n° 07626 | Fiche technique | 9338 caractères | 9338Temps de lecture estimé : 7 mn | 13/09/04 |
Résumé: Dans la chaleur de l'Espagne, la recherche de fraîcheur bouleverse ma vie | ||||
Critères: fh bain amour volupté voir | ||||
Auteur : El trenti (Homme 34 ans) |
Eté 1994…
Ca fait un bon moment que je roule, ces petites routes du nord de l’Espagne sont pleines de détails typiques mais là, je suis vraiment crevé… Plutôt mauvaises ces vacances. Je me suis fait largué par ma fiancée une semaine avant ce qui allait être nos premières vacances… Elle a dit qu’elle voulait du temps, qu’elle avait besoin de réflexion… Moi aussi… Alors j’ai pris la voiture…
A vrai dire, ça fait quatre jours que je me traîne de camping en camping, écumant les bars le soir, je passe une partie de la journée du lendemain couché avec une migraine carabinée… Je sais, boire, ce n’est pas bon mais c’est la seule chose qui m’empêche de sauter sur un téléphone pour l’appeler…
L’appeler…
Je ne sais pas moi-même si c’est parce que je l’aime ou juste pour savoir si ça va la faire chier de savoir que je suis quand même parti en vacances… Appeler mon répondeur pour savoir si elle y a laissé des centaines de messages inquiets, suppliants… En fait, je me dis que c’est bien comme ça… Entre ses études et l’omniprésence de sa mère, je ne trouve plus vraiment ma place… Et puis moi j’ai besoin de féminité, de sensualité… J’ai droit à la jupe une fois par mois, et encore, juste au-dessus du genou… Et il s’en est fallu de peu que je me prenne dans les dents les bas de soie et le petit ensemble guêpière avec string de la St Valentin… Alors vu qu’on ne vit pas ensemble, ça fait mal mais bon, pas tant que ça finalement.
La chaleur est insupportable, il faut dire qu’à part moi, il n’y a personne sur la route en ce début d’après midi… Cette vallée du nord de l’Espagne, entourée de montagnes est surtout réputée pour la résistance physique de ses habitants. Ils cultivent sur des pentes abruptes qu’ils ont au préalable défrichées… L’après-midi, c’est la sieste et c’est sacré. Depuis quelques kilomètres, le tracé de la route suit une petite rivière un peu encaissée et perdue dans la végétation. Je me dis qu’un peu de fraîcheur ne me fera pas de mal et je gare la voiture sur le bas côté…
Je prends une serviette et je descends vers la rivière…
Un petit sentier serpente entre les fougères, je le suis, à la recherche d’un accès au cours d’eau. Après une centaine de mètres, je trouve mon bonheur… Un petit coin de paradis sous l’ombre d’un immense platane… Un amoncellement de gros rochers permet de descendre vers la rivière qui, à cet endroit est profonde d’un peu plus d’un mètre, assez pour se rafraîchir. Je me déshabille et c’est dans le plus simple appareil que je nage dans l’eau fraîche…
Au milieu, un gros rocher plat me permet de m’allonger un peu au soleil… Je repasse vers la rive et je m’installe sur ma serviette, bien décidé à m’offrir une bonne sieste après ce bain apaisant… Je m’allonge et je ne tarde pas à sentir mes paupières s’alourdir…
Je sombre…
Je ne sais pas ce qui m’a réveillé, un bruit je suppose, j’ai ouvert les yeux…
Le bruissement du vent dans les feuilles, le murmure de la rivière, les chants des oiseaux… Je n’ai pas vraiment envie de bouger… Je me sens bien, à poil, au milieu de la nature… Je ne pense à rien, je regarde les feuilles qui bougent, le ciel est bleu, la vie est belle… Et puis il y a ce petit bruit qui vient casser cette belle harmonie… Je relève doucement la tête pour regarder vers la rivière, je la baisse aussitôt parce que là, à une dizaine de mètres de moi, sur l’autre rive, il y a une fille, enfin une jeune femme… Sans faire de bruit, je roule sur le ventre et je glisse la tête entre les fougères…
C’est bien une femme, une vingtaine d’années… Elle est brune, ce qui n’est pas vraiment étonnant dans ces contrées… Des cheveux très longs… Un visage ovale, de grands yeux, une bouche bien dessinée… Elle est belle, pas cette beauté artificielle, pas cette beauté des magazines sur papier glacé… Elle fait un peu sauvageonne mais maquillée et en tailleur, cette fille ferait un malheur ! Assise sur une pierre elle jette des cailloux dans l’eau… Je ne suis pas voyeur de nature mais je n’ai pas vraiment envie de me retrouver nu devant elle…
Elle reste là un bon moment… Puis se lève…
Elle porte un petit short noir et un petit haut assez moulant de couleur rose… Sans être grande, elle est extrêmement bien foutue, une taille fine, des seins pas trop gros mais pas petits non plus, les hanches sont bien dessinées et les jambes superbes… Sa peau est brune. D’un geste si naturel et sensuel que j’ai dans un premier temps du mal à en saisir les conséquences, elle fait passer son petit haut par-dessus ses épaules. Elle ôte ensuite son short… Elle est nue devant moi… Aucune marque de bronzage ne vient perturber l’harmonie de ce corps… Les seins sont fermes, droits. Les aréoles rosées se démarquent franchement de la couleur de sa peau, elles ont des reflets nacrés… Entre ses jambes, une orgueilleuse toison brune attire le regard… Elle glisse dans l’eau, s’immerge totalement, nageant juste sous la surface de l’eau, ses cheveux semble voler autour d’elle, elle reprend sa respiration et replonge, m’offrant par le fait une vue extraordinaire sur ses fesses… Puis elle se hisse sur le rocher plat et se met debout, les bras en croix, elle se laisse sécher par les rayons du soleil et la caresse du vent chaud…
Elle est plus proche de moi, je distingue les tétons turgescents et les gouttes d’eau qui coulent sur sa peau brune… Ses cheveux sont incroyablement longs puisqu’ils arrivent à la moitié de ses fesses… Elle a un très joli petit cul, ferme et bombé, comme celui des africaines mais pas aussi prononcé… L’harmonie générale de ce corps est extraordinaire… Et cette sensualité… Je sais que ce n’est pas facile à restituer mais sa façon de bouger est unique… Comme une danse… Comme si j’étais en plein rêve…
Mais je ne rêve pas…
De fines gouttes d’eau scintillent dans ses poils pubiens… Elle se remet à l’eau, bascule sur le dos, fait la planche… Ses seins émergent, l’eau fait ressembler ses aréoles à des pastilles de nacre… Ses jambes battent l’eau, de superbes jambes… Dessinées sans être musclées…
Je n’en perds pas une miette… Honteux de jouer les voyeurs mais fasciné par le spectacle qu’elle m’offre… Elle nage vers ses le rocher sur lequel elle était assise lorsque je l’ai vue pour la première fois… Se hisse dessus et entreprend de se sécher… Puis, avec la même sensualité qu’au déshabillage, elle se rhabille… Elle s’éloigne…
Dix ans plus tard…
J’étais là à plat ventre dans l’herbe… J’ai attendu quelques minutes avant de me relever… Je me suis habillé et je suis retourné à la voiture… Je m’y suis engouffré et j’ai démarré en direction du premier village… Là, j’ai fait le point sur la carte, je voulais savoir ou j’étais… J’ai identifié deux endroits d’où elle pouvait venir. Je me suis installé dans le premier camping et pendant trois jours, je l’ai cherché… C’était arrivé à un point ou les gens commençaient à me regarder de travers, un étranger qui tourne, l’air de chercher quelque chose… J’ai interrogé des filles de son âge mais malgré la description, il semblait que personne ne la connaissait… Le soir du troisième jour, alors que je commençais à me résigner, je l’ai croisé sur la route… J’ai freiné si fort en la voyant que la voiture est partie de travers et je me suis retrouvé au fossé… Sous le coup de la frayeur et de l’émotion de l’avoir retrouvée, j’avais du mal à me comprendre ce qu’elle me disait… Sa voix était douce, aussi sensuelle qu’elle. Ça m’a choqué parce beaucoup d’Espagnoles ont une voix forte et un peu nasillarde… Elle est partie en courant et est revenue quelques minutes plus tard avec son père… Il m’a tiré du fossé et devant mon état, m’a invité à dîner… Pendant le repas, je ne pouvais que la regarder, amoureux fou… Parfois, nos regards se rencontraient et je baissais les yeux… Sa mère me regardait amusée, je pense qu’elle s’était rendue compte de mon émoi.
Après le dîner, son père m’a suggéré d’accompagner sa fille à la fête du village… Un petit bal en plein air… Mon espagnol n’était pas mauvais mais j’ai à peine pu répondre… Mais j’ai dit ok et elle m’a sourit… Je suis retourné me doucher et me changer… Une vingtaine de minutes plus tard, j’étais devant sa porte, elle est sortie… Elle portait une mini jupe en jean, un chemisier blanc et de fins escarpins à talons hauts… Légèrement maquillée, elle n’en était que plus belle…
Nous nous sommes mariés deux ans plus tard. Nos trois filles lui ressemblent… Je suis un homme heureux…
A toi, Manuela, mon amour