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n° 07744Fiche technique12031 caractères12031
Temps de lecture estimé : 8 mn
22/09/04
Résumé:  L'émulation intellectuelle de deux jeunes cachait leur désir.
Critères:  hh école intermast fellation init
Auteur : Denis      
Marin


Pour comprendre ce qu’on devient, il faut parfois revenir sur d’innocents souvenirs. Je m’explique. Quand j’étais en seconde, je n’avais aucune idée de mes préférences sexuelles. J’étais un élève moyen, un peu laborieux, assez joli garçon, déconneur. Je m’arrangeais pour m’asseoir au fond de la classe, de préférence à côté de types drôles. Jamais à côté de filles puisque le lycée n’était pas mixte. Les filles nous en parlions tout le temps. Les images pornos circulaient, arrachées à des magazines : nous étions encore loin du téléchargement et de l’échange par mail. J’étais un garçon très obsédé. J’y pensais tout le temps et, même en cours, il m’était difficile de chasser les images de femmes nues ou s’embrassant ainsi que tout les fantasmes que j’avais dans la tête. Je me laissais donc très facilement envahir et distraire par des scénarios qui me mettaient dans des excitations m’obligeant souvent à aller aux toilettes à l’intercours, ou à la récréation.


La plupart des profs ne s’apercevaient pas ou choisissaient d’ignorer mon absolu manque de concentration. À part mademoiselle R., ma prof principale que j’avais en français et en latin et qui avait décidé de me mettre au boulot. Elle avait commencé par me séparer de mes copains. Ensuite, en cours, elle me sollicitait tout le temps, m’interrogeait, me faisait lire, me faisait aller au tableau. Je n’avais plus trop le temps de penser à tous mes fantasmes car j’étais sur le qui vive. En latin, j’étais à côté du meilleur de la classe, Marin. On n’était à priori pas potes. Mais petit à petit comme je progressais, une sorte d’émulation à commencé à naître. Il était meilleur que moi, je voulais atteindre son niveau. La prof favorisait bien évidemment cette compétition. J’attendais les cours de latin qui me mettaient dans un état d’excitation intellectuelle assez forte. J’avais beau essayer d’atteindre son niveau, j’en restais loin. Il progressait lui aussi. Mais il n’essayait pas du tout de

m’enfoncer. Moi-même j’avais tendance à être tête en l’air, à oublier mon livre de textes, ou mon dictionnaire et il précédait toujours ma demande : il mettait le livre au milieu et on bossait ensemble. J’aimais bien ces situations. Je rapprochais ma chaise, on se souriait et on plongeait sur le texte. J’avais l’impression qu’on bossait mieux, en tout cas moi je bossais mieux. Je me suis mis à ne prendre mes affaires au complet qu’une fois sur deux, parfois moins. Il avait toujours ce sourire complice et bienveillant quand il voyait mon visage faussement ennuyé. Du plat de la main, il approchait le livre ouvert. Je rapprochais ma chaise, nos épaules se touchaient presque. Se touchaient même carrément au fur et à mesure que la concentration nous gagnait. Comme si nos corps s’unissaient pour mieux accompagner nos esprits. Curieux comme inconsciemment nos corps se cherchaient. On ne s’en rendait pas compte mais nous finissions le cours, nos cuisses presque en lutte l’une contre l’autre, le visage échauffé, parfois joues contre joues. Nous bossions, nous voulions être les meilleurs.


Evidemment la prof avait du remarquer quelque chose car elle nous changea de place. Pour moi ce fut un vrai déchirement. Sans que je sache pourquoi, ce déplacement me parut injuste et il me mit mal à l’aise. Je n’osais plus parler à Marin qui, sans m’éviter, ne me donnait aucun signe de sympathie. Mes résultats se maintenaient mais je n’avais plus du tout le même entrain. Alors un jour, je demandais à Marin si ça ne lui disait pas qu’on bosse ensemble de temps en temps en dehors des cours pour continuer à progresser. J’avais eu un peu de mal, je ne sais pas pourquoi, à lui demander mais il accepta tout de suite en me souriant.


Et voilà c’est comme ça qu’on a commencé à se voir le mercredi après-midi. J’arrivais chez lui vers 15 heures, je repartais à 18 heures. On ne faisait pas que du latin, on en profitait pour bosser d’autres matières. Comme j’étais bon en math je l’aidais. C’étaient des moments de grande concentration. En général, on faisait ça chez lui car il avait un grand bureau. Contrairement au mien, on pouvait bosser à deux dessus. Mais comme en latin quand on nous laissait nous mettre l’un à côté de l’autre, on avait tendance à beaucoup nous rapprocher. En réalité, on passait l’après-midi quasiment sans bouger, en contact permanent, et on bossait bien. Comme ça nous réussissait, le rendez-vous du mercredi à commencé à devenir régulier. Parfois je venais le mardi soir. On faisait nos devoirs courants jusqu’au dîner et ensuite on allait dans la salle de télé regarder un film. Instinctivement quand on n’était que tous les deux, on s’asseyait côte à côte. Après le film, on se couchait pour nous lever tôt le mercredi. Avec lui j’avais vraiment envie d’être sérieux. Et aussi de bosser pour qu’on soit l’un près de l’autre. Quelque chose d’un peu bizarre se passait. J’avais beau être à fond dans le boulot, je ne pouvais plus ignorer certaines érections quand nos visages se frôlaient ou que nos cuisses ne décollaient pas l’une de l’autre. Je ne pouvais pas ignorer ses quelques apparitions dans des rêves érotiques ou au cours de masturbations. Mais c’était furtif et très facilement recouvert par des images de filles. Seulement j’avais de plus en plus de mal à me concentrer quand on était ensemble. C’était terrible car j’avais peur que si on ne bossait plus aussi bien, on ne puisse plus justifier de continuer à se voir. Et j’étais de plus en plus impatient à chaque fois d’aller chez lui. Il faisait comme si de rien n’était. Je passais des après-midi entières, contre lui, à essayer de chasser des pensées de plus en plus envahissantes pour pouvoir me concentrer. Le soir quand on se couchait, lui dans son lit, moi sur le matelas au pied du sien, j’avais de plus en plus de mal à ne pas le regarder enlever ses vêtements, baisser son slip et passer le bas de pyjama. Il me donnait l’impression de prendre son temps, je regardais son ventre, le pli de l’aine sans avoir aucune autre idée. Plus tard quand nous étions dans le noir, je ne pouvais m’empêcher de me caresser en me rappelant cette partie de son corps, tout en essayant de chasser de mon rêve son sexe que j’avais à peine entrevu. Entre nous, il n’était pas question de toutes ces discussions que j’avais avec mes copains déconneurs, on abordait toujours des sujets sérieux. Malgré l’allumage constant de contre-feux je me masturbais de plus en plus en pensant à lui mais jamais jusqu’au bout si bien que je ne faisais pas grand cas de cette évolution.


Mais on se voyait toujours autant. Et comme nos résultats à tous les deux allaient en s’améliorant on (nos familles) favorisait bien sûr nos rendez-vous. Aux vacances de Pâques on nous proposa même d’aller une semaine travailler dans la maison de sa grand-mère en Bretagne. Pour une fois que j’avais un copain sérieux. Arrivés là-bas nous nous sommes mis au boulot dans la grande chambre qu’on nous avait attribuée. Sa grand-mère était une femme très gentille qui était perpétuellement par monts et par vaux, elle nous fichait une paix royale. Avec Marin c’était la grande entente. On travaillait bien et le reste du temps on se baladait, on allait à la plage. Nous étions de plus en plus proches. Pour ne pas déranger sa grand-mère le soir, elle nous avait autorisé à mettre la télé dans notre chambre. Mais ça caillait vraiment. Alors nous la regardions sur son lit. Et là aussi nous éprouvions le besoin d’être épaule contre épaule. Un soir il s’est endormi. Je me tournai vers lui, le regardai longtemps, regardait son pantalon de jogging, respirait son odeur, et tout d’un coup j’eu une envie de l’embrasser, de le serrer contre moi, de lui baisser son pantalon. C’était horrible ce qui m’arrivait. Jamais je n’avais éprouvé une telle chose. Je suis resté comme ça plus d’une demi-heure. L’envie ne passait toujours pas. J’avais peur qu’il se réveille, qu’il voit la tâche humide qui apparaissait sur mon pantalon de pyjama et la bosse qui ne dégonflait pas. Je n’arrivai pas à bouger pourtant. Je savais bien qu’il fallait que j’éteigne la télé et que j’aille dans mon lit mais quelque chose de plus fort que moi a pris le contrôle. Sans savoir ce que je faisais je me suis approché de son cou, j’ai respiré cette odeur que j’aimais tant, cette peau fine et douce et je l’ai embrassé. Je suis resté longtemps dans son cou. Je crois qu’il ne dormait plus. Sa respiration s’était accélérée. Il avait cette petite rougeur aux joues des jours de travail. Et son pantalon a lui aussi faisait une bosse je crois (j’étais pas sûr). J’avais envie de la toucher. Mais c’était allé trop loin et dans une espèce de geste de survie je suis allé aux toilettes. Quand je suis revenu, il était sous les couvertures. J’ai éteint la télé et me suis couché. Silence dans la pièce. Il ne dormait pas. Soudain il a dit « tu dors ? ». J’ai fait « non ».



J’ai attendu un peu vainement de débander et j’ai couru dans le noir jusqu’à son lit. Combien de temps est on resté sans bouger, ou à tenter imperceptiblement de se rapprocher ? Nos jambes ont fini par se toucher, puis presque au même moment nous nous sommes retournés et enlacés. Nous nous tenions l’un contre l’autre très forts. Je sentais son pénis contre le mien. Je l’embrassais dans le cou. Lui pareil. Puis sur la bouche. Tous les deux on avait déjà embrassé des filles mais c’était la première fois qu’un baiser durait si longtemps. Et qu’il me donnait autant de plaisir. On a baissé nos pantalons et nos sexes se sont retrouvés l’un contre l’autre. On n’osait pas trop se les toucher mais nos mains allaient un peu partout sur le corps de l’autre. On s’est embrassé et caressé une bonne partie de la nuit. Puis on a éjaculé et on s’est endormis. Le lendemain matin ça m’a semblé tellement évident de me réveiller à côté de lui. De sentir le sperme qui remontait de sous les draps. De l’embrasser et qu’il me réponde. De nous masturber mutuellement. De descendre sous les draps pour chercher son pénis et le mettre dans ma bouche. De lécher et sucer le sexe d’un garçon. De l’embrasser ensuite et qu’il veuille m’embrasser lui aussi le sexe et le lécher et le sucer. Nous avons fait ça jusqu’à 10 heures puis il a bien fallu se lever pour dire au revoir à sa grand-mère qui partait pour la journée. Quelle aubaine ! Inutile de dire que nous sommes remontés ensuite dans notre chambre et avons recommencé à nous sucer et à nous toucher toute la journée. Le soir nous avons essayé de travailler mais à tour de rôle nous passions sous la table pour nous pomper alors on se mettait au lit pour pouvoir se le faire en même temps. Le lendemain comme sa grand-mère ne partait pas et qu’il faisait beau on a décidé d’aller se promener. Elle qui s’inquiétait de nous voir bosser comme des fous, nous encouragea. Mais à peine dans les bois déjà l’envie nous reprenait. Je le suçais longtemps dans une pauvre cahute abandonnée et pour la première fois il éjacula dans ma bouche. Pour la première fois il osa me dire qu’il avait envie de me pénétrer. Et pour la première fois la nuit venue un garçon m’encula. Ce fut divin. Et à partir du lendemain, nous n’avons plus travaillé. Mais heureusement nous avions pris de l’avance.