mais l’idée me dégoûtait encore. Je ne savais pas s’il était très convenable pour moi de prodiguer une telle caresse ou si c’était plutôt le genre de chose que les hommes attendaient des prostituées. Mais il insista tant et tellement qu’un soir je l’accueillis finalement, à contrecœur, dans ma bouche. Après quelques coups de langue incertains à la périphérie du gland, je le glissai entre mes lèvres humides et je commençai à pomper lentement.


Je dois avouer qu’à ma grande surprise la situation m’excitait terriblement. Nue à ses pieds, dans une attitude de soumission totale, j’avais l’impression de lui prodiguer la plus servile des caresses en attendant qu’il me jouisse dans la bouche. Je me sentais humiliée, abusée et souillée, mais en même temps les chairs molles de ma vulve brûlaient d’un désir nouveau, inconnu et incontrôlable. Je fis entrer sa queue au plus profond de ma gorge, tendant les lèvres vers l’avant pour en prendre le plus possible en bouche. Il avait l’air d’aimer ça. Puis, je la laissai glisser lentement hors du fourreau pour pincer le gland entre mes lèvres tendues et le déguster à petits coups de langue. Cela ne me déplaisait pas non plus. Plaquant ma langue sous sa queue, je posai mes mains sur ses hanches et entamai un lent va-et-vient avec ma tête.


Inconsciemment fascinée par cette présence charnue contre ma glotte, j’accélérai petit à petit le mouvement. Une fois oubliée la répulsion initiale, je commençai même, sans m’en rendre compte, à le branler de plus en plus vite avec ma bouche. Je réalisai bientôt que je ne pensais plus qu’à sucer frénétiquement cette belle bite tendue en attendant, docile, sa giclée inéluctable. Il eut le bon goût de me prévenir qu’il allait jouir, mais, telle une électrocutée restant collée à la prise qui va brûler son cœur, je ne pouvais que continuer à téter convulsivement la queue qui s’enfonçait toujours plus profond dans ma gorge.


Induit en erreur par ma réaction, il posa ses mains sur mes joues et entreprit de me baiser vraiment par la bouche, plus violemment. J’étouffais. Ce n’est qu’au dernier moment, quand je sentis son nœud se gonfler encore plus et se redresser pour exploser, que je réussis à l’extraire. Dans un râle mêlant plaisir et frustration, il éjacula sur mon visage en me regardant droit dans les yeux. J’avais tellement honte que j’avais envie de pleurer, mais il me renfourna sa queue dans la bouche pour que je goûte quand même à sa laitance.


Le goût était légèrement écœurant mais finalement pas très fort. C’était surtout l’idée de cette queue poisseuse dans ma bouche et l’odeur fétide qui gagnait mes narines qui me levaient le cœur. Pourtant, je me forçai à poursuivre la fellation, embrassant ses bourses ou léchant toute la hampe de bas en haut, mais j’évitais soigneusement la grosse goutte blanche qui perlait à nouveau à la pointe de son méat. Il avait cependant compris que ce petit « jeu » de domination/soumission m’excitait au point que je n’étais plus en mesure de lui refuser quoi que ce soit. Alors, en me traitant vraiment comme une pute, il m’attrapa par les cheveux en m’ordonnant de bien nettoyer sa queue avec ma langue. Renonçant à toute résistance, je m’exécutai, vaincue, nue, à genoux à ses pieds, les larmes aux yeux, le visage ruisselant de semence et la chatte en feu.


Il continua à me regarder. Quand son sexe eut complètement désenflé dans ma bouche, il me tendit un paquet de Kleenex en détournant les yeux et bredouilla une sorte d’excuse confuse. Il ne m’embrassa pas et je m’enfuis vers la salle de bain où je restai pétrifiée trente secondes en découvrant mon visage maculé dans le miroir.


À partir de ce jour, quelque chose changea dans sa façon de se comporter avec moi. Je lui trouvais soudain un sourire lubrique et, au lieu de me regarder dans les yeux, il fixait toujours ma bouche insolemment. À chaque fois que je croisais son regard, je n’y lisais qu’une chose : « Tu m’as sucé ! » Je ne pouvais plus le supporter.


Quelques jours plus tard, nous sommes allés à une soirée et je l’ai surpris en train de glousser avec ses amis alors que ceux-ci me lorgnaient du coin de l’œil. Je n’ose imaginer de quoi il s’est vanté. Je n’oublierai jamais cette soirée. Bien que je n’aie pu percevoir clairement aucune syllabe de la fatidique conversation, je crois que toute ma vie je subirai ces attaques d’angoisse où, terrorisée dans mon lit, j’entendrai leurs voix marteler les descriptions de mes prouesses, implacablement sublimées par ma paranoïa galopante : « Elle taille des pipes et elle aime ça, tu sais ? Sous ses airs de Sainte-Nitouche elle te suce comme une damnée, j’te jure. Une belle gueule à jus. J’l’ai forcée à avaler, et elle adore le sperme, la pute. Elle a le feu au cul, cette salope, mais elle trop coincée pour l’admettre, alors elle aime bien qu’on la domine. Ça l’excite… »


Après cet épisode, rien ne fut plus jamais comme avant. Je réalisais progressivement que j’étais tombée sur un fieffé séducteur, qui avait usé de sa physionomie pour grand magazine comme d’un sésame pour piller ma caverne de son trésor. Et puis, il y avait aussi cette fille sur laquelle il louchait constamment depuis plusieurs semaines. C’était le moment d’avoir de bons réflexes. Quelques jours plus tard, je lui annonçai que je le quittais définitivement. La lente descente aux enfers qu’il me promettait était un supplice dont je pouvais agréablement me passer.


À la rentrée suivante, je suis partie à Toulouse pour entrer à la Fac. J’avais dix-neuf ans. Mes parents m’avaient loué un petit studio à l’écart du centre-ville et je venais de m’y installer en attendant que les cours commencent. L’appartement était exigu et n’avait qu’un placard. Par contre, une trappe dans le plafond du vestibule permettait d’accéder à un entresol haut d’une cinquantaine de centimètres, qui faisait office de débarras. Avant d’y entreposer mes valises vides, je montai sur un escabeau pour vérifier que l’entresol était exempt de moisissures et autres vermines. Équipée d’une lampe de poche, je constatai que le lieu était sain et aussi qu’on y avait oublié un grand sac plastique contenant une pile de papiers. Je redescendis de l’escabeau et posai le sac sur mon lit. Après avoir rangé mes valises et refermé la trappe, je décidai d’examiner son contenu. Le sac recelait manifestement une pile de revues et peut-être quelques livres. Je le déroulai lentement et je déversai les revues sur mon lit. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’y attendais. Je le souhaitais presque. Trois semaines depuis ma dernière rupture, deux jours avant le stress de la rentrée, j’avais les nerfs à vif et je m’étais prise à transpirer dès que j’avais découvert le sac. J’en avais entendu parler, bien sûr, mais je n’en avais encore jamais vu.


La première photo sur laquelle je posai les yeux représentait le visage d’une fille superbe en train de sucer un gros godemiché blanc. Les yeux hagards, outrée, j’étalai fébrilement les revues pour constater l’ampleur des dégâts. Moi qui ne connaissais presque rien, j’eus droit à « Tout » en l’espace d’un quart d’heure. Masturbations, cunnilingus, fellations, éjaculations, échangisme, sodomie, triolisme, double-pénétrations, fétichismes de tous poils, sado-masochisme, orgies et gang-bangs, bi ou homo-sexualité… La totale. J’ouvrais un des petits livrets et je restais scotchée sur une série d’images où deux filles de mon âge s’embrassaient à pleine bouche et faisaient l’amour dans un appartement moderne. Un petit texte accompagnait les photos des deux lesbiennes, retraçant leur prétendue rencontre et comment l’une avait séduit l’autre. L’idée de caresser une autre fille m’était tellement étrangère que je ne pouvais comprendre ce qui les poussait à faire ça. Pourtant, elles paraissaient vraiment y prendre du plaisir. Leurs étreintes passionnées les entraînaient dans les positions les plus érotiques. Elles étaient surtout excessivement belles. Par curiosité, je me demandai ce qu’elles devaient ressentir dans les bras l’une de l’autre. Un frisson de dégoût parcourut mon échine, mais je n’étais plus à ça près. Je me disais qu’il fallait vraiment être tarée pour vouloir mettre une langue à une autre fille. Comment réagirais-je si une femme essayait de m’embrasser ? Si elle posait sa main sur ma cuisse ? Je repoussais immédiatement l’idée d’une vulve brune s’approchant de mon visage, les lèvres roses luisantes de désir et réclamant mes attentions. J’avais besoin d’une bonne douche froide.


Je me levai pour essayer ma nouvelle salle de bain, mais me ravisai. Sous le tas de revues éparpillées apparaissait le boîtier caractéristique d’un DVD. Or, je venais d’acquérir (merci, chers parents) un ordinateur portable tout neuf pour mes études, équipé d’un lecteur DVD dernier cri. L’ordinateur trônait sur le bureau, le disque gisait sur le lit couvert de pornographie. Mon regard oscilla trois fois de l’un à l’autre, puis, d’un geste, j’attrapai le boîtier et j’allai allumer la machine.


Après une attente interminable, le générique s’activa enfin. Par ce chaud après-midi de début septembre, j’avais laissé les stores baissés et il régnait dans la pièce une pénombre et une moiteur enivrantes. Je portais une petite robe d’été vert pâle qui collait à ma peau. Après avoir verrouillé la porte, je m’assis devant l’écran et le film commença.


Une femme d’une trentaine d’années, blonde et vêtue uniquement d’une nuisette et d’un string de dentelle blanche est alanguie dans un large fauteuil de cuir noir. Elle se caresse sensuellement, laissant papillonner ses ongles sur les liserés d’étoffe transparente. Les pointes de ses seins, tendues, transparaissent sous la soie blanche. Elle écarte l’élastique de son string pour faire glisser son majeur le long de sa fente.


Une autre femme entre. Elle est brune et porte un tailleur noir. Un bref dialogue sans queue ni tête nous informe que la brune a apporté les godes dont elle avait parlé à la blonde. Bien sûr, la blonde veut les essayer. Elles commencent alors à se déshabiller mutuellement, en se caressant et en s’embrassant.


Puis un mec entre. C’est le patron (Hein ? Quoi ?). Il menace de tout raconter et de les virer si elles ne baisent pas avec lui. Il sort sa queue et les fait sucer toutes les deux. Sa bite est énorme et les gourmandes la sucent avidement. Il prend un gros gode à deux bouts, fait s’asseoir la blonde sur les genoux de la brune et leur enfourne à chacune un bout dans la chatte. Il les branle copieusement pendant une minute, puis il sort le gode et ordonne aux filles de sucer chacune le bout qui était dans le vagin de l’autre. Ensuite il enfonce dans l’anus de la brune une série de boules reliées par une ficelle et oblige les deux filles à lécher les boules après les avoir ressorties.


Ça continue comme ça pendant trente-cinq minutes. Il encule la blonde dans toutes les positions, en l’insultant et lui crachant à la figure. Elle répond. Elle lui rend ses claques. Ça à l’air de les exciter tous les deux. Tout en continuant à la sodomiser, il l’attrape par les cheveux et lui plaque le visage contre le cul de la brune, qui est à quatre pattes. Il ordonne à la blonde de préparer l’autre pour la sodomie. Elle écarte les fesses de la brune à deux mains et, du mieux qu’elle peut, s’applique à assouplir l’anus de sa copine avec sa langue tandis que les coups de bélier dans le sien redoublent d’enthousiasme.


Après un long moment, l’homme se décide à enculer la brune. Elle s’allonge sur le dos puis relève ses genoux vers ses épaules. L’homme lui soulève alors les fesses et elle se retrouve le cul en l’air, le menton dans la poitrine, les seins pendants à l’envers. Il l’enjambe et plante sa queue dans l’anus luisant de salive. Il la pilonne ainsi verticalement pendant plusieurs minutes. La blonde est à genoux derrière eux, le nez collé à la pénétration. Puis, d’un coup, l’homme se retire et de longues giclées de sperme épais arrosent soudain l’anus dilaté et se répandent entre les cuisses de la fille. La blonde attend la fin de l’abondante éjaculation puis, avec un petit sourire crispé et après un regard hésitant vers la caméra, elle se décide à embrasser à pleine bouche l’entrecuisse ravagé de sa copine, lapant chaque goutte de foutre tiède du coccyx jusqu’au nombril, n’épargnant aucun repli intime…


Je me souviens parfaitement de tous les détails de cette scène… car je l’ai revue des dizaines de fois par la suite. D’ailleurs, la première fois, je ne l’ai pas vue en entier. J’avais explosé bien avant le bouquet final avec deux doigts dans la chatte et mon autre main sur mon clito. Quand je repris mes esprits, le film était passé à une autre scène, ma petite culotte gisait sur le sol et le jus sur mes doigts commençait à sécher.


J’ai marché au radar jusqu’à la salle de bain, j’ai enlevé ma robe et mon soutien-gorge et je me suis assise sous la douche. L’eau fraîche me permit de recouvrer rapidement ma lucidité mais, dès que mon cerveau put fonctionner de nouveau, ce fut pour me rappeler les torrides ébats saphiques de ces filles sur papier glacé. Sans plus chercher à chasser ces visions, j’enduisis mon majeur de salive et le frottai délicieusement entre mes grandes lèvres. Peut-être que si je n’avais pas à lui faire ça… Peut-être que si elle souhaitait seulement me le faire… Ça ne pouvait pas être si différent d’avec un homme, après tout. En tous cas, c’était sans doute plus délicat. Une fille devait mieux comprendre ce qu’une autre fille désirait. Être patiente, prendre son temps. Je passais brièvement en revue le cercle de mes amies. Laquelle pourrais-je sérieusement imaginer à quatre pattes entre mes cuisses ? Aucune ne semblait convenir. En fait, c’était la grande brune du petit livre plastifié qui me faisait craquer. Elle avait un corps superbe, léger et harmonieux. Elle avait tout ce que je voulais : la stature, la silhouette, la classe. Elle était si belle et en même temps son visage avait des reflets étrangement masculins. Je fermai les yeux un instant et tentai d’imaginer son corps nu contre le mien. J’avais envie de la caresser, de l’embrasser. Je voulais qu’elle me baise. Si elle aimait les chattes, la mienne lui était offerte. Accroupie sous la douche, j’avais recommencé à me masturber. Je me suis branlée ainsi pendant presque une heure sous l’eau froide en murmurant que j’avais envie d’elle, avant d’étouffer un petit cri de bonheur et de tomber à genoux, anéantie par un deuxième orgasme.


J’ai passé le reste de la soirée à me masturber nue sur mon lit en feuilletant les revues. Pour la première fois, j’ai sucé mes doigts sortants de ma chatte pour goûter à mon propre jus. Je ne souviens pas combien d’orgasmes j’ai eus ni à quelle heure je me suis endormie. Je me suis réveillée le lendemain vers dix heures, vautrée au milieu de ma nouvelle collection de bouquins de cul, toute poisseuse et la vulve endolorie.


Je cachai les magazines sous mon lit. Je ne voulais pas les remettre au placard car je pensais bien en avoir encore besoin le soir. Durant toute cette journée, dès que j’avais un moment de libre, je repensais aux images qui m’avaient le plus stimulée.


Depuis, je me masturbe pratiquement tous les soirs, avec ou sans revue. Les garçons à la Fac sont soit des petits boutonneux à tendance batracienne, soit des machos incultes incapables eux-mêmes de comprendre ce qu’ils font dans une université. Quant aux filles, j’en connais très peu, et certainement aucune avec qui je pourrais partager mes fantasmes. D’ailleurs, je suis plutôt studieuse et réservée et je n’ai pas le contact humain très facile. Il n’est donc pas étonnant que les plaisirs solitaires me soient apparus tout naturellement comme la solution de facilité par excellence. Une soupape de sécurité, en quelque sorte, pour faire baisser la pression sans m’engager affectivement. De toute façon, je ne peux plus m’en passer.


Il est difficile, pour une jeune fille bien élevée comme moi, probablement avenante et en pleine santé, d’admettre son état d’addiction à la pornographie. Pourtant – peut-être est-ce dû à mes expériences malheureuses – je dois reconnaître que la masturbation m’apporte définitivement plus de plaisir que la fornication. Au-delà du petit trésor découvert dans l’appartement, j’ai recherché de nouvelles sources d’inspiration, notamment grâce à Internet. Les annuaires gratuits m’ont entraînée vers des milliers de galeries de photos. J’ai téléchargé des centaines de clips vidéo de qualité variable. J’ai découvert des sites de récits érotiques qui m’ont permis de partager les fantasmes d’autres internautes. Dans des chat-rooms douteuses, j’ai dialogué sans pudeur avec des inconnus au sexe incertain. J’ai changé dix fois d’e-mail tant mes boîtes à lettres étaient submergées par le spam. J’ai rapidement appris à éviter les pièges grossiers des pop-up et des spywares. J’ai renforcé ma connaissance des anti-virus et des firewalls, un savoir-faire dont j’aurais volontiers laissé la gent masculine rester l’unique dépositaire si je n’avais été obligée de me débrouiller toute seule. De lien en lien, j’ai surfé vers les sites les plus hards. J’ai été fascinée par les travestis, terrorisée par les scènes de tortures dans des donjons de comédie. J’ai parfois souri devant les mascarades grotesques de cuir et de latex des sites fétichistes. J’ai été écœurée, j’ai été choquée. J’ai pris énormément de plaisir, aussi. Fortement édulcorées par le filtre infranchissable de la virtualité, les perversions les plus abjectes me parurent soudain à ma portée, même si je reste persuadée que toute forme de passage à l’acte me traumatiserait de façon irréversible. Par exemple, je peux fantasmer sur une situation où je me ferais violer dans des conditions idéalisées et y prendre un plaisir aberrant, alors que je sais pertinemment que l’horreur d’un viol dans la réalité me détruirait émotionnellement pour le restant de mes jours. Qu’importe, je suis au chaud, chez moi, et il me suffit d’allumer ou d’éteindre l’ordinateur pour me violer toute seule, quand je veux.


J’ai vite compris que ce ne sont pas tellement les images elles-mêmes – toujours imparfaites et rarement de bonne qualité – qui m’excitent le plus mais plutôt les histoires que j’invente en les regardant. Les images ne sont qu’un catalyseur pour que s’expriment des fantasmes beaucoup plus profonds, refoulés trop longtemps par mon éducation chrétienne et ma profonde inaptitude aux contacts sociaux. Quand ces vieux démons font voler en éclats mes maigres défenses, je perds tout contrôle sur mon propre corps. Les associations d’idées les plus obscènes confluent comme de leur propre chef en un délire torrentiel qui me dépouille mes derniers lambeaux de dignité. D’ailleurs, ma gorge se noue dès que mon cerveau manifeste les premiers signes d’emballement. De la sueur froide ruisselle entre mes reins, mes seins durcissent, ma respiration s’accélère. Je serre les dents lorsque je lutte contre la cruelle sensation de creux, là où mes cuisses moites se rejoignent, et c’est souvent les poings crispés par la honte que je finis par baisser ma culotte pour me satisfaire en cachette.


Chaque nouvelle image est susceptible d’enclencher le processus, ou de ne pas le faire. Parfois je parcours des pages et des pages d’orgies monstrueuses sans un battement de cil, parfois une seule image me fait fantasmer toute la semaine. Les chimères qui hantent mes nuits peuvent prendre des formes très différentes, mais certains thèmes réapparaissent fréquemment alors que d’autres m’obsèdent pendant plusieurs jours puis cessent totalement de me torturer. Il ne m’en faut pas beaucoup pour partir d’une idée de base et y broder des complications érotiques à l’infini.


Souvent, le soir venu, après une bonne douche, je m’allonge nue sur mon lit et je sors un de mes livres ou une revue, que je feuillette en me caressant délicatement. Puis, quand je suis bien excitée, je m’allonge sur le dos et je ferme les yeux. Mes mains courent alors d’elles-mêmes sur mon corps brûlant tandis que, de fil en aiguille, les métaphores les plus crues affluent en mon esprit tourmenté pour tramer ces synopsis qui me rendent folle de désir. Un des scenarii qui m’ont procuré le plus de plaisir ces derniers temps est celui que j’appelle « la-soirée-où-je-ne-connais-personne ». En gros, l’idée est que j’ai accepté une invitation à une soirée de la part d’une femme que je viens de rencontrer et que je ne connais que très peu. Elle est fréquemment brune, la quarantaine, très élégante. Elle ne porte généralement pas de nom mais, pour l’occasion, appelons-la Irène. L’histoire se déroule souvent dans une grande maison bourgeoise aux décors raffinés, dans le sud de la France. Laissez-moi vous en révéler ici une des multiples variantes :



Irène m’ouvre la porte en souriant. Dès que j’aperçois sa longue robe du soir noire qui moule superbement sa silhouette, je réalise que je ne suis pas assez habillée par rapport aux critères vestimentaires de la soirée. Ma petite robe courte, que je trouvais pourtant jolie jusqu’à la seconde précédente, me semble soudain ridicule. Si Irène est embarrassée également, elle n’en laisse rien paraître. Elle m’invite à entrer et me débarrasse de ma veste. La plupart des invités sont déjà là ; une quinzaine de personnes à première vue, dont manifestement quelques couples. Irène me les présente tous, et je ne retiens aucun nom. Ils sont tous plus âgés que moi et je ne connais personne. Irène tente de me rassurer en me disant qu’une belle jeune fille comme moi ne devrait avoir aucun mal à faire des rencontres ce soir.


En effet, alors que je prétends être occupée à contempler les amuse-gueule du buffet, un homme d’une trentaine d’années vient m’adresser la parole. Il dit s’appeler Paul et travailler dans la publicité. Il est assez grand, costaud, plutôt mignon et un peu lourd. Il me baratine sur ses vacances en Californie en jetant régulièrement des coups d’œil qu’il voudrait discrets sur les bosses qui tendent mon décolleté. Il est le seul à parler, pourtant il se rappellera demain avoir eu une très intéressante conversation avec moi. Je l’écoute fanfaronner en m’efforçant de sourire et de ne rien dire de stupide, les rares fois où je peux en placer une.


Irène arrive à ma rescousse et m’entraîne par le bras pour me présenter un couple d’amis qui vient d’arriver. Christian a une quarantaine d’années et est architecte. C’est un homme massif, aux sourcils broussailleux. Sa chevelure poivre et sel est soigneusement brossée en arrière et il porte un costume de confection, sans cravate. Lorsqu’il me serre la main, j’ai l’impression qu’il transperce mon âme de son regard d’acier et, face à mon trouble manifeste, son sourire découvre une rangée de dents éclatantes et pointues, parfaitement alignées. Sibille est beaucoup plus jeune, peut-être vingt-cinq ans. Elle est assez petite, blonde, l’allure sportive, souriante et dynamique. Ses cheveux sont taillés court sur la nuque et retombent en mèches indisciplinées sur son front, mais il semble évident que cette apparente négligence est le fruit de plusieurs minutes d’attention d’un talentueux coiffeur. Son bronzage récent met en valeur ses magnifiques yeux verts où brille un éclair de malice et d’intelligence. Elle est photographe, très en vogue en ce moment, et elle expose dans une grande galerie parisienne. Et moi ? Moi, je suis étudiante à Toulouse. Au revoir, Madame. Une soirée épouvantable en perspective.


Je remarque une porte-fenêtre entrouverte qui semble donner sur une terrasse et, sous le prétexte d’aller prendre un peu d’air frais, je m’éclipse et me dirige vers l’extérieur. Au milieu du salon, quelques couples ont commencé à danser. Je n’ai décidément rien à faire ici.


Sur la terrasse, je me sens enfin plus à l’aise. Sitôt passé le seuil, je pénètre dans un monde de silence peuplé exclusivement du chant des cigales et du clapotis de la piscine au bout de l’allée. Je décide de faire quelques pas dans le jardin pour réfléchir à si je reste ou si je commence à chercher une excuse bidon pour rentrer chez moi. Comme souvent dans ces cas-là, pour mieux profiter du calme de la nuit, je m’efforce de marcher le plus silencieusement possible et de contrôler ma respiration. Puis, soudain, j’entends des pas et des rires étouffés s’approcher rapidement. Instinctivement, je me cache dans l’ombre d’un buisson. Je n’ai pas envie de bavarder.


Un couple, relativement jeune pour les standards de la soirée, dévale le talus en courant. Arrivés en bas, ils se jettent dans les bras l’un de l’autre et se laissent rouler sur l’herbe. Le garçon se retrouve sur le dessus et embrasse sa copine en lui maintenant les mains sur le sol. Elle rit. Elle se tortille sous lui de façon à ce qu’il ne l’écrase pas mais remonte ses genoux pour qu’il ne s’échappe pas non plus d’entre ses jambes. Sa jupe s’est relevée jusqu’aux hanches. Il me semble qu’elle ne porte pas de culotte mais je n’en suis pas certaine. Elle serre son mec contre elle en lui caressant tendrement les cheveux et en ondulant du bassin pour se frotter contre la bosse de son pantalon. Ils n’ont pas envie de discuter non plus. Ils vont baiser là, dans le jardin, sous mes yeux, j’en suis sûre.


Je trouve ça très excitant mais il ne faut pas que je reste là. Il faut que je retraverse le parc et que j’aille trouver Irène pour lui dire que je dois rentrer tout de suite. Encore sous le choc, je chancelle en reculant d’un pas et me heurte à quelque chose de gros, lourd et mou : Paul !


  • — Ça te plaît, petite voyeuse ?

La terreur s’empare de moi. Je me retourne d’un bond et détale vers la maison. Mais il est plus rapide et m’attrape par le bras.


  • — Attends ! Ça ne te dirait pas de t’amuser comme eux ? Ne me dis pas que tu n’aimes pas ça.
  • — Je…

Je n’ai pas le temps de répondre qu’il m’a déjà enlacée et que sa bouche bâillonne la mienne. De ses bras musclés, il me tient juste assez fort pour que je ne puisse pas m’enfuir, mais sans me faire mal. Je ne peux pas crier sans attirer l’attention du couple et me mettre aussitôt dans l’embarras, alors ses mains caressent mon dos en me serrant plus fort contre lui et ses lèvres absorbent les miennes dans un baiser brûlant. Je réalise qu’il n’y a plus d’issue. Mes jambes flageolent. Je chavire. Après tout pourquoi pas ? Pourquoi pas lui ? Pourquoi pas maintenant ? J’aimerais trouver une bonne raison, mais je n’en entrevois aucune. Je ferme les yeux. Malgré moi, je pose mes mains sur ses larges épaules et desserre lentement ma mâchoire. Les lèvres lâches, je lui offre ma langue en réponse à son baiser. Je rencontre la sienne qui prend immédiatement possession de ma bouche. C’est tellement mieux quand il ne parle pas.


Il me plaque contre le mur. Une main s’empare de ma poitrine. L’autre me malaxe fermement les fesses. Il m’embrasse dans le cou. Je frissonne. Son eau de toilette me grise. D’une main, il retrousse ma robe. Un triangle de coton blanc apparaît au clair de lune. Un peu trop précipitamment, il tire sur ma culotte pour me mettre le cul à l’air. Tout ça va beaucoup trop vite. Pour qui il me prend, celui-là ?


Il s’accroupit devant moi pour baisser ma culotte sur mes chevilles. Fausse manœuvre, Casanova ! Dès qu’il m’a libéré une jambe, je le repousse fermement du talon et je décampe comme une dératée vers les lueurs de la maison, pendant qu’il roule à la renverse sur l’herbe tendre. Je l’entends rigoler derrière moi, mais il ne me poursuit pas.


Je me rue dans le salon encore toute décoiffée et je cherche Irène du regard. Je ne la vois pas. Quelqu’un a manifestement baissé l’intensité lumineuse car il règne dans la pièce une pénombre ambrée. Pantelante, je cherche à reprendre mon souffle et je découvre des invités fort occupés :


Sur le canapé, d’abord, un couple est en train de s’embrasser goulûment et l’homme pétrit sans ménagement la poitrine de la fille. Celle-ci se laisse faire, tout en promenant ses longs doigts sur la braguette de son partenaire. Dans le coin bibliothèque, une rousse aux jambes interminables est adossée contre un meuble, deux hommes en costume à ses pieds. Leurs quatre mains disparaissent sous la robe trop courte et la femme se pâme sous leurs invisibles caresses, les yeux mi-clos et la tête renversée en arrière. Sur la piste, deux jouvencelles enamourées dansent un slow en se roulant des grosses pelles bien baveuses sans se soucier de l’homme d’une cinquantaine d’années qui les observe intensément. Dans une alcôve à peine voilée par un rideau, j’entends plus que je n’aperçois un couple dévêtu qui se roule sur un petit lit tendu de satin. Sur le canapé, l’homme a plongé sa main dans le décolleté de la fille et en a extrait un sein finement galbé qu’elle exhibe impudiquement au regard de l’assemblée. Elle se laisse peloter avec complaisance, écartant perceptiblement les cuisses.


Irène apparaît.


  • — Ah, te voilà enfin ! me dit-elle en me prenant par le bras. Viens, je veux te présenter quelqu’un.

Je voudrais protester mais son ton n’autorise aucune réplique. Qui plus est, d’un bref coup d’œil vers mes chaussures, elle me fait remarquer que ma petite culotte est toujours accrochée à ma cheville. Rougissant comme une idiote, je me baisse pour la ramasser et je suis docilement Irène vers une antichambre attenante au salon, la culotte à la main.


Une jeune fille blonde en tailleur blanc nous attend nerveusement au milieu de la salle. Elle est plutôt mignonne, la peau très pâle, de grands yeux bleus, un peu timide. Irène fait rapidement les présentations. La demoiselle s’appelle Sophie et elle est stagiaire assistante juridique depuis six mois chez un ami d’Irène qui est avocat à Paris. Notre hôtesse nous explique qu’elle a pensé que ça nous ferait plaisir à toutes les deux de rencontrer quelqu’un de notre âge ce soir. Elle m’informe que Sophie travaille dans un grand cabinet de juristes, très renommé, et qu’elle est extrêmement « disciplinée ». Ce dernier mot, sur lequel elle a curieusement insisté, me laisse perplexe et Irène ne manque pas de s’en apercevoir. Comme pour expliciter ses paroles, elle se tourne vers Sophie et lui donne un ordre sec :


  • — Montre-lui tes seins !

J’écarquille les yeux comme des soucoupes pendant qu’Irène se retient de sourire. Sophie est visiblement embarrassée. Cependant, en baissant les yeux vers le sol, elle entreprend de dégrafer un à un les boutons de son chemisier. Puis elle en écarte lentement les pans, dévoilant une poitrine lourde mais ferme, nettement plus avantageuse que la mienne, dont la peau translucide apparaît finement marbrée de veinules bleutées. Elle ne porte pas de soutien-gorge mais son buste d’albâtre pointe fièrement vers moi comme exonéré des méfaits de la gravité. Lorsqu’un courant d’air frais traverse soudainement la pièce, ses aréoles se hérissent d’une couronne de minuscules picots et ses tétons se rétractent en deux petits bourgeons fripés. Je réalise avec effroi que je suis incapable de décoller mon regard de ce torse magnifique et qu’Irène en est parfaitement consciente. Je comprime ma petite culotte dans mon poing crispé en essayant, sans succès, de déglutir silencieusement. Puis Irène nous prend toutes les deux par la main et nous entraîne vers une porte au fond du vestibule qui nous mène à une petite chambre sans fenêtre.


Si le spectacle de l’orgie naissante m’avait déjà abasourdie, celui qui se présente sous mes yeux à présent me pétrifie littéralement. La pièce, parée de tentures sombres, est meublée principalement d’un grand lit à baldaquin couvert d’un dessus satiné. Dans un coin, on a aménagé un salon de style Empire, avec une table basse en chêne massif aux volutes habilement sculptées et trois fauteuils tendus de velours bordeaux. Deux hommes nus sont allongés sur le lit. Le plus jeune, blond et imberbe, est sur le dos, les jambes écartées, les bras tendus en arrière pour s’agripper aux montants du lit. L’autre, un grand gaillard de type méditerranéen est à plat ventre, la tête entre les cuisses du blondinet. La bite du jeune homme disparaît presque entièrement dans la bouche de l’autre qui lui prodigue une fellation passionnée. Le brun pompe avec application en caressant tendrement le ventre du blond, sans se soucier des autres personnages de la salle qui ne semblent d’ailleurs pas leur prêter la moindre attention.


Dans le coin opposé, je reconnais Sibille, la belle photographe, à genoux sur un tapis épais. Elle est entièrement nue, à l’exception du foulard de soie noire qui lui bande les yeux. Sa peau est intégralement cuivrée, son corps fin et tonique. Ses petits seins bombés surplombent un ventre plat parfait. Son sexe fraîchement épilé est surmonté d’un petit triangle de paille d’or soigneusement taillé. Trois hommes nus gravitent autour d’elle tandis qu’elle cherche à tâtons leurs verges tendues pour les sucer à tour de rôle. Sans discernement, elle laisse les trois bites anonymes s’enfoncer alternativement dans sa petite bouche en cœur, se délectant des glands turgescents qui distendent ses lèvres. Elle les branle sur toute la longueur avec énergie en tétant fiévreusement, transie par l’excitation, les nœuds prêts à exploser à tout moment. Christian, son architecte, est avachi dans un des fauteuils Empire. Il a extrait de son pantalon une queue épaisse et se masturbe à pleine main en regardant sa femme tailler des pipes à l’aveuglette. Sophie, dépoitraillée, et moi, déculottée, débarquons dans la partouze comme deux agnelles écervelées au milieu d’une meute de loups en rut. Irène, qui est restée en retrait, s’est adossée au chambranle de la porte et nous prive de toute retraite.


  • — Regardez-moi ce pauvre Christian, nous dit-elle d’une voix mielleuse. Contraint à se branler tout seul pendant que sa cochonne de femme taille des plumes à des inconnus. Sophie, ma chérie, ne reste pas plantée là comme une idiote ! Va vite lui faire une bonne pipe !

Sans broncher, Sophie se débarrasse complètement de son chemisier qu’elle laisse tomber sur le parquet et s’agenouille aux pieds de Christian. Elle lui décoche un vague sourire servile que Christian ignore totalement, les yeux toujours rivés sur Sibille, puis elle prend le gros gland dans sa bouche.


Sur le lit, l’homme brun a relevé les fesses de son compagnon et lui lèche maintenant la raie à grands coups de langue. À chaque fois que l’appendice s’attarde sur la rondelle plissée du petit blond, celui-ci gémit un peu plus en se contorsionnant sur le couvre-lit. Il écarte ses fesses à deux mains pour faciliter l’intrusion de la langue dans son fondement.


Un genou à terre, Sophie s’active vaillamment sur le phallus de Christian. Un mince filet de bave s’échappe de la commissure de ses jeunes lèvres. Irène pose une main ferme sur mon épaule et me demande d’un air sévère :


  • — Et toi alors, qu’est-ce que tu attends pour la rejoindre ?

Ne trouvant rien d’intelligent à répondre, je m’approche docilement de Christian qui ne semble même pas me remarquer. Je m’accroupis à côté de Sophie qui déplante la grosse bite de sa bouche pour la tendre vers moi. Je me retourne un bref instant vers Irène, le regard hésitant, mais d’un signe de la tête elle m’intime de continuer. M’appuyant alors sur la cuisse de Christian, j’engloutis sa belle queue luisante dans mon gosier et me concentre sur la fellation imposée, en glissant néanmoins une main sous ma robe pour me caresser la fente…

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Il est inutile, je suppose, de préciser que quand j’atteins ce point de mon récit, ma vulve est déjà bien humectée et que mes phalanges disparaissent presque entièrement sous ma toison humide. Allongée sur mon lit, je me contracte comme une forcenée tandis que la petite bille de mon clitoris roule sous mes doigts endiablés. En imaginant la queue de Christian coulissant sur ma langue, j’enfonce lentement mon majeur entre les lèvres suintantes de ma chatte. Mais les démons de mon appétit onirique se contentent rarement de si peu.



Irène, qui n’a pas bougé, contemple la soumission de ses deux plus jeunes invitées avec l’expression satisfaite d’une maîtresse de maison consciente d’avoir orchestré une soirée parfaitement réussie. Sophie et moi pompons toujours à tour de rôle un Christian qui feint inlassablement l’indifférence. Parfois, nous le suçons toutes les deux en même temps. Une sur les bourses, l’autre sur le bout du gland. Parfois, nos deux langues s’effleurent sur la peau tendue de la hampe. À chaque fois, ce contact nous électrise toutes les deux, sans qu’aucune n’ose jamais aller plus loin. J’ai pourtant l’impression qu’elle cherche à m’embrasser mais je persiste à éviter systématiquement son contact, ce qui ne la met pas en confiance. Elle finit par se résigner, convaincue de ce qu’elle doit interpréter comme des préjugés homophobes de ma part.


J’ai cessé de me caresser pour branler la queue de Christian dans la bouche de Sophie tout en suçotant les poils drus de son pubis lorsque, soudain, je sens qu’Irène s’est approchée subrepticement de moi et qu’elle est accroupie dans mon dos. Je perçois son souffle chaud très près de ma nuque alors que son parfum léger réveille subtilement mon odorat. Elle se plaque contre moi et la pression de sa poitrine sur mes omoplates m’emplit tout à coup d’un trouble nouveau. Ses mains se posent doucement sur mes cuisses et entament bientôt une lente mais inexorable ascension. J’ignore si mon inappétence pour les avances homosexuelles de Sophie lui a sincèrement échappée ou si elle a simplement décidé de n’y prêter aucune attention. Quoi qu’il en soit, elle soulève délicatement l’arrière de ma robe, dévoilant mes fesses pâles qu’elle contemple un instant, puis me trousse jusqu’aux aisselles sans autre forme de procès et entreprend de me débarrasser du vêtement. De toute façon, je suis déjà bien trop excitée pour l’empêcher de me déshabiller, et je ne me sens pas à même de contrarier notre hôtesse. J’abandonne un instant le sexe de Christian à Sophie pour lever les bras et lui faciliter la tâche. Lorsqu’elle y est parvenue, elle extrait délicatement la verge de la bouche de Sophie et m’appuie sur la tête pour m’indiquer que c’est à nouveau mon tour. Réciproquement, Sophie s’attelle à masturber Christian pendant que je le suce.


Irène dégrafe mon soutien-gorge et libère mes seins en caressant mes épaules et mes bras. Je surprends le regard de Sophie sur ma poitrine dénudée et je détourne les yeux, un peu honteuse. Vraisemblablement agacée tant par l’audace d’Irène que par ma passivité, elle commence à branler Christian avec plus d’énergie. J’ai peur qu’il ne s’oublie et jouisse d’un moment à l’autre, surtout qu’il semble passablement excité. En effet, un des hommes vient d’éjaculer généreusement dans la bouche de Sibille qui a énormément de mal à tout avaler. Tandis qu’elle hoquette, les joues gonflées, sur la verge vibrante, Christian m’empoigne les cheveux et commence à me secouer la tête en me bourrant le gosier à grands coups de reins. Je me prépare à tout recevoir dans la gorge, mais il semble tenir bon. Quand il se calme enfin, Irène me rassure tendrement en me caressant le ventre. L’homme qui a joui dans la bouche de Sibille retourne vers le grand salon, probablement pour reprendre des forces en matant les autres. Je continue à sucer.


Le mec sur le lit est maintenant en train de gueuler son plaisir car son copain lui a enfoncé un doigt dans le cul. Tout en lui suçant voracement la queue, le brun lui fouille les entrailles, sa main velue décrivant de lents mouvements circulaires pour dilater l’anus offert. Puis, d’une claque sèche sur les fesses, il intime à sa proie consentante l’ordre de se mettre à quatre pattes. Il l’enjambe et, d’où je suis, je vois nettement le gland violacé s’appuyer au centre de l’anneau qui se relâche sous la poussée. Le petit blond gémit un peu quand le bourrelet du gland force son sphincter mais, l’instant d’après, je perçois qu’il soupire de satisfaction. La bite continue alors à s’enfoncer inexorablement. Quand l’homme s’est enfin planté jusqu’à la garde dans le cul du jeune, il l’empoigne fermement par les hanches et commence à le défoncer sans douceur. Le jeune homme n’attendait rien de moins et ses cris de plaisir remplissent bientôt la pièce.


Un des hommes dont Sibille s’occupait la soulève soudain par la taille et la dépose sur le lit à côté des deux qui s’enculent. Il la couche sur le bord du matelas et prend place entre ses jambes. Son gland disparaît immédiatement entre les lèvres lisses ornées d’or fin. L’autre homme s’approche de Sophie et lui présente sa bite à sucer. Irène m’encourage à continuer ma pipe en me murmurant des obscénités à l’oreille. Ses doigts explorent mon corps. Elle prend mes seins dans ses mains et fait rouler les mamelons entre ses ongles manucurés. Sa bouche me couvre de baisers malicieux, sur la nuque, derrière l’oreille, dans le cou. Une de ses mains glisse le long de mon abdomen et atteint ma toison pubienne. Son doigt s’appuie sur mon bourgeon, puis serpente le long de mes grandes lèvres. Elle me découvre trempée et je devine sa satisfaction. Lentement, elle commence à me branler sans cesser de pincer mes mamelles. Sa main gauche s’active habilement sur mon clitoris tandis que son autre main délaisse bientôt ma poitrine pour venir caresser mon dos et ma chute de reins. Elle effleure sensuellement les globes de mes fesses puis glisse ses doigts sur mon périnée, séparant d’un ongle les lèvres humides à l’orée de ma vulve. Après quelques agacements délicieux, elle enfonce par derrière son majeur dans mon vagin affamé. Elle me branle ainsi un long moment, titillant mon clito par-devant et me pénétrant lentement par en dessous avec son autre main. J’ai de plus en plus de mal à sucer Christian tellement elle me donne de plaisir.


Sophie non plus n’est pas très concentrée sur la fellation qu’elle pratique à l’inconnu. Chaque fois que je croise son regard, je m’attriste des œillades amères qu’elle me dédie. Je voudrais lui expliquer que je ne souhaite pas aller plus loin avec Irène, mais personne ne m’en laisse l’occasion. Bientôt, Irène me demande abruptement de relever les fesses tout en gardant la queue de Christian bien en bouche. Penchée ainsi en avant, les jambes tendues et les seins pendants, je me sens exposée à toutes les pénétrations. C’est alors qu’Irène demande au type que Sophie est en train de sucer de venir se placer derrière moi. Lorsqu’il pose ses mains sur ma croupe, je plie légèrement les genoux pour mieux me cambrer. Sa queue se pose à l’entrée de ma chatte et entame sa lente progression. Je sens mes chairs s’entrouvrir pour le laisser me pénétrer. Sa bite me remplit entièrement. Je ne peux plus bouger. Quand il est bien à l’aise, il entame un interminable va-et-vient qui envahit mes profondeurs. Sophie, assise par terre, me regarde me laisser baiser devant elle, son regard auparavant si doux à présent consumé de jalousie et de mépris.




À ce point, il n’est pas rare que mes doigts ne me suffisent plus. Dans ce cas, je sors souvent le gros godemiché rose que je garde caché sous mon lit. Je me souviendrai éternellement du jour où je l’ai acheté. Un après-midi, n’y tenant plus, j’avais enfin décidé de passer le rideau noir qui masquait l’entrée d’un sex-shop de la Rue Belfort, en face de la gare Matabiau. J’en avais repéré un qui paraissait intéressant, essentiellement à cause du mot « Gadgets » écrit en jaune sur la vitrine. Après avoir arpenté la rue trois fois dans les deux sens, je vérifiai que personne ne pouvait me voir et me glissai, le cœur battant la chamade, à l’intérieur du mystérieux magasin. Je fus une fois de plus assaillie par une quantité massive de pornographie mais, cette fois-ci, le trouble était passé. Seule l’excitation subsistait. Après un rapide tour d’horizon, je me dirigeai vers une étagère chargée de godes de toutes sortes avec l’intention de saisir le premier venu et de ressortir de là aussi vite que possible. Déjà, les quelques clients qui scrutaient les rayons s’étaient retournés à mon arrivée, peu habitués à voir une fille comme moi dans ce genre d’endroit. Une fois devant le rayon, j’hésitai quand même un instant. Le gros blanc serait-il trop gros ? Il y en avait aussi des vibrants. Je n’avais jamais pensé à ça. Il fallait choisir, vite. Trop tard ! le vendeur s’approchait déjà de moi. Comprenant que je n’étais pas une habituée, il se mit à prétendre avoir une conversation normale avec moi, comme s’il me vendait des chaussures, ce qui ne fit qu’accroître mon embarras :



Je devins rouge pivoine en lorgnant du côté de sa braguette et je m’enfuis en courant après avoir laissé 20 euros sur le comptoir sans attendre la monnaie, alors que le vendeur, mort de rire, s’excusait encore de ne pas avoir de papier cadeau.


J’ai rejoint mon studio sans m’arrêter de courir, mon nouveau jouet soigneusement dissimulé sous mon manteau, et je me suis immédiatement jetée sur mon lit pour me masturber avec le gode en m’imaginant ce qui aurait pu se passer dans le magasin. J’ai commencé par le sucer longuement en regardant des photos de fellations, puis j’ai baissé mon pantalon et je me suis empalée sans vergogne sur l’ersatz en gémissant. Je devais manquer d’entraînement car la pénétration fut plus douloureuse que prévue. Cependant, après quelques mouvements, mon sexe retrouva sa souplesse et je pus me donner du plaisir en redessinant mentalement les visages du vendeur et de ses clients. À chaque fois que je repense à ce qui aurait pu m’arriver ce jour-là, je suis capable de repartir dans toute une série de fantasmes abracadabrants, mais pour aujourd’hui je ne voudrais pas me laisser entraîner trop loin du présent récit par une digression inopportune.



L’homme continue à me limer sévèrement en levrette tandis que mes cris étouffés par le bâillon de chair de la queue de Christian font échos à ceux du jeune homme blond. Irène prend un peu de recul pour me contempler entièrement dans l’action, puis ordonne à Sophie de venir près d’elle et de se débarrasser du reste de ses vêtements. Quand Sophie est totalement nue, elle la considère un instant de la tête aux pieds d’un air admiratif, puis la prend par la taille et l’attire contre elle. Sophie ferme les yeux et entrouvre la bouche, dévoilant sans pudeur la pointe de sa langue. Irène y pose ses lèvres brûlantes. Elle effleure du bout des doigts les flancs de la petite blonde jusqu’à la base des seins, se délectant d’avance du jeune corps offert. Sa langue experte prend possession de la bouche de sa conquête. Leurs salives se mêlent en un baiser lascif tandis qu’une main d’Irène glisse vers le postérieur de Sophie qui en frémit. Quand Irène commence à lui pétrir fermement les fesses, Sophie cache son visage dans le cou de son amante, lui embrassant tendrement l’épaule. Lentement, elle fait glisser sous ses lèvres les bretelles de la robe noire qui finit par tomber d’un coup, dévoilant notre hôtesse dans son plus simple appareil. Irène ne portait aucun sous-vêtement, les deux femmes se retrouvent donc entièrement nues face à face, chacune dévorant l’autre du regard.


Alors que je continue à gémir de plaisir sous les coups de boutoir, Sophie se retourne un instant pour me décocher une œillade acerbe. Prenant délicatement les seins d’Irène dans ses mains, elle se penche pour y déposer un doux baiser en me regardant du coin de l’œil. Elle prend entre ses lèvres un des tétons bruns sans me quitter des yeux et entreprend de le sucer à pleine bouche avec un plaisir non feint. Je crois qu’elle essaye de me montrer ce que je suis en train de rater à cause de mes complexes bidons. Irène lui caresse doucement les cheveux en gémissant. Sophie se place de côté et ouvre grand la bouche pour bien me montrer comment sa langue s’active sensuellement sur les bourgeons d’Irène, puis elle se laisse tomber à genoux pour caresser le ventre et les fesses de sa maîtresse en la couvrant de baisers mutins.


Irène a remarqué le manège de Sophie, aussi ordonne-t-elle à mon pourfendeur de retourner s’occuper de Sibille, me libérant ainsi de ma prise en broche. Ma chatte, brutalement amputée du membre vibrant qui l’emplissait jusqu’au fond, me fait soudain l’effet d’être aussi vide qu’un trou noir béant sur le point d’aspirer l’univers tout entier. J’attends qu’Irène me demande de venir près d’elle pour extraire à regret la queue de Christian de ma bouche. Je suis tellement secouée que j’ai un peu de mal à marcher, mais je réussis à me tenir devant elle avec un semblant de dignité. Elle est adossée contre le mur et a passé une cuisse par-dessus l’épaule de Sophie, dont le visage disparaît maintenant dans la touffe de poils soyeux qui orne le bas-ventre de notre hôtesse. Je ne peux pas discerner exactement la nature des attouchements, mais les bruits de succion qui montent à mes oreilles et le rictus qui déforme le visage d’Irène m’informent que Sophie est loin de rester inactive.


Pressant la tête de la jeune femme contre son pubis en gémissant, Irène m’explique que Sophie est une élève vraiment douée et très prometteuse – alors qu’elle était plutôt timide au début – et que, pour la remercier des efforts auxquels elle consent, elle souhaiterait l’autoriser à faire l’amour avec moi, car elle sait que je lui plais. Si j’accepte, je dois m’agenouiller à côté d’elle et l’embrasser.


Je deviens soudain livide. La gorge nouée, les bras ballants, je reste plantée nue devant elles un interminable moment, à la recherche d’une échappatoire. Je regrette d’avoir succombé si facilement aux cajoleries d’Irène. Sous mon crâne, une tempête de sentiments contradictoires me fait pratiquement fondre en larmes. Puis, entre deux mèches de cheveux dorés, je commets l’erreur de croiser le regard en coin que Sophie tend vers moi sans interrompre sa besogne. Troublée, j’y distingue non seulement l’angoisse de l’expectative mais également une immense tristesse teintée d’espoir éperdu. Je constate alors avec effroi que mon cœur s’est empli à mon insu d’une incommensurable affection pour cette frêle jeune fille et que je ne suis plus capable de reculer. Lentement, sans réussir à fuir son regard, je pose un genou à terre, puis deux. Irène écarte sa cuisse pour libérer Sophie et celle-ci se retourne vers moi, les yeux remplis d’une infinie tendresse et le bas de son visage ruisselant des sécrétions visqueuses de notre belle hôtesse. Elle remarque mon mouvement de recul et m’adresse un regard suppliant en se penchant vers moi. Je n’ai plus le droit de flancher. Je ferme les paupières et laisse mes lèvres flotter vers les siennes de leur propre chef. Au contact de sa bouche gluante, je découvre la saveur fauve d’Irène et je frissonne, mais Sophie pose ses mains sur mes joues et m’embrasse à pleine bouche. Je réponds à son baiser en la prenant amoureusement dans mes bras. Victorieuse, elle se colle contre moi en me poussant et nos deux corps enlacés roulent sur le sol. Je la laisse me plaquer sur le dos et insérer son bassin entre mes cuisses. Puis je relâche tous les muscles de mon corps et la laisse me dévorer.


Irène, qui nous regardait nous ébattre en se caressant, prend Christian par la main et le mène vers le lit. Sibille est encore sur le dos, les yeux bandés, l’homme qui la pénètre la tenant fermement par les chevilles. L’autre homme s’est accroupi au-dessus de son visage et elle tend éperdument la langue vers le haut pour lui lécher l’anus pendant qu’il se masturbe au-dessus de sa poitrine. Ses petits seins, qui ballottent au rythme du soc qui la laboure, semblent complètement hypnotiser le type, qui se branle comme un furieux en frottant sa rondelle sur les lèvres béantes de la photographe. Irène s’allonge à côté du trio et attire Christian vers elle en écartant les cuisses pour lui présenter sa chatte. Christian, sans quitter sa femme des yeux une seconde, agrippe les fesses d’Irène et la tire d’un coup sec vers lui pour l’embrocher en force. Elle laisse d’abord échapper un cri de surprise mais Christian se met immédiatement à la buriner tel un marteau-piqueur emballé et elle ne peut plus que subir le taraudage sans broncher, ahanant piteusement quelques onomatopées incompréhensibles. Tandis que Sibille écarte les fesses velues pour sonder plus profondément l’anus de l’homme de toute la longueur de sa langue, Christian pousse Irène à grands coups de bite jusqu’à ce que le visage de celle-ci se retrouve au niveau de la queue du jeune blond qui se fait enculer. À chaque coup de piston, la jeune verge tendue se balance jusqu’à effleurer les lèvres d’Irène, qui essaye désespérément de la happer.


Sophie et moi nous roulons comme deux folles sur le tapis épais. Elle s’applique à couvrir chaque centimètre de ma peau de baisers. À chaque instant sa langue s’affole sous mes bras, sur ma poitrine ou le long de mon ventre. Elle se penche au-dessus de moi et effleure mon visage de la pointe de ses seins. En fermant les yeux, je gobe une fraise carmin qui durcit instantanément sous ma langue. Sophie me caresse sensuellement le creux de l’aine ce qui me fait toujours frissonner. Aveuglément, j’écarte les cuisses pour elle. Elle se retourne, posant ses genoux à côté de ma tête, moi allongée sur le dos, elle à quatre pattes. Sa langue appuie sur mes abdominaux en glissant jusqu’à mon pubis. Elle se retourne encore un peu pour mieux enchâsser sa tête entre mes cuisses puis elle lève un genou et enjambe prestement ma tête. Son cul se retrouve alors suspendu à peine à quinze centimètres de mon visage et j’ai un point de vue imprenable sur toute son intimité, depuis l’œillet froncé au creux des fesses opalines jusqu’aux lèvres lisses de sa vulve rose vif entièrement épilées. Avec la peau de mes joues, j’éprouve la douceur du fin duvet blond de l’intérieur de ses cuisses. Je pose mes mains sur ses hanches et écarte un peu plus mes cuisses. Je sens son souffle ardent sur ma toison. Puis, sa langue glissante se pose sur mon sexe et je chavire. M’écarquillant la vulve de ses deux mains, elle lèche ma fente de haut en bas en fouillant l’orée de mon trou de petits mouvements rapides. Parfois, elle pince mon clitoris entre ses lèvres et le suçote en le dardant de coups de langue, ce qui me rend hystérique. Je m’agrippe à ses fesses en me contorsionnant sous ses caresses. Imperceptiblement, elle écarte les genoux pour se laisser glisser vers le bas et son bassin se rapproche lentement de mon visage. Quand les lèvres de son sexe atteignent celles de ma bouche, je les découvre brûlantes et moites de désir. J’embrasse avec tendresse cette magnifique vulve et je l’attire plus fort vers moi pour l’écraser contre ma langue. Quand le bout ma langue écarte les muqueuses de l’organe offert, la liqueur de Sophie filtre lentement jusque dans ma gorge et je me délecte des effluves salés qui en émanent. Je tends ma langue aussi loin que possible vers l’avant pour faire virevolter son bouton d’amour, puis je lui racle toute la fente avec délice jusqu’à l’ouverture où je m’enfonce profondément, m’enivrant sans honte du sirop âcre que ma tendre amante sécrète pour mon plus grand plaisir.


Deux hommes sont en train de nous mater en se branlant. Je ne les ai pas entendus entrer. L’un d’eux est l’homme qui était parti au salon tout à l’heure. Il est revenu avec un ami dont je ne peux pas voir le visage sans interrompre notre soixante-neuf passionné. Sophie et moi sommes toutes les deux à deux doigts de jouir et je me moque bien de qui peut s’exciter en nous regardant mais, soudain, je réalise que les deux mecs ne vont pas en rester là. Déjà, l’un d’eux se place à genoux entre mes jambes et interpose sa queue entre la langue de Sophie et ma chatte. Puis, rapidement, celui qui était parti dans le salon vient se placer à califourchon au-dessus de ma tête et appose son gland à l’entrée du vagin que j’ai si bien préparé. Les deux verges s’enfoncent simultanément en nous sans qu’aucune de nous deux n’ait cessé de lécher l’autre. Je maintiens les fesses de Sophie pour que l’homme puisse la pénétrer avec plus de fermeté. Dans le même temps, une énorme bite noueuse dilate cruellement mes muqueuses molles, forçant son chemin millimètre par millimètre, alors que la langue de Sophie s’active comme jamais sur mon clitoris.


Quand l’homme finit par rentrer entièrement dans mon vagin, il commence à pistonner avec vigueur. J’accueille chaque coup avec un râle de plaisir en léchant la paire de couilles qui pend au-dessus de mes yeux chaque fois qu’elle vient cogner contre la chatte trempée de Sophie.


Sur le lit, j’aperçois l’homme qui baisait Sibille extraire sa queue du fourreau vaginal pour la replanter un peu plus bas, entre les fesses de la photographe. Celle-ci ne proteste pas et relève même ses hanches pour faciliter la pénétration. Quand l’homme s’enfonce en elle, elle laisse échapper un grognement étouffé entre les fesses de celui qu’elle lèche. Le mec se met alors à l’enculer à fond et elle encaisse stoïquement le pilonnage de son fondement en gémissant de plaisir. Le type qui se branle au-dessus d’elle commence à sérieusement s’exciter en constatant qu’elle apprécie autant la sodomie. Au moment d’éjaculer, il se redresse et pointe sa verge vers la langue tendue de Sibille. De lourdes giclées poisseuses se répandent sur son visage d’ange et lui remplissent la bouche à ras bord. Elle en avale le plus possible en se léchant les babines. Christian défonce alors littéralement Irène qui hurle de douleur sur le lit, les yeux révulsés. Le méditerranéen qui enculait le blond se met à grogner lui aussi et après un dernier coup de reins plus violent, il s’immobilise totalement et son sperme bouillonnant remplit d’un trait le rectum dévasté du blondinet. La giclée de crème brûlante qui déferle soudain dans ses boyaux lui fait l’effet d’une coulée de lave et il explose également, aspergeant une Irène au bord de la tétanie qui venait à peine d’attraper son gland du bout des lèvres.


Irène se retourne alors sur le ventre pour échanger un long baiser gluant avec Sibille qui, les yeux bandés, ne sait pas que la bouche anonyme à laquelle elle confie sa langue sans retenue est aussi inondée de sperme que la sienne. Christian en profite pour écarter les fesses de notre belle hôtesse et l’enculer brutalement en levrette. Faisant preuve d’une vigueur hors du commun, il lui refait le coup du marteau-pilon satanique, tant et si bien que la pauvre Irène a l’impression d’être coincée sous une monstrueuse machine à coudre qui lui criblerait la boutonnière au point zigzag à deux cents coups minute. La bouche souillée de Sibille n’est qu’une maigre consolation, d’autant plus que celle-ci lui hurle à la face des barbarismes inarticulés à l’approche de l’orgasme anal qui va la terrasser.


Soudain, je sens le corps de ma Sophie frémir sous mes caresses. L’homme qui possède sa chatte a accéléré le mouvement et ma douce complice est sur le point de jouir très fort. Lorsqu’elle se laisse enfin aller, elle hurle son plaisir à la ronde et les mains de l’homme se crispent sur ses poignées d’amour alors qu’il se cambre pour la planter au plus profond et vider ses couilles dans le petit vagin palpitant.


Au moment précis où Sibille pousse un cri déchirant, succombant à l’assaut sodomique de son enculeur inconnu, Christian répond à l’orgasme de son épouse par un râle titanesque et infeste les intestins d’Irène d’un milliard de spermatozoïdes affolés qui se ruent, condamnés à une mort certaine, vers les profondeurs infertiles du ténébreux conduit telle une nuée de larves frétillantes attirées par la chaleur et l’obscurité. L’inconnu extrait alors sa queue de l’anus vaincu de Sibille et lui souille le ventre de plusieurs éclairs gras. Alors que Christian s’extirpe de son cul débordant, Irène laisse échapper une flatulence obscène et se penche vers le zébra laqué du ventre doré de Sibille pour en aspirer chaque précieuse goutte comme s’il s’agissait d’un met des plus fins. Elle se délecte même avec gourmandise de l’énorme queue graisseuse fraîchement échappée du rectum de Sibille, qu’elle décrasse avec dévouement d’une langue habile.


Christian prend alors tendrement Sibille dans ses bras et lui enlève son bandeau. Elle a dû pleurer sous le foulard car son mascara a dégouliné sur ses pommettes et dessine le contour d’un masque de raton laveur, décuplant l’intensité du regard éperdu de reconnaissance qu’elle échange avec son mari. Il lui nettoie alors sensuellement le tour de la bouche à petits coups de langue et ils finissent par s’embrasser passionnément, reprenant patiemment leur souffle, blottis l’un contre l’autre dans un coin de la chambre.


Quand Sophie cesse enfin de crier son plaisir, elle se détend soudain et s’affale sur mon corps. Je suis aussi au bord de l’explosion et mon baiseur s’active de plus en plus vite en moi pour ne pas laisser s’échapper l’exaltation qui s’annonce. L’homme qui baisait Sophie extrait alors lentement sa verge mollissante du sexe de mon amie et une grosse perle blanchâtre commence à suinter entre les lèvres de la vulve adorée. Sophie, s’apercevant de l’écoulement intempestif, se redresse et roule sur le côté, pour ne pas répandre sa récolte sur mon visage. Lorsqu’elle s’écarte, je découvre enfin le visage de l’homme qui me culbute avec tant de ferveur et je reste clouée sous le choc : Paul ! À qui je décerne illico le titre doublement mérité de Plus Grosse Tête de Nœud du Midi Pyrénées et de la Région PACA Réunis. L’imbécile feint la surprise :


  • — Tiens ! C’est toi ? Comme on se retrouve ! Je me doutais bien que tu préférais les filles, mais tu n’as pas l’air de détester ce que je te fais, après tout. Ça te plaît, comme ça, petite gouine ?

Réalisant peut-être qu’il ferait mieux de se taire, il me prend par-dessous les bras et se penche doucement vers moi pour me lécher le cou. Sa bite énorme remplit mes profondeurs d’une plénitude presque indicible. Il me bourre lentement, repoussant sans cesse plus profondément les parois de ma chatte. Je me sens infiniment légère et vulnérable entre ses bras puissants. Je plante mes griffes dans son dos et le serre très fort contre moi. Puis j’écarte plus largement les cuisses et, en lui embrassant le lobe de l’oreille, je lui murmure ma reddition:


  • — Vas-y ! lui dis-je en un soupire, baise-moi à fond !




À ce point, si je n’ai pas joui avant, il me faut rarement plus de quelques allers-retours pour imploser et c’est donc ainsi que s’achève généralement mon fantasme préféré. Bien sûr, la fantaisie que je vous ai racontée ici n’est jamais « ni tout à fait une autre, ni tout à fait la même » mais j’estime qu’elle résume assez bien l’atmosphère générale de mes escapades imaginaires. J’espère tout du moins avoir fait partager au lecteur l’intensité des émois qui m’animent, même si je n’ai bien sûr décrit qu’une infime partie de mes délires libidineux.


Parfois, au gré des variations du récit, je me retrouve même avec le gode fermement planté entre les fesses. Le vendeur était sans doute optimiste ; le jouet est un peu trop gros pour les pénétrations anales, tout du moins à mon goût. Cependant, les soirs où je ressens vraiment l’envie d’être prise par là, j’arrive à l’introduire jusqu’à mi-longueur dans mon anus préalablement enduit de mes secrétions vaginales, quitte à devoir le poser sur le sol et m’asseoir dessus. Il m’est même arrivé de me faire jouir uniquement comme ça, sans me stimuler en aucune manière par-devant. Même si je n’ai jamais pratiqué la sodomie avec une vraie verge de chair et de sang, j’ai réalisé par le biais des photos trouvées dans la cachette que ce désir me hantait en secret depuis plus longtemps que je ne puis décemment l’admettre. Il me fallut juste découvrir que c’était faisable pour m’apercevoir que j’en mourais d’envie depuis toujours.


Maintenant, il est plus de cinq heures du matin et ma plume devient de plus en plus lourde à manier. Je crois que je vais éteindre ma machine et aller me blottir dans mon lit douillet, en espérant tout de même que le sommeil ne vienne pas trop vite. Je suis toute remontée et j’ai besoin de me détendre. Mais peut-être apparaîtrais-je moi aussi dans vos affabulations, ce soir. Alors, s’il vous plaît, faites-moi plaisir : faites de beaux rêves !