n° 07758 | Fiche technique | 25152 caractères | 25152Temps de lecture estimé : 15 mn | 23/09/04 |
Résumé: Un homme prépare sa chaste et belle épouse à s'offrir au désir d'autres hommes. | ||||
Critères: fh fhh couplus extracon extraoffre collègues amour volupté cérébral fetiche init | ||||
Auteur : Restif (Femmes, je vous aime...) Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Aux pieds de Cendrillon Chapitre 01 / 07 | Épisode suivant |
Note du rédacteur : le détail de l’histoire n’est pas authentique (encore que j’y aie mêlée beaucoup de faits et de noms inspirés de la réalité) ; mais les fantasmes, eux, sont authentiques : n’est-ce pas cela seul qui compte ?
J’ai 37 ans, Nathalie, ma femme, en a dix de moins. Sans doute cette différence d’âge n’est-elle pas étrangère à l’ascendant que j’exerce amoureusement sur elle. Y contribue aussi, toutefois, le simple fait que j’ai été le premier et l’unique homme dans la vie de Nathalie, que j’ai connue presque adolescente. J’ai eu la chance d’être l’homme par lequel cette jeune fille réservée, à peine sortie de la stricte éducation de ses parents, a découvert les secrets de son corps et du bonheur qu’elle pouvait donner.
Qu’est-ce donc qui, dans cette timide jeune fille, m’a d’abord séduit ? Ses grands yeux noirs, ses hanches de sultane, sa taille de guêpe, ses longs cheveux, ces seins qui, quel que soit le tissu qui la couvre, semblent narguer le désir et lancer aux hommes : «qu’attendez-vous pour m’empoigner ?» … Tous ces avantages auraient certes suffi à me procurer une douce félicité. Mais il y a avait plus : il y avait cette vertu rougissante, cette pudeur virginale qui donne à chaque caresse l’audace enivrante d’un attentat.
Il y a plus érotique que l’impudeur : c’est la chasteté. Jamais une femme lascive ne donnera à un homme un soupçon des délices goûtées auprès d’une femme vertueuse qui rend les armes, frémissant de ses propres ivresses. Nathalie avait hérité du catholicisme de son enfance un sens du « péché » qui donnait à chacun de ses désirs l’intensité brûlante de l’interdit et un air de luxure aux moindres frémissements de sa chair. Le plaisir qu’elle prenait avec moi lui paraissait déjà la plus effrénée des licences ; longtemps elle n’aurait pu même envisager de désirer un autre homme que son mari.
Pourtant, je le reconnais, toute médaille a son revers et il m’est arrivé de trouver pesante la vertu de ma femme, trop irréprochable, trop soumise, trop pudique aussi… Nathalie était sensuelle, mais cette sensualité était quelque peu corsetée dans la convenance dont elle s’était fait une religion. Il manquait à notre vie amoureuse ce grain de déraison qui rend une femme irremplaçable. C’est pourquoi, si fort que fût mon attachement à elle, je l’avais parfois trompée. Parce que j’avais trouvé chez d’autres jeunes femmes, plus insouciantes et plus folles, cette absence de retenue, cette volonté de jouir et d’assumer fièrement tous ses désirs, qui manquaient à ma chaste épouse. Récemment encore, nous avions été au bord du divorce, et sans doute aurais-je franchi le pas si…
Dois-je le dire ? Puis-je le dire sans faire sourire ? J’ai suggéré que Nathalie était si raisonnable que je trouvais ailleurs la satisfaction de mes caprices érotiques les moins ordinaires. Cela n’est pas vrai pour le plus important d’entre eux. Ce n’est en effet qu’avec ma femme que je peux assouvir mon fantasme le plus personnel : mon goût immodéré pour les pieds féminins. Une passion que je nourris depuis l’enfance et qui ne s’est jamais assoupie. Une passion qui me fait préférer à toutes les caresses et à tous les baisers la forme, le contact, le goût et le parfum d’un pied de femme.
Or, en ce domaine, Nathalie n’aura jamais d’égale. Non seulement parce que ses pieds sont divins - petits (36), soignés, fins et tendres comme une peau d’enfant, cambrés comme une lyre - mais parce que, chose curieuse, elle a toujours complu à mes caprices fétichistes. Jamais elle n’a, comme d’autres, limité mon accès à ses pieds, fût-ce d’un sourire gêné ou ironique ; j’ose même dire qu’elle l’encourage, qu’elle en jouit, adorant se faire masser, caresser et embrasser les pieds. Et pourquoi, du reste, s’y refuserait-elle ? Elle semble savoir, sans jamais l’avouer, qu’elle me tient par l’irrésistible attrait de ses pieds, que je ne quitterai jamais une femme qui accepte avec autant de grâce d’assouvir un fantasme aussi vital. Elle jouit de sentir mon sexe gonfler dans son ventre lorsque, l’ayant pénétrée, je saisis ses deux pieds, les joins l’un à l’autre, et plonge éperdument mon visage dans ce masque de volupté : là, je respire jusqu’à l’ivresse cette odeur mêlée de cuir et de chair, j’en mordille et mange un à un les orteils, suçant longuement le pouce, comme une glace ou comme un sexe, passant longuement ma langue dans les délicats interstices ; je lèche avec amour la plante de ses deux pieds, me repaissant de leur goût salé. Jamais ma jouissance n’est plus grande que lorsque je déverse ma semence dans son ventre au moment même où j’aspire le parfum entêtant de ces deux joyaux. Aucune de mes maîtresses, ni avant elle, ni après, n’a jamais su me donner un tel plaisir, un plaisir dans lequel la femme n’a qu’à dire : « je consens » pour ouvrir à son amant les portes de l’extase. Si étrange que cela paraisse ma fidélité à Nathalie ne s’explique peut-être pas autrement que par la puissance érotique de ses pieds merveilleux.
S’étonnera-t-on, dès lors que l’aventure récente vécue par notre couple, cette aventure qui a changé tant de chose entre nous, ait commencé, elle aussi, en quelque sorte, par ses pieds ? Mais il faut que je m’explique.
C’était il y a six mois. Nathalie, qui enseigne dans un lycée technique, s’était faite ce soir-là particulièrement jolie pour la « soirée de l’Amicale des enseignants». Inutile de préciser que je n’ai pas l’habitude de l’accompagner à ces « festivités » et que je préférai, une fois de plus, travailler à mon prochain recueil de nouvelles. Mais il me plaisait d’observer avec quel soin ma prude épouse s’habillait, faisait ses essayages devant la glace, changeant cinq ou six fois de robe. Pour moi, ces séances avaient un double attrait : Nathalie mettait, à chaque fois, des robes plus avantageuses, plus courtes, plus moulantes, et je trouvais le spectacle particulièrement excitant ; mais comme elle changeait constamment d’avis (et que je ne faisais rien pour lui éclaircir les idées, m’amusant à perturber son défilé privé en lui baisotant le cou ou en lui prodiguant des caresses), elle était amenée à se déshabiller aussi souvent.
Or, quoi de plus excitant qu’une femme nue, sinon… une femme qui se dénude ? Elle était charmante, toute en séduction candide, toute de grâce virginale. Last but not least, c’est moi qui, ce soir-là, insistai pour lui peindre les ongles des pieds, d’un très léger vernis rose : je n’avais, en le faisant, qu’une idée en tête, une idée impure qui m’étonnait moi-même : ses pieds merveilleux, qu’elle allait mettre dans ces sandales qui les ferait voir dans toute leur splendeur, ne manqueraient pas d’attirer les regards gourmands de ses collègues. Au lycée, ma jolie femme n’avait guère de concurrentes, ni pour la jeunesse, ni pour la beauté.
« Est-ce que je te plais ? », me lança-t-elle, mutine, avant de partir. « Il n’y a pas qu’à moi que tu vas plaire, je te le garantis : tous tes collègues vont fondre ! » J’étais sincère : je ne l’avais jamais connue si attirante : dans une robe noire fort courte, laissant nus les bras, découvrant largement le dos, fort décolletée, les jambes lisses et brillantes, les pieds frais et menus, les ongles étincelants de rose… je l’aurais volontiers retenue, mais c’était l’heure et elle partit.
Elle revint fort tard, vers deux heures du matin, alors que j’étais encore, sans doute sous le coup d’une excitation persistante, en train d’écrire à mon ordinateur. Je lui demandai si sa soirée s’était bien passée. « Très bien », répondit-elle, d’une voix un peu inhabituelle. « Avec quels collègues t’es-tu retrouvée ? », poursuivis-je. « En fait, j’ai passé toute la soirée dans un coin du salon, à papoter… avec Christian », dit-elle en baissant légèrement les yeux et en souriant, un peu gênée. Tiens, tiens. Christian, c’est un jeune collègue de son âge, prof de mathématiques, arrivé depuis deux ans au lycée. Je devinais que Nathalie voulait me dire quelque chose, mais qu’elle n’osait pas. Je l’encourageai à aller plus loin. « Oui, je vois, ce jeune collègue que tu trouves très sympa. Je me souviens, tu m’avais dit qu’il était d’une beauté toute féminine et tu t’interrogeais même sur sa sexualité Je suis content qu’il t’ait permis de ne pas t’ennuyer. Et j’espère qu’il t’a trouvée belle ! » Nathalie sourit, et rougit.
Disant cela, elle baissait les yeux. Je fus un moment interdit, m’attendant à tout, puis je la rassurai :
Je la regardais sans rien dire. Curieusement, tout à coup, l’idée de ne plus « rien risquer » m’apparaissait douloureuse.
Je lui souris, j’étais inexplicablement ému par toutes ces confessions, si osées et si innocentes à la fois. Une manière d’avouer, presque à son insu, que revenir avec son collègue eût été s’exposer à une tentation périlleuse… Un trouble inédit s’insinuait en moi: je ne pouvais chasser de mon esprit l’image de ma femme en train de se laisser convoiter par cet homme ; or, au lieu d’en subir tous les tourments de la jalousie, je ne ressentais qu’excitation. Sans y penser, je me pris au jeu.
« Oui, c’est fort coquin, finalement, poursuivis-je. N’importe quelle femme peut montrer ses pieds à n’importe quel homme. Rien de tel pour les seins ou les fesses, réservés à l’intimité. Personne ne te taxera d’indécence parce que tu montres tes pieds nus dans des sandales, et pourtant, un beau pied peut être aussi enivrant qu’un joli sein, tu es bien placée pour le savoir. Il y a là une inconséquence à laquelle nos censeurs n’ont pas suffisamment réfléchi.
Profitant de son silence gêné, je poussai mon avantage :
«
Donc, tu pouvais tranquillement montrer tes pieds à Christian, n’est-ce pas ? et tu ne t’en es pas privée, apparemment. Et lui pendant ce temps là, il se mourait de désir, le pauvre homme.
« Tes pieds nus, tes petits ongles peints avec amour, étalés sous ses yeux, toute une soirée. Quelle torture ! C’est un peu comme si tu avais déposé, à quelques centimètres de ses mains et de sa bouche, toute ta nudité, toute ta nudité en miniature, comprends-tu ? et que tu lui avais dit : «Regarde, mais surtout ne touche pas.» Tout ton corps se trouvait là, exposé, dans le galbe de ce pied nu, dans ce dégradé de rose, dans ces fins orteils, mobiles et contenus par de fines lanières de cuir, offerts au désir de l’homme. Lorsque tu tendais la jambe devant lui, l’air ingénu, c’était une manière de lui dire : «Devines-tu comme je suis belle sous ma robe, devines-tu que je t’offre ici le spectacle de mon corps nu, offert à tes regards, à tes caresses ?» »
Je m’agenouillai, lui ôtai ses sandales ; les fins lacets avaient laissé une très légère marque et le contact prolongé avec la semelle donnait à la plante des pieds, juste sous les orteils, cette très légère moiteur qui m’étourdissait.
Je conclus mon blason par une provocation calculée :
« Si tu faisais l’amour avec lui, tu lui donnerais tes petits pieds à savourer ?
Elle était à présent entièrement nue. Je m’étais couché sur elle, ma verge tendue posée sur la toison de ton sexe.
« Sais-tu, s’il s’était collé à toi, son sexe n’aurait pas été beaucoup plus loin du tien que le mien à présent. Un ou deux millimètres de tissu, à peine, auraient séparé vos deux désirs…
N’y tenant plus, j’entrai en elle, dans la chaleur humide et hospitalière de sa caverne. J’avais l’impression de faire l’amour à une inconnue.
Je savais que je refermais par ce mot le piège sur ma femme, que j’ébranlais ses dernières défenses. Fidèle et sentimentale, Nathalie ne pourrait pas imaginer s’offrir à un homme sans amour. Le mot amour était le sésame qui ouvrait la porte de tous ses désirs.
À qui adressait-elle cette déclaration ? Il était devenu impossible de le savoir, j’avais obtenu ce que je voulais depuis une heure : nous étions trois dans le lit. Je ne l’avais jamais sentie si réceptive, si offerte, si disponible. Je poussai le jeu plus loin encore. - Veux-tu me faire plaisir ? Tu vas répéter après moi tout ce que je te dirai, promets-le-moi, sans discuter, s’il te plaît.
Elle n’avait jamais prononcé ce mot au cours de nos rapports. J’insistai :
Et elle répéta, rougissante, confuse, perdue.
Quelques secondes de silence, un halètement d’hésitation et tout à coup, elle consentit. Elle murmura d’abord, d’une voix tremblante, « oui, Christian, je t’aime », puis d’une voix de plus en plus forte, plus assurée, « oui, Christian, je t’aime ». Plusieurs fois, de plus en plus fort, hurlant, au milieu des râles de plaisir, mordant mon épaule, et moi qui l’accompagnais comme un cheval fou, ne sachant plus où mettre ma bouche, baisant ses lèvres, respirant ses pieds, suçant ses seins, pénétrant de mon doigt son anus, hors de moi. «Sens son désir en toi, sens son sexe en toi !», criai-je. Oui, Christian, je t’aime. Et voici que soudain elle ne se connaissait plus, c’était à son tour de trouver les mots, sans que je les lui souffle. Christian, je te veux, entre en moi, prends-moi, Christian, désire-moi, prends-moi mon chéri, jouis en moi, jouis dans mon sexe qui t’attend, je t’ai désiré toute la soirée, tous ces derniers mois je t’ai désiré, Christian je t’aime jouis mon amour jouis je suis toute à toi, oui, mon amour tu es fort, ton désir est fort, mon sexe et plein de toi, jouis, jouis ! Elle était loin, très loin, collée contre moi, agonisante et pleine. Où allèrent ses derniers mots, vers quel ciel, je ne sais, c’était l’extase, c’était beau, c’était une bête, c’était un ange.