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Temps de lecture estimé : 9 mn
05/10/04
Résumé:  Un visiteur, la nuit... Rêve ou réalité ?
Critères:  fh fhh inconnu fsoumise sandwich ecriv_f
Auteur : Diane Valmont
Le visiteur



Toutes les nuits, depuis quinze jours, il est là. En fait, il a commencé à me visiter après que Bruno et moi nous ayons rompu. Pour venir, il attend toujours que je dorme. Quand je me couche, je suis seule et, dans la nuit, il est là, à mes côtés. Je ne sais pas comment il fait, ni par où il passe. Il n’a pas la clé mais il entre comme s’il était chez lui pour repartir comme il est venu, avant que je ne me réveille. Le but de ses visites est évident : il vient pour me toucher, jouer avec mon corps, me procurer du plaisir et je lui donne satisfaction à chaque fois. Je le laisse faire, j’aime !


J’ai dit qu’il venait toutes les nuits, ce n’est pas tout à fait juste, deux nuits, sans raison, il n’est pas venu et lorsqu’il a daigné reparaître, il ne s’est même pas excusé. Pas un mot, rien. C’est comme la fois où, il y a trois jours, il est venu avec son copain. Pas une explication. Comme si tout cela était normal, naturel, comme s’il en avait le droit, comme s’il avait des droits sur moi, sur ma vie…


Mais il faudrait, peut-être, que je commence par le début sinon je risque de perdre le fil de mon récit, de ne plus être cohérente, crédible.


Donc, Bruno et moi nous nous sommes séparés. Après deux années de vie commune, l’usure nous a conduits tout droit à cette situation. Ça, plus le fait que je l’aie trouvé, rentrant à la maison plus tôt que prévu, au lit avec ma meilleure amie. À croire que les amies les plus chères ne servent qu’à piquer le mec de leur plus proche copine…


Ce sont les cris de plaisir qui m’ont attirée dans la chambre où je les ai surpris. Elle le chevauchait avec régularité, criant à chaque fois qu’elle s’empalait sur lui.

Je les ai fait sortir de ma vie sans même leur laisser le temps de se rhabiller. Ils ont dû le faire dans les escaliers ou sortir nus… De toute façon, je m’en fous !


Pendant la période qui a suivi, j’ai été comme folle, folle de chagrin. Je me suis repliée sur ma solitude, parlant seule, ne sortant que par nécessité, évitant les gens. J’ai même été très malade, j’ai fait un séjour à l’hôpital… Enfin, je crois… Tout est tellement confus dans ma tête depuis ce moment là…


Et puis une nuit, mon visiteur est venu. Il s’est glissé dans le lit à côté de moi, me communiquant sa chaleur. Je ne me suis pas défendue, au contraire, heureuse du contact de mon corps avec ce corps d’homme, de la langueur qui m’a engourdi les membres et l’esprit, sans appréhension ni répulsion. Quant au bout d’un long moment, ses mains se sont glissées sous mon tee-shirt, je n’ai même pas eu de recul, au contraire, j’attendais cet instant, le souhaitais de toutes mes fibres. À la limite, étonnée qu’il ait attendu tout ce temps.


Il a commencé par mes seins, les soupesant, les palpant, éprouvant la douceur de ma peau, son élasticité. Longuement, il les a caressés jusqu’à ce qu’ils deviennent gonflés, les mamelons durcis aussi gros que des framboises. Il les a malaxés sous ses paumes pour ensuite les faire rouler entre le pouce et l’index puis, pour finir, les étirer comme s’il voulait les arracher de leur implantation. Cela a duré longtemps, comme s’il n’était venu que pour me donner du plaisir grâce à ma poitrine. Il y est parvenu, j’ai eu un orgasme. C’était bien le premier auquel j’accédais par des caresses, si longues fussent-elles, sur mes seins. J’ai découvert à cette occasion cette possibilité qui m’a laissée surprise, à la limite de l’incrédulité. Mais je peux garantir que ça a bien eu lieu et que les sensations que j’en ai tirées ont été extraordinaires.


Il a, après m’avoir laissé un temps de récupération, repris son exploration dessinant des arabesques de ses doigts sur mon ventre, mes hanches, mes cuisses et mon bas-ventre. Ma toison l’a retenu un moment. Il a joué avec elle, glissant les doigts dans ma pilosité, la peignant doucement. Sensation rare empreinte de nouveauté car aucun de mes partenaires n’avait, jusqu’à présent pris le temps de s’y arrêter.


Oh, bien sûr, il ne s’en est pas tenu là ! D’un doigt léger, il a prospecté ma fente humide d’excitation. Pour lui faciliter les choses, j’ai écarté les jambes, me livrant ainsi sans réserve. Aucun recoin ne lui a échappé, ses doigts se sont insinués partout traçant tous les contours, toute la géographie de ce territoire délaissé depuis peu.


Ses investigations ont été lentes, méticuleuses me procurant des sensations voluptueuses insoupçonnées. Non pas que je sois vierge, loin de là, mais plus habituée à des possessions fougueuses qu’à une telle lenteur, une telle douceur, une telle écoute de mes réactions. J’ai, grâce à ses attentions, accédé plusieurs fois à des plaisirs intenses qui m’ont laissée repue, sans force, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, l’entrejambes ruisselant comme jamais.


Au matin, quand je me suis réveillée, il était parti mais impossible de douter de sa visite. Mon sexe était encore trempé et par endroits mes poils pubiens étaient collés entre eux par le fruit de mon plaisir nocturne.

Toute la journée, j’ai revécu par la pensée ma nuit passée et me suis installée avec la patience d’une chatte dans l’attente du moment où il serait de nouveau près de moi.


Je me suis couchée tôt et en prévision de sa visite me suis vêtue –ou devrais-je dire dévêtue- d’une adorable nuisette qui ne cache rien, ou si peu, qu’elle est, de mon point de vue, propre à intéresser un homme en lui procurant quelques fantasmes supplémentaires.


Comme la veille, il est venu. Il s’est montré doux, attentionné, attentif, tendre au point de me rendre fondante. Cette fois, il m’a fait l’amour, tirant de mon corps des sensations extrêmes, m’amenant à la plénitude tant intellectuelle que physique. Seule ombre au tableau, je n’ai pas osé, bien qu’en ayant très envie, le toucher, le caresser. Par contre, je le laisse jouer avec mon corps comme il le souhaite. J’en tire de telles sensations que j’aurais mauvaise grâce à m’en plaindre ou à lui interdire quoi que ce soit. Je suis maintenant totalement dépendante de lui, prête à céder à tous ses caprices pour mon plus grand plaisir.


Mais depuis notre rencontre, Dieu que les journées me paraissent longues !


Cette nuit encore a été extraordinaire. J’ai enfin osé poser la main sur lui. Il a apprécié, c’était palpable. Dans ma main son membre était dur. J’ai presque joui rien qu’en le touchant. C’était excitant au possible.

Chaque nuit apporte de plus en plus à notre relation et je crois que je l’aime. En tout cas, j’ai de plus en plus envie de lui, besoin de lui. Il a su révéler de la meilleure façon ma sensualité et de ce fait je suis disposée à accéder à tous ses désirs, à toutes ses demandes formulées ou non. Je me sens comme droguée, en totale dépendance et cet état me convient.


Les deux nuits suivantes, il a été fougueux tout en conservant sa douceur. J’ai répondu avec spontanéité à ses élans. Je me suis montrée lascive, inventive, louve, courtisane avec une joie perverse. Je me suis donnée entièrement à lui, vraiment donnée. Je lui ai offert ma bouche, mon sexe, même mes fesses. Il les a possédés avec entrain et satisfaction. J’ai lu dans son regard la fierté de me découvrir à la fois aussi soumise et aussi complice.


Le matin venu, je ressens de plus en plus un sentiment d’abandon et à chaque fois la frustration de ne pas le trouver à côté de moi à mon réveil. Où va-t-il quand il me quitte ? Que fait-il de ses journées ?

Je me sens maintenant totalement libérée à son égard. Finie la timidité et la retenue du début. J’ai la même audace vis à vis de lui que lui avec moi. Cette libération me permet d’atteindre des sommets de jouissance insoupçonnés jusqu’alors. Seule ombre au tableau, je me sens épuisée, à la limite de mes forces. Des cernes foncés soulignent mes yeux et j’ai perdu du poids. Visiblement mon entourage a perçu ce changement et j’ai droit chaque matin à des questions sur mon état de santé. Cette compassion m’emmerde ! Je fais ce que je veux de ma vie et n’ai de comptes à rendre à personne !


Pendant deux nuits, il n’est pas venu. J’ai vécu pendant les deux jours des instants affreux de doutes, de soupçons, endossant spontanément la responsabilité de son absence. Pourtant j’avais vraiment l’impression d’avoir fait tout ce qu’il fallait pour son plaisir, son bien-être. Où me suis-je trompée ? Peut-être est-il fâché des examens médicaux auxquels j’ai bien été forcée de me soumettre sous la pression de mon entourage ?

La troisième nuit a vu son retour près de moi. Cette fois, il est venu avec un de ses copains. Nous nous sommes retrouvés à trois dans le même lit, moi entre eux.


Pas un mot d’excuse de sa part, juste glissée à mon oreille la demande d’être gentille aussi avec son copain. Tellement heureuse de l’avoir retrouvé, je lui ai donné mon accord. Tout vaut mieux que la solitude et l’abandon. Il a ajouté, tout en m’embrassant dans le cou, que ça le rendrait heureux et l’attacherait encore plus à moi. Je n’avais pas besoin qu’il me le dise, dépendante de lui comme je le suis. Je ne lui ai rien répondu, me contentant de le regarder droit dans les yeux, peinée en mon for intérieur qu’il accepte de me partager mais bien décidée à en passer par où il voulait. J’étais, face à lui, totalement sans volonté ayant perdu ma capacité de décision, de refus, entièrement subjuguée, envoûtée.


Il a commencé par me dévêtir pour, ensuite, me caresser longuement. Pendant ce temps, l’autre s’est contenté de regarder sans rien faire. Ce n’est qu’après m’avoir fait accéder à mon premier orgasme qu’il a pris la main de son ami pour la poser sur moi. Dans un premier temps, ils m’ont touchée tous les deux, mêlant leurs doigts en des attouchements, des pénétrations identiques. Le cerveau vide, je n’ai plus été très vite que perceptions sensuelles intenses et volupté. Le fait de savoir que deux hommes en même temps s’occupaient à me dispenser du plaisir ajoutait encore à celui-ci, me faisait perdre pied.


A l’issue d’un temps assez long, enfin, le copain se couche sur moi et me pénètre. Il entre sans difficulté dans mon intimité ruisselante. Commence alors une chevauchée qui, très vite m’amène à l’extase. Comme il continue ses va-et-vient sans interruption je jouis encore et encore, presque de façon continue. Je gémis, je pleure, mon corps est agité de soubresauts incontrôlés. Toujours en moi, il roule sur le dos, m ’amène sur lui. C’est moi, maintenant qui imprime mon rythme, ne m’interrompant que lorsque le plaisir me submerge. Celui-ci passé, de ses mains accrochées à mes hanches, mon partenaire relance le mouvement. Je ne sais plus ce que je fais, je bredouille des mots sans suite, en plein délire sensuel.


C’est à ce moment qu’ils ont décidé de me prendre à deux en une double pénétration. Incroyable ! Jamais je n’aurais imaginé que cela puisse m’arriver un jour : Etre prise par deux hommes à la fois. Je me sens emplie comme jamais encore je ne l’avais été. Sentir ces deux membres autonomes bouger en moi me fait atteindre des paroxysmes de jouissance. Je crie, je hurle mon plaisir. Plaisir tellement intense que je m’évanouis.


Mon réveil le lendemain matin a été difficile. Je me sens épuisée mais bien malgré tout, sereine. Après la séance de la nuit, je pensais avoir mal, rien. C’est comme si rien ne s’était passé mis à part ma fente engluée, comme après chaque visite nocturne, rien à signaler.

J’en arrive logiquement à douter de la réalité de ces visites. Ça me mine, je passe des journées affreuses. J’aimerais tellement pouvoir en parler avec quelqu’un…


J’ai enfin osé aborder le sujet avec un de mes visiteurs vêtus de blanc, ceux qui viennent le jour. Pourquoi lui ? Je ne sais pas. En tout cas il m’a écoutée, n’a fait aucun commentaire. Il s’est contenté de noter des choses sur son bloc. Je l’entendais tourner ses pages mais ne le voyais pas, il s’était assis hors de ma vue. Quand je me suis tue, il m’a seulement dit :



J’ai droit à une pilule de plus le soir. Mais depuis mon visiteur nocturne ne vient plus et même dans la journée, j’ai beaucoup de mal à avoir des pensées cohérentes.


Il y a malgré tout un petit avantage, ils me laissent sortir de ma chambre, me promener dans le couloir et même prendre mes repas au réfectoire avec les autres…