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Temps de lecture estimé : 14 mn
27/09/04
Résumé:  Mon entrée en faculté. Je me découvre un grand intérêt pour les cours, motivée par une rencontre providentielle.
Critères:  fh jeunes init pénétratio amour grosseins intermast
Auteur : Monstrogoth      
Annabelle


Je venais d’avoir mon bac et j’entrai en faculté avec les plus belles aspirations. Je me faisais une idée sérieuse de mon plan d’étude, de mon assiduité et de la discipline à observer. J’espérais aussi faire quelques rencontres, et pourquoi pas avoir une petite amie. D’un caractère réservé et peu sortant, je n’étais pas du genre à conter fleurette, à aborder une fille.


Je faisais un deug scientifique, il y avait peu de filles, trop peu… mais je regardais d’un air distrait et je n’avais pas remarqué celle pour qui dès lors je soupirais. À première vue, elle n’était guère jolie… Il y avait cependant quelque chose malgré tout qui retenait le regard, quelque chose de très décisif et dont jusqu’alors j’accordais peu d’importance. Quand elle était descendue des marches de l’amphi, deux énormes masses se soulevaient sous ses vêtements et tressautaient vigoureusement, comme prenant vie pour s’affirmer. Malgré l’ampleur d’un pull qui dissimulait de pareilles rondeurs, elles étaient si remarquables que j’ouvrais de grands yeux pour en considérer le volume. Je faillis éclater de rire, mais me retint en détournant mon regard ; et le reportant sur le tableau, je mis en ordre mes papiers, prêt à suivre le cour.


Je croyais le chapitre clos, mais souvent je revoyais en pensée cette poitrine opulente ; et j’avais beau faire, elle finit par m’occuper tout-à-fait.


Dès lors, je rêvais d’Annabelle et de ses seins merveilleux. Cela m’aidait de fréquenter les mêmes amphis qu’elle, je pouvais la voir souvent. C’était désormais ma première motivation quand j’assistais aux cours. La voir distraitement sans en avoir l’air, m’asseoir non loin d’elle pour tenter d’apprécier ses formes.


Quand j’avais pu voir un morceau de gorge, si discret fut-il, où la peau blanche et nue me laissait deviner de plus précieux trésors, je pouvais m’en retourner chez moi, satisfait d’une journée si bien remplie. C’est plaisant à dire qu’un homme normalement constitué puisse se contenter de si peu ! mais j’étais encore puceau et j’avais une timidité que j’avais peine à surmonter et qui allait jusqu’à réfréner mes ardeurs quand j’approchais d’une fille.


Cependant, à force de ne pas vouloir me faire remarquer, j’eus l’effet tout contraire, et ma proximité constante ne laissait pas d’attirer quelquefois le regard d’Annabelle. Et un jour, par un regard discret qu’elle me jeta, accompagné d’un bref sourire, je compris qu’elle m’avait remarqué depuis longtemps. Nous échangions alors des « bonjours », puis quelques mots, et enfin un commencement de discussion. C’est ainsi que de temps en temps, nous prenions un verre, parlant de chose et d’autre, en gardant cette distance qu’elle même m’avait imposé, et que je respectais. Cela a bien pris trois mois avant qu’elle n’accepte de venir chez moi et que ne commence une certaine relation, qui ressemblait bien plus à de la camaraderie, hélas ! Certains soirs, quand j’avais préparé quelque chose, j’osais même lui proposer de manger chez moi, sans donner à ma demande une intention trop explicite. Elle acceptait avec cette retenue qui m’imposait toujours. Et nous regardions ensuite bêtement un film, assis sur le canapé.


Quand elle me quittait, je vitupérais d’avoir été un si parfait nigaud. Car même si j’étais content d’avoir eu sa présence auprès de moi, d’avoir senti son parfum, deviné ses seins hauts, d’avoir rêvé promener mes mains sous ses vêtements, mon imagination en délire exigeait plus de témérité, une audace de matamore. La présence physique d’Annabelle me paralysait toute et je sentais mon trouble quand j’étais avec elle. Il était impossible aussi qu’elle n’eut pas remarqué certaine déformation qui me raidissait.


Annabelle savait bien tout ce qu’elle m’inspirait. Cela se sentait dans ses regards, ses gestes, le comportement qu’elle avait avec moi. Dans mes moments de lucidité, je savais qu’elle en profitait, non seulement par ma manière d’être avec elle, - j’étais comme son petit toutou, - mais aussi et plus encore par les menus services que je lui rendais. Certes, ils n’étaient rien pris isolément mais dans leur accumulation, mes bons offices ressemblaient dans nos rapports à autre chose qu’à de l’amitié. C’était bien plus, du dévouement. En même temps, il m’était impossible de lui faire part de mes sentiments par une déclaration trop ouverte et dont je sentais déjà tout le ridicule. Il fallait que je ne fus plus moi-même pour oser sortir de mes gonds, et quand elle était chez moi, de me jeter sur elle et palper enfin cette chair, la presser contre la mienne.


Tant bien que mal, je me contentais de ce substitut que je pratiquais, de façon outrée, plusieurs fois par jour ; en général, tout juste quand elle me quittait. Tout frais encore de sa présence, la mémoire vive de ses paroles, de la couleur de ses vêtements, de sa poitrine extraordinaire qui touchait de si près la mienne, surtout rempli de son odeur, mon désir exaspéré atteignait alors une limite dangereuse, une angoisse presque insurmontable et que je devais réfréner immédiatement. C’est ainsi que pendant longtemps, j’usais et j’abusais de ce moyen pour calmer l’ardeur grandissante qu’elle avait fait naître en moi, de manière trop déraisonnable.


Je ne me serais jamais permis un geste déplacé, cependant tout mon être tendait effrontément vers elle, vers la volupté qu’elle dégageait et qui m’aurais été, je le sentais, une source intarissable de plaisir, si elle eut accepté d’y condescendre. En pensée, j’avais outrepassé toutes les bornes; mais la réalité était tout autre.


Dans l’usage même de ce palliatif, peu à peu, je me rendais compte que mon état empirait; et la sourde angoisse de ne jamais pouvoir me satisfaire dans les règles me rendit encore plus timide devant Annabelle. Plus cela me travaillait et moins j’agissais.



On était alors en mars. On se connaissait depuis plus de six mois et je voyais notre amitié s’installer sur un pied durable et menaçant. Par dessus tout, je craignais que dans cet intervalle elle ne se fasse un copain. Cette idée m’était un supplice et m’intimait à prendre des mesures drastiques.


Dans la capitale, j’avais tout à craindre ; d’autant qu’on la regardait fréquemment. Ce n’était pas qu’elle fut irrésistible. Annabelle a du charme, de la classe, mais elle n’est pas vraiment belle. Ses traits, par exemple, ne sont pas réguliers, un peu comme si son visage n’était retouché que par endroit, et négligé en d’autres. Elle a des sourcils très marqués qui tranchent avec son nez fin et droit. Si ses lèvres lippues révèlent un sourire éblouissant, son menton apparaît un peu trop fort et donne à son visage un air de sévérité. Ses longs cheveux châtains, qu’elle laisse flotter trop librement à mon goût, cachent en vérité une nuque magnifique et qui donne une idée de formes plus séduisantes. Mais surtout, surtout, ce sont ses seins hauts qui, même si elle s’est toujours efforcée de les dissimuler par des manœuvres savantes, ne peuvent donner le change. Annabelle possède une poitrine opulente et je ne doute pas que c’est là plus volontiers que s’arrêtent les yeux.


Constamment, quand je voyais un de ces regards, attardé impatiemment, je trépignais de rage ; et cela m’était davantage insupportable que je la voyais quelquefois trop conciliante. Elle devait se sentir flattée tandis que j’étais si malheureux.


Il me fallait oser. Viendra l’heure où je pourrais le regretter toute ma vie et c’est ce dernier sourire que je lui vis un jour que nous étions à marcher côte à côte et qu’un bouffon l’avait toisé avec une insistance presque grossière que je lui proposais de venir une nouvelle fois chez moi. Elle accepta, sans arrière pensée de mes intentions, car cela lui était maintenant devenu une habitude. Rien ne lui était jusqu’alors suspect. D’ailleurs, souvent elle était venue sans raison apparente, parce que je le lui avais proposé, parce qu’elle l’avait voulu, parce que la journée était encore longue et que nous ne savions plus comment user de nos heures… Pour en être arrivé là, à ce tête à tête innocent, il fallait qu’une certaine confiance se soit installée entre nous.


Sitôt la porte refermée, j’allumais la télé, elle se débarrassa de sa veste qu’elle jeta négligemment sur une chaise ; puis alla se servir un verre. Combien de situations si semblables s’étaient produites sans qu’il n’en résulta rien ! Je la raccompagnais ensuite chez elle ou à quelques encablures et nous nous quittions ainsi. Et pourtant ce jour-là ma volonté d’oser davantage par ce que je venais de voir m’inspira plus de témérité. Tandis qu’elle avait le dos tournée vers la télé, regardant une émission qui passait alors, sujet qui était le cadet de mes soucis, je m’approchais enfin d’elle avec justement ce désir qui m’irradiait. Annabelle tourna son visage de côté, me vit et mon visage peut-être reflétait quelque chose qu’elle n’avait pas encore vu, du moins aussi clairement qu’à ce jour, et un air interrogateur pouvait se lire dans ses yeux… Et voilà que devant ce regard, j’abdiquais pour la millième fois ! Ma volonté s’éteignait. À nouveau, je reprenais mon expression résignée qui lui était si coutumière. Elle prit place sur la canapé et éclata soudainement d’un franc rire. Une phrase débile de la télé avait suscité son hilarité…


C’était un calvaire de la voir, là, assise sur le canapé, installée comme chez elle, prenant ses aises ; elle, la femme pour qui mon désir jamais satisfait me donnait le soir des tortures que je ne savais plus calmer. Et l’idée que cela me serait si simple de la posséder, puisqu’elle était là, de me noyer dans la volupté sans qu’aucun obstacle ne m’arrêta que ses yeux sévères et ma velléité souffreteuse m’angoissait au point que j’en devenais inerte sans rien dire.


Allons donc, suis-je ainsi fait ? et qu’étaient devenues mes grandes résolutions ? Ce type qui fixait sa poitrine, qui avait exaspéré ma jalousie, ne me donnait-il plus tant d’alarmes ?


Je repensais alors à ce sourire qu’avait eu Annabelle. Si ce malotru avait vu ce sourire, s’il avait osé dans la seconde ce qui au bout de sept mois je regardais encore comme un acte héroïque, et si Annabelle eut acquiescé à des avances si promptes, tandis que j’en étais encore à deviser sur ma stratégie, l’évidence d’un péril si réel m’éclaira comme un feu ravageur. On pouvait me souffler Annabelle d’un jour à l’autre, et cela porta à mes nerfs une secousse décisive.


Annabelle avait remis sa veste et s’apprêtait à partir. Son départ si hâtif m’étonna, je lui en fis part ; en réponse, elle m’indiqua l’heure. Sans m’en rendre compte, mes réflexions avaient bien duré deux heures. Elle allait ouvrir la porte quand je l’arrêtais tout de bon. Je fis alors une chose incroyable, décidée dans l’urgence, mais qui répondait à tous mes vœux.


Je serrais Annabelle contre moi. Etonnée sans doute, mais sans marquer une surprise trop grande, elle n’opposa aucune résistance. Dans la crainte subite de la perdre, mes bras l’enserraient plus fortement encore et malgré l’obstacle de son chandail, je sentais contre mon torse la douce pression des seins plantureux.


Poitrine opulente, montagnes magiques à la cime desquelles le temps n’existe plus ! Heureuse providence qu’elle n’eut pas encore boutonné sa veste ! C’était déjà un enchantement que cette étroite intimité. Mes mains n’osaient descendre trop bas, je caressais son dos en sentant sous mes doigts la fine attache du soutien-gorge… Dire que si peu de chose me séparait du bonheur !


Hélas, il en est de trop court qu’on ne peut soi-même prolonger sans toucher à une réalité défectueuse et qui aurait un effet moins favorable. Quand je lui avais fait sentir l’intensité de mon désir, - désir qui s’était toujours caché devant elle, mais qui, pour la première fois, se manifestait dans toute sa virulence, - je voulais arriver immédiatement à cette possession complète et libératrice qui m’aurait enfin garanti de ma torpeur. Par sa réaction, lente mais décidée, il n’en était pas question.


Annabelle, doucement, s’écarta, et se libéra de l’étau de mes bras.



Et sa voix, loin d’avoir ce ton de reproche que je craignais, souscrivait, sans encore y consentir, à l’ardeur de ma flamme. Comme un chevalier à la conquête de son royaume n’attend plus que l’aval de sa belle pour monter au sommet de la gloire, j’attendais, moi, le couronnement de ma félicité. Car dans ces quelques mots, au sens desquels je pouvais voir une promesse, retentissait le triomphe du preux ! La belle avait clairement désignée son champion.




Le sommeil qui suit un moment pareil est très agité. Je n’arrivais pas à dormir, j’avais matière à tourner et retourner en tout sens cette journée, et chaque fois j’y voyais l’attente de la volupté. Je me levais, allais sur le pas de ma porte… bon sang, c’était là ! Je revoyais cette brève étreinte et le moment qui s’ensuivit. Pourquoi n’avais-je pas raccompagné Annabelle ? Ah oui, il m’en souvint à présent : elle avait refusé, prétextant une course… la belle excuse ! Car enfin, si j’avais pu faire une trotte avec elle, encore échauffé de la pression de sa poitrine, j’aurai pu, profitant de l’élan que m’avait donné mon audace, obtenir sur le champ la victoire, au lieu que dans la fuite, elle pouvait réfléchir, se dérober pour m’imposer des délais… C’était mon explication.




Je la retrouvais le lendemain, comme à mon habitude; elle marqua néanmoins une hésitation avant de venir chez moi, mais cette réticence était presque un assentiment, et en insistant un peu plus, elle consentit, avec la réserve de ne pas rester trop tard. J’avais décidé cette fois d’être plus entreprenant. Cela se traduisit par une approche progressive, presque martial. Tandis qu’elle était assise à l’extrémité du canapé, et moi à l’autre bout, d’une voix toujours timide mais qui s’affirmait… je parlais de la pluie. Ce sujet, plus anodin qu’une déclaration trop ouverte, me donnait de l’assurance ; et je gagnais centimètre par centimètre, la distance qui me séparait de ses rondeurs affriolantes. C’est ainsi que les nuages amoncelés, me permirent de goûter pour la première fois à ses lèvres pulpeuses, à mêler nos salives, nos langues, et mes mains se promenèrent sur ses hanches, pour remonter vers ses merveilles montagneuses, délice de la plus haute plaine. Quand je commençais à les palper, elle m’arrêta avec la même autorité que la veille, prétextant cette fois qu’il était trop tôt, qu’elle n’était pas encore prête.


Sacredioux ! Mordioux ! mille tonnerres !… Trop tôt ?


Résigné, je montrais le visage le plus triste ; ce que voyant, pour se faire pardonner, elle me gratifia du plus noueux des baisés. Nos langues s’enroulaient, nos lèvres s’entrechoquaient, se dévoraient tandis qu’à nouveau mes mains cherchaient les seins merveilleux; enfin jugeant que cela devenait périlleux pour elle, puisque ce baiser pouvait faire fondre ses défenses, elle se déroba une nouvelle fois. Et ce fut bel et bien finit.




Cependant, à force de dévouement, je finis par obtenir un triomphe complet. Ce fut début mai, dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 mai 1996, jour à jamais mémorable, et qui scelle à jamais mon entrée sur les guérets. J’abdiquais le plus pesant des fardeaux, et ma si chère Annabelle me fit homme, pour mon bonheur et le sien.


Le soleil depuis quelque temps dardait de plus brillants rayons, les robes des filles devenaient plus flottantes, les formes se dessinaient au travers et les sens échauffés finirent aussi par émoustiller ceux d’Annabelle.


Mon appartement brillait de propreté, je l’avais astiquer de fond en comble tout l’après-midi avant d’aller la retrouver, à l’entrée d’une pizzeria. Pendant le dîné, je la regardais dans les yeux, et lisant dans son regard l’attente du plaisir, j’avalais à peine mes tagliatelles. Autant dire que je voulais expédier rapidement ce repas. Mon appartement se trouvait à un quart d’heure de marche, j’étais si pressé que presque rien ne me reste de ces quinze minutes, j’avais peine à marcher, tendu que j’étais déjà par le plaisir. Néanmoins, quand la porte se fut refermée et que plus rien ne me séparait désormais de l’étreinte tant attendue, Annabelle s’assit sur le lit, se débarrassant de son gilet qu’elle déposa sur le dossier d’une chaise. Je pris place à côté d’elle.


C’est alors que je l’embrassais, doucement au début puis avec plus d’insistance, tandis que mes mains, de ses fesses qu’elle me permettait enfin de toucher à travers la résistance du pantalon, remontèrent vers cette vallée profonde, objet de tous mes transports. Mes lèvres quittèrent les siennes et descendirent sur son cou. Je la débarrassai rapidement de son chandail et je me retrouvais devant ces splendeurs qu’elle avait –ô stupeur ! renfermées dans un soutien-gorge des plus affriolants. Sans doute l’esprit se perd dans ce délice des yeux, et très vite je me débarrassais de tout entrave. Ces deux mamelles plantureuses se dressaient, orgueilleusement, les pointes dressées, tendues par le désir ; les auréoles étaient larges, foncées, la poitrine malgré son impressionnant volume était ferme et mes paumes avec ardeur en épousaient les contours, les pressant vigoureusement, les soupesant, appréciant pour la première fois la chair nue des seins d’Annabelle. Je les couvrais de baisers, suçant les cimes, passant de l’un à l’autre avec un appétit jamais rassasié.


Mes mains les happèrent, les secouèrent, les firent tressauter, les écartèrent puis les ramenèrent à les presser l’un l’autre, comme voulant les confondre.


Annabelle pendant ce temps glissait ses mains dans mes cheveux, grimaçant de plaisir.


J’en étais si occupé de cette poitrine, tant mes rêves en avaient fait une idée fixe que j’en oubliais le reste, et Annabelle me rappela à l’ordre en poussant ma tête doucement vers son nombril puis plus bas. Elle m’aida à la débarrasser de son pantalon. Sa culotte, d’un blanc échancrée, toute humide par le plaisir, contenait à grand peine une forêt de poils abondants qui s’échappaient en tous sens, de ses lèvres secrètes vers l’aine, des lèvres vers le nombril et sans doute dans la rainure des fesses. J’approchais ma tête de cette jungle, la senteur en était un peu forte, mais cette découverte de l’odor di femina, me jetait dans un tourbillon enivrant où l’on voit que tout est beau, où tout est merveilleux et bon.


Je faisais rouler sa culotte et Annabelle m’apparut dans toute la splendeur de sa nudité. Ses jambes très écartées offraient en toute impudeur le spectacle soyeux d’une toison fournie à laquelle se mêlait comme des gouttes de rosée. Ce n’est qu’en démêlant de mes doigts cette touffe et en approchant ma tête que je distinguais alors ses lèvres vermeilles, surmontées d’un petit bonnet rose. Toujours cette odeur capiteuse, délicieuse m’appelait à sa source et ne résistant plus, je glissais ma langue de haut en bas, m’abreuvant du divin nectar.


Jamais je n’avais approché de si près le sexe d’une femme, ni goûté à son jus, plus savoureux dans la primeur de la découverte. Annabelle gémissait, avait un début de râle et m’intimait à continuer. Je suçotais son clitoris tandis que je faisais aller et venir deux de mes doigts qui coulissaient à l’intérieur comme dans du velours. Annabelle se mordillait les lèvres, puis ce fut le tour de son index replié. La voir gémir ainsi mit le comble à ma concupiscence : j’avais assez attendu.


Je me redressais, la contemplais ; ses seins merveilleux, si haut dressés en leur pointe, une fois allongée, avaient cependant un peu perdu de leur volume. Mais elle était magnifique dans l’abandon de son désir.


Je commençais à déboutonner mon pantalon jean, Annabelle m’y aida. Très vite, je fus nu, raidi comme jamais. Je sentais alors que ce moment était l’un des plus solennels, l’un des plus beaux que j’eus jamais vécu . Quand le désir trop longtemps attendu trouve enfin sa délivrance, quand la possession entière comble tous les vœux, alors on sent toute l’intensité volcanique que procure ses allées et venues dans l’antre béant de la volupté.


Annabelle croisa ses jambes sur mon dos, je l’agrippais aux hanches, allant et venant, regardant fixement ses seins agités. Je savourais centimètre par centimètre l’entrée de ma virilité dans ce gouffre infini ; je ne pus longtemps me retenir, la jouissance suprême vînt très vite et me surprit au moment où je cherchais encore à la retarder : j’inondais son ventre en jets brûlants et saccadés tandis qu’Annabelle poussa un long râle qui finit en gémissement de bonheur.


Je restais encore à l’intérieur de son ventre, tant l’image de nos sexes soudés conservait, malgré l’arrêt momentané de ma lubricité, le prestige de notre fusion complète. C’était la possession si longtemps désirée enfin couronnée que je réalisais. Et c’était là ma plus grande félicité.


Je la possédais plusieurs fois cette nuit-là. Après quelques heures, il n’y eut pas un carré de peau où je n’eus déposé un baiser. Plus que tout, ce qui réveillait ma virilité, c’était de voir son sein palpitant, son sein gonflé et plein, et quand Annabelle, maintes fois comblée, me disait que je l’avais « fatigué », plus ardemment encore je pressais et baisais le sein royal.