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Temps de lecture estimé : 10 mn
08/10/04
Résumé:  Légère anticipation sur la sortie du cru 2004.
Critères:  ff collègues parking fête travail voiture volupté voir cunnilingu fdanus ecriv_f
Auteur : Diane Valmont      
Le Beaujolais nouveau


Troisième jeudi de novembre. C’est devenu la tradition, le Beaujolais nouveau fait, ce jour-là, partie de nos vies. Dans chaque entreprise, dans chaque service, la dégustation est de rigueur et, les agapes commençant dès midi, un climat joyeux, détendu, s’instaure. Tant pis pour la productivité, une fois n’est pas coutume, chacun délaisse ses dossiers pour pratiquer les relations humaines.


Comme chaque année, spontanément, je me suis proposée pour participer à l’organisation de cette petite manifestation et, dès onze heures, je me retrouve tartinant les sandwiches qui accompagneront nos libations. L’ambiance est à la détente et les plaisanteries fusent entre les volontaires de cette mini-corvée. Rien que des nanas, comme il se doit dans notre société, encore très loin de l’égalitarisme et de la parité.




Cinq minutes avant midi, les préparatifs terminés, j’ai le temps de m’éclipser pour mettre un peu d’ordre dans ma tenue et faire un petit raccord de maquillage. Le miroir me renvoie l’image d’une jeune femme moderne, mignonne, sûre d’elle, en totale conformité avec ma réputation de fille entreprenante et capable d’initiatives, autant dans mon travail que dans ma vie privée.

Ce jour-là, je me sens particulièrement bien dans mon corps et dans ma tête, à la limite de l’euphorie. Qu’en sera-t-il après quelques verres ?


Je rejoins les autres. À croire qu’ils n’attendaient que moi car, à peine de retour parmi eux, le directeur entame, le verre à la main, l’éloge de notre service, de notre équipe et, bien sûr, du Beaujolais prétexte à notre réunion.


Une heure et quelques verres plus tard, l’ambiance est à son comble. Il faut maintenant presque hurler pour avoir un semblant de conversation avec ses voisins, les rires fusent et les attitudes se relâchent. Je me sens gaie, détendue, tous soucis oubliés, je ris comme les autres aux plaisanteries plus ou moins salaces des hommes présents. J’en connais, je dirais personnellement, trois dans cette assemblée. Il y a Gilles avec qui j’ai eu voici un an une aventure sans lendemain, qui me regarde avec des regrets plein les yeux. Il y a Fred avec lequel j’ai eu un flirt assez poussé auquel j’ai mis fin voici six mois. Trop empêtré dans ses problèmes il n’a, à aucun moment, eu envie de transformer cette relation à base de caresses furtives échangées dans les parkings en vraie relation amoureuse. Et il y a David qui lui en est encore au stade de l’adoration passive et n’a pas encore trouvé le courage de se déclarer, de sauter le pas, mais dont les intentions sont, pour moi, aussi visibles que le nez au milieu du visage. Je crois que je vais lui donner sa chance, quitte à le provoquer, comme ça, par jeu…




Le vacarme est encore monté d’un cran. C’est à la limite du supportable aussi Élodie, ma jeune collègue, et moi nous sommes-nous réfugiées dans notre bureau où le bruit est moins fort. Ce repli s’est fait après avoir emporté une bouteille et une provision de canapés.



Je me suis assise dans mon fauteuil derrière le bureau pendant qu’elle s’installe jambes pendantes sur le meuble lui-même, offrant, sans le vouloir, ses jambes magnifiques à mes regards. Ce n’est pas pour rien que son surnom dans l’équipe est Barbie ! Elle en a vraiment tous les attributs : un corps longiligne avec une belle poitrine ferme, de jolies petites fesses et une chevelure blonde qui lui arrive au milieu des épaules, le tout illuminé par un regard d’un bleu azur du plus bel effet.

Bref, la perfection physique personnifiée, ce qui ne manque pas de lui attirer tous les hommages masculins. Hommages qui, d’ailleurs, ne semblent pas l’intéresser outre mesure !

Je me pose la question de savoir si, par hasard, elle ne préfère pas les femmes…

Nous discutons de tout et de rien tout en faisant un sort à notre bouteille et, maintenant, notre joie explose en des rires inextinguibles. Elle est tellement détendue qu’elle offre, sans s’en rendre compte, une vue imprenable sur ses cuisses gainées de bas noirs et sur le triangle de sa petite culotte. J’avoue me rincer l’œil sans vergogne et aussi que ceci déclenche une humidité révélatrice dans mon entrejambe. Une idée folle traverse alors mon esprit un brin embrumé ; je pose mon pied sur l’angle du bureau, juste à côté d’elle. L’effet immédiat est que ma jupe remonte et lui présente le même spectacle sur mon anatomie que moi j’ai de la sienne. Elle ne semble pas surprise mais son regard plonge immédiatement vers mon intimité et y reste scotché. Le vin doit y être pour quelque chose, j’avoue tirer un plaisir intense de cet examen et je me sens excitée au plus haut point.

Elle se remet alors en position verticale et annonce :




Quand elle est de retour, peu après, je n’ai pas bougé d’un pouce, savourant mon trouble qui n’a pas faibli.

Elle pose la nouvelle bouteille sur le bureau et me dit :




Lorsque je reviens, elle a repris sa place sur mon bureau et, jambes croisées, fume une cigarette. Le regard qu’elle pose sur moi est lourd, un peu comme celui de certains hommes… Là, sans réfléchir, d’un geste parfaitement naturel, je ferme la porte et reprends ma place, face à elle. Après avoir rempli les verres, je lui dis :




Nous buvons en silence, les yeux dans les yeux, comme si le temps était brusquement suspendu. Puis, ensemble, nous reposons nos verres vides. Je me sens bien, j’ai chaud partout, envahie par un trouble qui n’est pas seulement dû à mes libations. En rougissant, elle me dit en chuchotant presque :



Désarçonnée un moment, je lui réponds du tac au tac le feu aux joues :



Pendant que je repose mon pied sur l’angle du plateau du bureau, doucement elle écarte les cuisses. Elle doit lire ma surprise sur mon visage comme je lis la sienne. Pendant l’interruption, sans nous être concertées, nous nous sommes débarrassées de nos petites culottes et c’est notre sexe nu que nous offrons au regard de l’autre.



Pendant qu’elle fait le service, je pose ma main sur son genou et la fait glisser jusqu’à la peau nue de sa cuisse qui se hérisse à ce contact. Je pétris doucement la chair élastique qui tressaute sous mes attouchements. Elle repose la bouteille et se lève.



Et, me prenant la main, elle m’entraîne.

Nos pas résonnent sur le sol cimenté du parking. Elle s’arrête devant une Twingo bleue dont les vitres sont teintées et ouvre la porte :



Elle m’a à peine rejointe que je l’enlace et l’embrasse avec fougue. Elle me rend mon baiser, mêlant sa langue à la mienne, son souffle au mien. Je glisse ma main dans l’échancrure de sa veste et emprisonne un de ses seins. Il est doux et chaud. Je le malaxe doucement et fais rouler entre mes doigt son mamelon qui s’érige et durcit. Elle gémit contre mes lèvres. Je prolonge ma caresse jusqu’à ce que sa poitrine devienne dure, sensible à chaque attouchement. Elle gémit de façon continue et écarte et resserre sporadiquement les jambes comme pour attirer mon attention sur elles. Résultat atteint, j’abandonne sa poitrine pour enfouir ma main entre ses cuisses, jusqu’à son sexe ruisselant. J’ai envie, j’ai besoin d’en prendre possession. C’est sans attendre que mon majeur pénètre sa féminité, coulissant avec facilité dans le conduit, entrant de toute sa longueur au plus profond d’elle, lui arrachant un long soupir de satisfaction. Je profite de sa lubrification abondante et introduis un deuxième doigt qui lui procure, dilatant plus encore l’orifice, des sensations voluptueuses plus fortes. Elle jouit violemment quand, mes doigts toujours au plus profond d’elle, mon pouce vient se poser sur le bourgeon du clitoris. Son bassin roule, des secousses incontrôlées agitent ses jambes et, brutalement, elle emprisonne ma main en serrant très fort les cuisses en gémissant son plaisir contre ma bouche.




Pour ma part, mon sexe littéralement trempé, bée en attendant d’être pris, distendu par une pénétration que je souhaite sauvage, brutale, sans retenue.

Lorsqu’elle a repris ses esprits, Élodie s’emploie à le satisfaire. Ce n’est pas un mais deux, puis trois doigts qu’elle introduit en lui pour répondre à mes attentes. Ses mouvements alternatifs d’avance et de recul font merveille, le plaisir monte en moi par vagues successives, de plus en plus rapprochées. Je perçois une nouvelle sensation quand d’un autre doigt elle pénètre mon second orifice, le plus petit, qui se resserre instinctivement sur l’intrus, bloquant son avancée, mais libérant le processus de la jouissance. Je hoquette littéralement, respiration bloquée, totalement liquéfiée par cette sensation de mourir, ou presque, de plaisir.




Quand le calme revient en moi, sa main me quitte, provoquant une sensation de froid, de vide. Elle me présente ses doigts devant la bouche. Je les lèche, les suce avec lenteur, éprouvant un plaisir trouble à connaître ainsi le goût de mon intimité. Nous nous étreignons avec force, autant que le permet l’habitacle étroit du véhicule prolongeant ainsi, le plus possible, les ondes de nos perceptions.




Après plusieurs minutes, le calme revient. Je me sens repue, comblée, heureuse. Ma compagne semble dans le même état de béatitude. Les yeux fermés, la respiration ample, elle porte sur les lèvres un petit sourire satisfait qui me ravit. Ce n’est que bien plus tard que nous nous parlons de l’éventualité de remonter au bureau.




Elle sort et avance jusqu’au mur auquel elle s’adosse, bras et jambes écartés. Prise d’une inspiration subite, je me glisse à la place du conducteur, tourne la clé restée sur le contact et allume les phares. Sa silhouette est prise dans le faisceau lumineux qui révèle crûment mais délicieusement chaque détail. C’est alors qu’elle quitte son tailleur, le laissant tomber sur le sol. Elle est nue, seulement vêtue de ses bas. Sa carnation de blonde reflète la lumière. Elle a véritablement un corps splendide ! J’aimerais la photographier ainsi pour garder son image à ma disposition. Pouvoir regarder quand je le souhaite son visage, ses seins, son ventre et tout en haut de ses jambes interminables sa toison à peine fournie comme celle d’une petite fille.



Après un long moment qu’elle utilise pour prendre des poses sous mes directives, à regret, je coupe le contact et elle revient vers moi. Elle avance avec une grâce féline qui m’émeut à en pleurer. Je me précipite hors de la voiture et la prends dans mes bras, la serre contre moi à l’étouffer. Notre baiser est long et passionné, fougueux. Quand je la laisse enfin, essoufflée, c’est pour la faire asseoir sur le siège passager, tournée vers l’extérieur. J’écarte ses jambes, me glisse entre elles, accroupie. Complice, elle me laisse faire, un sourire radieux sur le visage pendant que son regard d’eau claire trahit son désir.

Mes lèvres se font caresses sur la peau nue de ses cuisses avant de remonter vers la moiteur de son sexe, emperlé de son envie. De la langue, je pars en reconnaissance de sa fente qui s’écarte à la première sollicitation pour me livrer accès à sa féminité. Une chaleur intense s’irradie dans mon ventre lorsque mes lèvres arrivent au contact de son clitoris. Je m’aide de mes mains pour le faire saillir et ensuite le solliciter de la langue en alternant de petits coups rapides et des lèches plus appuyées. Sous mes lèvres, son intimité ruisselle, me barbouille le menton. Elodie entre en vibrations, sa respiration s’accélère et un son rauque sort de sa gorge. Brusquement, elle me saisit la tête et l’appuie avec force sur sa vulve alors que le plaisir la submerge dans une crispation violente de tout son corps. Sans autre sollicitation, je la rejoins dans un orgasme dévastateur qui me laisse pantelante.

Terrassée par la violence de mon plaisir, à bout de nerfs, je ne peux retenir mes larmes.

Dans un geste maternel, mon amante m’attire à elle, m’embrasse, me cajole :



Un long moment plus tard, calmée, je me rajuste pendant qu’elle se rhabille et nous repartons, enlacées vers l’ascenseur.




Je ne suis pas prête d’oublier le cru 2004 !

Il offre un nez délicat avec, à la dégustation, une délicieuse présence de fruits rouges. Il a du corps, de la rondeur, une cuisse veloutée et une agréable longueur en bouche…

Un cru exceptionnel, à n’en pas douter !