n° 07971 | Fiche technique | 13371 caractères | 13371Temps de lecture estimé : 8 mn | 22/10/04 |
Résumé: Midi pile en ce jour de l'année 1975, quelque part dans un quartier modeste de Saïgon... | ||||
Critères: fh intermast fellation anulingus pénétratio fsodo | ||||
Auteur : European Sex Project |
Midi pile en ce jour de l’année 1975, quelque part dans un quartier modeste de Saïgon…
Craig était assis sur le lit de sa chambre d’hôtel. L’air était lourd, irrespirable. Rien ne décorait les murs de la pièce, nus et gris où, çà et là, couraient dans tous les sens quelques cafards répugnants. Le lavabo, depuis hier, ne fournissait plus d’eau. Il avait aussi fallu allumer une bougie en soirée car l’électricité avait été coupé.
On frappa à la porte. Craig, tout en transpiration dans ses vêtements moites, sursauta, quelque peu tiré d’un état somnolent.
La voix d’un petit vieux, le tenancier de l’hôtel, se fit entendre.
Craig se leva péniblement en soupirant et ouvrit la porte. Lê était toujours aussi calme malgré l’approche des Troupes du Nord et l’intensification des combats autour de Saïgon.
Lê eut soudain un regard triste.
Craig ne répondit pas, détourna le regard au moment où des bruits de mitraillettes se faisaient entendre dans le lointain.
Lê sourit à nouveau.
Thi Lon, si longiligne avec ses beaux cheveux noirs, si belle dans sa longue robe blanche, jolie institutrice qui racontait des histoires drôles aux petits élèves de sa classe et qui avait si souvent servi de guide à Craig lors de ses nombreux travaux de reporter free-lance dans cette ville qu’il avait tant aimé.
Lê prit le bras de Craig. Une larme roula soudain sur la joue du vieux.
Craig soupira, tourna la tête vers la table de chevet branlante et vit le revolver. Il fit quelques pas lents, s’en saisit et le glissa dans son pantalon.
Lê le regarda d’un air inquiet.
Craig lui promit qu’il en serait ainsi.
Les rues étaient quasiment vides. De temps en temps, des gens couraient sur quelques mètres, sortis d’une maison pour rapidement s’engouffrer dans une autre.
Craig s’approcha d’une ancienne demeure coloniale, encore très belle et visiblement très bien entretenue, entourée d’un jardin aux plantations colorées. Un chemin de pierre menait à la porte d’entrée massive, sculptée dans un bois tropical. Le journaliste frappa trois coups, tout en surveillant la rue d’un regard inquiet.
De longues secondes s’écoulèrent tandis qu’un gros hélicoptère américain passait au-dessus des toits à très basse altitude dans un bruit assourdissant.
Puis la porte s’ouvrit et elle fut là devant lui. Elle portait une blouse légère de couleur rouge et un pantalon noir. Elle était pieds nus. À la vue de Craig, sa bouche se mit à trembler mais aucun son ne sortit. Elle se mit à pleurer et tomba dans les bras de l’Anglais.
Elle l’entraîna lentement à l’intérieur et referma la lourde porte.
Le couloir n’avait pas changé, long et toujours très propre. Le carrelage avait peut-être un peu vieilli mais la série d’estampes japonaises, certaines à caractère érotique, ornait toujours les deux murs.
Craig mit une main sur sa jolie bouche.
Craig eut un sourire triste.
Dans le salon dont elle avait ouvert les deux grandes fenêtres, elle offrit un thé au jasmin.
Elle lui faisait face sur un fauteuil en osier et lui était assis à même le sol.
Elle eut un regard figé et des yeux vides de toute expression.
Elle regarda Craig droit dans les yeux.
Thi Lon baissa les deux sur sa tasse de thé qu’elle tenait fermement en mains.
Elle fit un signe négatif de la tête.
Elle reposa la tasse de thé sur la table basse et se leva. Il la regarda droit dans les yeux. Elle lui tendit se main droite. Il la prit et se remit debout.
Elle l’emmena dans la grande salle de bain, pièce sobre où trônait en son milieu une baignoire émaillée en parfait état. Du robinet coula une eau pure par Dieu sait quel miracle.
Elle le regarda. Sans un mot et avec un léger sourire, elle enleva sa blouse qui dévoila deux seins nus, petits, fermes et aux pointes dressées. Elle fit glisser son pantalon, enleva ses sandales et se retrouva entièrement nue devant lui. Son mont de Vénus dévoilait une discrète toison foncée. Elle avait des hanches menues et, en regardant derrière elle, Craig pouvait apercevoir ses deux petites fesses rondes qui se reflétaient dans un grand miroir sur pied.
Elle lui ôta sa chemise, se mit à genoux, délaça ses souliers, les lui retira ainsi que ses chaussettes. Toujours dans un silence complet seulement troublé par un coup de feu occasionnel ou le vrombissement d’un hélicoptère, elle baissa la braguette de son pantalon et fit descendre celui-ci en même temps que son slip.
Craig fut nu lui aussi, son sexe déjà bien tendu entre le cuisses.
Que sa bouche était douce lorsqu’elle léchait la hampe de chair et s’arrêtait sur l’extrémité du gland turgescent. De longues minutes s’écoulèrent ainsi avant qu’elle ne s’allonge dans la baignoire et qu’elle lui fasse signe de la rejoindre.
Elle le pria de rester debout et de lui tourner le dos. Sa petite langue explora par l’arrière ses bourses et son anus qu’elle déplissa longuement. Un filet baveux coulait de la verge de Craig et se mêlait à l’eau savonneuse de la baignoire.
Elle se releva et il sentit ses petits seins humides s’écraser contre son dos musclé. Son pubis chatouillait le haut de ses fesses. Il se tourna et, dans un silence total, ils restèrent debout à s’embrasser langoureusement tandis qu’elle le masturbait de ses doigts fins.
S’abaissant quelque peu, Craig dirigea son sexe dans le fourreau de la jeune femme qui émit un petit cri. Il commença à la travailler lentement, l’amenant petit à petit à avoir, après quelques minutes déjà, un premier orgasme puissant.
Puis elle lui tourna le dos, se pencha en avant en s’appuyant sur le bord de la baignoire. Elle ne dit toujours rien.
Arrivé à un stade d’excitation intense, Craig dirigea son sexe rigide vers l’anus de Thi Lon qui le laissa faire. La barre de chair entama une lente progression entre les reins de la jeune vietnamienne. Ce fourreau-là était bien plus étroit et semblait vouloir retenir le pénis pour ne plus jamais le relâcher.
Craig se libéra très longtemps dans sa jeune partenaire qui explosa elle aussi pour la seconde fois. Il la serra longtemps aux hanches, la couvrant de tout son corps tandis que son sexe, petit à petit, quittait le brûlant canal.
Ce n’est que plus tard, après s’être livrés à d’autres jeux de l’amour, qu’ils reprirent la conversation, allongés tous les deux dans la baignoire à reposer leurs organismes fiévreux.
Thi Lon parla d’une voix calme.
L’Anglais se tut un long moment puis s’exprima lui aussi calmement.
Dans le lit drapé de blanc de la chambre à coucher, ils s’enlacèrent et s’entrelacèrent toute la nuit. Sexe brûlant contre sexe brûlant, bouches et mains participèrent aussi à la célébration de l’amour. À quatre pattes sur les draps moites, elle lui offrit ses deux orifices voisins. Il la laissa cajoler son sexe tendu de différentes manières. À plusieurs reprises, de longues giclées de sperme tapissèrent les cavités de la jeune femme ou éclaboussèrent ses seins et ses fesses.
La nuit fut longue et trop courte en même temps…
A huit heures, on a frappé à la porte d’entrée de la demeure de Thi Lon. C’était Lê, visiblement inquiet de ne pas avoir vu revenir Craig, tout en se doutant bien qu’il ne rentrerait pas, comme cela lui avait pourtant été conseillé, pour la soirée.
Alors que Thi Lon se détournait de Lê pour aller chercher Craig, elle trouva celui-ci dans le couloir, tout près d’elle, rhabillé. Elle sursauta quelque peu. Leurs yeux se fixèrent intensément.
Il l’a embrassée longuement sur la bouche. Elle s’est accrochée à son cou et des larmes ont commencé à couler de ses deux beaux yeux en amande.
Lê, visiblement embêté et anxieux, a croisé le regard de Craig.
Craig et Thi Lon se sont éloignés l’un de l’autre. Il est sorti dans le jardin et, accompagné du vieux, s’est rapidement mis à allonger le pas, tandis que la jeune femme, debout dans l’embrasure de la porte, les a regardés s’éloigner dans la brume matinale et la rue déserte.
Le vieil hôtel ne comptait plus en ses murs que son tenancier et son seul client anglais. Lê regardait en silence Craig refermer son sac à dos sur quelques effets personnels et son précieux appareil photo.
Les yeux embués des deux hommes se sont croisés. Un long silence a plombé la chambre d’hôtel où Craig venait de passer ses derniers jours à Saïgon.
Le bruit d’un hélicoptère se fit entendre.
Quand l’engin héliporté se souleva du grand jardin qui s’étalait derrière l’hôtel du vieux Lê, Craig aperçut au beau milieu de la rue déserte la silhouette allongée et isolée de Thi Lon, visage triste et bras pendant le long du corps. Il ne quitta pas la jeune femme des yeux jusqu’à ce que celle-ci ne soit plus qu’un point minuscule dans le lointain.
Puis Saïgon disparut également dans la brume.