n° 07799 | Fiche technique | 20693 caractères | 20693Temps de lecture estimé : 12 mn | 29/09/04 |
Résumé: Le journal d'Annick s'avère finalement plus intéressant qu'il n'y paraissait au départ | ||||
Critères: fh complexe laid(e)s revede fmast hmast journal lettre | ||||
Auteur : Jad |
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J’avais passé une longue nuit blanche, à renifler sa culotte et à découvrir ses petits secrets. Et surtout je m’étais abondamment masturbé. En un mot j’étais crevé.
J’ai profité que ce matin là tout le monde partait de bonne heure, y compris "my mother" qui avait rendez-vous avec une vieille amie, pour faire la grasse matinée. Et je me suis endormi avec la culotte de ma dulcinée sur le nez, profitant de ces effluves que je trouvais sublimes.
Je crois que j’ai fait des rêves très très érotiques. Lorsque je me suis réveillé, je me suis aperçu que je bandais comme un ours.
J’avais cherché désespérément dans son journal quelques lignes me concernant pour finalement tomber sur ce passage :
« Pascal, le copain de mon frère, est vraiment très gentil avec moi, trop gentil, trop prévenant, c’est louche, encore un de ceux qui me prennent en pitié. Et cette pitié me fait horreur. C’est dommage il est plutôt beau gosse… mais il me semble qu’il est surtout incroyablement timide et emprunté. Je l’ai vu avec Elodie, la copine du frangin, je suis certaine qu’elle lui plait, ça se sent, ça se voit. Mais avec elle il fait gaffe sur gaffe et, elle, ça la fait ricaner, elle en a rien à foutre de lui. »
Bonne psychologue ! C’est vrai que j’avais un faible pour cette belle blonde sculpturale et que je fantasmais sur elle depuis bien longtemps, avant même que Philippe n’en fasse son affaire.
« (…) Pascal est encore venu voir Philippe aujourd’hui. En arrivant, il m’a fait une bise plutôt appuyée, preuve qu’il manque lui aussi d’affection. Ensuite, je les entendais ricaner dans la chambre. Et moi j’étais assise à mon bureau et je n’arrivais pas à me concentrer sur cette satanée dissertation. À chaque fois qu’un homme vient à la maison ça me fait le même effet : Ca m’excite, ça m’énerve, je me sens comme une chienne, c’est plus fort que moi. Comme si, de ce mec, qui n’en a pourtant rien à foutre de moi, émanaient des effluves sexuelles, une espèce d’aura orgasmique qui se jette sur moi et investit tout mon corps, je me sens chaude, même brûlante, j’ai des envies salaces. J’imagine tout, j’ai envie de tout, c’est plus fort que moi, je ne peux pas me contenir, je brûle de l’intérieur d’un feu intense (…)
Lorsqu’il est parti et qu’il m’a fait la bise, je me suis aperçue qu’une fois de plus j’étais toute coulante d’envie. Je n’ai pas pu me soulager car mon frère était encore là, mais l’envie y était.
J’ai dû attendre ce soir d’être seule mais ce n’était plus pareil, l’excitation avait disparu. J’ai quand même imaginé qu’un copain de mon frère, Pascal ou alors quelqu’un d’autre, s’était introduit dans ma chambre et qu’abusait de moi. Je suis une détraquée, une grande malade, je le sais, j’aurais besoin d’une bonne psychanalyse.
(…) J’aurais surtout besoin d’un autre visage mais ça c’est une autre histoire. Ma grand-mère va m’aider, c’est certain, elle n’a plus un sou, ils lui ont tout piqué mais elle va se débrouiller, elle me l’a promis (…) Et si ça ne marche pas, au besoin je ferai la pute, je ferai des passes à la chaîne sur les aires d’autoroute, je suis prête à tout pour que l’on m’ôte cette horreur qui me fait office de visage »
Un autre passage, quelques pages plus loin :
« Pascal a été encore aujourd’hui très gentil. Je m’étais réveillée avec des idées très très noires mais, pendant que Philippe s’habillait, nous avons un peu discuté. Il a été adorable. Dommage qu’il me prenne, lui aussi, en pitié, sinon c’aurait pu être un bon copain et un grand réconfort en ces périodes difficiles. Lui a au moins un avantage par rapport à d’autres : Il ose me regarder dans les yeux comme s’il ne voyait pas ma disgrâce. Mais peut-être est-ce pour ne pas voir le reste qu’il centre mon regard sur mes yeux, il a trouvé ça comme parade. Pourtant je n’ai pas de jolis yeux, des yeux de cochon (sic, des yeux de cochonne)… mais le reste est de toute façon encore bien pire, je me déteste (…)
Pascal s’est disputé avec Philippe, mon frère le mène en bateau, c’est son souffre-douleur, presque son esclave. C’est lui qui tient la chandelle quand mon frangin drague les minettes (…)
Je ne sais trop pourquoi mais en les voyant discuter dans le séjour, il m’est venue l’idée saugrenue que Pascal me demandait en mariage. Nous nous étions donc mariés mais, malgré tous mes efforts pour le stimuler, il ne parvenait pas à consommer. ’Je suis trop moche, c’est ça, avoue, je suis trop moche’ c’est ce que je lui criais à la figure et il s’était mis à pleurer.
C’est dingue parfois, j’ai vraiment des idées de dingue. J’ai toujours dans l’idée que Pascal a une petite bite, pourtant, pour les avoir vus tous les deux côte à côte à la piscine, il me semble que son slip est beaucoup plus rempli que celui de mon frérot.
Si j’étais une fille normale je crois que j’essaierais plein de mecs jusqu’à trouver celui qui me convient. Mais si j’étais une fille normale je crois surtout que je ne serais pas aussi obsédée et que je me contenterais peut-être d’un amour platonique avec un amoureux transi que je tiendrais à l’écart de mon corps. Et si j’étais une fille normale je n’écrirais pas tout ça, je ne penserais pas tout ça, je ne serais pas ce que je suis, je ne serais pas : UN MONSTRE »
Et puis aussi, plus récemment :
« Les copains de mon frère ont passé toute l’après-midi dans le salon à jouer aux cartes. Il y avait Nicolas, Matthieu, Sébastien, Pascal et Philippe. Ils ont beaucoup bu mais je crois qu’ils n’ont pas osé attaquer la fumette, ma mère a horreur de ça, même si elle ne se fait plus guère d’illusion devant les frasques de son fils. Ils jouaient au tarot et je crois qu’ils jouaient du fric. Et moi, j’étais cloîtrée dans ma chambre. Je les entendais rire et brailler. Tous ces mecs à deux pas de ma chambrette, c’était pour moi infernal, je me sentais toute chose. Par deux fois, je suis allée aux toilettes et la seconde fois j’ai osé un regard dans la pièce. Matthieu, en me voyant, s’est penché vers Sébastien et lui a dit quelque chose à l’oreille. Je suis certaine qu’il s’agissait de moi car l’autre a relevé aussitôt la tête et, en me voyant, il a éclaté de rire. Ça devait être quelque chose comme : ’T’as pas envie de te tirer un monstre ?’. J’ai pris ça comme un coup de poignard en plein cœur. Il y a des choses qui font vraiment très très mal. Du coup, je suis allée m’enfermer dans ma chambre pour le restant de l’après-midi. J’ai même repoussé le verrou. Je me suis affalée sur mon lit et j’ai sangloté tout mon saoul pendant plus d’un quart d’heure.
Puis je me suis ressaisie ’Allons ma vieille, ça sert à rien tout ça, ça leur ferait trop plaisir de te voir ainsi’. J’ai essayé d’étudier mes cours mais sans conviction, le cœur n’y était pas. Alors je me suis assise sur le lit pour faire un gros câlin avec mon ours préféré. Au moins lui, il m’aime, et c’est bien le seul sur cette satanée planète, le seul avec peut-être ma grand-mère qui est une des rares à me comprendre.
(…)
Je ne pouvais pas ne pas les entendre, ils faisaient un boucan du tonnerre. Oublier leur présence eut été impossible. Le délire est revenu par la grande porte. J’ai imaginé que Philippe avait tout perdu, ses sous, sa montre, sa chère collection de timbres et qu’il cherchait à se ressaisir :
Mon frère savait-il que j’étais encore pucelle ? J’avais essayé de faire croire le contraire pour paraître ’normale’. Je prenais même la pilule et faisais tout pour que mes proches pensent que j’avais eu des expériences.
De toute façon, comme je l’ai déjà dit, je ne suis plus pucelle et ce depuis bien longtemps. Je me suis explosé la chatte et déchiré l’hymen avec des objets toujours plus gros. De sorte que désormais aucun mâle ne pourra plus me satisfaire entièrement.
A vrai dire, je ne connaissais pas trop les modalités des enchères en question mais je savais que j’allais passer à la casserole de toute façon. C’était pour ainsi dire… inévitable. Le gagnant devait m’avoir à son entière disposition, disposant de moi comme il l’entendrait et m’offrant aux autres s’il le souhaitait. Et Philippe, dans sa grande générosité avait même décidé que si c’était lui le gagnant il récupérerait bien entendu son précieux blé mais qu’il m’offrirait en compensation aux 4 hommes en rut.
Et moi, pendant ce temps, j’étais assise par terre dans un coin de la salle, attachée à un coin de la table, comme un animal que l’on emmène à l’abatoir.
Philippe et Matthieu triomphaient et se battaient tous les deux pour la première place. Dans un cas comme dans l’autre je savais que je serais traitée comme une moins que rien, « un trou à foutre ». Mais secrètement, dans mon cœur, j’espérais que Nicolas ou Pascal allaient se ressaisir. Ils étaient plus gentils, plus humains, je savais qu’avec eux je serais mieux traitée, il suffisait pour moi d’être une bonne esclave sexuelle et de souscrire à tous leurs désirs, ce dont en fait j’avais profondément envie.
Après ma déconvenue avec Olivier, Nicolas était devenu mon idole même si je dois avouer qu’avec lui c’était toujours ’Bonjour, bonsoir’. Mais on ne sait jamais, peut-être cachait-il bien son jeu (…) »
Tu parles qu’il le cachait son jeu. Il vivait à la colle avec une brunette incendiaire !
Qu’elle pense à Nicolas avant de penser à moi, ça m’a rendu incroyablement jaloux, à tel point que j’ai balancé le cahier à travers la pièce :
Ces derniers mots se sont étranglés dans ma gorge. Ça va pas la tête, je peux pas aimer ce monstre. Si je le peux, bien sûr que je le peux, et bien sûr que je l’aime.
Je me suis levé, il était midi passé, j’ai ramassé le cahier et je suis allé me doucher.
(Par la suite cette petite vicieuse indiquait qu’elle s’était branlée sur son lit en nous écoutant bavasser tous les cinq et elle avait joui, à ses propres dires « d’une façon incroyable et irraisonnée ».)
Ma mère est rentrée, nous avons déjeuner, ensuite je suis parti. J’avais des TPs.
Philippe était encore dans un de ses mauvais jours :
Nous avons coupé là cette conversation qui de toute façon partait en couille.
Je n’étais pas très fier de moi. Annick pétait les plombs et j’étais en grande partie responsable de cet état de fait. Je suis passé à la fac de science où ma tante travaillait comme secrétaire :
J’ai discrètement dégrafé le cahier avant de mettre la pile dans la photocopieuse. La grosse machine a tout avalé avant de tout recracher. Par chance, un étudiant venait de rentrer et j’ai pu faire mes petites affaires sans que ma tante vienne y fourrer son nez.
Revenu à la maison, j’ai eu beaucoup de mal à remettre les agrafes, ça ce voyait quand même qu’on y avait touché. Mais bon, le principal c’était de le restituer.
J’avais beaucoup réfléchi à la façon dont je pourrais m’y prendre. Dans un premier temps, j’avais imaginé que j’arriverais peut-être à me glisser dans l’appartement et que je remettrais le cahier à sa place. Mais plus j’y réfléchissais et plus cela me semblait problématique. Il y avait toutes les chances que quelqu’un me voit entrer et que par la suite on fasse le rapprochement. Je ne voulais surtout pas que son frère ou ses parents l’apprennent.
Qu’elle le sache elle, c’était inévitable, mais les autres cela ne les regardait en rien.
Eliminant de suite la confrontation directe, il restait grosso-modo 2 solutions :
_ Soit envoyer le paquet par la poste accompagné d’un petit mot rassurant.
_ Soit envoyer par mail un petit mot rassurant en lui indiquant où elle pourrait récupérer le paquet
J’optai pour la seconde solution. J’avais peur avec un paquet postal d’éveiller les soupçons, qu’il soit ouvert par un tiers et que quelqu’un ne découvre le pot aux roses.
D’un autre côté, j’avais une petite idée de là où j’allais mettre le paquet. Il y avait un petit appentis au fond de leur jardin avec sur les étagères un bordel indescriptible. En attendant la nuit, ce serait un jeu d’enfant de me glisser là-bas, les risques étaient minimes. Tout au plus leur horrible petit roquet se mettrait-il à aboyer.
La nuit venue j’ai rempli à bien cette mission avec un sentiment de toute puissance. Et revenu dans le bureau du pater je me suis mis à l’ordinateur.
« Très chère Annick,
Si vous me promettez de ne plus faire d’histoire à votre frère qui n’y est pour rien dans toute cette histoire et qui, je le jure devant Dieu, n’est au courant de rien…
… Je vous indiquerai, par retour de courrier, l’endroit précis où vous pourrez garder votre cahier.
Un ami qui vous veut du bien
PS : Vos parents non plus ne sont pas au fait de cette histoire, au cas où vous penseriez le contraire. Nous sommes les seuls dans ce petit secret : Vous et Moi »
J’avais utilisé le vouvoiement à dessein pour brouiller les cartes, dans un premier temps je n’avais guère envie de me dévoiler. Et je m’étais créé une boîte à lettre spécifique pour commettre ce forfait.
La réponse ne se fit pas attendre, le lendemain matin j’eus la surprise de découvrir dans ma boîte ce petit mot d’insulte :
« Qui que vous soyez, vous êtes une véritable ordure, je vous déteste. Ce que vous faîtes est méprisable, jamais je ne pourrai vous le pardonner.
Vous avez intérêt à me le rendre rapidement ce cahier, sinon je porte plainte pour effraction et je vous traîne en justice.
Je ne vous salue pas. Allez au diable. »
Sur quoi je répondis aussi sec (avant de partir à la fac le cœur léger).
« Ma chère Annick,
Je vous trouve encore plus belle quand vous vous mettez en colère.
Le petit cahier en question est dans l’appentis au fond de votre jardin sur la deuxième étage de droite, sous la vieille bourriche rouillée. Ne traînez plus, allez le récupérer.
Je vous trouve sublime, vous occupez toutes mes pensées.
Un ami sincère »
A midi, je fus accueilli froidement par my mother. Je crains un instant le pire mais finalement :
Et elle me jeta et la culotte d’Annick et un livre de cul.
C’est bien ça qui l’inquiétait, c’était une des premières fois que je ramenais une fille dans ma chambre, c’est du moins ce qu’elle croyait.
« Si vous étiez aussi sincère que cela, vous n’auriez pas eu le toupet de lire mes écrits. Tout cela ne vous regarde pas. Et je ne veux plus jamais entendre parler de vous. C’est bien clair ?
PS : Et si vous avez gardé des traces de mes écrits, je vous intime l’ordre de les détruire et de m’effacer de votre mémoire »
Ce post-scriptum à lui seul valait son pesant de cacahouètes.
« Très chère Annick,
Vous oublier m’est impossible car je vous porte trop loin dans mon cœur. Quant à vos écrits, ils sont au contraire tellement précieux pour moi que j’en prends le plus grand soin.
Me croirez-vous si je vous dis que je suis éperdu d’amour pour vous, je suis sûr que non, et pourtant chaque minute qui passe fait grandir cet amour… J’aimerais beaucoup discuter de tout ça avec vous et d’autres choses encore…
Avec la sincérité de mon amour pour vous »
A suivre…